Archives par étiquette : Rennes

[Rennes] Un an après : des pneus crevés pour l’armée

Une modeste contribution.

Il y a un an, lors d’une manifestation contre le projet de barrage de Sivens, l’armée tuait une personne parmi les opposants.

La veille, un centre de recrutement de l’armée (CIRFA) ouvrait ses portes à rennes. Monde cynique.

A l’heure où l’Etat nous impose ses militaires armés dans les rues, renforce le contrôle et la répression aux frontières, envoie ses troupes à travers le monde et s’apprête à une intervention d’envergure sur la zad de notre dame des landes, on comprend bien à quoi sont destinées ces campagnes de recrutement: trouver de la main d’oeuvre pour défendre ses intérêts et maintenir l’ordre.

Crever les pneus et engluer les serrures des véhicules stationnés sur le parking du CIRFA (2 rue de la mabilais) était donc la moindre des choses.

L’armée te tend la main… et reste à portée de main.

[Publié sur indymedia nantes, 28 octobre 2015]

[Rennes] Tag sur la prison pour femmes

Dans la nuit du lundi 19 octobre, le mur d’enceinte de la prison des femmes de Rennes a été taggué à l’extincteur rempli de peinture: « LIBERTÉ »

Cette prison est la plus grande d’europe à enfermer des femmes.

Sur l’une des principales artères de la ville, au coeur de ce quartier en plein réamménagement pour accueillir toujours plus de riches et de puissants, ce cri de LIBERTÉ fait sens autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ces murs.

CONTRE TOUS LES ENFERMEMENTS

CONTRE LE RÉAMMÉNAGEMENT DU QUARTIER À TRAVERS LE PROJET D’€URORENNES

SOLIDARITÉ AVEC LA COMPAGNONNE LUCILE, INCARCÉRÉE À PARIS DEPUIS UNE SEMAINE POUR OUTRAGE ET REBELLION.

MORT À L’ETAT! LIBERTÉ POUR TOUTES!

Pulié sur indymedia nantes, 20 octobre 2015

[Partout] Banderoles et attaques en solidarité avec les arrêtéEs de l’opération Pinata

Voilà l’adresse provisoire (ils peuvent être transférés) de trois des cinq compagnons incarcérés dans le cadre de l’Opération Piñata :

Paul Jara Cevallos
Enrique Balaguer Pérez
Javier Garcia Castro

(Nom du prisonnier)
Centro Penitenciario Madrid V
Apdo. Correos 200 Colmenar Viejo
Madrid Codigo Postal 28770

 [Indymedia Barcelone, 03 abr 2015 ]

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Solidarité de France contre l’Opération Piñata

Hier nuit le consulat espagnol de Rennes en france a été attaqué avec de la peinture en solidarité avec les détenuEs de l’opération Piñata.

« Terrorista es el Estado » [Le terroriste c’est l’Etat]
« Piñata a la mierda » [Vas te faire foutre Piñata]
et peinture contre la voiture du consul.

De Grenade à Rennes, solidarité active contre toutes les formes de répression.

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone par brèves du désordre, 31 mar 2015]

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Mataró*, Espagne: banderoles solidaire avec les détenus

Banderoles en solidarité avec les détenus de l’opération Pinata et avec les prisonniers en lutte dans les prisons grecques.

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Dans la nuit du 31 mars à Mataró*, des banderoles ont été accrochées en solidarité avec les détenuEs de l’opération Pinata et avec la lutte des prisonniers en grève de la faim depuis le 2 mars en Grèce.

Parce que leur répression n’arrêtra jamais notre désir de liberté.

Solidarité avec les prisonniers en lutte.

Mort à l’Etat et vive l’anarchie !

Traduit d’indymedia barcelona, 01 abr 2015

NdCNE:

* Commune de la province de Barcelone (qui est située à 30 km).

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Berlin: liberté pour les prisonniers anarchistes en Espagne

Le lundi 30 mars, la répression a une fois de plus enfoncé les portes des compagnons. 15 personnes ont été arrêtées, ainsi que plusieurs habitations et centres sociaux occupés à Madrid, Barcelone, Palencia et Grenade. Ces dernières arrestations ont eu lieu trois mois après la première vague d’arrestations en décembre contre les anarchistes, ordonnée par l’Audiencia Nacional baptisée opération Pandora qui s’est soldée par la détention de 11 compagnons à Barcelone et à Madrid, 7 d’entre eux ont passé un mois et demi en détention avant d’être libérés sous caution. Tout cela s’ajoute à l’arrestation fin 2013 de nos compagnon-nes Mónica et Francisco, accusé-e-s d’avoir placé un engin explosif dans la basilique Del Pilar de Saragosse, et qui sont incarcéré-es depuis. Encore une fois, les personnes détenues sont accusées d’appartenir à une organisation terroriste et d’être membres des GAC « Groupes Anarchistes Coordonnés » et « d’avoir commis des actes délictuels sous forme de sabotages et d’avoir placé des engins explosifs et incendiaires ».

