Archives de catégorie : Contre les frontières

Pour qui la migration est-elle un problème ? [Tract anarchiste]

Le texte suivant a été distribué comme tract ces derniers jours et dernières semaines dans les rues de Düsseldorf, dans les boîtes aux lettres, dans les magasins du coin ou les bars. Il se trouve en bas au format PDF pour l’imprimer et le diffuser.

Pour qui la migration est-elle un problème ?

L’Etat et le capital se trouvent face à un problème à la fois ancien et nouveau : celui de l’immigration incontrôlée et de masse. Pour le pouvoir, qui fait tout pour préserver la paix sociale – et tout est pour cela pensé à la lettre, on ne voit que des gens qui crèvent devant les frontières, végètent en prison, subissent la misère dans les rues, … – le fait que des gens errent en masse représente un danger potentiel. La paix sociale correspond toujours à l’évolution incontestable de l’économie de marché et de l’appareil d’Etat. C’est pourquoi la migration est seulement utile à la domination lorsqu’elle est bénéfique au marché du travail et contrôlée. La paix sociale se voit menacée par la migration massive et incontrôlée, puisque les institutions s’affaissent et les frontières ne remplissent plus suffisamment leurs fonctions. Bref : les dominants perdent le contrôle de la situation.

Il existe beaucoup de raisons de migrer. Nous laissons aux complices du pouvoir (les politiciens, les scientifiques, les « experts des réfugiés » et la façon dont ils se nomment tous) la question de savoir quelles sont les raisons légitimes. Elle ne nous intéresse pas, car pour nous, en tant qu’anarchistes – ennemis de tout pouvoir – on se fout de savoir pourquoi les gens fuient, car la migration est toujours justifiée. Cela nous est égal par exemple, si des personnes fuient en raison de guerres militaires que ce système d’exploitation et de domination produisent de manière continue ou parce que ces personnes sont devenues « superflues » pour le capital (parce que sa main-d’oeuvre de marché n’est plus nécessaire). Et plutôt que de sombrer dans la misère dans les rues à la recherche d’un nouveau taff, elles émigrent.

La migration en elle-même n’est pas un problème mais elle en est un pour le pouvoir quand elle n’est pas contrôlée. Quand des réfugiés arrivent ici, des événements spontanés et auto-organisés se créent que l’Etat tente d’évincer ou de rendre contrôlable, par exemple le fait que les approvisionnements aux réfugiés sont pris en charge par l’armée et les organisations humanitaires, que les bénévoles doivent ficher les migrants, que les réfugiés sont enfermés dans des camps… La migration incontrôlée s’impose comme un problème à tous les ennemis de la liberté, qui ont un intérêt à ce qu’une domination reste en place : des politiciens de toutes couleurs confondues en passant par les patrons, les braves citoyens jusqu’aux nazis. Ils se distinguent tous désormais par la façon dont ils cherchent à résoudre ou à gérer « le problème » de la migration (incontrôlée).

L‘Etat et le capital créent et définissent eux-mêmes la migration comme un problème. Chaque tentative pour résoudre le problème revient bien à maintenir l’exploitation et la domination. Si nous ne proposons pas de solution pour le problème de la migration (incontrôlée), c’est parce que pour nous la migration n’en est pas un. Par conséquent, toutes les interrogations qui concernent la solution au problème migratoire sont aussi pour nous bidons. Seul nous intéresse la question sociale et la seule réponse à cela est : la révolution sociale, la destruction du pouvoir, la destruction de toute domination et exploitation. C’est pourquoi notre proposition pour tous ceux qui voudraient combattre l’enfermement, l’exploitation et la domination : Guerre sociale ! Attaque, révolte et soulèvement contre la domination, ses serviteurs, ses gardiens et ses murs !

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Traduit de l’allemand de Aus dem Herzen der Festung, 15. Oktober 2015

L’affiche mise en page en français

[Zürich, Suisse] Les belles brèves de la rentrée

Sans surveillance

A la mi semaine dernière, trois voitures ont été incendiées et considérablement endommagées sur le terrain entre le 230 de la Limmatstrasse et le Sihlquai. Il s’agissait de véhicules de service de l’entreprise Swisspro. Disposant de 17 sites dans toutes la Suisse, celle-ci apporte une collaboration importante à la digitalisation, au contrôle et à la surveillance de la population. A côté de larges offres télématiques (systèmes d’administration etc.), Swisspro propose toute une gamme d’applications de sécurisation des bâtiments : « systèmes d’alarme, barrages photoélectriques, détecteurs de mouvements, systèmes de protection contre les bris de vitres, systèmes de vidéosurveillance pour les prisons, les parkings en plein air ou souterrains, les décharges, les municipalités et les écoles dans le cadre de la protection des objets ou des centres logistiques etc. » Ce que signifie cet « etc. » à la fin de la liste tirée de leur site internet pose question, alors qu’il ne reste plus grand-chose d’autre à surveiller …

Nous nous réjouissons de cet acte qui amène un peu de lumière dans ces temps obscurs. Et pour tous ceux qui ne veulent pas voir leur vie surveillée et pourtant hurlent que de tels actes ne servent à rien et que de toute façon la violence est mauvaise et tutti quanti : allez donc prier et vous aurez aussi votre lumière.

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich), 5 août 2015, p.2]


Incendie chez un constructeur du PJZ

D’après une information parvenue par mail, la semaine dernière une voiture a brulé dans la Eggbühlstrasse à Oerlikon. Il est indiqué que l’entreprise « Hefti Hess Marti » est responsable de l’installation du nouveau centre de police et de justice (PJZ) à Zurich. En fait, des traces d’un plus grand incendie ont été trouvées sur le sol et sur la façade du bâtiment, alors que l’entreprise se targue sur sa page internet des 60 millions de contrat qu’elle réalisera avec le futur palais du contrôle et de l’enfermement tout à côté du Kreis 4, entre les rails et la Hohlstrasse – si du moins de tels sabotages ne se multiplient pas …

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich), 19 août 2015, p.2]


235 ans d’atrocités, une piste mène aux cercles libéraux

Dans un article du Neue Zürcher Zeitung (NZZ*) du 19 août 2015 par rapport aux récents incendies de trois véhicules d’une boite d’informatique active dans la surveillance (Swisspro), il est écrit : « la piste mène vers des cercles anarchistes » puisque dans le n°7 de Dissonanz du 5 août 2015 « une nouvelle serait apparue » qui « peut être lue comme une revendication », dans laquelle « des raisons pour une action incendiaire » sont données et qui est relatée avec « une joie non dissimulée ».
Bien, si faire des recherches sur un événement, le relater et en plus montrer son approbation suffit apparemment pour que cela soit considéré comme « un communiqué de revendication », alors regardons un peu où nous mène le retournement de ce raisonnement.

