Archives de catégorie : Antimilitarisme

[Etats-Unis] Sabotages en solidarité avec les rebelles de Baltimore

Tucson, Arizona: syndicats de police et de gardes-frontières attaqués en solidarité

Cette nuit du premier mai, deux groupes d’anarchistes à Tucson ont attaqué des cibles du maintien de l’ordre en solidarité avec les rébellions en cours contre la police à travers le pays. Tout d’abord, le bureau de Combined Law Enforcement Association of Arizona, une association de syndicats de police dans tout l’Etat, a eu un certain nombre de ses fenêtres brisées. Plus tard, le bureau du syndicat local de la patrouille aux frontières de Tucson a aussi perdu un certain nombre de fenêtres et a été redécoré par plusieurs slogans no borders.

La Border Patrol a été ciblée pour leur rôle dans l’occupation continue des terres indigènes, pour leur contribution aux morts innombrables et souffrance indescriptible dans le désert au sud de Tucson et ailleurs, et la militarisation en constante augmentation des localités proches des frontières et à travers les zones frontalières. Les frontières ne peuvent pas être réformées, elles doivent être abolies.

Le syndicat de police a été pris pour cible pour être un syndicat de police. Nous avons en ligne de mire l’abolition de la police et nous nous offusquons particulièrement de la notion selon laquelle les flics sont des travailleurs. Le rôle principal de la police est le contrôle des travailleurs et le maintien de la suprématie blanche. Nous trouvons également de la valeur en visant les représentants du service de police de Tucson depuis que le chef fait désormais partie d’un groupe de travail fédéral consacré à l’amélioration des relations entre la police et les populations qu’ils tentent de gérer. Villasenor est expert pour mettre à l’ordre du jour « une police communautaire » dans le cadre d’une stratégie contre-insurrectionnelle pour mieux contrôler les populations potentiellement rebelles et incorporer la gauche officielle au sein de ce système de domination. Cette stratégie insidieuse est plus difficile à contrer que la brutalité manifeste […] Le rôle de toute police reste le même.

En ce moment, alors que des révoltes féroces contre la police et la suprématie blanche se répandent à travers le pays, il est impossible d’affirmer que « les flics ne sont pas tous mauvais » ou qu’ils « font partie des 99% » (sic). Ceux qui suggèrent ces choses-là ou qui affirment que la police peut être réformée ne sont pas naïfs ou malavisé – ils ont choisi un camp. Ils se sont ralliés à la suprématie blanche, à la violence d’Etat, au capital, à l’ordre. En en tenant compte, nos actions sont destinées à davantage insister pour une lutte étendue pour l’abolition de la police, ni plus ni moins.

Pour les rebelles à Baltimore, Iguala, Ferguson et partout ailleurs.

Pour chacun d’entre nous qu’ils ont pris, que ce soit par le meurtre, l’expulsion ou l’incarcération.

Pour une révolte ouverte contre la police et contre les frontières.

Traduit de l’anglais de anarchist news, 02 mai 21015 à 13h11

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Portland, Oregon: sabotage anti-gentrification en solidarité avec la rébellion de Baltimore

Dans la nuit de mardi 28 avril 2015, des piquets d’arpentage ont été arrachés sur le site d’un pavillon en construction à N. Williams Ave au nord de Portland: c’est un petit acte de solidarité avec le soulèvement de Baltimore effectué dans un effort de mettre évidence la relation entre la gentrification et le maintien de la suprématie blanche, la répression policière et le déplacement. Les dépossédés de Baltimore ne sont pas seuls dans leur désir de rendre les coups à une société qui est intolérable.

Traduit de l’anglais de pugetsoundanarchists.org, 30 April 2015

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Sabotage contre la gentrification d’OCF au sud de Philadelphie – 28 avril 2015

Nous avons détruit les serrures et fenêtres de deux propriétés vides de OCF Realty* à proximité de 20th et Reed  dans le sud de Philadelphie.

Nous avons fait ceci parce que nous sommes fatigués de vivre dans un système qui construit des maisons pour les riches alors que les pauvres et les gens de la classe ouvrière n’obtiennent rien d’autre que plus de police, davantage de prisons, de coupes budgétaires, plus de misère. Suivant l’exemple des rebelles de Ferguson et de Baltimore, c’est notre petite façon de résister en causant des dommages économiques à la propriété et au capital des riches. Ces tactiques ne sont pas seulement possibles, elles sont pratiques. Nous espérons que d’autres nous rejoignent en effectuant davantage d’actions au fil du temps. 