C’est une attaque de plus de l’Etat contre les anarchistes, pour les criminaliser et mettre fin à la lutte anti-autoritaire et régler ses comptes avec toutes les personnes qui continuent de se rebeller contre le pouvoir et qui se sont décidées d’agir pour une vie libre sans domination.

De loin, nous restons actifs et unis avec nos compagnon-nes. Dans la matinée du 1er avril, nous avons suspendu deux banderoles dans différents quartiers de Berlin comme geste minime de solidarité.

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"Le seul terroriste c'est l'Etat (A) Liberté pour les anarchistes arrêtés en Espagne"

« Le seul terroriste c’est l’Etat (A) Liberté pour les anarchistes arrêtés en Espagne »

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Ce genre de coups ne nous fait ni peur ni arrêter, mais il nous faut plus de force et de détermination pour continuer notre chemin vers la liberté, pour lutter contre l’Etat et l’autorité. Nous encourageons tous les groupes et individus à se solidariser avec tou-te-s les compagnon-nes arrêté-es et les prisonniers du monde entier et à répandre les idées et actions anarchistes sous toutes ses formes. Car la lutte est le seul chemin.

Ni coupables ni innocents !

Liberté pour les prisonniers anarchistes !

Quelques anarchistes de Berlin

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Besançon, France: banderoles solidaires…

Deux banderoles ont été accrochées samedi (4 avril 2015) à Besançon (France). Nous envoyons un salut aux prisonniers en lutte en Grèce et en Espagne.

Cette petite action a eu lieu en solidarité avec les prisonniers anarchistes qui sont en grève de la faim en Espagne et en Grèce, mais aussi en soutien aux 37 compagnonNEs arrêtéEs de l’opération Piñata.

La solidarité est notre arme!
Feu à toutes les prisons!

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Traduit de l’espagnol de Indymedia barcelona

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LIBERTÉ POUR LES ANARCHISTES ARÊTÉ.E.S EN ESPAGNE

Récemment, une banderole a été déployée sur l’entrée du tunnel Botanique : LIBERTÉ POUR LES ANARCHISTES ARÊTÉ.E.S EN ESPAGNE.

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Le 16 décembre dernier, un nouveau coup répressif frappe les anarchistes avec une vague de perquisitions et d’arrestations menée par l’État espagnol. La police envahit divers domiciles, locaux et centres sociaux dans plusieurs villes du pays. Onze compagnon.ne.s sont arrêté.e.s, dont sept restent en prison, sous l’accusation de « constitution, promotion, direction et appartenance à organisation terroriste, dégradations et possession d’engins explosifs et incendiaires ». Le 30 janvier, les sept qui étaient encore en prison sont remis.e.s en liberté conditionnelle sous caution, astreint.e.s à trois pointages hebdomadaires au tribunal.

Si nous voyons, dans cette attaque, l’intention de brider les décisions et pratiques anarchistes, nous comprenons aussi qu’elle s’intègre dans une offensive plus large. Les évènements récents, plus près de chez nous, montrent bien comment la menace d’un ennemi intérieur peut servir – et sert effectivement – de prétexte pour durcir le régime. Ainsi, la manoeuvre de l’État espagnol contre les anarchistes a permis d’intensifier le contrôle et l’exploitation à l’échelle de toute la société. Tout sauf une exception, cette opération est en fait le coeur même de la gestion étatique : réduire toujours plus les espaces-temps de résistance ; renforcer l’adhésion du plus grand nombre à sa propre exploitation.

La police accuse les personnes arrêtées de différentes actions ayant eu lieu ces dernières années sur tout le territoire espagnol. Parmi lesquelles : des attaques incendiaires et explosives contre des banques ; l’envoi de colis piégés (à un archevêque et à un membre de la congrégation fasciste Légionnaires du Christ) ; l’envoi de lettres piégées à deux entreprises ; des attaques explosives contre une cathédrale et contre une basilique. On leur impute également l’impression du livre « Contre la démocratie » ou le fait d’avoir des formes de communication à haut niveau de sécurité (au travers des serveurs Riseup).

S’insurger contre la dépossession de la vie par ceux qui dominent ;
Retourner la violence contre les patrons, flics, juges, matons et autres curés ;
S’organiser pour prendre en main son existence ;
Mettre ses désirs de liberté en pratique ;
Toutes les entreprises d’émancipation – leur velléité même – se heurteront contre les appareils répressifs de l’État, aussi longtemps qu’il tiendra debout. Ne soyons pas dupes de ses montages et de ses fictions. Voyons les guerres, la misère, l’exploitation, l’enfermement, l’empoisonnement de la planète. Voyons qui les autorisent et les provoquent. (Ré)agissons en conséquence, passons à l’action !

Jusqu’à ce que tou.te.s soient libres !
Maintenant et toujours, mort à l’État et vive l’anarchie !

