Archives de catégorie : Contre le contrôle, la surveillance & leur sécurité

[Bolivie] Actualisation sur le cas du compagnon Henry Zegarrundo

Cela fait presque trois ans qu’a eu lieu le coup répressif du 29 mai 2012, et le compagnon Henry Zegarrundo se trouve toujours sous certaines restrictions de sa liberté, étant en résidence surveillée, ce qui lui permet de sortir pour faire des activités personnelles, voir sa famille et travailler pour gagner quelques Pesos. Depuis qu’il a été emprisonné jusqu’à maintenant il a eu plus de quarante audiences, desquelles une trentaine ont été suspendues, et on a arrêté de compter.

Le pouvoir peut tout modifier et manipuler à sa guise, et plus de deux ans se sont écoulés depuis que le juge a sommé le parquet de présenter ses accusations, et si dans un laps de temps de cinq jours il ne le faisait pas le dossier serait clos (cet ordre du juge a eu lieu en mai 2013 suite à la sortie du compagnon en résidence surveillée totale, après un an d’emprisonnement), et puis le juge a fait un pas en arrière, comme on pouvait s’y attendre, et a fait preuve de partialité envers ses collègues du ministère public.

Il y a environ quatre mois une audience a eu lieu afin de résoudre cet incident qui vient d’être mentionné, et la défense a réussi à obtenir que le ministère public soit mis en dehors de l’affaire, cependant jusqu’à maintenant le tribunal n’a pas informé les différentes parties afin que les cinq jours s’écoulent, et s’ils ne font pas appel ou ne donnent pas leurs accusations l’affaire devrait être close (cette notification devait être prête quelques jours après l’audience), et ceci concerne l’accusation de terrorisme. L’autre accusation est celle de tentative d’homicide, dont  la plaignante, l’ex vice-ministre de l’environnement n’a déposé une plainte qu’en octobre 2011, et il y a eu un rapport d’expert de l’unité d’explosifs ambigu dans lequel même eux ne peuvent pas expliquer ce qu’il s’est passé. Cependant il n’y a pas ici un quelconque montage qui aurait imaginé les attaques qui ont eu lieu. Certaines cellules ont attaqué des structures physiques de l’État/Capital entre 2011 et 2012, mais à travers les délires du pouvoir dans sa tentative de montrer son “omnipotence”, des preuves ont été inventées, et le pouvoir a obtenu que des personnes qui soi-disant luttent contre le système dominant et patriarcal balancent d’autres personnes. Dans ce fouillis de “preuves”, ces déclarations, plus les plaidoyers, et les informations venant d’infiltrés dans le mouvement libertaire,  ils ont monté une affaire, où ils déclarent qu’il y a une organisation anarchiste avec des liens internationaux et un financement international, et ils ont même “criminalisé” la solidarité internationaliste envers les compagnon-ne-s séquestré-e-s par d’autres États et localement envers les peuples et les luttes indigènes.

Au cours du procès il y a eu de nombreuses manipulations du pouvoir, parfois le montage a été évoqué mais non pas depuis une position victimiste, mais une position d’offensive, de dénonciation, pour partager avec les compagnon-ne-s des expériences qui peuvent leur servir pour affronter l’ennemi face à des faits aussi néfastes que le pouvoir utilise. Pour en citer quelques -uns, dans les cahiers d’enquête il y a des choses pour le moins étranges : au cours de la première perquisition qu’ils ont réalisé chez les parents du compagnon, on voit apparaître le nom d’un soi-disant voisin qui aurait été témoin lors de la perquisition de la maison, et ce voisin n’existe même pas, ils l’ont inventé. Au cours de la seconde perquisition, qui cette fois avait lieu chez Henry, alors qu’il était séquestré dans une cellule, ils ont rajouté un agenda qui n’est pas à lui, et au moment de réquisitionner ses affaires, ils le “trouvent” comme s’ils étaient en train de découvrir une “preuve de plus” pour l’accuser.

