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La paix sociale est une chimère, même sous l’état d’urgence

Il est arrivé tranquillement

Il est arrivé tranquillement, un vendredi matin, et s’est dirigé vers l’ouest de Paris. Vers une zone saturée de poudre par un sommet international toujours en cours, et un état d’urgence en vigueur depuis bien trop longtemps déjà. Autour de lui grouillaient des hommes en uniforme, armes de guerre en bandoulière, et d’autres encore en civil, prêts à dégainer. Quelques dizaines de mètres plus loin, des ballets de berlines aux vitres fumées n’auguraient rien de bon pour tous les ennemis de l’intérieur.

Sur cette rue du Faubourg-Saint-Honoré, il n’y a pas de numéro 13, supprimé par la superstition bigote de l’Impératrice Eugénie, un ordre scrupuleusement respecté par toutes les Républiques suivantes, bien que l’Etat, la science et l’économie soient devenus les Dieux plus palpables des ordures qui en peuplent les sommets. Qu’importe, l’homme n’a cure de ces anecdotes, ce n’est pas avec l’histoire qu’il a rendez-vous, mais avec lui-même. Il poursuit son chemin jusqu’au numéro 72, encadré par deux petits sapins de Noël aussi faussement enneigés que ridiculement kitchs. Il sonne à une porte. On lui ouvre. Il sonne une seconde fois, et la deuxième porte réagit à l’identique. Quelques minutes plus tard, il marche à nouveau sur ce trottoir situé au coeur de la zone rouge la plus protégée d’un pays en guerre. Sa poche est un peu plus lourde. Légèrement plus lourde, mais lui seul peut s’en rendre compte. Il s’éloigne de ce quartier malfamé comme il était venu, tranquillement. Quelques mètres plus loin, les assassins assermentés de l’Elysée, de la résidence officielle de l’ambassadeur des États-Unis et du ministère de l’Intérieur continuent leur sale travail, imperturbables.

L’alerte est arrivée trop tard. Vers 11h, quatre vitrines de la bijouterie Chopard ont été délestées de leurs montres de luxe par un homme seul, « présentant bien » et « n’éveillant pas l’attention », au nez et à la barbe de tous les dispositifs de sécurité des rues alentours. Il y en a pour plus d’un million d’euros. Quelqu’un a allongé son bras – armé de détermination et d’audace – pour alléger une boutique de ses valeurs concentrées là en abondance. Des objets qui ne manqueront à personne, et font désormais de l’homme un des plus recherchés de la capitale, de cette capitale où rien ne doit plus se passer. Une semaine plus tôt, le pouvoir s’était vanté d’une baisse de 16% des vols et cambriolages en région parisienne depuis le 13 novembre. L’homme a peut-être souri en entendant ce chiffre. Ce n’est certainement pas lui qui contribuera à l’alimenter !

Une radio locale passe la nouvelle de façon intermittente, sur un ton à la fois scandalisé et effrayé. De l’autre côté des ondes, nul doute par contre que plusieurs auditeurs se sont réjouis pour l’inconnu à la détermination intacte. Quelques-uns, avec la rage au cœur et la liberté pour passion, se sont peut-être même demandés, à voix basse : et si, plutôt que de rester sur une position défensive en protestant (vainement) contre un état d’urgence voué à s’éterniser, il n’était pas plutôt temps de braver le terrorisme d’Etat en continuant à développer (fructueusement) nos activités subversives malgré cet état d’urgence ? Parce qu’avec un peu de fantaisie et d’imagination, tout est toujours possible pour les individus qui ne se résignent pas.

Paris, vendredi 11 décembre 2015

[Publié sur brèves du désordre, 12 décembre 2015]

Nancy: un lundi matin pas comme les autres – 23 novembre 2015

title-1448280758En plein coeur du centre-ville de Nancy, un lundi en milieu de matinée. Un homme seul, pourvu d’une masse et d’un sac en plastique, n’a fait que passer au centre commercial « Saint-Sebastien ». Plus précisément, il a fait un détour par la bijouterie « Histoire d’or », située au 1er étage d’un des innombrables lieux où se concentrent le fric et la marchandise. Arrivé en voiture par le parking aérien, il est passé incognito, en empruntant les escalators du centre, calme et serein. Sauf qu’en à peine deux minutes, il pulvérise trois vitrines dans lesquelles sont entreposées des bijoux en or: il se sert au milieux des cris des quelques commerçants et CONSommateurs présents, effarés par tant de détermination et d’audace. « Des commerçants criaient, appelaient au secours mais ça ne le perturbait pas. On ne voyait pas totalement son visage à cause d’une sorte de cache-col qui lui arrivait sous le nez. Il n’a rien dit mais frappait, frappait… » Il est reparti en marchant, comme il était arrivé, c’est-à-dire « comme tout le monde » mais avec les poches pleines sans être passé par la caisse…