Publié sur indymedia bruxelles, 4 avril 2015

[De Rennes à Béziers] Sale flic, sale maton, on sait où t’habites !

Zyed et Bouna : Rennes sous pression à quelques jours du procès

Un site fichant les policiers, tags anti-flics et appels à manifester se succèdent autour de la ville qui accueille, à partir de lundi, le procès de la mort des deux adolescents à Clichy-sous-Bois, en 2005.

Il y a dix ans, la mort de Zyed et Bouna, à Clichy-sous-Bois, avait embrasé les banlieues françaises. Aujourd’hui, alors que s’ouvre le procès de cette affaire lundi à Rennes, le dossier reste sensible. Deux policiers comparaissent pour non-assistance à personne en danger lors de la mort des deux adolescents, électrocutés sur un site EDF alors qu’ils fuyaient la police. Le procès, à l’issue duquel ils encourent au maximum cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende, doit durer cinq jours. Et à Rennes, la pression commence déjà à monter.

Un site fichant la police et des tags anti-flics. Mardi, un syndicat de policiers alertait la direction de la police de l’existence d’un blog « fichant » des policiers et gardiens de prison autour de Rennes. Une enquête a dans la foulée été confiée à la police judiciaire et aux services spécialisés dans la cybercriminalité. Ce site intitulé « vengeance » [1] présentait des photos de policiers et de surveillants. Certains de ces clichés étaient également accompagnés des coordonnées et de renseignements précis sur les fonctionnaires et leurs familles. Des informations notamment glanées directement sur les pages Facebook des fonctionnaires.

Autre élément qui inquiète fortement les syndicats de police, une trentaine de tags ont été relevés sur des immeubles et des bâtiments publics du quartier populaire et étudiant de Villejean, à Rennes. Dont certains faisant directement allusion à Zyed et Bouna.

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L’ultra-gauche rennaise appelle à la mobilisation. La mouvance d’extrême-gauche et anarchiste rennaise, faisant le lien avec la mort de Rémi Fraisse à Sivens à l’automne 2014, appelle à une « semaine de réflexion », à partir de lundi et l’ouverture du procès.

Un collectif nommé « novembre 2005 » annonce ainsi organiser tous les midis des « cantines-rassemblements » devant la Cité judicaire de la ville, où se tient le procès. Une manifestation est également programmée au départ du palais de justice mercredi en milieu d’après-midi. Autant d’éléments dans cette ville qui avaient été marquées à l’automne par de nombreux débordements lors de manifestations contre les violences policières, après la mort de Rémi Fraisse.

Leur presse – Europe1, 13/05/2015 via brèves du désordre

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Béziers : noms de policiers et menaces inscrits sur les murs à La Devèze

Une enquête du commissariat de Béziers est ouverte après la découverte de noms et d’adresses de policiers inscrits sur des murs à La Devèze. “Trop, c’est trop”, s’indigne David Leyraud, le représentant régional du syndicat Alliance police nationale. Il a été le premier à réagir, jeudi matin, aux inscriptions apposées sur un mur du mail qui traverse le square Jean-Lognos à La Devèze.

david-leyraud-alliance-policeSur ce mur, les policiers du quartier y ont découvert les noms de plusieurs fonctionnaires de police du commissariat de Béziers, mais aussi des menaces à leur encontre et enfin, pour certains, leur lieux de résidence. De quoi inquiéter le personnel, mais aussi l’ensemble de la hiérarchie.David Leyraud [photo ci-contre; NdAttaque] continue : “Après les insultes et les violences, une nouvelle étape a été franchie à Béziers : des noms, prénoms et lieux de résidence de policiers marqués sur les murs de La Devèze, accompagnés de menaces envers eux et leurs familles. L’État doit protection à ses agents.” […]

On s’en doute, les deux syndicats représentatifs des forces de police, apportent tout leur soutien “aux policiers Biterrois qui défendent avec courage les valeurs de la République.” En ce qui concerne le quartier de La Devèze, cela fait plusieurs semaines que des incivilités sont mises en avant. Cela fait plusieurs semaines que du mobilier urbain est détruit [2], notamment par le feu, mais aussi que le commissariat de quartier a été pris pour cible à plusieurs reprises. Par deux fois depuis le début de cette année, des tentatives d’incendie de ce local ont été déjouées par les pompiers de Béziers. On peut le dire : les forces de l’ordre sont un peu sur les dents dans ce quartier classé en zone de sécurité prioritaire. Depuis plusieurs semaines, les forces de l’ordre sont souvent victimes d’incivilités.