Depuis 235 ans, des articles du NZZ relatent toutes sortes de projets d’exploitation, d’interventions militaires, de répressions policières, de séquestrations en prison et d’exercices du pouvoir, tout en en « énonçant les raisons » et en s’en félicitant de manière plus ou moins « dissimulée » (dans la mesure où tout cela sert au maintien de l’ordre bourgeois des privilèges). Nous devons donc en tirer la conclusion que la « piste des auteurs » pour toutes ces atrocités accomplies depuis 235 ans dans le monde entier mène directement aux cercles libéraux de la NZZ …

Mais l’auteur de l’article en question, Fabian Baumgartner, ne se soucie manifestement pas de telles distorsions, il préfère lécher le cul des flics. Activité dans laquelle il semble être plutôt doué, contrairement à l’écriture. Toujours sur le pont dès qu’il s’agit de condamner, de calomnier ou de dénoncer la révolte contre la misère dominante, il est l’auteur de nombreux autres articles qui vont dans ce sens (comme par exemple sur l’émeute de la Reclaim-the-street, l’expulsion du Labitzke, le 1.mai ou la manif Tanz-Dich-frei à Winterthur). C’est un sous-fifre pratique qui se donne pour « proche de la scène » et peut certainement être rencontré ici ou là dans la ville (on trouve une photo de lui sur la page de la NZZ).
Bref, un journaliste a ses claires responsabilités dans le conflit social et devrait être traité en conséquence.

Nous continuons à inviter chaleureusement à nous faire parvenir, d’une manière ou d’une autre, des informations sur des attaques menées contre des responsables du pouvoir, afin que se répandent ces nouvelles de la révolte qui leur sont si désagréables.

* NdT : Le Neue Zürcher Zeitung (NZZ), ou Nouvelle Gazette de Zurich est un quotidien bourgeois qui paraît depuis 1821, successeur du Zürcher Zeitung créé en 1780 . C’est le principal journal de référence de langue allemande en Suisse, d’obédience libérale.

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich), 2 septembre 2015, p.2]


SIP : Nettoyer, Interner, Patrouiller

Ils patrouillent dans les rues, interviennent dans les conflits qui ne les regardent pas et livrent aux flics les personnes rebelles ou qui ne collaborent pas ; dans le même temps, ils servent en plus de matons dans le camp national test pour les migrants qui se trouve sur le terrain Juchhof à Alstetten. Elles ont beaucoup d’ennemis, ces troupes de pacification, main d’œuvre des flics. C’est manifestement ce qu’elles ont eu à sentir. Selon un communiqué de la police, vendredi dernier trois voitures de la SIP ont été incendiées derrière le 46 de la Selnaustrasse, alors qu’elles étaient garées à proximité de leurs bureaux. Il n’est resté qu’un sol noirci par les flammes. Vu que ces véhicules représentaient la « totalité de leur flotte », leur programme Sécurité, Intervention, Prévention risque bien de se voir quelque peu compromis …

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich), 2 septembre 2015, p.2]


Petit tumulte du mardi

Entre le dimanche 23 août et le mardi, deux bâtiments vides ont été occupés et immédiatement expulsés par la police. Dès le mardi, cela a donné un petit tumulte dans le quartier de la Langstrasse de Zurich : une manif sauvage a parcouru les rues en distribuant des tracts et en tagguant les murs et les bus de la VBZ. Au moins une vitrine du Hooter a été défoncée. Cela a été la réponse à ce qui semble être la nouvelle pratique d’expulsion de squats de la ville, selon laquelle les avis des keufs deviennent de plus en plus rares et c’est plutôt le bélier qui est immédiatement sorti. Cette réponse de bordel a été la goutte de trop pour les flics : ils ont encerclé la Kanzlei-Areal, ont avancé avec un canon à eau, ont fait une nasse autour du bar Xenis sur la place, dans lequel les flics déclarent que les manifestant-e-s tentaient de se cacher. Plus d’une centaine de personnes et le bar lui-même ont été contrôlés. Les flics ont gazé à plusieurs reprises celles et ceux qui refusaient de se plier au barrage policier et ont arrêté quelques personnes. La manif était appelée sous le slogan « Qui sème la colère, récolte la tempête », transformons-la en ouragan.

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich), 2 septembre 2015, p.1]


Attaque contre le consulat turc

Sur ch.indymedia, nous apprenons qu’ « une voiture a été attaquée avec un engin explosif […] sur le site du consulat général turc à Zurich ». On ne comprend pas tout à fait dans ce communiqué ce qui s’est exactement passé, mais il est pourtant clair que des gens ont décidé d’attaquer directement ce qui opprime, exploite et assassine.

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich), 2 septembre 2015, p.2]

Traduit de l’allemand par brèves du désordre

[Besançon] Un peu d’agitation contre l’armée…

L’armée s’exhibe en ville – Coup de pression contre des antimilitaristes

Mercredi 7 et jeudi 8 octobre, l’armée a mené à Besançon une opération de communication avec exposition de leurs engins, stand de recrutement, défilés… Toute cette merde a eu lieu dans le cadre de l’événement municipal « les armées dans la cité », devant la mairie, sur l’esplanade « des droits de l’homme ».

Nous avons collé en amont des affiches contre la militarisation de la société, et le mercredi en début d’après-midi, nous sommes allé.e.s à quelques-un.e.s distribuer des tracts sur les lieux.

Au bout d’une petite demi-heure, un chef bidasse -la caricature du beauf militaire, tout droit sorti des dessins de Cabu- débarque brusquement en bagnole, se précipite sur nous en nous insultant avec une attitude agressive et intimidante. De ses vociférations s’échappe même une menace de mort…

Comme de par hasard, la police arrive à peine une minute plus tard. Nous avons droit à un contrôle d’identité et nos tracts sont confisqués. Des passants assistant à la scène nous témoignent leur soutien. L’un d’eux leur crie « Elle est belle votre liberté d’expression ».

Ce petit coup de pression montre à quel point l’armée elle-même ne croit pas à ses allégations d’être soutenue par la population, à la suite de l’hystérie nationale et patriotique qui s’est déchaînée en janvier dernier.

Nous ne sommes pas surpris.e.s, et plus que jamais déterminé.e.s à mettre des bâtons dans les roues de la machine militaire et étatique.

