[Seine-Saint-Denis, Toulouse, Marseille] Quelques réponses à l’occupation policière

[Toulouse] Solidaires face à la flicaille

Aux alentours de 22h30 lundi 15 juin dans le quartier du Mirail, les flics de la BAC entreprennent de contrôler un véhicule. C’est alors qu’une trentaine d’individus se ruent sur eux. Usant à multiples reprises de leurs flash-balls, les émeutiers se dispersent sur les toits des immeubles, d’où ils canardent la volaille de divers projectiles entreposés (pierres, bouteilles de verre, etc…). Un pavé traverse le pare-brise d’un véhicule de police, blessant par la même occasion un flic à l’épaule. Les affrontements dureront près d’une heure et feront deux flics blessés. Aucune personne n’a été interpellée.

C’est la troisième fois en une semaine que les policiers font face à une résistance déterminée à Toulouse: jeudi 11 juin vers 23h dans le quartier de la Reynerie, un jeune résistant à l’interpellation de la BAC rue de Kiev a ameuté des jeunes du quartier. Près de 20 habitants du quartier attaquent les flics à coups de pieres et de bouteilles, qui ripostent par des tirs de flashball. Cette solidarité active n’a malheureusement pas empêché les flics d’embarquer le jeune qui a fini en GAV. La veille dans ce même quartier, un véhicule de police avait été endommagé par des lancés de pierres. Une personne avait été interpellé.

Lundi 1er juin à Blagnac (à côté de Toulouse) dans la soirée, un jeune refuse d’obtempérer à un contrôle routier et les flics se lancent à sa poursuite. Il abandonne sa voiture (une ‘Renault Clio) et continue à pied, avant d’être aidé par un comparse qui le récupère avec sa voiture. Un flic qui s’approcha trop près du véhicule manqua de peu d’être renversé, mais en gardera des séquelles: blessure à une jambe et une côte fêlée. Les nombreux flics appelés en renfort réussissent à stopper le véhicule; Mais en interpellant ses deux occupants, une dizaine de personnes réagit immédiatement en leur balançant divers projectiles. Résultat: tous réusissent à prendre la fuite sauf le conducteur de la Renault Clio.

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[Marseille] La BAC ramasse des cailloux

nlpDans la cité du ‘Petit Séminaire’ (13ème arr.), une patrouille de la BAC se fait caillasser par un groupe de jeunes entre jeudi 11 et vendredi 12 juin 2015. Les jets de pierres atteignent leur véhicule, causant quelques dégâts. Les flics disent dans le torchon local ‘La Provence’ que deux des leurs ont ensuite été passés à tabac. Et ce sont leurs potes bidasses-pompiers qui leur ont portés secours sur place. Dans la soirée, trois auteurs présumés de l’attaque ont été arrêtés.

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[Saint-Denis, 93] Le brigadier-chef de la BAC de nuit se mange des coups

Samedi 13 juin vers 22h30 à Saint-Denis, trois flics de la BAC en patrouille dans leur véhicule tentent de contrôler deux jeunes sur un scooter. Ces derniers prennent la fuite avec succès. En mission de surveillance dans le quartier de la Basilique pour les retrouver, c’est alors qu’un des keufs a le malheur de se retouver seul quelques instants au niveau du passage Abélard: trois enragés se ruent sur lui, le laissant à terre inconscient avec plancher orbital, dents et nez cassés. Il se trouve que le flic tabassé n’est autre que le brigadier-chef de la BAC de nuit, qui restera au moins trente jours à l’hosto (et qui lui laissera peut-être le temps de « réfléchir » à la sale besogne qu’il accomplit au quotidien).

Malheureusement, une personne qui filmait l’attaque a été arrêtée dans la foulée. Il a été déféré devant le tribunal de Bobigny ce lundi 15 juin pour « happy slapping ».

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[Aubervillers, 93] Qui contrôle se prend des poings

Lundi 15 juin au soir, des jeunes squattent en bas d’un immeuble de la rue Heurtault quand deux flics de la BSQ (Brigade de Spéciale de Quartier) décident de les contrôler. Mais le harcèlement policier suscite une réaction immédiate: une flic se ramasse des coups sur le crâne, tandis que son collègue pandore qui intervient reçoit un coup de poing en pleine gueule.