Leur presse – midilibre, 13/03/2015

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[…] Des actes fermement condamnés par les syndicats de police, qui interviennent quelques jours après le caillassage du commissariat du quartier et l’arrestation des auteurs présumés des dégradations. Ce qui n’est probablement pas un hasard. […]

Leur presse – France3,13/03/2015 via attaque

Notes:

[1] Bref, le blog Vengeance est intéressant et on lui souhaite bonne route (et qui sait, si des sites semblables pourraient naître dans d’autres régions?). Mais il faut bien tenir compte du fait que les enfants ne sont pas responsables des choix de bourreaux de leur parents, inutile donc de publier leur photos. [NdAttaque]

[2] Pour dernier exemple, la dégradation fin février de plus d’une vingtaine de panneaux publicitaires annonçant la décision du maire facho Robert Ménard d’équiper les flics municipaux d’armes à feu.

[Rennes] Soirée de soutien à la Croix Noire Anarchiste de Mexico – Samedi 31 janvier 2015

fly 31 janvLa soirée se déroule à l’Elaboratoire, à Rennes, et sera animée de concerts à partir de 19h.

Au programme: chanson, cumbia, rap, rock-punk et DJ ska-dub.

Il y aura aussi une projection sur le mouvement pour les 43 et plus largement sur la situation de l’état du Guerrero au Mexique qui a mené au massacre du 26 septembre. Depuis, 43 étudiants ont disparu après avoir été attaqués par la police municipale au cours d’un affrontement qui a fait 6 morts. Ils étaient membres de l’université d’Ayotzinapa, école normale engagée depuis des décennies dans les luttes sociales et le développement solidaires des communautés du Guerrero.

Tous les bénéfices seront reversés à la Croix Noire anarchiste de Mexico.

Reçu par mail, 22 janvier 2015

[Partout] Nouvel an solidaire contre toutes les prisons ! [Mis-à-jour]

Feu(x) à la prison du Havre

ftp.pngBeau feu d’artifice

O centre pénitentiaire du Havre

Nocturne et solidaire

Nonobstant les feux des projecteurs des miradors

En ce premier jour de l’année

 

Au-dedans , les prisonniers

N’envisageaient pas de se la fermer,

Narguaient l’autorité.

Enfin on s’en est allé, tant bien que mal

En espérant qu’ils se fassent la malle !

Publié sur indymedia nantes, 2 janvier 2014 à 23h20

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Rennes- Nouvel an solidaire contre tous les enfermements

En petit geste de solidarité avec celles et ceux qui croupissent derrière les barreaux, et comme chaque année au nouvel an, des personnes se sont rassemblées pour exprimer un peu de leur révolte contre tous les enfermements.

Devant la prison des femmes de Rennes, celle des hommes de Vezin et le centre de rétention pour sans-papiers de Saint-Jacques.
Pour échanger quelques cris et feux d’artifice par-delà les murs, les grilles, et atténuer, l’espace d’un moment, l’isolement imposé au quotidien.
Parce que nous refusons de fêter le cœur léger une nouvelle année, quand des milliers de personnes la passent en cellule.
Qu’une bonne année n’existe pas quand chaque jour passé en taule est toujours un jour de trop ;
Qu’il ne peut y avoir de bonne santé physique et mentale quand on nous prive de liberté ;
Et que les meilleurs vœux que nous puissions leur souhaiter sont ceux de mutineries et d’évasions prochaines !

Un petit geste qui en appelle bien d’autres.
Ici, ailleurs, partout, tout le temps.
Crève la taule !

publié sur indymedia nantes, 1er janvier 2015 à 16h14

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Paris, 1er janvier: solidarité avec tou-te-s les enfermé-e-s !

Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons !

Dans la nuit du 31 décembre 2014 au 1er janvier 2015, quelques groupes de gens sont allés exprimer leur solidarité avec les prisonnier-e-s et autres déténu-e-s en criant des slogans hostiles à l’enfermement, en parlant avec les prisonnier-e-s aux fenêtres et en lançant des feux d’artifice, aux abords des prisons de Fresnes, Versailles, Bois d’Arcy et Nanterre, et du centre de rétention administrative de Vincennes.

publié sur indymedia nantes, 1er janvier 2015 à 14h43

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Turin : salut du nouvel an

En fin d’après-midi du 31 décembre un groupe de solidaires avec et sans papiers a salué avec des feux d’artifice les retenus du CIE de corse Brunelleschi. Sur le coup de minuit, à la prison des Vallette les détenus ont pu assister à un spectacle pyrotechnique et entendre les cris de liberté de ceux qui sont venus les saluer. À l’intérieur, le bruit fait par les détenus à réchauffé les esprits des solidaires qui ont répondu avec des cris et des pétards.

Traduit de macerie par sans papiers ni frontières

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Ittre, Belgique: feux d’artifices contre les taules

Hier soir, pendant que tout le monde fêtait la « nouvelle année », d’autres n’oubliaient pas que, cette année encore, la misère de la taule continue, et que certains sont toujours en train d’y moisir et d’y crever.