À bas la France !

Voici le tract en question :

Refusons la militarisation de nos vies !

Les 7 et 8 octobre prochains, l’armée fera une démonstration de force dans Besançon sous le nom « les armées dans la cité ». Défilés militaires, chants et fanfares militaristes, exhibition de leurs engins de mort, stands de recrutement…, la totale !

Le but de l’opération est de redorer l’image de cette institution – historiquement omniprésente à Besançon – afin d’endoctriner dans ses rangs de nouveaux jeunes (la plupart sans emploi), en plus de s’assurer du soutien continu de la population à l’armée.

Celle-ci sème tortures, bombardements et meurtres à l’encontre des civils pour maintenir les intérêts capitalistes nationaux par-delà les frontières. Ces atrocités sont inhérentes à son fonctionnement : les cas de viols d’enfants et de femmes en Centre-Afrique commis par ces soldats sont hélas récurrents lors de leurs interventions. La récente affaire timidement médiatisée et présentée comme un fait isolé ne constitue en rien une exception, mais s’inscrit parmi les multiples formes de la terreur des démocraties néo-colonialistes. La guerre d’Algérie, les exactions au Rwanda et la présence militaire française en Afrique Noire (Niger, Tchad, etc..) ont servi et servent encore au pillage de nombreuses ressources (pétrole, uranium, gaz, caoutchouc…).

A la suite des attentats de janvier 2015 à Paris, l’Etat a instauré « l’opération Sentinelle » – la version renforcée du plan ‘Vigipirate’ en application continue depuis 1995 – qui a mobilisé 10.000 militaires. Actuellement, 7000 d’entre eux sont toujours mobilisés, patrouillant essentiellement devant les lieux de culte, dans les gares mais aussi dans les centres commerciaux, ainsi que devant les sièges d’institutions économiques et politiques. 2500 postes sont prévus juste pour la période 2015/2016 et un budget de 3 milliards d’euros est versé à la ‘Défense’ pour les trois ans à venir (soit un milliard par an).

Sur le territoire français, l’armée sert à intimider, surveiller, contrôler la population et alimenter un climat de peur et d’insécurité. Tout comme la police, elle est l’ultime rempart de l’Etat contre toute tentative pour subvertir l’existant et contester l’ordre social.

Dans un contexte actuel où des gens fuient par milliers la misère, les persécutions politiques/religieuses et les guerres, l’Etat a besoin d’agrandir sa réserve pour protéger ses frontières face à l’afflux de migrants et ainsi contrôler ses portes d’entrée depuis les pays de transit. Au niveau européen, l’agence ‘Frontex’ coordonne les Etats-membres, les finance massivement et les renforce sur les plans technologiques, logistiques et humains dans le but de repousser les migrants vers la mort.

Cette démonstration militaire entend célébrer et justifier la militarisation des villes pour le « bien » de la population face à la « menace terroriste islamiste ». Depuis les attentats de janvier dernier à Paris, celle-ci est un spectre bien utile pour maintenir la ferveur et l’unité patriotique parmi les dominés et exploités contre un ennemi « commun » alors que l’Etat et les riches nous saignent toujours autant.

A Besançon, l’armée c’est 5000 emplois et 1800 foyers, de multiples bâtiments présents partout dans la ville.

Cet arsenal militaire s’additionne à l’ensemble des forces de police municipale et nationale, qui ont vu dernièrement leurs effectifs respectifs augmenter (38 policiers supplémentaires prévus : 12 de la police nationale depuis la rentrée de septembre avec un formation d’intervention anti-émeute et 26 de la police municipale qui seront progressivement créés jusqu’en 2017). Ces différentes démonstrations du maintien de l’ordre traduisent les craintes du pouvoir quant à d’éventuelles révoltes populaires.

Contre l’armée ! Opposons-nous à cette parade d’assassins en uniforme pendant ces deux jours ! Ces installations et bâtiments ne sont pas hors de portée pour qui veut exprimer sa rage contre cette société militarisée !

Des antimilitaristes anarchistes

> Ajout d’infos

Le lendemain matin, jeudi 8 octobre, plusieurs dizaines d’étudiants sont allé-es perturbé-es à trois reprises le bon déroulement de cet événement avec des slogans anti-militaristes et rappeler aux gens présents (essentiellement des lycéens emmenés par leurs profs lors de cette sortie extra-scolaire) la mort de Rémi Fraisse, tué il y a un an au Testet dans le Tarn lors d’affrontements avec les gendarmes.

A la fin de la manif interpro, plusieurs manifestants ont tenté à nouveau de perturber cette exhibition, mais plusieurs rangées de flics aux deux extrémités de l’esplanade de la mairie protégeaient les militaires.

Publié sur indymedia nantes, 10 octobre 2015

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Contre l’armée

Un matin qui s’annonçait merdique, comme tous les autres….

En me levant pour me rendre au turbin mercredi 8 octobre au matin, quelle belle surprise de voir plusieurs murs du quartier Battant redécorés de slogans contre l’armée. Dans le sous-terrain d’accès au lycée Jules Haag depuis le parking Marulaz, c’était « A bas l’armée », « Soyons sauvages pas vigies », Plutôt vandal que caporal » et « plutôt fainéant que sergent », Vers le ‘Fort Griffon’, des tags disaient « L’armée vous aime à mort ». Sur la crèche du haut de Battant, il y avait un « L’armée ça pue ça pollue et ça rend con ». Tous ont été effacés durant la matinée. Seul un énorme tag disant « Ni nations ni frontières – A bas l’Etat et ses uniformes », visible en passant le pont de la république en direction du centre-ville, inscrit sur la palissade des travaux de consolidation des quais du Doubs en cas de crue, est resté un petit peu plus longtemps

D’après des copains qui passaient dans le secteur de la rue Bersot, de la peinture – cette fois-ci balancé à l’état brut – recouvrait le panneau du centre de recrutement de l’armée et aussi une partie du mur de la caserne située juste à côté.

Cette petite agitation antimilitariste a du en requinquer d’autres alors que commençait une sale journée durant laquelle les divers services de l’armée allait occuper le parvis de la mairie, et ce pendant deux jours…

Par badaud

Publié sur indymedia nantes, samedi 10 octobre 2015 à 22h59

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Deux banderoles suspendues jeudi 8 octobre dans la matinée sur les grilles du bâtiment ‘Arsenal’ de la fac de lettres, à deux pas de la mairie.