Un des jeunes a réussi à s’enfuir, mais les renforts policiers ont cependant permis d’arrêter une personne. Courage à lui !

[Brèves reformulées de la presse policière]

[Missouri, Etats-Unis] Sabotage ferroviaire en solidarité avec les prisonniers anarchistes

Déraillement d’un train transportant du charbon en solidarité avec les anarchistes emprisonnés

deraimentDe fortes pluies dans les basses plaines de la vallée boueuse du fleuve Missouri nettoient les routes et inondent les parties inférieures des falaises. Durant tout le mois, nous avons contribué aux travaux en fragilisant davantage à plusieurs endroits les rails de la compagnie BNSF (Burlington Northern and Santa Fe Railway), très empruntées par les trains de transport de charbon qui vont vers le sud. Notre récompense est arrivée plus tôt que prévu, avec des rapports faisant état du déraillement de 31 wagons de charbon sur une portion de voie de la région de Mace Creek, dans la partie nord-ouest de l’État du Missouri. Les porte-paroles de la BNSF ont indiqué qu’une partie des rails a été retirée et que le traffic ferroviaire en sera affecté pendant plusieurs jours. Ce n’est pas suffisant.

Cette action a été organisée en solidarité avec le prisonnier anarchiste Marius Mason, condamné à une longue peine, et avec Eric King, qui est en attente d’un procès prévu le 13 juillet 2015, sous l’accusation d’avoir lancé un engin incendiaire éteint à travers les vitres du bureau d’un politicien du Missouri. Cette action a été menée en  solidarité avec tous les prisonniers, et pour la défense des ressources de notre Planète utilisées pour nous éliminer. Elle a été menée pour celles et ceux rendu-e-s malades, tué-e-s et rongé-e-s par le cancer par les forces du capitalisme. À travers cette action, nous déclarons que nous avons décidé de ne pas mourir.

Traduit de l’anglais d’anarchist news par dialectical delinquents

[Chili] Lettre de Tamara Sol

lobosepiaCes mots sont mes premiers mots publics à travers l’internet suite à la sentence de 7 ans et 61 jours prononcée contre moi pour tentative d’homicide et vol simple. De nombreuses personnes croient que Angry était mon partenaire, ou que j’ai eu une relation avec lui, chose que je démens totalement. C’était un compagnon précieux avec qui j’ai partagé un nombre infini d’idées et de ressentis. Il était anarchiste et nihiliste et je revendique la vengeance de son assassinat comme acte politique, car je croirai toujours que sa mort n’était pas un hasard. N’oublions pas que TVN a mis l’emphase sur cet acte comme « héroïque », et qu’il n’y aurait même pas eut d’assaut manqué.
Même si je n’ai pas tiré sur le même qui a appuyé sur la gâchette et rechargé son pistolet pour l’achever, l’acte est clair et le message aussi, gardiens : vous ne pouvez pas continuer à tuer nos sœurs et nos frères, ni à risquer vos vies pour un salaire de misère ni pour aucun montant! Demandez-vous ce que vous surveillez, qui sont vos patron.e.s, à qui appartient l’argent que vous protégez avec vos vies!

Je ne crois pas en la justice.

Les prisons et tout le système juridique sont faites par les gens riches, puissants, et uniquement pour préserver leurs propriétés et leur ordre social de mort. Les policier.e.s, les juges, les procureur.e.s, les gendarmes se prêtent à cela et deviennent donc sans aucun doute mes ennemis.

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[Belgique] Le constructeur de taules BAM continue de crâmer… et les flics d’Anvers rentrent à pied…

Bruxelles – Le chantier Greenbizz effectué par BAM, constructeur de prison, part en fumée

BRUXELLES – Dans la nuit de jeudi 11 juin à vendredi 12 juin 2015, un incendie a fait rage sur le chantier de Greenbizz, un centre d’entreprises destiné au secteur de la dite « technologie verte ». Les dégâts sont très importants. Au moins deux foyers ont été découverts et fait conclure qu’il s’agit d’un incendie criminel. L’incendie a été découvert vers minuit, mais les pompiers y ont passé tout le vendredi.