Le réseau d’action radicale

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Seattle: un camion d’une entreprise construisant des taules brûlé en solidarité avec la rébellion de Baltimore

Tôt dans la matinée du 28 avril 2015, les flammes ont englouti un camion dans un chantier de l’autre côté de la rue du centre de détention pour mineurs ‘King County‘ sur la 12ème avenue. Le chantier est un nouveau développement qui est construit par ‘Spectrum Development Solutions’, qui sont responsables d’embourgeoiser la 12ème avenue et qui sont impliqués dans la construction de la nouvelle prison pour mineurs. Les pneus du camion ont été crevés, les conduits de carburant ont été coupés et ensuite il a été totalement détruit par le feu.

Cela a été fait en solidarité avec les rebelles qui combattent la police dans les rues de Baltimore. Dans le sillage de la rébellion à Ferguson de l’année dernière, des émeutes ont aussi éclaté à Baltimore suscitées par un énième meurtre brutal de la police. Les bâtiments et voitures se consument, des magasins ont été pillés et la police et les médias ont été attaqués à plusieurs reprises, souvent obligés de courir pour leur propre sécurité. La réaction des médias de condamnation répétée est évidemment une farce pour tous ceux trouvent l’inspiration et le courage dans ces moments.

Parfois, la logique de cette société carcérale se manifeste dans le meurtre de jeunes hommes noirs dans la rue (Freddie Gray, Mike Brown, Eric Garner et tant d’autres…) se manifeste quotidiennement dans l’emprisonnement de masse de la population noire et métisse. Quoi qu’il en soit, cette société prospère sur la mort. Nique la police meurtrière raciste, nique les médias et tous ceux qui aident à construire cette société carcérale.

Traduit de anarchist news, 28 avril 2015 à 20h33

*Promoteur immobilier basé à Philadelphie

[Baltimore, Etats-Unis] Couvre-feu et état d’urgence décrétés en réponse à l’intensification des émeutes – 27 avril 2015

bal-students-residents-clash-with-police-at-mo-034Lundi 27 avril 2015 avait lieu la cérémonie d’enterrement de Freddie Gray à Baltimore en fin de matinée. Malgré tout le travail des religieux d’en faire une marche blanche pieuse et silencieuse, la colère a rapidement pris le dessus. Tout serait parti d’un groupe de 70 à 100 adolescents provenant des quartiers populaires du nord-ouest de la ville, qui ont commencé à canarder les flics de projectiles en tous genres (qui ont été contraints de reculer), détruit des véhicules de police stationnés dans les rues à coups de battes de baseball. Mais cette fois-ci, la majorité a été incendié. L’émeute a atteint son apogée par la suite avec plusieurs pillages de magasins et une nouvelle fois du supermarché de la chaîne ‘7-Eleven’. Une pharmacie de la chaîne ‘CVS’ a aussi été dépouillée avant d’être incendiée. Lors de l’intervention des pompiers pour y éteindre les flammes qui en sortaient, un émeutier a foutu des coups de couteau dans les tuyaux d’arrosage, sabotant proprement leur travail. Au moins un centre commercial (situé à l’ouest de la ville) a été attaqué et pillé: à l’intérieur, il ne restait plus grand chose dans le magasin de chaussures ‘Shoe City’ et dans un magasin de jeux vidéo, qui a été livré aux flammes.

En fin de journée, le gouverneur du Maryland Larry Hogan a décrété l’état d’urgence et activé la garde nationale (5000 militaires) dans tout l’Etat.  Dans la foulée, des flics de Washington et de Philadelphie ont été appelés en renfort en prévision de la soirée et la maire a décrété le couvre-feu de 22h à 5h pendant au moins une semaine à compter de mardi. 15 flics ont été blessés, dont six sérieusement (deux qui ont du être hospitalisés).

De plus, des journaflics qui laissaient traîner leurs objectifs se sont mangés des coups de tatane dans la tronche: notamment ceux de ‘Fox News’, de ‘CNN’ (qui a déclaré: « j’ai le nez cassé et trois points de suture à la lèvre supérieure » en plus de s’être fait chourrave son téléphone portable), du ‘Washington Post’ et du Baltimore Sun . Un véhicule de CBS21 News a reçu des projectiles. Au moins 8 ont fait les frais de leur travail de flicage depuis samedi. D’ailleurs, un des laquais des flics a même rapporté un avertissement d’un émeutier: « arrête de prendre des photos ».

Dans le même temps, deux groupes de soutien à la police, des fachos de ‘Nation of Islam‘* et un autre s’appelant ‘Baltimore Anti-violence Movement’ discutaient tactiques afin de dissuader la population incontrôlable d’attaquer, essayant de stopper pillages, incendies et caillassages. En plus du fait de s’être mis sur la gueule entre eux, leur travail de flics n’a apparemment pas payé si l’on regarde ce qu’il s’est passé le reste de la nuit: un complexe immobilier récemment construit destiné aux personnes âgées a été détruit par les flammes; les pillages se sont poursuivis contre un magasin de ventes d’alcool ainsi qu’un service d’encaissement de chèques. Entre 27 et 47 personnes ont été arrêtées (les flics comptent sur les images prises par les caméras des journaleux pour choper les émeutiers).