La situation actuelle du compagnon n’a pas changé, sauf sa situation avec des “mesures alternatives”, avec une soi-disant plus grande “flexibilité”, vu que pour ces laquais du pouvoir il n’a pas cessé de représenter un danger pour leur société confortable.

Des solidaires.

Traduit de l’espagnol de contrainfo par camotazo

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Relire la brochure: Chronique d’un chemin caillouteux – Compilation de textes à propos de la répression anti-anarchiste en Bolivie et du prisonnier Henry Zegarrundo (cliquer sur l’image)

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[Besançon] Un peu de bordel dans ce monde de merde…

Dans la semaine du 23 au 29 mars 2015, de belles choses se sont passées à Besançon. Et le fait que rien de cela n’ait été évoqué dans la presse quotidienne régionale n’a rien d’étonnant: il ne faudrait surtout pas propager ces gestes insoumis nuisibles pour le pouvoir et ses larbins. Quoi qu’il en soit, celles et ceux qui vivent ou circulent dans ces quartiers ont pu constater quelques actes offensifs contre ceux qui réévaluent les quartiers de la ville.

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[Suisse] Actions contre les responsables des politiques migratoires à Lucerne et à Zürich

Dans la matinée du lundi 23 mars 2015, un groupe de solidaires a occupé l’office pour la migration (Amigra*) à Lucerne. Dans un communiqué; le groupe évoque les motivations de l’action qui sont liées à deux tentatives de suicide de réfugiés récemment en raison de leurs conditions d’existence inhumaines » et de misère (menacés de rafles et d’enfermement chaque jour à cause des papiers manquants; logements d’urgence insalubres; de « vivre » chaque jour avec un bon de 10frcs suisses ce qui représente que dalle en Suisse, d’autant plus que les réfugiés ne peuvent pas mieux subvenir à leurs besoins vitaux en travaillant (en Suisse, le travail leur est interdit).

En solidarité avec les réfugiés et les occupant-es à Lucerne, des banderoles ont été suspendues dans plusieurs villes dont Berne et Zürich. Voici un court texte annonçant la suspension d’une banderole à Zürich mardi 24 mars 2015, en solidarité avec les personnes qui sont déboutées du droit d’asile:

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« L’année dernière, au moins 3419 réfugiés mouraient dans la mer méditerrannée en tentant de franchir les frontières extérieures surveillées et militarisées de l’Europe. Le régime de frontière européen s’accommodent de ces morts de manière consciente, mais la résistance se fait aussi sentir depuis longtemps. […]

Nous appelons à se montrer solidaires et à venir en grand nombre à la manifestation du samedi 28 mars 2015 à Lucerne 16h00 à Theaterplatz**

Pour un monde sans frontières, libéré de l’oppression et de l’exploitation !

Aucune personne n’est illégale !

Groupe solidaire de Zürich« 

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En solidarité avec l’occupation de le bureau pour la migration à Lucerne du lundi 23/03/2015, l’Office des migrations à Zürich a été agrémenté de couleur dans la nuit de mercredi. Refugees welcome! Stop deportation!

L’attaque à la peinture est une expression de notre lutte politique (sic!) contre la construction de la nation et de la race, dans laquelle les gens sont divisés en légaux et illégaux. C’est une expression de notre rejet du mécanisme capitaliste qui soumet les gens à la logique d’exploitation, […] alimente la guerre et l’impérialisme et ainsi qui contraint chaque jour des milliers de personnes à fuir.

En solidarité avec les militants à Lucerne, nous avons fait un geste contre les politiques migratoires en Suisse et la répression systematique des migrants.

Rasons les clôtures ! Faisons sauter les frontières ! Surmontons le capitalisme !
Solidarité internationale contre l’exploitation et l’oppression !