Le projet ambitieux, financé par l’Union Européenne et effectué par l’entreprise de construction BAM, notoire constructeur de prison, subira certainement des retard.

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Anvers – Sabotage de voitures de flics

Anvers – Sur les parkings de la caserne de la police d’Anvers au Noorderlaan, cinq combis et cinq voitures personnelles de policiers ont été sabotés. Des clous avaient été placés sur les pneus des combis pour que les pneus se dégonflent en roulant. Les voitures privées des flics avaient été sabotées en enlevant les boulons des pneus.

En conduisant sa voiture, un policier a remarqué le sabotage (avant de faire un accident) et a averti ses collègues.

Le(s) saboteur(s) ont pénétrés sur ce terrain bien surveillé en esquivant la vidéosurveillance et en coupant un trou dans le grillage.

9/06/2015

[Publié sur la cavale]

[Limoges] Vinci touchée, brûlée !

Dans la nuit de lundi 8 à mardi 9 juin 2015, l’entreprise de BTP ‘Eurovia’ [filiale de ‘Vinci’ constructeur de prisons, d’installations nucléaires*, d’aéroports et tout un tas d’infrastructures/projets utiles au capitalisme et à la société de contrôle] a reçu une visite incendiaire sur un de ses parkings avenue Kennedy, situé à proximité d’une zone commerciale. Au moins 10 engins de chantier et 3 cabanons ont été complètement détruits dans l’incendie. Les dégâts sont chiffrés à plus d’un million d’euros. Le service régional de la PJ a ouvert une enquête pour incendie volontaire (deux départs de feu distincts ont été identifiés, qui ont été déclenchés à l’aide de bouteilles d’essence, d’allume-feux et de bougie). Les flics ont dans leur viseur la lutte contre l’aéroport de NdDL (en l’occurrence les nombreuses lettres de menaces envoyées aux entreprises qui collaborent au projet).

Ce sabotage destructeur a également mis une dizaine de travailleurs au chômage technique et le travail de nuisance de la boîte du BTP va « prendre du retard », assure un de ses responsables locaux.

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[Reformulé de la presse, 9 juin 2015]

NdCNE:

* De la construction de centrales nucléaires au centre d’enfouissement de déchets radioactifs prévu à Bure (Meuse).

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[Limoges] Vinci got hit, burned !

In the night of Monday 8 till Tuesday 9 June 2015, construction company ‘Eurovia’ [affiliate of ‘Vinci’ who build prisons, nuclear installations*, airports and a whole bunch of other infrastructures/projects beneficial to capitalism and a controlled society] has had a warm visit on one of their parking lots in the avenue Kennedy, close to a commercial zone. *At least 10 **construction vehicles and 3 cabins have been completely destroyed in the fire. The cost has been estimated around one million Euro*. The regional judicial police service has opened an investigation for arson (two separate outbreaks of fire have been identified, which were ignited using gas bottles, fire-lighters and candles). The cops have their sight on the struggle against the airport at Notre-Dame-des-Landes (France) (in this case, the many threatening letters sent to companies that collaborate in the project)

This destructive sabotage has also put ten workers technically unemployed and the destructive work of this construction company, will « fall behind, » says one of its local leaders.

[Reformulated from the press, 9 June 2015]

NdCNE:

* from the construction of nuclear power plants up to the construction of an underground nuclear waste landfill planned in Bure (Meuse, France)

[Traduction reçue par mail]

[Barcelone] Emeute solidaire avec les anarchistes persécutés par l’Etat – 13 juin 2015

Une manifestation « anti-répression » a réuni près de 500 personnes ce samedi 13 juin 2015 [1] à Barcelone: sous le slogan « s’ils nous attaquent pour nos luttes, répondons par la lutte », elle était appelée en solidarité avec les compagnons incarcérés et persécutés à la suite des opérations ‘Piñata’ (deux d’entre eux sont toujours incarcérés, trois autres sont sortis sous contrôle judficiaire) et ‘Pandora’ et plus globalement contre la répression envers les squats, ainsi que celles et ceux qui luttent contre l’Etat et cette société [2].