Les pacificateurs semblent désemparés. Les autorités municipales et gouvernementales ont beau demander à chaque membre de la famille de Freddie Gray de lancer des appels au calme, rien n’y fait. Les gangs -notamment ‘The Crips’, ‘The Bloods’ et la ‘Black Gureilla’- qui habituellement se mènent la guerre entre eux se sont unis contre les flics, faisant redouter le pire aux autorités (notamment l’utilisation d’armes à feu).

De telles émeutes n’avaient pas été vues à Baltimore depuis avril 1968 à la suite du meurtre de Martin Luther King, qui avaient embrasé tout le territoire.

LES P.O.R.C.S

LES P.O.R.C.S

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Intérieur d'une bagnole de keufs

Intérieur d’une bagnole de keufs

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Pillage d'une agence de fric

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supermarché pillé

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Après le pillage, l'incendie

Après le pillage, l’incendie

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Que la peur change de camp....?

Que la peur change de camp….?

Une du 'Times Herald' le 8 avril 1968

Une du ‘Times Herald’ le 8 avril 1968

*Leur chef, Malik Shabazz, déjà présent et entendu samedi pour clâmer la « désobéissance civile » plutôt que « la violence », est également fondateur du ‘New Black Panther Party’, teinté de fondamentalisme religieux (islam en l’occurrence). Connu pour ses déclarations antisémites et racistes, machistes, conspirationnistes, il fait plus le buzz sur internet qu’il n’a de présence dans la rue. Et apparemment, la présence de son mouvement n’était pas désiré par l’autre groupe prônant la soumission. Il est intéressant de voir les religieux de tous bords (musulmans et protestants) totalement dépassés par le climat insurrectionnel qui règne. On ignore si certains d’entre eux se sont mangés des coups….

[Reformulé de plusieurs articles de la presse US, 27 & 28/04/2015]

[Publication] Contre la guerre, contre la paix

Contre la guerre, contre la paix

Eléments de lutte insurrectionnelle contre le militarisme et la répression
8 pages, Printemps 2015

Certains pourraient nous accuser d’un maximalisme peu digeste, mais nous ne pouvons pas avaliser la thèse qui sépare le temps et l’espace entre des périodes de guerre et des périodes de paix. Et c’est d’ailleurs cela qui se trouve à la base de l’antimilitarisme anarchiste : contre la guerre, contre la paix, pour la révolution sociale.

  1. Guerre et paix
  2. Restructuration, révoltes et guerre
  3. Le projet répressif : massacre, militarisation et enfermement
  4. L’usine de la répression
  5. Contours d’une projectualité anarchiste contre la guerre et contre la répression
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[Publié sur Cette Semaine, 24 avril 2015]

[Publication] Au pays des démocraties

« La question –dit Alice– est de savoir
si vous avez le pouvoir de donner
tant de significations différentes aux mots.
La question –dit Humpty Dumpty– est de savoir
qui commande, voilà tout. »

cratie_brochAlice, idéaliste un peu ingénue, est en train de se demander ces jours-ci s’il est possible que le mot « terroriste » ait un autre sens, dictionnaire historico-éthique en main. Humpty Dumpty, matérialiste un peu mal dégrossi, lui répond que vu que c’est l’Etat qui commande, et vu que le langage appartient à celui qui commande, alors « terrorisme » signifie ce que veut l’Etat. Voilà tout.

Dans les années 70, l’Etat accordait l’appellatif de « terroriste » à quiconque lui contestait le monopole de l’utilisation de la violence, c’est-à-dire employait des armes à feu ou des explosifs, surtout aux participants d’organisations combattantes spécifiques, surtout si ces organisations étaient l’expression d’un plus vaste mouvement de contestation, surtout si cette contestation visait à déclencher une révolution. Pour l’Etat, c’étaient surtout ceux qui l’attaquaient les armes à la main qui étaient des « terroristes ».

A présent que les organisations armées spécifiques ont presque entièrement disparu, que les arsenaux subversifs sont désespérément vides, que les mouvements de contestation empruntent rarement des dimensions considérables, qu’ils ne posent (presque) jamais la question révolutionnaire, Alice voudrait pouvoir en déduire que l’Etat a renoncé à l’utilisation de ce terme, le considérant incompréhensible à quelques exceptions sporadiques près. La définition de « terroriste » appliquée à celui qui prenait gendarmes et magistrats pour cible plutôt qu’adressée à celui qui massacrait travailleurs pendulaires et passants lui était déjà insupportable, mais en somme… vous savez comment sont les gens, lorsqu’ils voient du sang couler ils prennent peur et deviennent confus. On peut alors supposer qu’il n’a pas été trop difficile pour la propagande de jouer sur cette méprise, de démoniser le régicide et pas le tyran. Mais aujourd’hui, basta, après avoir assisté au cours de ces dernières décennies à une aussi triste baisse de funérailles institutionnelles, finissons-en avec l’épouvantail du « terrorisme » !