Traduit de ch.indymedia.org/de, 24 mars 2015 à 14h11

NdT:

*Pour Amt für Migration

**L’appel à la manif:

« Ils ne vivent pas en marge de la société, mais sont invisibles parmi nous. On les perçoit seulement quand on les entend crier par hasard. Sans-papiers ou dans un statut d’immigré non réglementé, ils attendent pendant de longues années une réponse.

Nous allons dans la rue le 28 mars pour montrer notre solidarité.

Aucune personne n’est illégale !

Drouit de rester pour tou-te-s !« 

l'affiche

l’affiche

[Publication] Sortie de ‘Ricochets’ n°4

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Publié sur lacavale.be

[Lille] Attaques à la peinture contre la gentrification et les expulseurs – 24 mars 2015

Dans la nuit du 23 au 24 ont été attaquées à coup de peinture les façades de la mairie, de la gendarmerie, de la Mangouste anciennement occupée et de la maison du hip-hop. Nous avons choisi ces cibles pour nous opposer à la réhabilitation des quartiers populaires et à la politique de la ville qui expulse les pauvres pour rendre ses quartiers plus rentables pour les promoteurs immobiliers.

Le Chti d’Arras, ancien lieu d’activité et de vie occupé illégalement pendant plusieurs années (où se déroulaient notamment des concerts et autres événements hip-hop) s’est vue expulsé et remplacé par « la maison du hiphop » ou « Centre Européen de Culture Urbaine ». Un bon moyen pour la mairie de récupérer ce qui se faisait déjà sans elle, de le décharger de tout ce qui s’y faisait de subversif, et d’en faire un produit culturel-commercial.

De nombreuses pratiques rentrent de fait en contradiction avec leur logique. Que ce soit en occupant des terrains, des immeubles et des maisons vacantes, ou lors de grèves de loyers, pour se loger ou pour expérimenter de nouveaux rapports sociaux, on se retrouve rapidement confronté à la répression. En témoigne l’expulsion récente de la Mangouste* (bâtiment vide depuis plusieurs années et appartenant à l’institut pasteur), squatt situé en plein centre de Lille, très visible, ouvert sur le quartier et donc gênant pour la mairie. Les moyens déployés à cette occasion (nombre important des forces de polices, quartier bloqué pendant toute la matinée) montre en effet leur volonté de saper à la base toute initiative d’organisation qui ne leur soit pas subordonnée. Il existe encore plusieurs lieux occupés, notamment l’Insoumise (bouquinerie où de nombreuses discussions, projections de films… ont lieu), qui sont eux aussi expulsables.

Nous n’entendons pas les laisser faire, ni n’attendons une permission ou droit de leur part. Nous n’aurons que ce que nous saurons prendre. Nous appelons à la solidarité entre tous ceux qui luttent et qui subissent la politique économique et sociale de l’état et de ses sbires.

Guerre à ce vieux monde. ACAB.

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l'ancien squat de 'La Mangouste'

l’ancien squat de ‘La Mangouste’

Le nouveau lieu culturel pour bobos

Le nouveau lieu culturel pour bobos

Publié sur indymedia lille, 24 mars 2015

NdCNE:

*Pour rappel:

[Montreal, Canada] Voitures de police et banques défoncées durant une manif nocturne sauvage des étudiants – 24 mars 2015

Manifestation nocturne mouvementée à Montréal

montral24032015-1Quelques milliers de manifestants ont défilé au centre-ville de Montréal mardi soir, dans le cadre de la grève étudiante. Des affrontements se sont produits entre manifestants et policiers. Quatre arrestations ont été effectuées et trois personnes ont été blessées : deux manifestants et un policier.

La marche a rapidement été déclarée illégale, parce que les manifestants n’ont pas fourni leur itinéraire à la police, conformément au règlement P-6.

Des escarmouches se sont produites coin René-Lévesque et Saint-Laurent, après que des manifestants aient lancé des pièces pyrotechniques.

Des manifestants ont ensuite porté des coups de bâtons et lancé des objets aux policiers, qui ont répliqué à l’aide de matraques et de gaz lacrymogènes. Les manifestants se sont divisés en plusieurs groupes.