Dans la manif, on pouvait lire sur deux banderoles: « Ni baïllonné-es ni domestiqué-es, continuons de lutter ! » et « La répression nous aime isolé-es, la solidarité nous rend forts » tout en entendant résonnés dans les rues les cris de « Liberté ! Liberté ! ». 

Présents en grand nombre, les agents de la police anti-émeute des Mossos d’Esquadra ont voulu contrôlé et fiché les participant-es au niveau de la plaza de Sants. La réponse à ce coup répressif a été immédiate dans les rues du quartier de Sants et de l’Eixample: plus d’une vingtaine de manifestant-es ont détruit les vitres d’agences bancaires et immobilières, de commerces (dont un salon de beauté), d’un abribus, de trois concessionnaires automobiles (dont ceux de ‘Peugeot’ et ‘Ford’, où il y a eu un départ de feu). Des (A) cerclés et plusieurs slogans ont été tagués sur les façades des commerces.

Les flics des Mossos d’Esquadra ont réussi à scinder le cortège en deux groupes et dissous la marche par une charge.

Six personnes ont été interpellées pour « dégradations de mobilier urbain ». Après avoir passé la nuit au commissariat, elles comparaîtront devant le tribunal lundi matin. La police catalane a annoncé qu’elle continuait l’enquête et que de nouvelles arrestations n’étaient pas à exclure dans les prochains jours.

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Deux appels à la manif

Deux appels à la manif

[Reformulé de la presse espagnole, 14/06/2015]

NdT:

[1] journée internationale de solidarité avec les compagnon-nes persécuté-e-s par l’Etat espagnol.

Des banderoles ont été suspendues à Athènes en Grèce et à Melbourne en Australie:

"Opération Piñata 2015: ni coupables ni innocents, simplement anarchistes"

« Opération Piñata 2015: ni coupables ni innocents, simplement anarchistes »

"13 juin: journée internationale de solidarité avec les anarchistes persécutés en Espagne"

« 13 juin: journée internationale de solidarité avec les anarchistes persécutés en Espagne »

[2] Contre la loi dite du « baillon » (interdiction de manifester), contre les condamnations qui ont plu sur les têtes de manifestant-es « anti-austérité », etc…

 

[Paris] L’antifascisme en actes, pas en vidéo

Quelqu’un a fait ce qu’il fallait faire : une réponse partielle à l’assassinat de Clément Méric. Peu après sa mort, nous avons pu lire des revendications d’attaques avec lesquelles des gens voulaient cibler tout un monde qui produit, parmi tant d’autres horreurs, le fascisme [voir ici et ].

Nous lisons aujourd’hui que d’autres ont choisi de s’en prendre à un des responsables directs de la mort du jeune camarade. Il y en a, en effet, qui ne se limitent pas à attendre la justice étatique en ramassant de l’argent pour payer les baveux des parties civiles. Nous saluons le choix de ces quelques camarades de ne pas se limiter aux verbiages, aux marches commémoratives ou à la pub’ via des vidéos remplies d’auto-congratulation et d’auto-célébration.

Sans trop de surprise, aucune nouvelle de ce qui s’est passé (et, bien pire, aucune déclaration de solidarité avec les deux camarades accusé.e.s) n’a été relayée, pour l’instant, par les sites antifascistes. En effet c’est seulement le hasard de la lecture des journaux qui nous a permis de tomber là-dessus. Pour une fois que l’”acta” fait vraiment suite aux “verba“…

Sur ce blog nous ne relayons des exemples d’antifascisme que lorsqu’ils peuvent nous sembler aller dans le sens de l’attaque de ce monde d’autorité et de marchandise. Dans un sens de rupture avec l’existant, en gros, pas quand il s’agit seulement de l’expression d’une mode, d’une contre-culture de bandes ou d’une béquille de la démocratie. Mais pour une  critique plus approfondie de la façon dont “les antifas” ont réagi à la mort de Clément Méric, nous renvoyons volontiers au bon texte “Repose en paix sociale“.