Eh bien non. En cette époque si dépourvue d’ « ennemis extérieurs » crédibles mais en même temps en manque de consensus solides, lorsqu’il n’est plus resté personne pour l’applaudir, l’Etat a décidé de prendre de l’avance, de ne pas attendre l’apparition de quelque menace subversive pour déployer la machine de guerre de la rhétorique anti-terroriste : mieux vaut prévenir que réprimer. Mais prévenir qui de faire quoi ? Comme l’affirmait un fin connaisseur de l’art de gouverner, « tandis que les individus tendent, poussés par leur égoïsme à l’atonie sociale, l’Etat représente une organisation et une limitation. L’individu tend continuellement à s’évader. Il tend à désobéir aux lois, à ne pas payer les impôts, à ne pas faire la guerre. Peu nombreux sont ceux — héros ou saints — qui sacrifient leur propre moi sur l’autel de l’Etat. Tous les autres sont en état de révolte potentielle contre l’Etat. »
C’est peut-être pour cela que l’Etat s’est permis de définir « terroriste » quiconque le critique, le contrecarre, s’oppose à lui, sans trop faire de distinction entre la signification des mots et la nature des faits ? Parce que, à part les saints à prier et les héros à décorer, tous les autres seraient de potentiels rebelles ?

« Mais cela n’a pas de sens ! ». Bien sûr que non, douce Alice, mais garde toujours en tête qui est-ce qui commande. Voilà tout.

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Comment cela a commencé
L’Etat s’équipe
Consensus et obéissance
Quelles conséquences ?
Les points sensibles

[Traduit de l’italien de Finimondo par Brèves du désordre, février 2015]

[Grande-Bretagne] Luttes de sans-papiers dans 8 centres de rétention et solidarité active à l’extérieur – Mars 2015

Harmondsworth-detention-c-006Depuis le début du mois de mars, les sans-papiers sont en lutte contre les conditions de rétention. Au centre de rétention pour femmes de Yarl’s Wood, plusieurs retenues ont occupé la cour de promenade et protesté pendant deux nuits d’affilée.

Dimanche 8 mars dans l’après-midi; environ 200 migrants enfermés au centre de rétention d’Harmondsworth ont protesté et ont annoncé qu’ils commençaient une grève de la faim (les protestations de migrants ont débuté la semaine précédente dans ce centre et régulièrement des manifs bruyantes en solidarité se tiennent devant).

La veille (07/03/2015), une manifestation s’est tenue devant les deux prisons pour étrangers à l’aéroport de Heathrow (Londres) en solidarité avec les migrants: pendant deux heures, un petit groupe de solidaires ont fait un peu de bordel devant les lieux d’enfermement en secouant les barrières. A Colnbrook, quelques retenus ont répondu en sortant dans la cour de promenade en criant « Liberté » , « Laissez-nous sortir »… A Harmondsworth, les retenus frappaient sur les fenêtres en brandissant des pancartes pour la liberté.  Un message parvenu des personnes détenues disait: « Nous avons vu ce qui s’est passé aujourd’hui et nous voulons vraiment dire un grand merci pour votre soutien. Nous, les détenus … avons besoin de votre aide et de votre soutien ».

Le 10 mars, 50 sans-papiers étaient en grève de la faim à Tinsley House, des manifs ont aussi eu lieu à Brook House (une expulsion a été empêchée vers 18h car des solidaires se sont agrippés au pare-brise des expulseurs et ont bloqué la route en direction de l’aéroport; 4 personnes ont été arrêtées lors de cette action). Une grève de la faim a débuté à Moreton Hall (Nottinghamshire). Dans la matinée; des manifs se sont tenues devant les bureaux du ministère de l’intérieur à Victoria, ainsi que devant les quatre prisons à Heathrow et à Gatwick.

Depuis dimanche 15 mars, la lutte des sans-papiers s’est étendue à huit centres de rétention à travers le Royaume-Uni. Les retenus du centre de rétention de Dungavel en Ecosse (à côté de Glasgow) et de Douvres refusent la nourriture. Les six autres prisons dans lesquelles les migrants luttent sont celles de Yarl’s Wood (Bedfordshire), Harmondsworth et Colnbrook (aéroport de Heathrow à Londres), Tinsley House et Brook House (à côté de l’aéroport de Gatwick), à Moreton Hall (Nottinghamshire).