Certains protestataires prenaient des matériaux urbains comme des cônes pour bloquer le boulevard René-Lévesque aux automobilistes. Les vitres de voitures de police ont par la suite été fracassées. De la peinture a aussi été lancée sur d’autres voitures de police.

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Les vitrines de deux banques ont également été fracassées.

Des policiers ont utilisé du poivre de Cayenne dans d’autres confrontations. Des manifestants ont tenté de venir à la rescousse des leurs en lançant divers projectiles. Une forte déflagration a été entendue près de policiers.

L’ordre de dispersion lancé à 22 h 45

montreal24032015-3Le SPVM a lancé un ordre de dispersion vers 22 h 45, après un face-à-face d’une vingtaine de minutes. Cela n’a pas empêché la grande masse de manifestants de poursuivre leur marche. Les policiers ont tenté à au moins trois reprises de les diviser en petits groupes, mais les protestataires sont parvenus à se réunir de nouveau.

Les forces de l’ordre ont finalement réussi leur manoeuvre en employant du gaz lacrymogène à l’angle de l’avenue du Docteur-Penfield et de la rue de la Montagne.

manifestation10Les manifestants s’étaient rassemblés à 21 h au parc Émilie-Gamelin. L’événement était organisé par le Mouvement étudiant révolutionnaire, qui se décrit comme « une association réunissant de jeunes communistes révolutionnaires et anticapitalistes ». Dès le départ, on notait une forte présence policière.

Le cortège s’est mis en marche peu après 21 h et la manifestation a rapidement été déclarée illégale. Les manifestants ont scandé « à nous la rue ».

Plusieurs manifestants portaient un masque malgré le règlement P-6 les interdisant pendant une manifestation. Le SPVM a lancé un avertissement à ce sujet peu après le début de la marche.

L’événement est baptisé « Esti de grosse manif de soir », sur le site de Printemps 2015.

Manifestation à Québec

Par ailleurs, à Québec, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées à 21 h devant le Parlement pour protester contre les politiques d’austérité du gouvernement Couillard.

Après que la manifestation eût été déclarée illégale, plusieurs manifestants sont sortis du périmètre de sécurité fermé par les policiers autour de la fontaine de Tourny, mais ils ont été rapidement rattrapés.

Les policiers ont érigé un autre périmètre de sécurité et ont attendu environ une heure avant de procéder à une centaine d’arrestations.

La plupart des manifestants ont reçu un constat d’infraction et ont pu rentrer chez eux.

Brasse-camarade entre policiers et manifestants en matinée à Montréal

Mardi midi, de nouveaux affrontements entre policiers et manifestants se sont produits devant l’hôtel Reine-Élizabeth de Montréal, à l’occasion d’un rassemblement d’environ 80 personnes organisé dans le cadre du mouvement de grève étudiante.

Trois personnes ont été arrêtées pour des voies de fait et une autre a reçu une contravention parce qu’elle portait un masque, et contrevenait ainsi au règlement municipal P-6.

Une trentaine de personnes ont aussi été arrêtées de manière préventive.

Leur presse – radiocanada, 24/03/2015

[…] Une vitrine d’une succursale de la banque CIBC a été fracassée par des casseurs à la grande désapprobation de la majorité des manifestants qui ont alors crié: «Oh Non! Non!». […]

En début de nuit, le SPVM a fait savoir que quatre personnes avaient été arrêtées pour voie de fait ou agression armée. Six ou sept voitures ont aussi été abîmées, selon le corps policier.

Leur presse – la presse canadienne, 25/03/2015 à 00h34

[Mouscron] Biiiimm les quatre contrôleurs de la SNCB !

Quatre contrôleurs de la SNCB ont été pris à partie par plusieurs jeunes samedi matin en gare de Mouscron. L’agression ferait suite à un « strict » contrôle de fêtards dans le train Tournai-Mouscron. Les quatre contrôleurs ont été hospitalisés pour des blessures à des degrés divers. Le dossier est au stade de l’information au niveau du parquet de Tournai-Mons.