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[Reçu par mail]

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Opération recrutement de l’armée à Besançon

armeerecrutePendant ces deux jours, l’armée fait la fête à Besançon en organisant « Armées dans la Cité ». Les corps d’armée ont déployé leurs moyens au coeur de Besançon à la fois pour fêter les anniversaires du 19e RG et les 30 ans du 6e RMAT et pour recruter de futurs militaires.

Stands d’information, démonstration de matériel, tout est prévu pour expliquer ce qui attend les futurs recrues. Dans le Doubs, les effectifs de Valdahon et Besançon devraient augmenter de 200 personnes. La Marine recrute également. L’an dernier, 50 Francs-Comtois se sont engagés dans la Marine nationale.

Leur presse – France3 Franche-Comté, 08/10/2015 | 19:25

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[Allemagne] Actions directes contre les flics et les fascistes ! Du 15 septembre au 1er octobre [Mise-à-jour,]

[Lugau, Saxe] Le parti populiste raciste ‘AfD’ recouvert de peinture rose

Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, les bureaux du parti raciste de l’AfD (littéralement ‘alternative pour l’Allemagne’) ont été attaqués à la peinture rose. Un de leurs slogans puants visibles depuis l’extérieur était « Des frontières sécurisées plutôt que de la criminalité sans frontières ».

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[Berlin] La police dans un guet-apens

Dans la nuit du 25 au 26 septembre, les flics interviennent à Friedrichshain pour un feu sur la chaussée au carrefour de la Rigaer Straße et de la Liebigstraße aux alentours de 00h30. ILs reçoivent dès leur arrivée une pluie de pierres depuis les toits des immeubles. Leur véhicule d’intervention repart avec quelques dégâts.

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[Leipzig, Saxe] Emeute contre les nationalistes et les flics qui les protègent

Samedi 26 septembre, près de 1000 personnes sot descendues dans la rue pour contrer la tenue d’une marche nationaliste appelée « Offensive für Deutschland ». Parmi les contre-manifestant-es, beaucoup étaient déterminé-es à ne pas rester sans rien faire face à la répression, entièrement masqué-es et équipé-es pour s’opposer physiquement aux déchets nationalistes et aux agressions policières. De nombreux pétards et pierres leur ont été jetés et les flics en ont évidemment récoltés. L’organisation de la contre-manif se voulait très large, rassemblant des pacifistes, des religieux jusqu’aux anarchistes.

C’est donc pas étonnant que l’ancien pasteur de l’église St-Thomas, Christian Wolff, soit présent. Il a déclaré à la presse avoir été témoin d’une attaque d’une voiture de police à coups de pierres par des individus cagoulés: en tant que représentant religieux, il s’est empressé de condamner le plus fermement possible cet acte visant à rompre avec la paix sociale. Par ailleurs, un bureau de la police a aussi été attaqué avec des pierres. 800 flics étaient tout de même mobilisés pour garantir la tenue de cette marche nationaliste.

Un flic finit par terre après un caillassage

Un flic finit par terre après un caillassage

leipzigoffenivefuerdeutschlandpolizei-c758181b[Traduit et reformulé du journal MOPO24, 26/09/2015]

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[Leipzig] Un véhicule de néonazis flambe

Dans la nuit de jeudi à vendredi 25 septembre, un véhicule appartenant à des fascistes, garé georg schwarz strasse  a été livré aux flammes.

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[Heidenheim, Bade-Wurtemberg] Pas de monuments pour les nazis!

Dans la semaine du 25 septembre, un monument à la gloire du général nazi Rommel a été tagué à la peinture rouge.Cette stèle est la cible de dégradations régulières depuis des mois.

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[Freital, Saxe] Le repaire de fascistes attaqué à coups de pierres

Dans la nuit de mardi à mercredi 24 septembre à Freital, le lounge bar ‘Timba Bar’ de la Dresdner Straße à Potschappel s’est fait exploser une partie de sa façade vitrée, et pour cause: le patron, Dirk Jährling, est un néonazi bien connu pour organiser depuis plusieurs semaines des marches racistes à Freital. C’est plus globalement un point de rendez-vous du milieu néonazi qui mènent en ce moment des attaques contre les migrants et particulièrement contre l’installation d’un « centre d’acueil’. Il y a quelques jours, ce centre d’hébergement a été attaqué par des fascistes.

Le patron du ‘Timba Bar’ en a pour au moins 12.000 euros de réparations.

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[Pirmasens, Rhénanie-Palatinat] Peinture sur l’outil de travail du NPD

154057Dans la nuit du 21 au 22 septembre à Pirmasens, le véhicule servant de haut-parleur au parti fasciste du NPD a été badigeonné de peinture rouge. Ce sont les néonazis – par l’intermédiaire de leurs militants locaux Ricarda Riefling et Markus Walter qui s’en plaignent directement sur le  réseau social ‘facebook’. En gros sur la carosserie on pouvait lire « No NPD » et voir que le pare-brise était entièrement recouvert de peinture. Ca s’annonce pour les journées du parti à Weinheim les 21 et 22 novembre prochain!

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Le chef du NPD de Berlin dégagé du train

Le 23 septembre, alors que le chef de la région de Berlin du NPD Sebastian Schmidtke était dans le train entre Francfort et Berlin, il a eu le malheur de tomber sur une cinquantaine de supporters du club de « l’Union Berlin » qui rentraient d’un match à l’extérieur contre le « FSV Frankfurt ». Il a été rapidement pris à partie et prié par la police de quitter le train « car elle ne pouvait pas assurer sa sécurité à bord ».

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[Berlin] Le Jobcenter du quartier de Mitte attaqué à deux reprises en solidarité avec les migrants

Dans la nuit du 15 au 16 septembre à Berlin, le ‘Jobcenter’ de la Müllerstraße a été attaqué avec des bouteilles de peinture. Cette action a été faite en solidarité avec les migrants qui, depuis la loi ‘Hartz IV’ de 2005, sont privés d’indemnités chômage. Celle-ci constitue un durcissement général des conditions d’indemnisation-chômage en Allemagne, qui exclue de fait les demandeurs d’asile, les retraités et les personnes qui suivent une formation. La veille, la cour de justice européenne a sans surprise reconnu cette mesure comme « légale ». Cette loi est une tentative de renforcer les divisions entre chômeurs, à les mettre en compétition pour un taf de misère (ex: les « minijob » payés à 1 euro de l’heure), à accentuer le contrôle et la surveillance sur chacun d’entre eux, etc…

Une deuxième attaque similaire contre la même agence s’est déroulée dans la nuit du 20 au 21 septembre. Les flics ont été prévenus aux environs de 18h par les employés du centre d’emploi et ont lancé une enquête.