Enfin, au delà du souhait d’un non-lieu pour les deux camarades arrête.e.s, peu nous importe de savoir qui a concrètement frappé ce fasciste. Le message est clair et il est partageable par tous les ennemis de ce monde. Nous le partageons, et c’est pour cela que les mains qui serraient cette planche de bois étaient aussi les nôtres, comme le sont celles qui, de mille autres manières, s’en prennent à ce monde.   

En publiant ces informations, nous voulons nous mettre du côté des deux camarades inculpé.e.s. Et nous voulons, surtout, nous mettre du côté de celles et ceux qui, sans attendre aucune autre légitimation que leur propre rage et leur propre détermination, ont fait ce qu’il fallait faire.

Solidaires et complices !

Quelques contributeurs/trices d’Attaque, 9 juin 2015

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Paris : Retour sur la manif antifa du 6 juin

Note d’Attaque : Contrairement à ce qu’on avait écrit lors d’une note précédente (que du coup on a corrigé), la manif du 6 juin a été plus speed que les habituels défilés antifas, avec leur folklore de slogans et fumis et leur services d’ordre.

Rapide compte rendu de la manifestation antifasciste du samedi 6 juin 2015 partant de place de la Bastille et arrivant à Ménilmontant.

14H, place de la Bastille, de nombreux-se-s personnes sont présentes pour la manifestation, des syndicalistes de [un syndicat à la con], des militant-e-s de [on s’en fout de la liste des orgas, partis et syndicats…], mais aussi des antifascistes allemands, italiens et grecs.

Vers 14H30, la manifestation débute, les manifestants s’engagent sur le boulevard Richard Lenoir, les slogans fusent « a bas, l’état, les flics et les fachos », « Clément, Clément, ANTIFA ! », « nous sommes tous, des enfants de Gaza » [sic!], « siamo tutti antifascisti » « flics, porcs, assassins » « on n’oublie pas, on pardonne pas », « solidarité avec les sans-papiers ».

Quelques pétards explosent, des fumigènes sont allumés, quelques vitrines de banques et de commerces volent en éclat – avec le soutien des manifestants – un drapeau français est aperçu accroché a une fenêtre, des projectiles divers et variés sont lancés dessus espérant le faire tomber, ou au moins forcer l’habitant à le retirer. La manifestation tourne sur la rue Oberkampf, d’autres vitrines volent en éclats (au total une trentaine seront détruites), la police tente de protéger un magasin de casques de motos, des projectiles sont lancés, un habitant filme et photographie les manifestant-e-s en rigolant, il devient la cible de projectiles.

La manifestation continue, les slogans continuent d’être criés par les manifestant-e-s. La manifestation remonte jusqu’à Ménilmontant où les prises de paroles ont lieu […]

Récit de la manif publié initialement sur un site de « médias libres » gauchiste parisien

Publiés sur Attaque

[Montréal, Québec] « Quand gentrification et sexisme font bon ménage » – Hochelaga, 2 juin 2015

Vandalisé à cause du nom de son établissement

Un restaurant montréalais nommé «La Mâle Bouffe» serait la cible de féministes radicales qui ont fracassé une des vitrines et placardé le quartier Hochelaga d’affiches dénonçant l’arrivée de l’établissement.

«Les attaques sont totalement non fondées. On m’accuse de violence envers les femmes et de machisme, et je trouve ça vraiment plate parce qu’on ne fait rien de mal […]», s’insurge le propriétaire, Jacques Larocque, en entrevue avec Le Journal.

«La personne qui a conçu notre logo est une femme, en plus», ajoute-t-il.

C’est le 2 juin dernier, à 10 jours de l’ouverture de son restaurant rue Ontario, que le propriétaire a constaté qu’on avait balancé une grande pierre dans la fenêtre de l’établissement, brisant la vitre.

Affichage

Les vandales avaient également placardé des dizaines d’affiches un peu partout dans le quartier sur lesquelles on voyait le logo du restaurant, un homme moustachu avec des tatouages, modifié en femme anarchiste.