Des feux d’artifices et des pétards ont donc été lancés devant la prison d’Ittre* en solidarité avec les prisonniers incarcérés, sous des cris de « Liberté », « Courage », ou encore « Brique par brique, mur par mur, détruisons toutes les prisons », afin de leur montrer qu’il y a des personnes qui n’oublient pas toutes celles et ceux qui subissent l’enfermement.
Car personne ne peut être libre à l’ombre d’une prison, mais aussi parce que le monde dans lequel on vit ressemble toujours plus à une prison à ciel ouvert :

Crève la taule !

Publié sur indymedia bruxelles, 1er janvier 2015

NdCNE:

*Situé à 30 km au sud de Bruxelles

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Londres: manif du nouvel an contre les flics et les prisons

Deux manifs anticarcérales se sont tenues à Londres: la première a eu lieu à Brixton et a été durement réprimé (gaz lacrymo, des coups et plusieurs arrestations). L’autre marche s’est déroulée plus tard dans la soirée, notamment autour de la prison de Pentonville: des feux d’artifice ont été tirés au-dessus de la taule et les prisonniers ont répondu par des slogans antiflics et des torches enflammées lancées depuis les barreaux de leurs cellules. Dans les environs de la prison, plus tags contre la police recouvraient les murs, et pour cause: les assassins en uniforme venait de tuer un jeune vendredi 26 décembre: Henry Hicks, 18 ans, a été fauché après une course-poursuite dans laquelle les flics prétendent qu’il a refusé d’obtempérer à un contrôle routier. Les habitant-e-s du quartier ont raconté comment les flics ont même jeté du sable sur le sol dans une vaine tentative de dissimuler le sang de leur propre acte assassin. Dans la foulée, la marche s’est dirigée vers le poste de police situé en face de la prison en criant ‘No Justice, No Peace, Fuck the Police!’, ‘A,C,A,B! All Cops Are Bastards!’ & ‘Qui a tué Henry Hicks? La police a tué Henry Hicks!’…

La communication avec les encagés s’est insifiée, aui grand dam des vingt flics qui sont sortis de leur local pour s’affronter et pousser la banderole de la manif qui disait « brisons le long bras de la loi ». Pendant ces moments de tensions avec les flics, les prisonniers continuaient d’agiter leur torches lumineuses et d’hurler des slogans anti-police depuis leurs fenêtres.

LondonAntiPrisons

Ensuite, un petit détour a été fait à la prison pour femmes d’Holloway. Le cortège a fait du vacarme avec des poubelles métalliques pour bien se faire entendre des détenues. Des engins pyrotechniques ont été lancée à deux pas des murs d’enceinte tout en scandant des slogans tels que « LA PASSION POUR LA LIBERTE EST PLUS FORTE QUE VOS PRISONS » et « FEU AUX PRISONS »..

Traduit librement de inthebellyofthebeast

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Ontario, Canada: Manifs bruyantes du nouvel an devant les prisons à Hamilton

btpPour la sixième année consécutive, les anarchistes dans le sud de l’Ontario ont tenu des manifestations bruyantes à l’extérieur des prisons dans la région, pour montrer notre haine des prisons et le monde qui les crée, pour se montrer solidaires avec les personnes enfermées, et de construire notre force collective avec une tradition d’amusement, de manifestations tapageuses. Cette année, nous avons visité le centre de détention pour mineurs Syl Apps à Oakville et avons fait l’arrêt habituel à la prison de Barton à Hamilton.

Le centre de détention de Syl Apps, comme toutes les prisons pour mineurs de l’Ontario, est géré par une société privée qui se spécialise dans la gestion et le contrôle de la vie des jeunes. Cette prison est gérée par Kinark, qui gère également des programmes scolaires et des colonies de vacances. Cette prison, comme la prison psychiatrique récemment construite sur la montagne d’Hamilton, est à la fine pointe de la fusion des hôpitaux psychiatriques et les prison, criminalisant et incarcérant les personnes sur la base de ce qu’ils sont plutôt de ce qu’ils ont fait. Les jeunes dans cette prison ont répondu avec enthousiasme aux feux d’artifice, à l’orchestre de tambour et de solidarité, dansant, frappant sur leurs fenêtres, et faisant scintiller leurs lumières.

La prison Barton est un monument notoire de la misère humaine et de la cruauté dans le quartier  Beasley d’Hamilton. C’est sale, des conditions de surpopulation contribuent aux morts fréquentes, que les matons saisissent de façon opportuniste pour leurs propres fins politiques l’expansion du système carcéral. Les gardiens de cette prison représentent une avant-garde au sein du syndicat des gardiens de prison, soutenant les conditions répugnantes et mortelles d’emprisonnement tout en menant la charge pour un système plus avancé d’incarcération. Quatre personnes sont mortes dans la prison l’année passée, et des centaines d’autres souffrent des conséquences sanitaires désastreuses ou de la violence en raison de leur emprisonnement.