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[Dortmund] Deux véhicules de police incendiés

Dans la nuit de lundi à mardi 15 septembre, deux voitures de police garées sur la Münsterstraße à Nordmarkt ont été détruites par les flammes. L’origine criminelle ne fait aucun doute selon la police. Le ou les auteurs courrent toujours.

[Paris] Sans-papiers ? Réfugiés ? Contre le tri et le dépotoir humain

Contre le tri et le dépotoir humain

arton4697-83ef7Vous avez déjà entendu parler du fait qu’il y a à peu près 4000 personnes arrivant actuellement en Europe par jour. Vous avez peut-être déjà aperçu les campements à La Chapelle, à côté de la Gare d’Austerlitz, au Jardin d’Éole, à la Halle Pajol et en d’autres lieux de Paris. Si vous y regardez attentivement, vous avez peut-être pris conscience des expulsions menées par la Mairie de Paris, par ses flics, avec toute l’aide indispensable de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (l’OFPRA), d’Emmaüs, de France Terre d’Asile, des Verts et des autres qui ont pour but d’humaniser le tri des êtres humains que le pouvoir prend pour des déchets. Si votre sens de l’empathie n’est toujours pas éteint face à la poubelle qui nous est attribuée dans ce dépotoir qu’on appelle le capitalisme, peut-être vous vous en êtes indignés, peut-être avez vous même bougés votre cul pour amener de la bouffe, des vêtements ou des médicaments pour ces gens qui n’ont pas tout à fait terminé leur voyage vers l’inconnu, poussés par le désir de fuir un enfer bien familier… On ne peut que saluer la volonté de briser l’indifférence qui côtoie chaque enfermement et chaque expulsion, toujours plus ou moins violents. Dans une telle ville, ou personne ne vaut plus que sa soumission déguisée en « sympathie », on ne peut qu’appuyer toute tentative d’affirmer qu’il s’agit d’individus qu’on laisse pourrir dans la rue. Et pourtant, l’affaire se renverse lorsqu’on apprend à l’exprimer dans la langue du pouvoir…

Car aujourd’hui on nous apprend que si l’on veut être sympa, il faut « accueillir les réfugiés ». Mais que veut dire « réfugié » ? Selon la Convention de Genève de 1951, c’est une personne protégée par l’État accueillant, à cause de la crainte, avec raison, d’être persécuté dans son pays natal. Et qui c’est qui décide si l’on a raison ou non d’avoir peur ? Bah l’État ! Pour obtenir ce qu’on appelle « le droit à l’asile », il faut donc être en danger, et être capable de le prouver avec des documents l’attestant. Donc pour l’être avec raison, il faut que le pouvoir donne sa bénédiction. Même si on dort sous le claquement des armes, il n’y a pas de guerre avant que les Nations Unies ne le décident. Même si tu es à deux doigts de mourir, il faut en avoir une preuve convaincante. Et si l’on crève, il est préférable de le faire en grands nombres pour impressionner les puissants aussi bien que l’opinion publique dont ils dépendent (ou pas).

Mais même si ta misère a fait une bonne impression aux puissants, on va te faire ramper à genoux. Car l’État et les marchands qu’il sert ne balancent pas des « cadeaux » pour rien. C’est un échange, tu vois. Il y a tout un tas de boîtes qui t’attendent à bras ouverts, et ton taf pour trois fois rien va certainement booster l’économie. Et si t’en es pas content, on te fera goûter à nouveau à ton enfer natal, à côté de celles et ceux qui sont triés comme des déchets, parfois recyclables, parfois non. Et il y en aura tant qu’il y aura des frontières. De ceux qui, aux yeux de l’État, ne méritent pas d’être accueillis et qui n’ont donc pas le dit « droit » de ne pas crever sur un barbelé, de ne pas crever sur une autoroute à Calais, de ne pas se noyer dans les eaux turques, grecques ou italiennes comme du bétail négligeable.

Face à la « crise des migrants », pendant laquelle les autorités Européennes se sont décidées, obligées par l’opinion publique, à accueillir un certain nombre de réfugiés, la France, et notamment l’OFPRA, a déjà commencé le tri entre ceux qui sont « en urgent besoin de protection » et ceux qui, selon eux, ne le sont pas ou pas assez, sur une échelle de menace quantifiable en fonction des intérêts géopolitiques du pouvoir et du cours du baril de pétrole. Pour ces derniers, les conséquences sont claires, ça va sans dire. Récemment, pendant une occupation qui a lieu au lycée Jean-Quarré, dans le XIXe, la Mairie a demandé aux migrants de lui livrer une liste de noms distinguant les demandeurs d’asile des sans-papiers (à jamais, on peut supposer), et tout ça en échange d’un hébergement d’urgence (pas pour les sans-papiers, on peut le deviner…).

Malheureusement, en se déclarant solidaires des « réfugiés », on est implicitement complices de cette division et de tout ce qui va avec. On perpétue le tri qui justifie le harcèlement, les rafles, l’enfermement et l’expulsion de ceux qui n’ont pas leurs papiers en règle. En se proclamant solidaires avec une catégorie qui ne peut être définie que par le pouvoir, on est forcement complice de la chasse à l’homme qu’il mène contre les « habituels » sans-papiers et les exclus du « droit d’asile ». « Réfugié » n’est donc pas un synonyme de « migrant ». C’est un terme qui a pour but à la fois de cacher et de justifier la terreur contre les migrants qui ne sont pas sélectionnés par l’État pour devenir ses précieux réfugiés. C’est un terme du pouvoir pour diviser les exploités entre eux, fabriquer des figures de « gentils » (réfugiés, aisés dans leurs pays, de préférence chrétiens, etc.) pour expulser tranquillement les « méchants » (sans-papiers, misérables d’ici comme de là-bas, qui viennent manger le pain de « nos » lardons). Dans un monde qui n’a plus aucun sens, où chacun se recroqueville sur sa petite parcelle d’identité, crever de faim n’est plus un critère suffisant pour recevoir hospitalité et solidarité. Et quelques larmes devant des photos sensationnelles ou la signature d’une pétition suffisent à se donner bonne conscience pendant que la machine à expulser continue son business de mort aux coins de nos rues. Car la misère de ceux qui errent sur cette terre n’est pas une question « humanitaire » ; elle est consciemment produite par l’État et ses marchands, et rendue acceptable par ses gestionnaires pour qui il s’agit d’un business comme un autre. C’est ce que nous appelons « machine à expulser ».