Les services de secours de Mouscron ont été alertés samedi matin, à 07h57, que plusieurs personnes avaient été blessées lors d’une rixe sur le quai de la gare de Mouscron. Deux ambulances ont été dépêchées sur place. Les secouristes ont pris en charge deux blessés légers et deux personnes plus grièvement atteintes.

Les quatre victimes, des contrôleurs de la SNCB, ont été admises au CHM, le centre hospitalier de Mouscron. Pour une des victimes, les urgentistes ont dû poser de nombreux points de suture.

Dans le cadre de cette affaire, trois jeunes gens ont été interpellés par la police. Ce dossier n’a pas été mis à l’instruction et reste au stade de l’information auprès des autorités judiciaires de l’arrondissement de Mons-Tournai.

« Les trois personnes interpellées sont des jeunes qui revenaient du carnaval de Tournai. Ces jeunes, qui étaient probablement sous l’emprise de la boisson, n’ont pas eu le temps de prendre un ticket de train. Depuis février dernier, le règlement de la SNCB a été modifié. Toute personne qui n’est pas en possession d’un billet de transport est astreinte à une surtaxe. Ce qui était le cas. Il n’y a pas eu de discours très commercial de la part du contrôleur qui a imposé cette taxe. La politique commerciale de la SNCB n’est pas étrangère à une telle situation. Je le regrette et une demande d’enquête a été ordonnée. Il y aura une suite judiciaire à cette affaire. Qu’on nous laisse le temps d’analyser précisément la situation« , nous déclarait dimanche à 14h30 Christian Henry, procureur du roi de Tournai-Mons.

De son côté, la SNCB confirme qu’il y a eu une agression, sans toutefois donner de détails sur celle-ci. « Comme toujours lors de ce type d’événements, nous condamnons fermement de tels actes et nous nous réservons le droit d’introduire des actions vis-à-vis des personnes à l’origine de l’agression« , a indiqué dimanche un porte-parole de la société.

Leur presse – belga, 15 mars 2015 à 16h14

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securailÀ la suite de l’agression samedi de quatre accompagnateurs de train et de la grève spontanée de lundi, la SNCB et les organisations syndicales ont organisé une réunion paritaire du groupe anti-agression. Une série de mesures ont été décidées, dont un renforcement des équipes Securail* et une prise de contact avec le procureur du Roi, indique la SNCB dans un communiqué.

« Je suis scandalisé que des collaborateurs, à savoir des accompagnateurs pourtant tant appréciés dans toutes les enquêtes de satisfaction, soient sauvagement agressés dans le cadre d’un simple contrôle« , déclare Jo Cornu, administrateur délégué de la SNCB, cité dans le communiqué. « Il est normal que chaque voyageur soit muni d’un billet et que les accompagnateurs de train puissent les contrôler sans être agressés.« 

Le communiqué précise que la SCNB mettra « tout en oeuvre pour faire valoir ses droits et soutenir ses collaborateurs ». Jo Cornu a envoyé ce lundi un courrier de soutien aux accompagnateurs de train victimes d’une agression physique ce week-end, précise encore la SNCB

[…]

Leur presse – rtbf.be, 16/03/2015

NdCNE:

*La police ferroviaire en Belgique est composée d’agents de sécurité de plusieurs entreprises et du service national de police ferroviaire (B-Sécurity et Securail, qui ont été respectivement créées en mars 1999 et le 14 septembre 2004. Leurs fonctions actuelles sont la surveillance des infrastructures ferroviaires par vidéosurveillance, assurer la sécurité des contrôleurs lors de leurs opérations; B-security s’est spécialisée entre autre dans la lutte contre les vols de métaux, les tagueurs et le vandalisme).

cssElles ont toutes également pour but d’harceler et de chasser les sdf des halls de gare (dans la matinée du 25 octobre 2014 à la gare du Midi de Bruxelles, un agent de Securail a reçu un coup de cutter alors qu’il harcelait un SDF qui dormait)

Sur le plan international, Colpofer, l’organisation internationale pour les services de sécurité des chemins de fer, a lancé un groupe de travail ‘Graffiti’ auquel CSS collabore activement.