Les prisonniers de Barton s’attendent à la manif de bruit et répondent toujours avec beaucoup de cris et de bordel de l’intérieur; Malheureusement, cette année la police semble également s’ attendre davantage que dans le passé. Quelques flics sont arrivés rapidement et ont commencé à attaquer les gens qu’ils croyaient déclencher des feux d’artifice, et la bagarre a rapidement dégénéré avec l’arrivée de plus de flics, dont curieusement, le chef de la police d’Hamilton. Deux personnes ont été frappées et arrêtées, mais ont été libérées sans inculpation. Beaucoup d’autres ont été dé-arrêtés par plus de cinquante personnes à la manif, qui ont attaqué la prison avec de la peinture et ont envoyé des feux d’artifice en continu. Nous sommes heureux d’avoir mis un bon spectacle de rage collective et de résistance pour ceux à l’intérieur, qui frappaient plus fort au fur et à mesure que la confrontation s’intensifiait. […]

Happy fucking new years !

Traduit de l’anglais d’anarchistnews

Aux Etats-Unis, une manif bruyante anticarcérale à l’occasion de la soirée du nouvel an s’est tenue pour la première fois à Jackson dans le Mississipi. Devant la prison du centre-ville de Jackson, des échanges entre les prisonniers et les solidaires ont été établis: les cris, le boxon sur le mobilier de la taule et les lumières scintillantes de l’intérieur ont répondu aux battements de tambours de l’extérieur. La manif a duré une demi-heure, et aucune arrestation n’a eu lieu.

MoreDeadCopsLors de la nuit de la St-Sylvestre à Santa Cruz (en Californie), un groupe de 20 manifestants masqués et vêtus de noirs, a fait irruption au centre-ville peu avant minuit. Le petit cortège tenait une banderole qui exprimait un voeu pour la nouvelle année: « Plus de flics morts ». La marche sauvage s’est frayée son chemin jusqu’à la prison centrale de Santa Cruz, où des véhicules du comté garés juste devant ont été vandalisés avec des pierres, des bouteilles et de la peinture. Les flics, qui étaient sur les lieux, ont ensuite chopé la banderole comme « preuve » puis retenu 3 manifestants (2 femmes et 1 homme) pour un interrogatoire sans les maintenir en détention.

Reformulé de leur presse US (ksbw.com, 01/01/2015)

Oakland accueille la nouvelle année avec une joyeuse nuit de rébellion 

Comme c’est la tradition à Oakland et à travers le monde, des anarchistes et d’autres rebelles se sont retrouvés pour une manif bruyante lors de la nuit de la nuit de la St-Sylvestre en solidarité avec ceux qui sont enfermés en prison. Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées à Oscar Grant Plaza avant de descendre dans les rues avant 22h00.

La marche a avancé au nord vers Telegraph, espérant traversé les quartiers résidentiels avant d’aller à la prison, contrairement aux années d’avant. Un sound system diffusant du hip-hop mena la foule jusqu’au Fox Theatre, où les gens occupaient le carrefour de la 19th street. La police maintenait une forte présence aux abords de la marche, avec plusieurs voitures de tous côtés, roulant directement derrière nous. Là, la première bouteille a touché un véhicule de police qui a fait brusquement marche arrière pour l’éviter.

Puis la marche avança en poussant, tournant à la 20th street, retournant à Broadway. Chaque poubelle le long du chemin a été pillé pour des bouteilles et puis balancé dans la rue – il semble que plusieurs commerces n’est pas tenus compte de l’avertissement de la mairie conseillant de ne pas sortir les poubelles. Des graffitis sont apparus sur plusieurs bâtiments, certains barricadés du fait d’attaques précédentes. Les flics stationnés à l’entrée de la station de transport BART à la 19th street ont mangé des dizaines de bouteilles avant de tirer une grenade. Sans relâche, la marche a continué au sud étant donné que toujours plus de bouteilles s’abattaient sur la police qui nous surveillait d’en face.

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Une brève confrontation eut lieu lorsqu’une poubelle, vidée de son contenu, a été projetée sur une voiture de police banalisée.qui fit ensuite un écart en direction de la foule tandis qu’un officier essaya d’attraper le lanceur en question, mais ce fut sans succès. Après ça, La police d’Oakland commença à appeler la foule à la dispersion, mais néanmoins l’atmosphère de fête restait forte.

La fête a coupé court lorsque, sortis de nulle part, des dizaines de flics se sont rués à l’angle de la 14th Street, chargant la marche et chopant plusieurs personnes. Les officiers qui suivaient la marche ont dégagé les gens de Broadway et du trottoir à proximité de Latham Square. Différents groupes de flics se sont précipités à l’entrée de la place de la 15th street, forçant les gens à se disperser au nord sur Telegraph. Des feux d’artifice ont été tirés en l’air tandis qu’une plus petite marche se dirigeait vers les quartiers chics.