« Réfugié » est donc un mot du pouvoir qui n’a qu’un seul but : séparer les exploités, leur faire croire que leurs intérêts ne sont pas les mêmes, et créer des classes parmi les « méchants » sans-papiers, au-dessus desquels triompherons les « gentils » réfugiés, que la France prendra en charge à perte comme à profit, avec l’humanisme triomphant de la patrie des droits de l’homme et du barbelé. Et quel sort réservera-t-on à ces « sans-papiers » qui ne sont pas éligibles à l’asile ? Le même que d’habitude : Misère, exploitation, centres de rétention et expulsion. Survivre, ça se mérite !

Le problème, ce n’est pas un manque de papiers ou de titres à donner. Non, le problème, c’est qu’on délègue la décision quant à qui les mérite. Car tant qu’il y aura des papiers, il n’y en aura pas pour tout le monde. Tant qu’il y aura des frontières, il y aura ceux qui périront en essayant de les traverser. Tant qu’il y aura des États, cette chasse à l’homme effectuée par ses larbins continuera.

Notre lutte n’est donc pas pour les réfugiés – même s’il ne s’agit en aucun cas de culpabiliser ceux et celles qui en ont obtenu le titre. Notre lutte est contre tous les États et contre leurs frontières qui ne peuvent que mutiler, enfermer et tuer. Un titre de séjour est une manière comme une autre de se démerder dans un monde de merde, mais il n’est pas ce à quoi on aspire. Dans un monde où des papiers équivalent le droit d’exister, imaginer des « papiers pour tous » est impossible. C’est pourquoi nous luttons pour un monde où ils n’auront plus aucune valeur.

Vous nous reprochez d’être trop peu réalistes ? Bien, en l’occurrence, être « réaliste » consiste à perpétuer le massacre tout en cachant ses véritables raisons. Face à une telle réalité on préfère agir tout de suite pour que nos rêves d’aujourd’hui s’en emparent demain.

Liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers.

Pour un monde sans frontières, sans flics et sans gestionnaires de la misère.

Sabotons la machine à expulser !

septembre 2015,

Des anarchistes.

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[Tract trouvé dans les rues de Paris, septembre 2015.]

 

[Bâle, Suisse] Emeute contre la militarisation et les frontières – 18 septembre 2015

Bâle, 18.09.2015 : manif contre la militarisation, les expulsions, les nations et les frontières

images_cms-image-004646992Vendredi soir dernier, près de 400 personnes sont partis de Claraplatz en direction du centre de rétention ‘Bässlergut’ pour manifester contre l’exercice militaire ‘Conex15’ et pour montrer leur solidarité avec les prisonniers de la taule. Arrivées à la prison, environ 60 flics anti-émeute se tenaient prêts pour la protéger. Du dehors, nous pouvions entendre la façon dont les prisonniers frappaient sur les barreaux grillagés et criaient des slogans, contre les flics entre autre…

Lorsque la manif a voulu s’approcher plus près de la prison, les flics ont été attaqués pour les chasser, ces derniers ont répondu avec des gaz lacrymo et des tirs de gomme-cogne. Des slogans ont été criés et les flics ont été attaqués plus loin pour s’approcher davantage de la taule, ce qui a malheureusement échoué. A près ces confrontations qui ont duré environ une demi-heure, la manif a pris la direction du port, où une partie de l’exercice de l’armée était prévue initialement.

66_iss_logo_Hintergrund_weiss_thumbSur le chemin, il y a eu entre autre des attaques contre le bâtiment du ‘Basler Zeitung’, l’ISS [ISS Facility Services, entreprise de prestations services externalisés, NdT], où une de leurs voitures a aussi été incendiée, ainsi qu’un véhicule de patrouille aux frontières. Plusieurs automates à tickets ont aussi été détruits. Le ‘Basler Zeitung’ [journal bâlois] réactionnaire participe à attiser la haine contre les migrants, l’entreprise ISS participe au fonctionnement des prisons dans toute l’Europe et l’attaque du véhicule de patrouille aux frontières s’explique sans doute par elle-même.

Après la manif, 8 personnes ont été arrêtées qui, entre temps, sont de nouveau toutes dehors. La manif devait être un signe de solidarité avec les personnes en prison, qui sont enfermées là et vont être expulsées. En même temps, elle a été l’expression de notre rage contre la société qui accepte et permet cela, et contre les flics, les gardes-frontière et l’armée, ainsi que n’importe quelle structure du pouvoir comme les frontières et les prisons qui la protège.

Feu et flammes aux prisons (et centres de rétention) !

Traduit de l’allemand de ch.indymedia/de, 23/09/2015 à 09h59

Vendredi 18 septembre était appelée la manif « No CONEX – No Borders » à Bâle. De 200 à 400 personnes se sont réunies à Claraplatz, déambulant sur Klybeckstrasse et sur le Dreirosenbrücke en direction de la frontière Weil-Otterbach, où une bonne soixentaine de flics les attendaient. Sur le parcours, de nombreux tags contre les frontières sont inscrits sur les murs et diverses agences commerciales. Quelques passants qui s’interposent se mangent un peu de peinture dans la tronche et sur leurs fringues. Le cortège se dirige vers le centre de rétention de Bässlergut, où une cinquantaine de manifestants masqués et casqués s’affrontent avec les flics à l’aide de fusées d’artifices, de pierres et de bouteilles en verre. Plusieurs policiers disent avoir été aveuglés par des lasers. Les flics répliquent à coups de lacrymo et de lanceurs de balles en caoutchouc. La confrontation dure environ une demi-heure, tandis que les flics et gardes-frontière essaient de repousser les manifestants. Ce qui n’empêche pas que les manifestants puissent entendre des cris de joie et d’encouragement depuis le centre de rétention.

Les manifestants quittent les lignes de flics et prennent ensuite une autre direction, détruisant plusieurs succursales de multinationales. Le local de la presse locale du journal ‘BaZ’ de la Hochbergerstrasse est sauvagement attaqué. Des distributeurs automatiques et des panneaux d’affichages de la société de transports bâloise se font défoncer à Stücki. De plus, la police déclare que « plusieurs véhicules de patrouilles aux frontières et de police, ainsi qu’un de leurs camions ont été endommagés ». La manif se dissout vers 22h00.

Au total, la voix des flics parle de 4 policiers blessés et de 8 manifestant-es arrêté-es. 5 suisses (âgés de 18 à 24 ans), 2 suissesses (âgées de 25 et de 26 ans), ainsi qu’une autrichienne de 22 ans ont été interpellé-es. Toutes les personnes sont accusées de « violations à la paix publique, de violences et menaces contre les autorités et les policiers, de dommages et de perturbation des transports publics ».