A Harmondsworth, le 9 mars

A Harmondsworth, le 9 mars

Le nouveau site Detained Voice répand la voix des personnes à l’intérieur. Voici quelques fragments des derniers jours (plus d’infos sur le site):

Colnbrook. jeudi 12 mars:

« Au Colnebrook, plus de 20 personnes sont en grève de la faim. Et nous allons à l’extérieur mais les officiers ont fermé les portes et nous ne pouvons pas aller à l’extérieur. J’ai fait la grève pendant cinq jours et personne nous a questionné. Personne s’en soucie. Que nous mangions ou pas, que nous sortions ou pas, tout le monde s’en fout. C’est très mauvais ici. Vous ne pouvez pas le croire. C’est très mauvais pour tout le monde ».

Harmondsworth. vendredi 13 mars:

« La réponse à la protestation, c’est comme s’ils n’avaient d’oreilles pour entendre, n’ont pas de cœur qui bat. »

« L’eau a été coupée pour toute la journée. Non, ce n’était pas pour des travaux d’entretien parce que si vous voyez ils ont fermé l’ensemble de l’unité. L’aile complète a été fermée pour toute la journée. Parce que si vous voyez, il y a aussi des gens musulmans là-bas qui ont l’habitude de prier cinq fois par jour et ils ne pouvaient pas utiliser les toilettes, et ils ne pouvaient pas utiliser l’eau ou quoi que ce soit pour prier . J’entends qu’ils disent qu’il a été fermée pendant une heure ou pour près de six chambres, mais ce n’était pas fermé pour l’aile entière pas seulement pour six chambres, et ça a été fermée pendant toute la journée.« 

« Ils ne se soucient pas de ce que nous faisons à l’intérieur. Nous sommes en train de mourir. A cause des protestation hier, un de mes potes est allé à l’hôpital à cause de cela, parce qu’il est tombé malade. Il a commencé à vomir parce qu’il ne mangeait pas. Il était en grève de la faim, il est tombé malade et a commencé à vomir, et maintenant nous ne savons pas où il est…. »

Douvres, vendredi 13 mars:

« Nous ne mangeons au centre de rétention de Douvres. Nous sommes en grève. IL y a déjà la moitié des gens qui participent à la grève. Nous nous organisons et parlons avec tous les gens. Nous sommes des êtres humains. »

Dungavel, vendredi 13 mars 2015:

« Environ 60 personnes sont en grève de la faim depuis lundi à Dungavel. Ils ne mangent pas parce qu’ils sont mécontents de la façon dont ils sont traités depuis longtemps. Nous voulons voir le ministre de l’Immigration et nous voulons parler de beaucoup de choses qui se sont mal passés. Il ya beaucoup de choses à demander:

Pourquoi les assistants sociaux disent des mensonges?

Nous voulons une date limitant la détention des gens.

Evidemment, la plupart des gens viennent de Londres et nous sommes près de Glasgow. Environ 80% sont de Londres et nous sommes donc loin de familles et amis. C’est difficile d’y aller et très coûteux.

Les conditions dans lesquelles nous vivons – 8 personnes dans une chambre. Trop de personnes par chambre.

Quelqu’un a déjà été à l’hôpital et ils l’ont mis dans une pièce sécurisée pour la surveillance. »

Dungavel. dimanche 15 mars :

« Il y a environ 70 personnes qui continuent de protester à Dungavel. Ils refusent d’aller à la cuisine pour manger. Il y avait une protestation de gens de l’extérieur. Il y avait la police et le STV. Nous ne pouvons pas vraiment les voir à cause des murs, mais ça fait du bien de les entendre. Ca montre que le message passe, ce que nous essayons de réaliser. »

Comme ces déclarations le montrent clairement, l’approche des autorités pénitenciaire est la force brutale et l’isolement, sachant que quelques-uns entendront les voix qui traversent les murs.

La solidarité active est indispensable.

Les prisonniers demandent à maintes reprises que nous répandions leurs mots et de faire savoir à davantage de gens ce qui se passe à l’intérieur de ces prisons en grande partie oubliées.

Juste un petit groupe ou un individu criant à travers les murs peut aider à stimuler la force de ceux qui sont en grève de la faim. Devant la plupart des centres de rétention britanniques, il est toujours possible de s’approcher des cellules où les gens sont retenus, ainsi nous pouvons communiquer visuellement et avec le son.

Mais le régime des frontières est tout autour de nous. Nous pouvons nous-mêmes attaquer ça où que nous soyons.

Le ministère de l’intérieur britannique a signé et administre des bureaux, des cellules de rétention, et des bases d’où ils lancent des rafles, dans de nombreuses villes. Voici une liste de quelques adresses pour leurs équipes qui exécutent.

Une grande partie de leur travail de gestion des centres de détention est sous-traitée par des entreprises privées, dont Mitie [1], G4S et Serco [2], qui ont également des bureaux à travers le pays et partout dans le monde.