L’Est Républicain, ce ramasse-crotte et lèche-cul des flics et des bourgeois qui ressasse chaque jour la propagande militariste et consumériste en ces temps d’état d’urgence, est sorti de ses gonds devant ce vol méthodique et plein de sang-froid: « Comment un individu porteur d’un tel outil a-t-il pu passer entre les mailles du filet tendu par les vigiles aux différents accès du centre, à l’heure où tout le territoire est placé en état d’urgence après les attentats de Paris ? ». Le journaflic en question, Alain Thiesse – qui se la joue enquêteur de comptoir – cherche à susciter peur et résignation parmi la population, comme le font les gouvernants en déployant partout des uniformes armés jusqu’aux dents. Cette crapule va plus loin en parlant de « braquage », cherchant à faire rentrer dans la tête du citoyen que ce malotru a agi avec « violence ». On ne lui rappelera pas la définition du mot « braquage », qu’il connaît très bien. Pour lui, ce ne sont pas seulement les trois vitres pétées qui caractérisent cette « violence », mais avant tout le casse en lui-même et le contexte dans lequel il a été réalisé: l’expropriation d’une sérénité remarquable, en plein jour, de cette marchandise du luxe destinée aux bourgeois, à l’heure où les travailleurs retournent au turbin, dans une période où l’Etat inonde les rues de bleus et autres gardiens du capital depuis le 13 novembre dernier, où le pouvoir assomme la population de l’idéologie patriotique… Pourtant, le casseur a agi à un moment où personne ne l’attendait, a pris par surprise les garants de la sécurité.

Ce magnifique coup à la barbe de la domination peut donner des ailes à bien d’autres. Il existe des brèches au sein de ce quadrillage policier et militaire des villes et métropoles dans lesquelles les insoumis et révoltés peuvent s’engouffrer.

En solitaire, préparé et déterminé, cet homme a montré que l’urgence à dépouiller les bourgeois était plus forte que l’Etat et ses lois scélérates. En espérant que les flics ne lui mettent pas le grappin dessus !

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[Chili] Les compagnons Tato et Javier assignés à résidence depuis le 27 novembre

Tato et Javier assignées à résidence depuis le 27 novembre

Comme on s’y attendait, le vendredi 27 novembre, nos compagnon-ne-s ont été emmené-e-s au palais de justice pour faire face à l’audience de fin d’enquête, où la date du début de procès a été fixée.

La défense a demandé une prolongation de l’enquête, notamment parce que ça n’est que le 28 octobre que les avocats et les accusés ont pu se réunir.

À la surprise générale, étant donné que ni les accusés ni les avocats ne l’avaient demandé, le juge a décidé d’ouvrir le débat sur la question des mesures préventives, et étant donné que les conditions se montraient favorables, Tato et Javier ont accepté cette perspective. Le parquet a fait appel de la décision, mais la réponse reçue est que pour l’instant la mesure est sans appel.

Pour le moment donc ils sont dehors, dans un lieu chaleureux, entouré-e-s d’amour et de rébellion.

Résumé de publicacionrefractario, 7 diciembre 2015

Voir tous les articles sur l’affaire de Tato et Javier:

[Publication] Sortie d’Avalanche n°6, revue internationale de correspondance anarchiste

Les anarchistes se sont toujours appropriés des moyens pour faire des idées antiautoritaires et des luttes une matière pour alimenter le dialogue et l’action subversives. C’est en ce sens-là que cette publication se veut aussi un moyen et plus précisément, celui d’offrir un espace pour nourrir le débat international entre anarchistes. C’est pourquoi ces pages laisseront surtout la place aux combats dont le ressort est anarchiste : des luttes autonomes, directes et auto-organisées ; des combats qui poussent vers la destruction du pouvoir sous toutes ses formes ; des luttes qui se déroulent aujourd’hui, comme hier ou qui sont à venir.

Lire/Télécharger le numéro 6 d'Avalanche

Lire/Télécharger le numéro 6 d’Avalanche

Tous les anciens numéros en plusieurs langues (anglais, espagnol, allemand et français) sur le site: avalanche.noblogs.org

Gênes n’est pas finie, liberté pour Gimmy !

« Au moment de la révolte, on n’est plus seuls dans la ville »
Furio Jesi

2011-10-15-rome-clashesLe 14 juillet 2012, la Cour de Cassation a condamné de façon définitive 5 compagnons pour les faits du G8 de Gênes, en 2001, avec des peines allant de 10 à 15 ans de prison. Le 13 novembre 2013, la Cour d’appel de Gênes condamne d’autres 4 compagnons à des peines allant de 6 à 8 ans.

Après le jugement de 2012 de la Cassation, deux compagnons, Gimmy et Vincenzo, décident de s’enfuir et continuer à vivre libres. Aujourd’hui, heureusement, Vincenzo est encore libre, tandis que Gimmy a été arrêté avec sa compagne en juin 2013 à Barcelone, où il s’était réfugié.
Depuis, il est dans la section G9 de la prison de Rebibbia [Rome ; NdT], où il doit purger sa peine jusqu’en 2024.
Sa condamnation a été possible aussi grâce aux délations d’un « pacifiste » de Ravenna, présent ces jours-là à Gênes.

Le 12 janvier 2016 il y a aura, à la Cour d’appel de Gênes, une audience pour statuer de la « continuité » entre une arrestation de 2000 et celle des jours de la révolte contre le G8. Une audience à laquelle Gimmy sera présent et pendant laquelle il sera important de lui faire sentir la solidarité des compagnons. En vue de ce jour, il est important de lui écrire et de le soutenir, des façons que chacun trouvera les plus opportunes. Un aide économique est nécessaire aussi, au vu des dépenses qu’il aura à soutenir, entre autre les frais de justice.

En plus de sa situation difficile à cause de sa détention, il y a quelques jours Paola, la compagne de vie et de lutte de Gimmy a décidé de s’ôter la vie. Aujourd’hui plus que jamais il est nécessaire de rester à ses côtés.