[Bruxelles] Aux indésirables – Mars 2015

Depuis plusieurs semaines, manifestations et blocages contre la politique d’asile se succèdent à Bruxelles. A plusieurs reprises, il y a eu des heurts (limités) avec la police. Hier encore (20 mars 2015), la Marche pour la liberté, avec ou sans papiers, a parcouru les rues du centre-ville de Bruxelles pour aller jusqu’au coeur de Cureghem. De là, le cortège est passé par la place Bara pour retourner vers le centre-ville.

Le tract en PDF

Le tract en PDF

AUX INDESIRABLES

Indésirables dans ce monde de fric et de pouvoir
Il y a toujours plus d’indésirables dans ce monde. Que ce soient les millions de refugiés qui errent sur cette planète ou les millions de personnes parqués dans les bidonvilles et les quartiers pauvres du monde entier. Que ce soient les sacrifiés des guerres et des dévastations industrielles ou les pauvres dans les pays européens jetés par-dessus bord au nom de l’économie. Que ce soient les courageux insurgés qui se sont soulevés aux cris de liberté et de dignité dans nombreux pays ces dernières années ou ceux qui osent se battre ici, au cœur des métropoles, contre un monde qui les étouffe.
Nous sommes toujours plus à être considérés comme superflus, inutiles, dangereux, improductifs, nuisibles par les maîtres de ce monde. Et pour protéger leur système et sauvegarder leur pouvoir, ils ne reculent devant rien. Ils ont transformé la Méditerranée en énorme fosse commune. Ils ont implantés des centaines de camps de concentration pour sans-papiers. Ils ont développé des technologies de pointe pour mieux nous identifier, suivre, contrôler. Ils brandissent la menace de l’expulsion, de la prison ou de la misère la plus abjecte pour nous faire accepter le rôle d’esclaves qu’ils nous ont réservés. Ils attisent la haine raciale et les conflits sectaires pour nous diviser. Bref, ils font la guerre aux indésirables d’ici et d’ailleurs.

Nulle part où fuir sauf…
Le capitalisme, l’Etat, l’autorité… ont désormais occupés tout le territoire, chaque centimètre de ce monde transformé à la fois en poubelle industrielle, prison à ciel ouvert, bain de sang et camp de travail. Partout, on voit la même logique à l’œuvre : exploiter, contrôler, manipuler, opprimer, massacrer. Et cette logique a aussi pénétrés nos cerveaux et nos cœurs : on n’arrive même plus à imaginer de faire autrement, sans maîtres et sans exploiteurs ; on vénère la marchandise et la consommation ; on les laisse piétiner notre dignité ; on n’ose plus se battre pour la liberté, pour nos rêves, pour la fin de la misère. On n’a nulle part où fuir.
Il ne reste qu’un seul pays, un seul espace, un seul territoire, où aller, vers lequel courir, dès maintenant, de toutes nos forces, même si on pourrait succomber dans la tentative. C’est la REVOLTE, l’insurrection de celui qui se soulève contre ce qui l’étouffe et le rend esclave. Notre communauté ne peut être que celle des révoltés, de ceux et de celles, de partout et de nulle part, de toutes couleurs et avec pleins de rêves, prêts à lutter pour la liberté, prêts à se mettre en jeu, à se battre avec tous les moyens contre le pouvoir qui nous écrase.