Traduit de plusieurs comptes-rendus publiés sur Rabble

D’autres infos sur network23.org/antiraids

NdT:

[1] Entreprise fournissant des services dans de nombreux secteurs (éducation, gestion de biens immobiliers, transport & communication, informatique…). Elle est surtout connue pour « s’engager au développement des services innovants et rentables dans le secteur pénitenciaire, les tribunaux d’instance, la police ainsi que les services d’immigration et de probation. Cela va des services de gardiennage, de gestion des prisons aux installations pour détenus sans-papiers.mitieserco

[2] Société de services qui s’enrichit en intervenant dans les transports, le nucléaire [elle gère entre autre l’Atomic Weapons Establishment (AWE)], la défense (appuie les forces armées d’un certain nombre de pays à travers le monde, dont le Royaume-Uni, États-Unis et en Australie, travaillant sur terre, mer, air, l’armement nucléaire et aéronautique). Elle a construit sa « renommée » pour son étroite collaboration avec les services d’immigration britanniques du ministère de l’intérieur; elle gère le centre de rétention pour femmes de Yarl’s Wood (ouvert en 2001 et exclusivement géré par SERCO depuis 2001) – parmi d’autres prisons telles que Villawood (New South Wales); Maribyrnong, Victoria; Darwin, (Northern Territory) ainsi que plusieurs à l’ouest de l’Australie au côté de G4S (Perth et Christmas Island). Travaille également pour le compte de l’UK Border Agency (UKBA), qui planifient les rafles et les expulsions. En plus de tout ça, elle fournit des matons dans six prisons britanniques (HMP Dovegate; HMP & YOI Doncaster; HMP Lowdham Grange; HMP Kilmarnock; HMP Ashfield; HMP Thameside) et à deux prisons en Australie (prison Acacia et le Centre correctionnel de Borallon).

[Besançon] Les flics occupent le quartier des « 408 »

A Besançon, dans le quartier des « 408 » : port du casque obligatoire

Besançon. Que n’est-il passé comme projectile destiné à blesser à travers les fenêtres des immeubles de la rue Brulard ? Pommes, oranges, briques, boules de pétanque et même, de souvenir de policier, un réfrigérateur. Hier, une vitre, lancée des étages, est venue exploser aux pieds des ouvriers occupés à réparer les dégâts des jours précédents. Vers midi, devant le bâtiment 29 du quartier de la Grette, une nouvelle fois s’est exprimé ce rejet de tout ordre établi par quelques-uns.

Un homme désigné par les victimes semble-t-il visées a néanmoins été interpellé. Et hier soir, comme cela le sera tous les soirs de cette semaine, un cordon de policiers s’est déployé autour des immeubles des 408 pour assurer la sécurisation du quartier et tenter de mettre fin aux dégradations connues ces derniers jours, semaines et mois, dans l’attente de trouver une véritable solution à l’effervescence haineuse qui trouble la vie des habitants dès la nuit tombée.

Leur presse – l’est républicain, 10/03/2015 à 18:23 via Brèves du désordre

Besançon : un transformateur flambe aux 408

LES SEMAINES PASSENT, mais les mêmes dégradations se reproduisent à intervalles réguliers aux 408 à Besançon.

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Ce samedi, vers 19 h 30, les pompiers interviennent sur un feu de transformateur à l’entrée de ce quartier sensible. A 19 h 40, une demi-Compagnie républicaine de sécurité (CRS), une quarantaine d’hommes environ, les rejoint. Difficulté, les cinq pompiers présents ne peuvent éteindre tout de suite les flammes qui détruisent peu à peu la structure en plastique à cause des arcs électriques qui en jaillissent.

Vers 20 h 30, deux hommes d’ERDF arrivent pour couper le courant. Une fois tout risque de retour électrique écarté, les flammes sont circonscrites rapidement.

« Lorsque nous sommes arrivés, nous avons subi un petit caillassage en règle », explique le commandant David Lafosse, qui dirige la demi-compagnie de la CRS 59 de Toulon, en renforts à Besançon depuis mardi dernier. Un soutien qui fait suite à la demande du préfet du Doubs et du Directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), afin d’assurer une mission de sécurisation et d’assistance dans les quartiers sensibles de la ville.

Un jeune mineur interpellé

« Nous avons l’habitude de ce genre de manifestations, presque chaque soir. De toute manière, ils se sont enfuis aussitôt. Et puis nous avons interpellé un jeune mineur qui se trouvait devant le transformateur. La police l’a conduit au commissariat pour l’interroger. Nous ne savons pas s’il est l’auteur des faits ou simple badaud. »

Conséquence désagréable de ce sinistre, ce transformateur alimentant l’éclairage public et les feux de signalisation, le quartier est actuellement plongé dans l’obscurité. Durant l’intervention, les CRS ont assuré la régulation de la circulation, difficile sur le secteur, notamment en raison des nombreux véhicules de police alignés sur le trottoir de la voie qui se dirige vers Planoise et de la pénombre qui y règne, de chaque côté.