Sexisme&Gentrification

Autour du dessin, on pouvait lire: «Quand gentrification et sexisme font ménage. Contre un quartier clean, cher et machiste et contre l’escalade de violence envers les femmes. Réapproprions-nous nos quartiers et reprenons le contrôle de nos rues».

«Ceux qui ont vu les gens qui posaient les affiches disent que ce sont des membres d’un groupe féministe-anarchiste. Mais personne n’a revendiqué le vandalisme alors je ne veux pas porter trop d’accusations», raconte celui dont le restaurant ouvrira officiellement ses portes aujourd’hui.

Marketing

Au lieu de vouloir exclure les femmes, le nom du restaurant devait plutôt être accrocheur et rigolo, défend M. Larocque.

«Le concept du nom Mâle Bouffe, c’est purement du marketing. Je fais de la bonne bouffe avec des portions un peu plus grandes et je voulais que le nom soit un jeu de mots avec malbouffe. Je ne veux pas m’attaquer à personne», explique M. Larocque.

Malgré quelques protestations sur la page Facebook du commerce, jamais il ne croyait qu’on s’en prendrait physiquement à son établissement.

«Il y a un restaurant à côté qui s’appelle La Pataterie qui vend des burgers pas chers. C’est super qu’il y ait des restaurants comme ça dans le quartier, mais il ne faut pas que ça», résume M. Larocque.

Ainsi, si le phénomène continue, les nouveaux entrepreneurs auront peur de s’installer dans Hochelaga, croit le trentenaire.

Un problème récurrent dans Hochelaga

Le vandalisme dans Hochelaga est devenu un véritable fléau alors que plusieurs commerçants de la rue Ontario sont régulièrement la cible de vandales opposés à l’embourgeoisement.

«Cette année, on nous a volé des pots de fleurs sur la terrasse, mais ce n’est que le début de la saison. L’an dernier, des vandales ont lancé une brique par la fenêtre et une autre fois, ils ont peint un symbole anarchiste sur la façade extérieure», dénonce une superviseure du restaurant Le Valois, qui a préféré taire son nom.

Des dizaines

Depuis deux ans, plus d’une dizaine d’actes de vandalisme envers des commerçants ont été répertoriés dans ce secteur du quartier Hochelaga.

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«Quelqu’un a mis de la peinture dans un boyau d’arrosage et a aspergé toute la façade du magasin, c’était vraiment embêtant. Ils ont aussi pété un carreau de fenêtre», raconte le gérant du magasin, Benjamin Fallourd.

Reprendre le quartier

Pour sa part, le propriétaire du Mâle Bouffe ne digère pas que les vandales veuillent se «réapproprier» le quartier où il a habité quasiment toute sa vie.

«J’ai été élevé ici depuis l’âge de deux ans, donc quand je lis sur leurs affiches qu’ils veulent reprendre leur quartier, je leur réponds que ça fait 30 ans que j’habite ici. J’ai habité ici quand c’était vraiment pauvre et je suis content que le quartier ne soit plus aussi pauvre», lance M. Larocque.

Celui-ci croit qu’il est insensé de dire qu’il contribue à l’embourgeoisement du secteur, car il compte garder ses prix le plus abordable possible. À titre d’exemple, un sandwich devrait coûter entre 8 $ et 10 $.

Le mâle-beauf devant sa vitrine défoncée (dont l'impact a été recouvert d'affiches)

Le mâle-beauf devant sa vitrine défoncée (dont l’impact a été recouvert d’affiches)

La voix des commerçants pour yuppies – journaldemontreal, 11/06/2015

En mai dernier, plusieurs actions directes contre des commerces de l’embourgeoisement ont été menées à Saint-Henri, un autre quartier de Montréal.

[Bruxelles] Rassemblement solidaire dimanche 14 juin à la suite de perquiz’ aux domiciles de compagnon.nes et au local de lutte contre la maxi-prison « le passage »

Perquisitions « anti-terroristes » aux domiciles de compagnon.e.s et au local de lutte contre la maxi-prison « le passage »

prisonsareforburningCe mercredi 10 juin 2015 un peu avant 6h du matin, différentes équipes de l’anti-terrorisme ont perquisitionné 4 domiciles où habitent des compagnon.e.s ainsi que le local de lutte contre la maxi-prison « le passage ». Ces perquisitions ont été effectuées dans le cadre d’une opération nommée « cavale ».