Une autre vie brisée par les sentences des juges de l’État, prêts à enterrer en prison pour des décennies des compagnons accusés d’avoir attaqué un DAB ou des vitrines, tandis que policiers, Carabinieri et matons qui ont tué et torturé systématiquement lors du G8 de Gênes ainsi que dans les commissariats et les prisons pendant les dernières années, eux vivent tranquilles dans leurs maisons.
Tout cela ne sert à rien d’autre qu’à montrer encore plus que l’apparat de la justice est un apparat de classe, au service de ceux qui détiennent le pouvoir politique et économique de ce pays.

Seulement la solidarité d’en bas peut faire la différence ; elle peut marquer la frontière entre notre idée de la société et la leur, entre notre idée de la liberté et la leur.

Faisons en sorte que la solidarité redevienne une arme encore plus tranchante.

[Tract diffé à Trento, traduit de l’italien par non-fides d’Informa-azione.]

P.-S.

Écrivons nombreux (et envoyons de l’argent) à :

Francesco Puglisi
Casa Circondariale “Nuovo Complesso”
Via Raffaele Majetti 70
00156 Roma Rebibbia
Italie

[Haute-Durance, 05] La tension monte contre la THT et ses laquais

b-29Plusieurs sabotages visent depuis quelques temps les chantiers de RTE qui prévoit de construire des lignes THT dans les Hautes-Alpes.

Dans la nuit de dimanche à lundi 7 décembre 2015 à l’Argentière-la-Bessée, un camion de chantier de l’entreprise de travaux publics Allamanno (servant à transporter de la terre), a été saboté: les pneus ont été crevés et les vitres cassées.

Courant novembre, le préfet a annoncé dans la presse que plusieurs actes de destructions avaient visé des engins de chantier et les fondations d’un futur pylône dans le secteur de Saint-Apollinaire et de Puy-Saint-Eusèbe

Le préfet revient sur les actions non autorisées des opposants organisées depuis un mois sur les chantiers de déboisement en particulier. Trois manifestations non déclarées ont été organisées, les travaux ont été perturbés à plusieurs reprises (véhicules en travers de l’accès au chantier, troncs d’arbres déposés sur une voie d’accès…) et des dégradations ont été commises par deux fois (sucre dans les réservoirs d’huile d’engins de déboisement, dégradations sur deux tracteurs THT sur lesquels ont par ailleurs été peintes les inscriptions « RTE dégage, THT collabo ».

Lemedia05 / lundi 23 novembre 2015

[…] Le chantier de RTE (Réseau de transport d’électricité) est décrié par l’association Avenir Haute-Durance, par plusieurs collectifs No-THT et par plusieurs communes. Si 200 pylônes vont disparaître du paysage au profit de l’enterrement des lignes à haute tension, une centaine de nouveaux vont être installés pour supporter la ligne à très haute tension. La fédération du BTP et le CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement) dénoncent ces « actes de sabotage » et apportent leur soutien au préfet dans son action contre les auteurs de ces dégradations.

Le media 05 / lundi 7 décembre 2015

« Ces dernières semaines, un petit groupe d’opposants au projet de rénovation du réseau électrique de la Haute-Durance ont multiplié les provocations et les actions irresponsables : dégradations sur des véhicules d’entreprises locales, incendies volontaires, blocages de voies, insultes contre les personnes travaillant sur les chantiers et provocations des forces de l’ordre, jusqu’au blocage de la RN94 à Châteauroux-les-Alpes », dénonce RTE (Réseau de transport d’électricité) dans un communiqué. « Ces différentes actions, menées en toute illégalité, démontrent le peu de respect de ces quelques opposants pour celles et ceux qui vivent et travaillent en Haute-Durance. »

Le media 05 / mercredi 9 décembre 2015

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La lutte contre la THT s’amplifie en Haute-Durance

lalanotht-mediumDepuis fin octobre, les travaux de déboisement ont commencé sur le tracé des lignes à Très Haute Tension dans la Haute vallée de la durance (entre Gap et Briançon).

De blocages en sabotages, de recours juridiques en perturbations des conseils municipaux, pas un seul jour ne se passe sans que les opposant-e-s au projet ne se manifestent en plusieurs endroit de la vallée. Une marche à même réuni près de 600 personnes le 8 novembre.

Les tentatives d’intimidations de l’Etat vont bon train : personnes emmenées au poste en contrôle d’identité, convocations et puis interdiction télévisée du Préfet Besnard de manifester pendant 3 mois. Et oui, dans les hautes-alpes comme ailleurs, l’état d’urgence permet d’accentuer la répression.

Face à cela, les opposant-e-s s’organisent. Les actions continuent accompagnées de refus collectifs de déclarer son identité, d’esquives pour ne pas se faire attraper par les képis… Tenez-vous au courant… La vallée aura besoin de vous !

Vous pouvez retrouver les comptes-rendus des actions, des contacts, des émissions de radios et bien plus sur [1] Contre la THT, le nucléaire et son monde ! L’état d’urgence, y pas moyen !