L’éclairage des logements des 408 n’est pas touché.

« Lorsque les pompiers seront repartis, nous pénétrerons dans la cité pour effectuer des contrôles sur les personnes que nous croiserons et pour sécuriser la zone, comme chaque nuit », concluait le commandant.

Les 408 sont effectivement très surveillés, depuis les tentatives, partielles ou totales, de destruction, ces quinze derniers jours, des mâts de vidéosurveillance qui quadrillent le quartier. Des dégradations qui se produisent traditionnellement en fin de semaine.

Leur presse – l’est republicain.fr, 08/03/2015 à 05h05

[Allemagne] Brèves de sabotages dans le cadre de la destroika (février 2015)

Brême. Dans la nuit du 24 au 25 février 2015, un véhicule du service de parc automobile de l’armée allemande a été incendié Hemmstraße dans le quartier Findorff. « La Bundeswehr est un instrument ici pour protéger la richesse de quelques uns. Des guerres sont menées pour pouvoir assurer continuellement des ressources déjà existantes, pour exporter le système capitaliste autoritaire et garantir ses propres profits. L’Allemagne mène déjà depuis fort longtemps la guerre ou la soutient matériellement. C’est fait intentionnellement par le marché, que les moyens de subsistances de beaucoup de gens sont détruits par l’exploitation des richesses naturelles, par la vente des terres et l’obligation de dépendance au marché mondial néolibéral. Ce que cette politique sans scrupule fonctionne sur des cadavres, devient particulièrement visible aux frontières de l’Europe. La plupart des gens qui tentent de venir en Europe se voit refuser une entrée légale parce qu’ils n’ont soit pas de papiers, soit les mauvais papiers. Ils deviennent illégaux et cela sert de prétexte pour la police, les gardes-frontières et militaires d’ouvrir une chasse à l’intérieur de l’Europe, à ses frontières et sur la mer. Pour beaucoup, cela signifie l’expulsion ou la mort.

Pour des moments insurrectionnels passionnés le 18 mars à Francfort ! [..;] »

BW

Berlin. Dans la nuit du 24 au 25 février 2015, « quatre distributeurs d’argent ont été brisés ou ont été rendus inutilisables dans le quartier de Kreuzberg avec de la mousse expansive. Ce n’est pas la première action contre les banques à Berlin dans le cadre de l’appel à la Destroïka, et nous nous réjouissons des autres actions. […]

Venez à Francfort le 18 mars ! Le matin pour le blocage, à 17h00 pour la grande manif ! »

Francfort. « Dans la nuit du 18 au 19 février 2015, nous avons attaqué la Deutsche Annington dans le quartier de Sachsenhausen. Trois véhicules ont été incendiés et la façade vitrée arrière du complexe de bureau été brisée. […] La Deutsche Annington est un bénéficiaire important du marché de location autrefois social et du marché de l’habitat à bas prix. Entre 2001 et leur introduction en bourse en 2010, elle s’est enrichie de plus de 210.000 logements qui autrefois appartenaient aux forces armées britanniques, à de grosses entreprises comme RWE, E-ON, etc… » L’action a été en partie faite en solidarité avec les locataires en lutte en Allemagne, contre les expulsions de logements et la hausse des loyers. « Nous avons identifié une autre cible potentielle en plus des banques et des compagnies d’assurance ».

[Athènes, Grèce] Lutte en mémoire d’un migrant pakistanais assassiné il y a deux ans – 17 janvier 2015

De Grèce au Pakistan: lutte en mémoire de Shezhad Luqman

« Celui qui a tué n’était pas seul,
Il avait d’autres bourreaux inconnus avec lui,
Il avait les vertueux avec lui,
Il avait les honnêtes avec lui,
Il avait les moralisateurs avec lui,
Il avait les pacifistes avec lui »

"Shehzad Luqman vit: dans nos coeurs, dans nos rues, dans nos armes"

« Shehzad Luqman vit: dans nos coeurs, dans nos rues, dans nos armes »

Samedi  17 Janvier 2015 dans l’après-midi, une manifestation a été faite dans le quartier d’Athènes d’Ano Petralona, deux ans après l’assassinat raciste de Shehzad Luqman, un travailleur migrant en provenance du Pakistan poignardé sur le chemin du travail quotidien par deux bâtards de l’aube dorée rue Trion Ierarchon. Parties de la place Mercouri, environ 400 personnes ont manifesté avec de forts slogans, marché à travers les rues étroites de Ano Petralonas et Thissio pour faire un court arrêt sur le lieu de l’assassinat, avant de retourner place Mercouri.