6 compagnon.e.s ont été embarqué.e.s aux bureaux de la police fédérale, puis relâché.e.s autour de 13h après avoir été auditionnées…
Auditions auxquelles personne n’avait rien à dire.

Au-delà de l’informatique et des téléphones, l’attention des flics a spécialement été portée sur tout ce qui était propagande (revues, journaux, affiches,…) qui était épluchée et souvent emmenée.

Pour ce qu’on en sait pour le moment, ces arrestations font suite à une enquête ouverte en 2013 pour « incitation à commettre des actes terroristes » et « participation à une organisation terroriste ».
Cette enquête est dirigée par le juge d’instruction De Coster.

Toujours en lutte contre la prison et le monde qui va avec.

La Lime

[Publié sur indymedia Bruxelles, 10 juin 2015]

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Dimanche 14/6 – Rassemblement solidaire avec la lutte contre la maxi prison et tous ceux et celles qui se battent contre le pouvour

RASSEMBLEMENT SOLIDAIRE

DIMANCHE 14 JUIN A 13H
METRO CLEMENCEAU (Anderlecht)

Solidaires avec la lutte contre la maxi-prison et tous ceux et celles qui se battent contre le pouvoir

Parce que le combat contre la construction d’une maxi prison dans cette ville qui court vers toujours plus de contrôle et de répression, est une lutte auto-organisée et autonome. Elle sort du cadre légal imposé pour s’attaquer directement à ceux qui veulent la construire et à leur logique. Par la parole et l’action directe, par le sabotage et la manif sauvage, à beaucoup et à quelques uns, de jour comme de nuit.

Parce qu’on soit à l’office des étrangers, dans les bureaux de l’ONEM, à l’école, au boulot, en taule ou psychiatrisé, il est assez clair que nos vies nous sont volées et que le conflit est inévitable si nous désirons reprendre nos vies en main.

Parce que si la police antiterroriste a fait des perquisitions dans quatre maisons de compagnonnes et au Passage, point de coordination dans la lutte contre la maxi prison ce mercredi dernier, c’est pour semer la peur et freiner ces combats – mais il est hors de question que nous retournions à la maison : nous ne baisserons pas les bras.

Parce que la meilleure défense c’est l’attaque, face à la volonté du pouvoir de faire de la ville une prison à ciel ouvert, c’est en semant le trouble dans leurs moyens de nous contrôler que nous continuerons d’agir.

Parce que face aux horreurs du pouvoir, aux massacres qu’il commet, à l’exploitation sur laquelle il repose et à l’enfermement auquel il condamne toujours plus de gens, affirmons la joie de lutter librement, la fierté des idées qui s’opposent à leur monde et la solidarité entre ceux et celles qui chérissent toujours le rêve d’un monde débarrassé du pouvoir.

(PS : Journaliste ? Politicien ? Reste chez toi !)

L'affiche à choper au format PDF

L’affiche et le texte sous forme de flyer à choper au format PDF

[Publié sur indymedia Bruxelles, 12 juin 2015]

[Hanhikivi, Finlande] Sabotage sur le chantier d’une nouvelle centrale nucléaire – 8 juin 2015

Dans la nuit du lundi 8 juin 2015, une pelleteuse a été sabotée sur le chantier du nouveau réacteur nucléaire prévu de Fennovoima. Câbles, fils, etc ont été sectionnés et les fenêtres ont été brisées.

Les individus qui ont mené l’action du 8 juin représentent eux-mêmes et non une organisation ou un réseau de militant-es.

L’action a été faite en solidarité avec le camp de protestation du Cap Hanhikivi et avec les habitants qui résistent à l’expropriation forcée menée par l’Etat et les sociétés de l’énergie nucléaire.

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Extrait d’un communiqué publié en anglais sur contrainfo, 10 june 2015