larbin-medium

Voici le compte rendu du mardi 24 novembre. Rendez-vous était donné à 13h/

« Nous voici réunis à plus de cinquante personnes sur le parking des Clots à St Clément sur Durance… une cinquantaine, déterminés à braver les interdictions du préfet des hautes alpes, interdisant 3 mois de contestation au mouvement NoTHT. Après quelques discussions sur la stratégie à adopter pour bloquer le chantier, nous prenons en gais lurons la piste nous conduisant au énième lieu de saccage de RTE. On rejoint tout d’abord une pelleteuse entrain d’affiner son terrassement, que l’on bloque. On se dirige ensuite un peu plus haut vers un chantier de bûcheronnage, non sans laisser sur nos pas des amas de troncs d’arbres sur la piste. Miloud, le chef de chantier pour RTE, est agacé. Fabrice le RG le rejoint en sueur et à bout de souffle…en profite pour proférer quelques menaces à l’encontre de quelques manifestants. L’Etat d’urgence lui donne un sentiment de puissance inégalable.Retour ligne automatique On bloque le chantier pendant plus d’une heure, des compagnons de lutte postés plus bas sur la route nous avertissent de l’arrivée de l’huissier (payé gracieusement par RTE pour monter des dossiers et nous coller des procès), ainsi que de l’arrivée d’une dizaine de véhicules de la gendarmerie. En tout, plus de 34 gendarmes sont dénombrés à différentes pistes d’accès au chantier. On décide tous ensemble de redescendre par un autre chemin. On arrive au hameau des clots, on sait que les flics nous attendent en nombre sur le parking où de nombreuses personnes sont garées. On décide collectivement de refuser tout contrôle et de faire bloc. On marche, les flics se positionnent devant nous, nous stipulant qu’ils vont effectués un contrôle d’identité. On leur répond qu’il n’y en aura pas cette fois-ci. On se sert les coudes et on fait silence devant les forces de l’ordre. Mal à l’aise, carnets à la main, ils ne savent pas quoi faire. On s’observe quelques minutes. Tout à coup on décide de faire demi tour, et d’aller boire un coup au chaud… car on vient d’être invité à se réchauffer chez des voisins du village. La solidarité la plus belle qui puisse être s’installe entre nous. C’est beau. On discute, on s’hydrate au thé, au café, les bébés nous accompagnent en buvant des biberons de lait chaud. Les flics se caillent dehors. Puis vers 16h45, la plupart des bleus s’en vont, estimant qu’ils ont assez d’informations pour réussir à remplir leur plan quinquennal de fichage. On reprend la route, en caravane…

Dans l’ après-midi, on reçoit un coup de fil de la préfecture. Le préfet nous accorde, à Avenir Haute Durance et aux collectifs NoTHT une rencontre ce mercredi avec pour unique condition qu’il n’y ait aucune manifestation à Gap mercredi…ca tombe bien, y’en avait pas. Le compromis n’est pas dur à accepter. La stratégie fanfaronnante de jeudi dernier sifflant la fin de la récréation, ne semble plus d’actualité pour monsieur le préfet. Un communiqué de presse dans les médias locaux et une action de blocage le même jour, ça pose le rapport de force !

De plus, la nouvelle nous arrive que le tribunal administratif de Marseille a bloqué le chantier de l’aérodrome de St Crépin (base logistique de RTE pour la THT). Ca nous met le sourire. Sans cette base terminée, pas d’hélicos pour transporter les pylônes. Ca va être long, très long pour RTE d’achever ces lignes THT…

Et si cela devenait un nouveau bourbier pour l’Etat, comme Notre dame des landes… Multiplions les fronts en cette vieille démocratie nauséabonde… prise en otage par une poignée d’énarques, de banquiers et de vendeurs d’armes.

Le temps des vaches grasses est terminé !

Seule la lutte paie ! Nouvelles actions à venir ! La résistance continue ! »

contact: notht05 (a) riseup.net

Publié sur indymedia Grenoble, 25 novembre 2015

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[Le week-end du 19 et 20 septembre dernier avaient lieu discussions et rassemblements contre le projet d’interconnexion européen reliant le réseau électrique français au reste du réseau européen à travers la construction d’une nouvelle ligne THT traversant la Haute Durance. Voici un tract trouvé lors de la manif qui partait de la gare d’Eygliers – Montdauphin jusqu’à l’aérodrome de St Crépin (Hautes-Alpes).]

Les masques tombent, pétons un câble
(à bas la THT !)

Sous prétexte de rénovation du réseau électrique, RTE et l’Etat imposent la création de 2 nouvelles lignes à très haute tension (225000V) dans la haute vallée de la Durance.

Ces projets s’inscrivent dans les plans européens de développement d’un grand réseau pour servir le marché capitaliste de l’électricité. Ce réseau permettra une plus grande fluidité des échanges marchands comme le prône l’idéologie du libéralisme, qu’on n’aime pas du tout.

Ailleurs aussi, de pareils projets voient le jour et des personnes s’y opposent. Par exemple à Saint Victor et Malvieu dans l’Aveyron contre la réalisation d’un transformateur, à Lille Arras, dans la Manche, etc.

Depuis plusieurs années, RTE et l’État travaillent à l’acceptabilité de leur projet. Celle-ci passe par un processus sournois dit de « concertation ». L’enquête d’utilité publique avait pour seul but de légitimer des décisions arrêtées par avance, sous couvert de prendre en compte l’avis de chacun-e.

Une mascarade !

La dernière formalité en cours est l’avis (consultatif) demandé aux communes concernant le permis de construire des lignes. En réalité, c’est l’aboutissement d’une procédure bien ficelée. Les recours n’ont jamais permis que de gagner trop peu de temps. Il n’a jamais été question pour l’État d’annuler un projet d’une telle ampleur et ayant de tels enjeux économiques au prétexte que des habitants s’y opposeraient.

Nous ne voulons pas de THT du tout, enfouissement ou pas

RTE justifie la mise en place des lignes THT sous couvert qu’elles permettraient de soutenir le développement des énergies renouvelables.

Comme la critique du nucléaire est aujourd’hui plus répandue, les industriels de l’électricité tentent de se donner une bonne image à travers les « énergies alternatives ». Ces énergies peuvent augmenter la capacité de production globale d’électricité, sans jamais venir remplacer le nucléaire. Ces énergies restent au service d’un projet de société qui perpétue la domination et l’exploitation, toute durable et cogérée qu’elle soit.