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"Rasons les barrières - Chassons l'armée"

« Rasons les barrières – Chassons l’armée »

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Résumé de la presse des flics et des frontières

[Bruxelles] A bas la maxi-prison – Rencontres sans frontières (Du 29 sept au 3 octobre 2015)

Tout le programme sur le site 'A bas la maxi prison'

Tout le programme en détail sur le site ‘A bas la maxi prison’

Le programme au format PDF

[Paris] Que mille révoltes éclatent

Aux frontières, des milliers de morts, la plupart d’entre eux, des hommes et des femmes qui tentent d’échapper à la misère et aux guerres provoquées par le saccage capitaliste.
Dans les rues de Paris, comme partout ailleurs, les flics pourchassent les indésirables :sans-papiers, rebelles, hors-la-loi, inconformes de toutes sortes. Ils contrôlent, humilient, raflent, tabassent, enferment, expulsent et parfois tuent.

Face à la possibilité que ces indésirables s’auto-organisent et se révoltent il n’y a pas que la répression. Les chacals gauchistes et les organisations humanitaires contribuent de différentes manières à sauvegarder le contrôle du pouvoir sur la population, à assurer la gestion du bétail humain. Avec leur hypocrite humanitarisme, ils jouent un rôle central dans le maintien d’un système fondé sur l’exploitation et la domination. Quiconque sort du cercle et prend ce dont il a besoin sans se plier à la loi et vous les verrez lui tomber dessus pour le calmer et le canaliser et le ramener vers des procédures légales ou vers la recherche de compromis. Et si cette recherche du consensus si cher à la gauche ne suffit pas alors ils n’hésiteront pas à faire intervenir ou justifier la répression. Ces gauchistes et ces organisations humanitaires préfèrent que les indésirables restent es victimes, comme ça ils pourront continuer à garder leur rôle de porte-parole, d’assistant et de gestionnaire, à recevoir des financements de l’Etat et des instances européennes et à justifier leur existence dans un système qui en a tant besoin. Surtout ils ne veulent pas que les gens s’en prennent directement à ce qui les opprime. Ils sont pour l’ordre et pour la paix sociale, ce qui pour nous signifie contrôle, répression et guerre permanente de la domination à toute vie non soumise.

Heureusement, même au milieu du béton, la mauvaise herbe ne meure jamais. Le système de la carotte et du bâton n’arrive pas toujours à éteindre ce qui couve dans le cœur des opprimés :la révolte.

Résistances aux rafles et aux contrôles, affrontements avec les forces de l’ordre, destructions matérielles des centres de rétention, évasions, sabotages des entreprises qui participent à la machine à expulser, attaques des locaux des partis au gouvernement, vengeances contre les nervis d’extrême droite et leurs tanières sont autant d’actes qui nous remplissent de joie et nous donnent du courage.

Nos vies nous appartiendront quand nous prendrons ce que nous voulons sans demander la permission à ceux là même qui nous en dépossèdent, qui veulent que l’on revoie nos besoin à la baisse, qu’on les calcule en fonction de leurs droits et de leurs devoirs.
Nous n’avons rien à quémander à nos ennemis car nous ne serons jamais libres tant que chacun et chacune ne pourra vivre comme il l’entend, ne pourra aller partout où ses choix le mènent. Pas de liberté tant que ces choix resteront soumis aux lois étatiques, divines ou économiques.

Liberté pour tous et toutes
Solidarité dans la révolte

[Recto du tract diffusé le mercredi 9 septembre à Paris entre Stalingrad et Place Clichy.]


Allemagne : Attaque aux domiciles de néonazis et contre deux magasins de fachos

En guise de préparation de la marche nazie du 12 septembre prochain, des anonymes ont rendu visite à des néonazis d’Hambourg bien connus dans la nuit de lundi 31 août 2015. Les voitures de jan-steffen holthusen (NPD), torben klebe (NPD) et denis ackermann (GSD hamburg) ont eu leurs pneus crevés, leurs vitres détruites et/ou ont été incendiées. A la maison de Willi Wegner (NPD, ex-FAP, terroriste d’extrême-droite) de la peinture et des bris de verre ont été laissés. Dans la nuit du 27 au 28 août à Chemnitz, la porte d’entrée de la boutique ‘Thor Steinar’ (marque de fringues néonazis) de la Mühlenstraße a été incendiée, provoquant de gros dégâts. Quelques rues plus loin, un magasin de fringues militaire situé à la Theaterstraße a aussi été fortement endommagé par l’incendie d’un container de carton qui s’est propagé à un container en plastique.

Münich : attaque à la peinture sur l’office fédéral à l’immigration

Dans la nuit du 27 août, des militant-es antiracistes ont repeint la façade de l’agence münichoise de l’office fédéral pour la migration et les réfugiés avec de la peinture et décoré avec les slogans “Stop Deportation ! Refugees welcome !”. L’action est un geste contre la mobilisation raciste des partis, des autorités et des nazis contre les migrants en Allemagne et en Europe.

Valence (Espagne) : révolte émeutière au centre de rétention

Dans la nuit de dimanche 7 au lundi 8 septembre, une tentative d’évasion a tourné à la révolte collective contre les flics et le personnel du Centre d’Internement pour Etrangers (CIE) de Valence. Tout serait parti d’une tentative d’évasion de cinq migrants, un migrant a réussi à arracher un trousseau de clés des mains d’un des flics – qui au passage s’est mangé des coups dans la gueule – et d’accéder au toit de la prison. De là, un groupe de migrants a attaqué les flics à l’aide de pierres et de branches d’arbres longues d’un mètre environ. A l’intérieur du centre, des sans-papiers ont foutu le feu à leurs matelas, utilisé des extincteurs en direction des flics et provoqué de nombreux dégâts matériels. Cette révolte a laissé cinq flics blessés d’après la presse espagnole. 54 sans-papiers auraient participé à l’émeute.

Notre-Dame-des-Landes : la gendarmerie perd son véhicule lors d’une expulsion

En milieu de matinée, deux gendarmes de Chateaubriant assistent un huissier pour une expulsion de locataires ne payant plus leur loyer dans une maison de l’Épine, un lieu-dit à proximité de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. « Une intervention courante et tout à fait normale », explique-t-on à la direction régionale de gendarmerie des Pays de la Loire. Cinq personnes masquées surgissent à bord d’un véhicule. L’un d’eux tire avec un pistolet à bille sur l’un des officiers, le blessant légèrement au bras. Les autres, au même moment, pulvérisent à coups de battes de baseball les vitres de la fourgonnette de service, avant d’y mettre le feu par un tir de fusée de détresse.