La mosaïque de nos combats
C’est la passion pour la liberté qui est capable de jeter des ponts entre les différents combats. Entre ceux qui se retrouvent sans-papiers et se battent contre l’Etat qui ne les veut corvéables à merci ou sinon expulsés et ceux qui sont déclarés criminels et s’affrontent aux lois faits pour protéger les riches et les puissants. Entre celles qui se battent contre la construction de nouvelles prisons, de nouveaux outils de répression, de frontières encore plus meurtrières et celles qui luttent à corps perdu contre la transformation des quartiers de cette ville en couloirs d’une grande prison à ciel ouvert pour plaire aux riches, aux eurocrates et aux classes moyennes friquées. Entre ceux qui attaquent les patrons et les capitalistes et ceux qui sabotent le train train quotidien qui nous tue à petit feu.
C’est une mosaïque des combats qui peut donc voir le jour. Mais celle-ci ne peut naître que si les combats restent les nôtres, qu’on ne les confie pas à des politiciens, des partis, des organisations officielles, mais qu’on continue à s’auto-organiser pour affronter le pouvoir. Et qu’on ose donner à ces combats les armes pour passer à l’offensive : les armes du sabotage et de l’action directe sous toutes ses formes. Car « l’injustice a des noms et des adresses ». Il est toujours temps d’aller toquer à leurs portes. A la porte du bureaucrate qui signe les ordres pour expulser des sans-papiers comme à celle de l’entrepreneur qui se fait du fric en construisant une nouvelle prison. A la porte des institutions et des entreprises qui collaborent aux rafles comme à celle des défenseurs de l’ordre. Et n’y allons pas pour parler avec celui qui de toute façon n’écoutera jamais. N’y allons pas pour négocier avec quelqu’un qui ne parle que le langage du pouvoir, des statistiques et du fric. N’y allons pas les mains vides, mais armés de la conscience de mener un combat offensif et déterminé. Allons-y pour défoncer leurs portes.

Que la peur change de camp

Soyons dangereux pour ceux qui veulent nous exploiter et gouverner

Feu aux centres fermés, feu aux frontières,feu aux prisons

Liberté pour tous et toutes

Publié sur la cavale

[Hambourg] Attaque contre l’université en raison de la tenue du congrès de police vert – 20 mars 2015

Dans la nuit du 20 mars 2015, des inconnus ont détruit les vitres de l’entrée de l’université d’Hambourg.

En plus des vitres pétées, « si verte, si bleue », « FCK CPS » [Nique les flics, NdT] et un A cerclé ont été tagués, et qui accueillent maintenant tous ceux qui veulent entrer dans le bâtiment.

Cette attaque a été faite en lien avec le congrès vert/alternatif de la police qui avait lieu le lendemain matin. Par cela, flics, politiciens et universitaires veulent recycler les appareils de répression et rendre plus performant le fonctionnement de la normalité oppressive.

Ca ne semble pas plaire à tout le monde….

Traduit de linksunten, 21 mars 2015 à 16h07

[Berlin] Nuit sauvage à Friedrichshain – 21 mars 2015

« Nuit sauvage » : c’est ainsi que titre le quotidien berlinois « BZ » ce samedi 21 mars 2015.

138544Vers 3h du matin, une panne générale de courant a plongé dans le noir le secteur nord de Friedrichshain à Berlin, et principalement dans le secteur de la Rigaer strasse. Saisissant cette brève période d’obscurité totale, près de vingt personnes masquées (un groupe de « 30 à 50 anarchistes » selon le morgenpost) ont fait irruption dans les rues, bloquant les voies d’accès du quartier par des barricades avec du matériel de chantier; Un supermarché discount a eu sa façade fracassée et a été pillé. Une agence bancaire située sur la Frankfurter Allee a été défoncée à coups de pavés.

Lorsque les flics ont rappliqué dans le secteur, ils ont été reçus par des jets de pavés et de feux d’artifice, détruisant un véhicule de police. Un keuf a du être hospitalisé après avoir reçu un éclat de verre dans un oeil. Après avoir appelé du renfort et entre autre un hélico sur place, la police a arrêté deux personnes.

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