La transition énergétique, le discours autour de la consommation consciente et citoyenne entretient le mythe selon lequel on pourrait changer le monde à travers son porte monnaie et très occasionnellement son bulletin de vote, ce qui nous dépossède de nos moyens de lutte et d’une réelle emprise sur ce qui nous entoure.

De plus cela ne reste qu’un leurre, car les énergies renouvelables qui se développent sont à une échelle industrielle. Les critiques des personnes qui se font imposer des champs d’éoliennes nous éclairent sur la réalité de ces « alternatives », et surtout sur les enjeux économiques qui les sous-tendent.

Ce projet comporte son lot d’hypocrisie. Sa justification écologique va jusqu’à prétendre que l’implantation de ligne THT développera la biodiversité du territoire.
Ici c’est la société Ecomed (société EcologieMédiation ) qui expertise l’impact sur la faune et la flore du projet et les « compensations nécessaires ». Les clients habituels de Ecomed sont « Autoroutes du sud de la France », « Total », etc.

Qu’est-ce que La THT concrètement ?

Depuis le printemps 2015, les travaux ont commencé. Mise en place de piquets pour l’emplacement des pylônes, et aujourd’hui, suite aux expropriations, déforestation et aménagement des pistes à partir de mi octobre dans différentes communes, ceci effectué par 5 équipes différentes… mais aussi construction d’une base héliport de 2 hangars pour les hélicoptères ainsi que des bureaux dans l’aérodrome (les hélicoptères serviront à transporter le matériel et tendre les câbles), un transformateur prévu à Embrun au printemps…

A Saint Crépin, c’est l’entreprise Charles Queyras TP (récemment rachetée par le groupe Vinci, bien connu pour tous ces méfaits à travers la planète) qui a été sollicitée pour les travaux préliminaires.

Les différentes étapes nécessaires à la mise en place de la THT sont disséminées sur le territoire, et si les travaux doivent se terminer en 2020, certaines phases avancent très rapidement… Il est donc important de se tenir au courant de celles ci afin de pouvoir intervenir de manière adaptée…

Mais ce chantier n’avance pas dans l’indifférence. Des personnes tentent de s’y opposer par différents moyens d’action, discussions d’information, projections, assemblées auto-organisées, banderoles, tags, pique nique ballades au cours desquelles des piquets de marquage de parcelles sont enlevés… Des employés de RTE qui venaient sur des terrains privés se sont fait mettre dehors…

On ne veut plus participer à leur mascarade, il nous paraît plus intéressant de venir à leur fête sans y être invité-es…

En se souvenant des expériences riches du passé, comme celle menée dans la vallée de la Clarée pour empêcher la construction de la voie rapide, ou plus récemment à Notre Dame des Landes, au Val Susa, etc.

Il nous reste encore beaucoup à imaginer,
et encore plus à faire !

Nous ne voulons pas de THT du tout !

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Publié sur brèves du désordre, 9 octobre 2015

[Toulouse, Anti-COP21] Sabotage incendiaire contre EDF [+ Attaque d’un local d’EELV]

[Toulouse] [anticop21] Attaque incendiaire contre EDF

Dans la nuit du 6 décembre, au Nord de Toulouse, nous avons incendié cinq voitures EDF.

EDF est un des partenaires de la COP21. C’est également une entreprise d’état qui cherche à présenter le nucléaire comme une solution au problème du changement climatique.

Le nucléaire c’est la mort, détruisons ses promoteurs !

Nous pensons qu’il est important d‘attaquer la cop21 là où elle se trouve: c’est a dire partout où il y a du profit et du pouvoir.

Nous préférons le qualitatif, la complicité et la surprise au rendez vous médiatique et spectaculaire avec l’état et ses meutes policières.

Avec quelques allumes feu, un bidon d’essence et des sourires satisfaits nous répondons humblement à la surveillance, la peur et la resignation qui nous alienent au quotidien.

All Cops 21 Are Target !

Toujours plus d’essence contre l’état (d’urgence) !

Des cramé-e-s.

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[Publié sur indymedia nantes, 07 décembre 2015 à 15h45]

Le communiqué en allemand et en anglais

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Toulouse : une partie des incendies de dimanche revendiquée par des activistes anti-COP21

Des activistes (sic) ont revendiqué l’incendie de plusieurs véhicules EDF à Toulouse, dans la nuit du 6 et au 7 décembre. L’enseigne a été prise pour cible pour son rôle dans la COP21.

« Dans la nuit du 6 décembre, au Nord de Toulouse, nous avons incendié cinq voitures EDF. » Le message, en forme de revendication, est on ne peut plus clair et éclaire les circonstances dans lesquelles une partie de la vingtaine de véhicules a brûlé dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 décembre 2015.

Si les principaux dégâts de la nuit de dimanche ont eu lieu dans le sud de Toulouse, rue de Kiev, où un collège a été endommagé, d’autres incendies ont touché des voitures EDF dans le quartier de Borderouge.

Une action signée par un collectif [sic!] prénommé « Les cramé-e-s » qui, sur un site internet militant, a revendiqué ces incendies pour protester contre le rôle d’EDF dans la COP21 et l’instauration de l’état d’urgence. […]

Selon une source policière, ce sont six, et non cinq véhicules, qui ont été détruits par ces incendies. Deux départs de feu ont été relevés sur place par les enquêteurs. La même nuit, aux alentours de 3 h 40 du matin, dix voitures ont par ailleurs brûlé dans une concession automobile de l’avenue des États-Unis. Deux véhicules ont d’abord entièrement pris feu et l’incendie s’est ensuite propagé à huit autres véhicules.