Toulouse, Paris, Besançon : attaques solidaires contre les frontières

Des murs maculés d’une substance noire et visqueuse et des messages de soutien aux sans-papiers tagués à la bombe rouge sur le grand portail . Voilà ce que les militants de la fédération départementale du Parti socialiste (PS 31) ont trouvé un matin, en arrivant à leur siège toulousain. Quelques mois auparavant, le siège de l’UMP 31, avait été saccagé par un commando masqué solidaire avec les migrants de Calais.
A Paris, dans la nuit de dimanche 30 au lundi 31 août, les vitres du centre Emmaüs-Solidarité (47 rue Raymond-Losserand Paris 14ème) ont été recouvertes de l’inscription « Emmaüs collabo ». Collabo des flics, car lors de l’occupation du centre le mercredi 11 août des salariés d’Emmaüs ont appelé la police, ce qui a conduit à l’arrestation de quatre personnes qui passeront en procès pour séquestration début octobre.
A deux pas de là, une agence LCL a eu ses vitres et son distributeur copieusement défoncés, et sur le mur d’à côté le lendemain les passants pouvaient lire « Le capitalisme tue. A bas toutes les frontières ». Les vitres du local du Parti Socialiste (2 rue Ernest Lefévre Paris 20ème) ont fini par terre, et sur le mur d’à côté est apparu l’inscription « A bas toutes les frontières ».
Début août, le siège du PS à Besançon a eu sa façade recouverte des tags « expulseurs » et « no border » en réponse aux opérations répressives des autorités à l’encontre des groupes de migrants à Paris, à Calais, comme à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille.

[Verso du tract diffusé le mercredi 9 septembre entre Stalingrad et Place Clichy (Paris), titré : Solidarité sans frontières.]

Tract repris de cette semaine

[Allemagne] Brèves d’attaques (septembre 2015)

[Hambourg, Allemagne] Le tribunal du quartier d’Altona attaqué

Parce que personne n’a écrit là-dessus jusqu’à présent, je voulais seulement annoncer brièvement ce que j’ai vu au début de cette semaine (14/09/2015).

Lorsque je suis allé à la Max Brauer Allé, j’ai remarqué que l’entrée du tribunal d’Altona était fermée. Sur le mur y était écrit: « Nique les nazis et l’Etat » et un A dans un cercle, ainsi que les traces d’une bombe de peinture. Sur le côté, plusieurs fenêtres étaient détruites. Bon travail, les gens!

Traduit de linksunten, 19 sept. 2015 à 16h23

[Berlin] Toujours autant de rage contre la police à Friedrichshain

Dans la nuit de jeudi à vendredi 18 septembre, deux flics en patrouille ont fait une « rencontre désagréable » alors qu’ils circulaient dans le quartier de Friedrichshain. Aux environs de 2h45 au carrefour de la Warschauerstraße et de la Mühlenstraße, un groupe de deux à trois individus cagoulés ont lancé un pavé sur le véhicule, faisant une grosse frayeur aux agents de l’Etat. Ils ont ont réussi à fuir sans encombre. Aucun porc n’a été blessé malheureusement.

Déjà dans la nuit du 2 au 3 septembre, un fourgon de police avait été attaqué à coups de pavés. Vers 1h45 à l’angle de la Rigaerstraße  et de la Samariterstraße, les flics ont perdu un gyrophare tandis que le capot et la grille du radiateur ont été endommagés. Les flics ont mis la main sur un sac contenant une trentaine de pavés. Personne ne s’est fait choper.

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[Dresde] Le SPD pue la mort…

Encore plus au petit matin du mardi 16 septembre. Durant la nuit, des vandales ont balancé un liquide dégageant une odeur nauséabonde – certainement composée d’acide butyrique – sur la façade d’un bureau de député du SPD [social-démocrate], mais aussi à l’intérieur du local. Le montant des dégâts n’est pas connu et les flics recherchent activement les auteurs.

[Ingolstadt] Attaque contre la Bundeswehr

Dans la nuit du 14 septembre, un convoi ferroviaire de l’armée a été attaqué. Des véhicules de l’armée qui étaient transportés ont été recouverts de peinture et pour certains dégradés à l’aide d’armes de poing. L’attaque a été revendiquée par les « cellules révolutionnaires d’Ingolstadt ».

[Flensburg] Attaque du consulat danois

Dans la nuit de mercredi à jeudi 10 septembre à Flensburg, le consulat du Danemark a été attaqué. La porte d’entrée a notamment été endommagée. Cette action a été réalisée en solidarité avec les migrants et « pour un monde sans frontières ».

konsulat

[Marburg] La corpo étudiante anti-migrants récolte pavés et peinture

Dans la nuit du 3 au 4 septembre, la corpo étudiante ‘DB Normannia-Leipzig’ a subi une attaque à Marburg. les fenêtres ont été pétées à l’aide de pavés et la façade endommagée avec de la peinture. En outre, un tag « Racistes » y a été laissé, caractérisant un peu mieux leurs idées puantes que ses membres véhiculent sur les réseaux sociaux et autres. Cette corpo avait applaudi les fascistes lors des premiers jours d’émeutes à Heidenau [qui entendaient manifester contre la présence d’un centre de réfugiés dans la ville]. Selon ses membres, le problème se trouve dans le « raz-de-marée » de demandeurs d’asile en Allemagne. « Ceux qui traquent d’une telle manière ne méritent rien d’autre que notre haine et devraient être contents lorsque ça s’limite qu’à des pierres et de la peinture – Nous appelons quiconque à faire de même: attaquons les racistes et les néonazis partout! Que ce soit par explosion ou incendie » dit le communiqué.

[L’essentiel de ces brèves est traduit et résumé depuis la presse allemande. Quand ce n’est pas le cas, le lien vers le communiqué est ajouté]

[Paris] Les discussions de septembre et d’octobre à la bibliothèque ‘Libertad’

Voici donc de nouvelles propositions de causeries, introduites par différents compagnons d’ici et d’ailleurs, où on se propose de débattre et approfondir plusieurs questions brûlantes du moment… (fly en jpeg ci-joint à faire tourner ; et en pdf sur bibliothequelibertad.noblogs.org)

La bibliothèque anarchiste Libertad, c’est toujours au 19 rue Burnouf à Paname (métro Belleville ou Colonel Fabien), avec des permanences tous les mardis de 17h à 20h.

Le programme au format texte sur le blog

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