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Ailleurs, plusieurs personnes se sont de nouveau réunies directement à la prison de la 7th street, où de nombreux feux d’artifice ont été tirés en l’air, tandis que d’autres ont inscrit des graffitis. Quelques détenus ont projeté leurs lumières à la foule à l’extérieur. Soudainement, les shérifs sont sortis en courant et ont tiré des projectiles sur la foule, qui semblaient être des grenades lacrymogènes au poivre. Avec l’objectif accompli de célébrer la nouvelle année avec les détenus, et la répression s’intensifiant dans les rues, les gens sont rentrés chez eux, ou peut-être à leurs fêtes d’après-manif.

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Traduit de l’anglais de fireworksbayarea.com

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Brême, Allemagne: nouvel an à la prison

Comme pour les années précédentes, 70 personnes se sont retrouvées pour une marche anticarcérale à la prison de Oslebshausen. Comme d’hab’, les manifestants ont été escortés par des flics anti-émeute à bord de véhicules et des flics en civil à pied. La solidarité avec les prisonniers a pu s’exprimer par des feux d’artifice, un orchestre de samba et des slogans, a pu résonner jusqu’à leurs cellules. Depuis l’intérieur, ils y ont répondu par de puissants cris. Les murs de la prison ont une nouvelle fois été recouverts de peinture.

Résumé de l’allemand de linksunten

Münster, Allemagne: balade du nouvel an à la prison

Comme l’an passé, une balade a eu lieu le 31 décembre 2014 à la prison de Münster. Vers 23h30, 40 personnes ont manifesté avec banderole, musique et feux d’artifice contre la forme brutale de la répression qu’est la prison. Pendant le rassemblement, de nombreux pétards et fusées ont été tirés et lancés sur les murs de la taule pour exprimer la solidarité avec les personnes enfermées. Les prisonniers ont répondu par de forts cris et des hurlements. […]

A la fin de la manif, la prison et les murs ont été maculés d’oeufs de peinture et du slogan « Combattons l’Etat » (en anglais) De plus, la route devant la taule a été barricadée à l’aide de matériaux de chantier de construction.

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Pour une société libérée sans prison, sans répression et sans capitalisme !

Fissurons les murs !

Traduit partiellement de l’allemand de linksunten

Hambourg, Allemagne: Réveillon du nouvel an contre toutes les prisons

Comme lors des six dernières années, des personnes sont allées manifester pour la liberté de tous les prisonniers et contre toutes les prisons lors de la soirée de la St-Sylvestre.

Déjà en début de soirée, quelques personnes se sont rassemblées dans les parcs adjacents du centre de détention d’Holstenglacis avec de la musique, des feux d’artifice, banderole et discours pour saluer et exprimer la solidarité avec un prisonnier de l’affaire de la Breitestrasse (Pascal) et tous les autres prisonniers.

Ensuite, environ 100 personnes se sont rassemblées à la prison Holstenglacis peu avant la nouvelle année. Il y avait une banderole avec en grosses lettres « Liberté pour tous! », avec aussi de la musique, des feux d’artifice et des slogans. Les prisonniers ont répondu par des slogans. Mais deux rangées de flics nous ont rapidement suivi et se sont positionnées à gauche et à droite de la manif. Sauf pour une annonce de ne pas lancer des feux d’artifice, ils ont mené leur triste existence.
Un texte a été lu en version légèrement abrégée et distribué comme tract.

Stuttgart, Allemagne: manif anticarcérale du nouvel an:

150 personnes ont manifesté à Stuttgart lors de la soirée du nouvel an, se rendant devant la prison de Stammheim. Plusieurs slogans (essentiellement communistes et prioritairement adressés aux « prisonniers politiques ») ont été criés et tagués sur les murs comme « vive la solidarité internationale »; des pétards et feux d’artifices ont égayé la marche »; De la peinture a été balancée contre une banque et un poste de police. La façade du « ministère de l’intégration du Baden-Württemberg » a été recouverte d’affiches en signe de protestation contre les politiques racistes et d’expulsions de migrants.

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Balade anticarcérale à la prison de Dortmund (Allemagne):

Au début de la soirée du Nouvel An, environ 20 personnes se sont rassemblées devant la prison dans l’est de Dortmund pour une manif inopinée. Avec des feux d’artifice et des slogans scandés comme « Liberté pour tous les prisonniers« , la manif a attiré l’attention des prisonniers. Un bref discours a été tenue en référence à la société carcérale et à la situation des prisonniers […]

Le contact visuel avec les prisonniers a été possible à la prison; à quelques mètres seulement des personnes incarcérés depuis le rassemblement. Les prisonniers ont poussé des cris, tendu les poings et faisant du bordel, montrant leur joie et la solidarité avec le rassemblement. Leurs cris positifs ont aussi été entendus pendant le discours. La communication de courte durée entre l’intérieur et l’extérieur n’a pas pu être empêchée par les cris des matons. Le rassemblement s’est fait sans contact direct avec les flics et il n’y a pas eu d’arrestation à signaler.