Actu côté toulouse, 08/12/2015

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Les locaux EELV à Toulouse cible de dégradations

« Anti COP21 Collabos ». C’est l’inscription qu’ont découvert à midi, le 8 décembre, des militants d’Europe Ecologie Les Verts sur la façade du local toulousain.

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Situé non loin de la grande rue Saint-Michel, le local a également été aspergé « d’une substance marron et visqueuse » rapporte Elisabeth Matak, la secrétaire du groupe à Toulouse.

Dans un tweet diffusé en fin d’après-midi, EELV Toulouse condamne la « dégradation du local EELV Toulouse. L’ecologie politique c’est la non- violence pas la haine ».

Véronique Vinet, la secrétaire régionale EELV, relativise les dégâts mais évoque un climat inquiétant : « On s’en prend à la démocratie, les digues sont lâchées : on s’attaque à une expo photo par homophobie, à des voitures EDF pour la COP21… la violence qui monte est très préoccupante« . […]

Leur presse – côtétoulouse, 08/12/2015 à 18h15

[Bâle, Suisse] Incendie d’un véhicule SIEMENS – 7 décembre 2015

incendieSIEMENS, ce géant milliardaire, impliqué dans différentes guerres partout dans le monde, tire profit de l’aménagement et du renforcement de l’Europe forteresse exterminatrice.

La nuit dernière, l’entreprise a perdu une de ses voitures dans le Breitequartier à Bâle.

Sabotons cette guerre des dominants !

Traduit de l’allemand de ch.indymedia.org/de, 8. Dezember 2015

[Publication] Sortie du 5ème numéro de ‘Subversions’, revue anarchiste de critique sociale

Le n°5 de “Subversions” vient de sortir (décembre 2015). Cette revue anarchiste de critique sociale fait 78 pages, et tourne du côté des distros au prix de 2 euros l’exemplaire, 7 euros les 5 exemplaires et 12 euros les 10 exemplaires.

On peut écrire à la distro de la Bibliothèque anarchiste Libertad (19 rue Burnouf – 75019 Paris) pour se la procurer, ou à subversions((A))riseup.net. Pour avoir une petite idée de son contenu, voilà l’édito et le sommaire. Les n°2 (avril 2013) et n°3 (septembre 2013) sont toujours disponibles.

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Sommaire :

Pot-pourri
• Carpe Diem
• Un élément perturbateur
• Pourquoi tant d’agressivité ?
• Topologie insurrectionnelle
• Regard sur la ville
• Rompons les rangs !
• Adresse aux zadistes
• Il était une fois la cogestion
• L’effet dièse
• Autour de la question des « montages », de la justice et de l’offensive

Focus
• Une métropole quelque part en Europe
• Que mille révoltes éclatent
• Au pays des démocraties
• Temps de guerre
• Quelques considérations pour envisager un projet de lutte contre les frontières
• Expériences de lutte contre la machine à expulser à Paris
• Liberté pour tous, avec ou sans papiers

Cahier
• Ni de leur guerre, ni de leur paix
• Tous en guerre
• A bas tous les soldats
• Face à la guerre et à l’état de siège : rompons les rangs
• Larmes sélectives

Commentaires déplacés
• Aux clients
• Blanqui à Venaus
• Les récupérateurs radicaux sortent du bois
• Fers battus

[Reçu par mail]

[Allemagne] Agitation contre l’armée et sa propagande

En Allemagne, l’armée a lancé depuis début novembre une vaste campagne de recrutement à coups de plusieurs millions d’euros. Que ce soient en France comme en Allemagne, nombreux sont ceux qui n’en peuvent plus de subir cette militarisation de la société et cette invasion de slogans plus immondes les uns que les autres dans chaque aspect de nos vies : « devenez vous-mêmes ; l’armée te tend la main ; si l’on veut vivre en liberté, on doit organiser la sécurité ; fais ce qui compte d’important; Tu n’éteinds pas des poudrières en attendant et en buvant du thé » …. Certains ont donc entrepris de saboter leur propagande militariste. A Berlin et dans d’autres villes allemandes, les panneaux publicitaires sont détruits, les affiches arrachées, recouvertes de peinture et taguées…

Bien sûr, les explications concernant le fait de s’attaquer à la publicité sont propres à chacun-e. Cependant, on ne peut pas limiter notre champ d’attaque contre la pub à une seule et unique raison : ici, cette rage contre la pub est justifiée par rapport à l’idéologie sexiste qu’elle représente, mais surtout vis-à-vis de la propagande militariste que la boîte ‘Wall AG’ – filiale de JC-Decaux, tout comme ‘Ströer’ [cf « JC Decaux, une pourriture sur tous les fronts », in Séditions n°4] – assure depuis bientôt deux mois à travers ces encarts publicitaires. La pub ne représente évidemment pas que ces oppressions, qui ne sont que des fragments de la domination capitaliste et étatique. Elle est l’image d’un monde de fric dont nous voulons nous affranchir et, en tant que révolutionnaires, s’attaquer à la pub c’est surtout détruire ce qui nous détruit (les rapports marchands et donc la marchandise, les projets de développement du capitalisme, le sexisme, le patriarcat, l’Etat et tous les comportements citoyennistes qui vont avec, etc…). Tout ceci est aussi valable concernant la ville (cf le discours des « antipub », qui considèrent que la ville est dénaturée par la publicité). Pourtant, elle est le reflet de ce monde, en proie aux expérimentations militaires et à l’urbanisme de caserne: elles sont bâties et conceptualisées par des architectes, perfectionnant et agrandissant ces villes-prison de jour en jour.