Les compagnon-nes se sont retrouvé-e-s à un autre moment dans les rues et ont rejoint l’appel à la mobilisation avec un bloc distinct en fin de manif. En tant qu’individus anarchistes nous pouvons avoir des divergences de points de vue, mais malgré tout nous partageons une conviction commune: nous n’avons aucune illusion quant à la démocratie, nous n’attendons rien de la justice bourgeoise ou d’un système électoral pour résoudre les problèmes des opprimés. Les institutions de l’État et du capital sont les principaux responsables des massacres de réfugiés aux abords des continents et des océans; des pogroms étatiques / para-étatiques et des expulsions, de l’enfermement dans des camps, de la propagation de la xénophobie et du racisme, de la production et de la reproduction du nationalisme et finalement de la fascisation complète de nos quartiers et de nos sociétés.

Parce que pour nous, la lutte à la mémoire de Shehzad Luqman et de chaque migrant.e qui sont tombé.es entre les mains des néo-nazis (avec ou sans uniforme), signifie une lutte contre les frontières et les patries. Pour une lutte insurrectionelle et internationale quotidienne jusqu’à rendre cette merde ingouvernable.

LA DEMOCRATIE EST LA SAGE-FEMME DU FASCISME
LA SEULE JUSTICE C’EST LES ARMES DU PEUPLE

Des anarchistes

"Lutte et mémoire pour les migrants morts // Pas même un pouce de terrain pour les fachos // Les rebelles n'ont pas de patrie // De Grèce jusqu'en France, brisons le racisme et la xénophobie"

« Lutte et mémoire pour les migrants morts // Pas même un pouce de terrain pour les fachos // Les rebelles n’ont pas de patrie // De Grèce jusqu’en France, brisons le racisme et la xénophobie »

"Détruisons les camps d'enfermement pour migrants // Feu aux frontières // Flics, télévision, néonazis: ces bâtards travaillent tous ensemble"

« Détruisons les camps d’enfermement pour migrants // Feu aux frontières // Flics, télévision, néonazis: ces bâtards travaillent tous ensemble »

Traduit à partir de l’allemand et de l’anglais de contrainfo,

[ Pré St-Gervais / Les Lilas ] Chuuut !

Chuuut !

Sur fond d’accélération des restructions économiques, les puissants somment plus que jamais leurs sujets de resserrer les rangs derrière eux. Alors chuuut ! 

Dans ce monde instable, ce n’est pas le moment de répéter que la nuit du 25 au 26 janvier, des empêcheurs de pacifier en rond ont brisé les quatres grandes vitres et la porte du poste de police des Lilas (93), rue Pompidou.

Et pas non plus d’ajouter que cette même nuit au Pré St Gervais (93), avenue Jaurès, c’est un distributeur de billets de la Banque postale que les flammes ont entièrement détruit (endommageant la banque qui va avec, fermée depuis).

Avant comme après le déploiement de 10 000 militaires dans les rues contre tous les ennemis intérieurs, avant comme après la communion pour défendre le régime d’exploitation et de domination républicain…

… guerre sociale à l’Etat et au Capital !

Et toc !

Publié sur indymedia nantes, mercredi 4 févier 2015 à 20h09

[Leipzig] La police continue de morfler – 29 janvier 2015

La police de Leipzig continue de se prendre en pleine gueule la rage qu’elle sème quotidiennement en protégeant par la force cette société.

AnschlagAufpolizei3Après l’attaque du commissariat du quartier Connewitz au début du mois, c’est celui de Plagwitz/Altlindenau qui a été visé. Le poste de police a été bombardé de pierres et des bocaux en verre remplis de peinture foncée.

Jeudi 29 janvier vers 02h40 du matin, quelques personnes vêtues de noir et masquées ont fait irruption Weißenfelser Straße et ont lancé près de 17 pierres et plusieurs bocaux de peinture sur l’immonde bâtiment, brisant au moins cinq fenêtres des étages supérieurs. Une voiture garée à proximité a été dégradé. Le montant des dégâts n’est pas connu.

Le chef de la police Bernd Merbitz a exprimé sa préoccupation pour l’ordre à Leipzig par ces mots: « Les attaques contre la police sont intolérables La situation dans la ville est très tendue pour ça qu’il est si important que nous gardions la tête froide et que ne nous laissons pas impressionner dans notre travail par ces incidents.« 

Un voisin vigilant a immédiatement appelé ses amis les flics, signalant trois personnes cagoulées prenant la fuite dont deux à vélo. Heureusement, ces dernières ont réussi à s’échapper sans souci.

Dernièrement, l’émeute du 15 janvier à la suite de la mort d’un sans-papier à Dresde a aussi laissé des traces dans la tête des flics, commerçants et citoyens de Leipzig.

AnschlagAufpolizei2

Reformulé de la presse, 29 & 30 janvier 2015