Ci-dessous plusieurs comptes-rendus d’actions traduits d’indymedia linksunten sur ce qui s’est passé outre-Rhin ces derniers temps (liste dans l’ordre antéchronologique, avec mises-à-jour régulières à venir):

Berlin: agitation contre ‘Wall G’, filiale de JC-Decaux

Le 6 décembre 2015, le siège de ‘Wall AG’ de la Friedrichstraße 118 à Berlin a été marqué du slogan « Wall AG – Nous faisons de la pub pour le fait de tuer ». La raison est la campagne publicitaire de la ‘Bundeswehr’ sous la devise « Fais ce qui compte vraiment ». Des affiches de pub pour la ‘Bundeswehr’ sont visibles depuis début novembre sur de nombreux supports de ‘Wall AG’ partout en ville. C’est pourquoi des militants antimilitaristes ont fait un collage sur les colonnes de la façade du bâtiment de ‘Wall AG’ avec des lettres en grand format pour attirer l’attention sur la part de responsabilité de l’entreprise en matière de propagande militariste.

‘Wall AG’ fait partie de la multinationale ‘JC Decaux’, leader sur le marché mondial en matière de publicité dans l’espace urbain. En Allemagne, ‘Wall AG’ est actif dans 60 villes. A Berlin, l’entreprise « Draußenwerber » appartient à ‘Wall AG’, laquelle dispose de 50.000 affiches sur des colonnes d’affiche, du mobilier urbain, aux arrêts de bus et dans les gares. ‘Wall AG’ a conclu avec le sénat berlinois un contrat d’utilisation des surfaces publicitaires pour une durée de validité allant jusqu’en 2018. Sur les différents supports publicitaires, ‘Wall AG’ diffuse des contenus sexistes et militaristes. Elle permet à l’armée d’être présente à grande échelle dans le paysage urbain et contribue à la militarisation de la société. Un journal mural a été collé au siège de ‘Wall AG’ pour clarifier le fond de l’action :

« Le 2 novembre, l’armée a lancé une nouvelle campagne publicitaire coûtant près de 11 millions d’euros sous la devise « Fais ce qui compte vraiment ». Des affiches sont accrochées dans le métro, aux arrêts de bus et de tramway et sur d’autres panneaux publicitaires de ‘Wall AG’ dans de nombreuses rues de Berlin. ‘Wall AG’ est presque en position de monopole en matière de publicité dans l’espace urbain. Avec ses supports publicitaires, ‘Wall AG’ permet à l’armée de diffuser à grande échelle sa propagande à Berlin et contribue ainsi à la militarisation de la société.

Une formation à la ‘Bundeswehr’ n’est pas un taff comme un autre, car l’armée forme des gens à en blesser et à en tuer d’autres. La ‘Bundeswehr’ mène la guerre partout dans le monde pour les intérêts économiques de l’État allemand, pour des matières premières bon marché, des routes commerciales et des sphères d’influence. La ‘Bundeswehr’ est positionnée pour la guerre et constitue une troupe d’occupation des populations, elle a sa part de responsabilité dans la destruction et la misère, entre autre en Afghanistan.

Par ses panneaux publicitaires aux contenus entièrement sexistes et militaristes, ‘Wall AG’ défigure le paysage urbain (sic!). Nous ne voulons ni de publicité à but commerciale ni de publicité pour l’armée allemande dans l’espace public. Soyons actifs contre l’offensive publicitaire de l’armée allemande et leurs soutiens de l’industrie publicitaire. »

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Traduit de l’allemand, 06/12/2015

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Berlin: l’armée et ‘Wall AG’ attaquées

Berlin – Un tract a été distribué en ville mardi 2 décembre 2015

‘Wall AG’ est une société de publicité qui agit au niveau mondial. Dans de nombreux pays, elle est responsable du fait que la publicité nous envahit à chaque endroit libre (sic!) des villes. En particulier des contenus sexistes de l’industrie publicitaire qui nous obligent à se ranger dans des catégories exploitables que cette société maintient déjà, sont de la violence pure. La campagne de pub de l’armée, qui est principalement menée par ‘Wall AG’ a lieu dans le même temps. […]

Ces derniers temps, des destructions ont été réalisées sur les innombrables panneaux publicitaires de ‘Wall AG’. Il y a de nombreuses personnes dans la ville et en province qui, de façon incroyable, ont pris l’initiative de s’attaquer à la publicité de l’armée. La rage s’est également exprimée contre le sexisme.

Ce mardi à Berlin, de nombreux panneaux de publicité ont une nouvelle fois été endommagés et détruits. Il y a eu en même temps une action concertée.

Nous avons annoncé la lutte contre ‘Wall AG’ et la ‘Bundeswehr’.

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"Nous demeurons ennemis", Berlin

« Nous demeurons ennemis », Berlin

Traduit de l’allemand, 04/12/2015

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Action antimilitarisme à Brême

161070Tôt dans la soirée du 28 novembre 2015, nous avons avons attaqué à la peinture une gigantesque banderole de la ‘Bundeswehr’ dans la ville de Brême. Une réponse appropriée à la campagne de la ‘Bundeswehr’ « Fais ce qui compte » n’est pas encore arrivée. Une courte vidéo ici de l’action sur Viméo (https://vimeo.com/147781324). La banderole est restée suspendue recouverte de rose une petite semaine avant qu’elle ne soit enlevée.

Sous la commandante en chef Ursula von der Leyen, l’armée allemande mène une offensive sur le plan intérieur avec le soutien de l’agence de publicité ‘Castenow’. Selon ‘Castenow’ (Neuer Zollhof 3, 40221 Düsseldorf), la campagne doit positionner les « forces armées dans plusieurs domaines, notamment comme étant un employeur offrant un sens et qualifiant ». 70 ans après la dernière défaite du militarisme prussien, la remilitarisation de la nation doit être remise en avant avec des formules énergiques et de la désinformation faite de manière ciblée.

La ‘Bundeswehr’ noie des réfugiés dans la mer Méditerranée et des pirates de Somalie. Elle lutte conformément aux directives politiques de défense de 1992 pour « le maintien du commerce libre au niveau mondial et du libre accès aux marché et aux matières premières partout dans le monde. » Cette citation explique le lien inéluctable entre le capitalisme et la guerre.

La nécessité de la résistance armée contre ‘Boko Haram’ et l’État Islamique de DAESH ne change rien au fait qu’il ne peut y avoir de paix avec une organisation ayant succédé à la ‘Wehrmacht’.

Au plus tard depuis l’abolition du service militaire, l’armée allemande (‘Bundeswehr’) tente de se construire une nouvelle image. L’odeur de la caserne et la mise au pas doivent être remplacées dans un effet extérieur par des tâches captivantes et de bonnes chances de carrières. En même temps, la ‘Bundeswehr’ met en place des campagnes de pub dans l’espace public. Pour un antimilitarisme offensif, ça signifie contester l’armée en permanence. Chaque mètre que l’armée utilise pour s’exposer en public est en même temps une possibilité d’attaquer.

Contre l’Allemagne et ses valets armés !

La guerre commence ici

Traduit de l’allemand, 04/12/2015

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Des gribouillages et arrachages de publicités pro-armée ont eu lieu à Münster (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) ou encore à  Hildesheim (ville d’environ 100.000 habitant-es, située près d’Hannovre en Basse-Saxe) …

Hildesheim, novembre 2015

Hildesheim, novembre 2015

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Détournement "Tu crois que c'est cool d'être soldat-e?"

Détournement « Tu crois que c’est cool d’être soldat-e? »

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"Assassins"

« Assassins »

Détournement "Après l'école, je vais foutre le bordel!"

Détournement « Après l’école, je vais foutre le bordel! »

 L’ensemble des articles sur chronik.blackblogs.org

Dans Berlin jeudi 10 décembre 2015:

"Défendre l'exploitation par la violence - Votre armée"

« Défendre l’exploitation par la violence – Votre armée »

"Aucune idée de rien? Pas de problème! Nous aimons prendre aussi des tous-du-cul"

« Aucune idée de rien? Pas de problème! Nous aimons prendre aussi des tous-du-cul »

"Nous sommes partis en guerre éclair en Syrie: papi aurait été si fier"

« Nous sommes partis en guerre éclair en Syrie: papi aurait été si fier »

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Quelques détournements d’affiches faisant la promotion des festivités de l’armée à l’occasion des 60 ans de la « Bundeswehr »:

"60 ans de l'armée? Une raison pour faire la fête dégueuler. 60 ans d'obéissance et d'ordre - 25 ans de guerre offensive / Débarassons-nous de l'armée

« 60 ans de l’armée? Une raison pour faire la fête dégueuler. 60 ans d’obéissance et d’ordre – 25 ans de guerre offensive / Débarassons-nous de l’armée »

"L'armée allemande sécurise la paix et le commerce signifie: accès au travail bon marché et aux matières premières..."

« L’armée allemande garantit la paix et le commerce signifie: accès au travail bon marché et aux matières premières… »

Une attaque avait visé un local de l’armée en marge de leurs festivités…

Et quelques nuits plus tard, des véhicules d’entreprises qui collaborent avec elle avaient été incendiés.

[Saint-Herblain, 44] Contre l’aéroport et la Cop21: Résistance et Coloriage !

Commission « Exctincteurs et Ravalement de Façades »

jyrthgrsfeqdAlors que la multinationale Vinci est partenaire officiel de l’exposition « Solutions COP21 : Venez vivre l’expérience climat » au Grand Palais de Paris, y dispensant deux conférences (dont l’une co-présentée par un cadre dirigeant de Veolia) pour expliquer au public à quel point leur démarche est écoresponsable, durable et « green », sa filiale Aéroport du Grand Ouest vient de faire relancer en urgence les procédures d’expulsion de l’ensemble des habitants de la ZAD, pour pouvoir commencer à construire son aéroport « Haute Qualité Environnementale ».

Devant cette obsession pour le bétonnage de nos lieux de vie, un groupe d’artistes-peintres a quant à lui décidé, dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 décembre 2015 de redécorer allègrement le morne bâtiment grisâtre de l’agence SOGEA Atlantique, une autre des multiples filiales de Vinci, à Saint-Herblain.

Nous espérons que ces nouvelles couleurs plaisent à la direction, et qu’elles sauront attendrir les mœurs.

Par ailleurs, toute entreprise de travaux publics souhaitant voir ses locaux repeints par une équipe de bénévoles enthousiastes peut envoyer sa candidature en répondant aux appels d’offres de la Préfecture de Loire-Atlantique.

Nous vous promettons une réalisation nocturne et discrète pour un résultat du plus bel effet.

Fédération Artistique Informelle / Front Rigolo International
Commission « Extincteurs Et Ravalement De Façades » (E.R.D.F)

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Publié sur indymedia nantes, 8 décembre 2015