Pendant l’action, les murs de la prison ont été embellis avec des symboles et des slogans anarchistes. A la fin les gens ont souhaité une heureuse nouvelle année aux prisonniers. Nous espérons avoir au moins montrer un petit signe de solidarité et rompu le quotidien d’ennui de la prison.

"Feu aux prisons" & "Liberté pour tous"

« Feu aux prisons » & « Liberté pour tous »

"Vive l'anarchie ! (A)"

« Vive l’anarchie ! (A) »

Contre une société qui a besoin de prisons devant les prisons pour la Saint-Sylvestre Nous reviendrons, aucun doute.

Des anarchistes de Dortmund

[Berlin, Allemagne] Récit des manifs du nouvel devant les prisons

Adobe Photoshop PDF500 personnes se sont rendues ensemble à la prison de Moabit lors de la soirée de la St-Sylvestre.

Déjà à 15h00, une manif partie de la S-Bornholmer Straße vers la prison pour femmes dans le quartier de Pankow a eu lieu. 200 personnes y ont pris part. Des slogans en turcs, en anglais et en allemand ont été scandés devant les murs d’enceinte pour la libération de tous les prisonniers, ainsi que contre les mesures répressives à l’encontre des réfugiés.

Le soir à partir de 22h45, on devait retourner ensemble à la prison de Moabit. Au lieu de départ de la station de métro Turmstraße, des participants se sont faits fouiller et prendre du matériel interdit. Le cortège est parti en direction de la prison; des slogans habituels contre les prisons ont retenti, tels que « Liberté – pour tous – les prisonniers » et « nous ne sommes pas tous là – il manque les prisonniers ». Le long du parcours, quelques pétards ont été allumés. Peu avant minuit, la manif est arrivée à la prison et des pétards et des feux d’artifice ont été lancés en direction des murs d’enceinte. Des messages de solidarité ont été lus au mégaphone pour:

  • Bernhard Heidbreder [2], poursuivi avec deux autres personnes pour des attaques incendiaire au sein du « KOMITEE » il y a plus de 20 ans.
  • des 11 compagnon-nes anarchistes arrêté-es à Barcelone et à Madrid, accusé-es d’avoir formé un groupe terroriste (7 sont incarcéré-es)
  • Dennis « Jockel », assassiné par les flics dans la nuit de la Saint-Sylvestre en 2008: des slogans ont été scandés en sa mémoire.
  • Oury Jalloh, sans-papier assassiné par la police le 7 Janvier 2005 à Dessau.

Afin d’assurer un départ en sécurité, la manif est repartie en direction de la station de métro. Sur le trajet du retour, quelques frictions avec les flics ont eu lieu. Les flics ont pris le cortège en souricière et trois personnes ont été arrêtées. Un flic dit avoir été blessé au visage par un jet de bouteille. […]

Deux récits de la soirée:

  1. [B] Bericht zur abendlichen Knastdemo zur JVA Moabit
  2. Berlin: Zweimal an Silvester zum Knast

Infos: silvesterzumknast.nostate.net

Fribourg, Allemagne: nouvel an à la prison

Dans la soirée du 31 décembre 2014 à Fribourg, environ 20 personnes ont manifesté de façon inopinée et à l’improviste pour la liberté de tous les prisonniers et contre la société répressive. Du lieu de rendez-vous à la Tennenbacher platz, la manif s’est bougée vers la prison de Fribourg. La manif était bruyante – malgré les équipements défaillants – et a été accompagnée d’engins pyrotechniques et d’oeufs de peinture. Du moins à l’entrée principale, les prisonniers pouvaient entendre la manif et la saluer en retour. La police n’a montré aucune réaction envers la manif, qui s’est dispersée après une demi-heure.

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Plusieurs discours contre la prison et son monde lors de cette manif étaient prévus mais n’ont malheureusement pas pu être tenus.

Ci-dessous, les mots du prisonnier rebelle Thomas Meyer-Falk [1], incarcéré depuis de nombreuses années (depuis le 8 juillet 2013 à la prison de Fribourg):

Voeux de Thomas Meyer-Falk:

Réveillon 2014.

Votre geste de solidarité, avec tout ce qui est contraignant de vivre derrière ces gros murs froids, illumine comme un flambeau dans l’obscurité. On a souffert et on est mort ici aussi en 2014. Il y a eu des suicides, de nombreuses tentatives de suicide, une grève de la faim.

Et pourtant, la vie continue en prison. Notamment grâce au soutien solidaire des parents proches, des copines et copains ou des compagnonnes et compagnons. 

La lutte anticarcérale comprend toujours l’idée d’un renversement des rapports existants. Car une forme de société capitaliste ne se passera jamais de prisons. Celui qui se bat pour l’abolition des lieux d’enfermement en aimerait aussi une autre, à savoir une société libre.

Vos manifs devant cette taule sont perçues avec enthousiasme par ceux qui vivent ici. Car vous nous montrez que nous ne sommes pas seuls ici. Qu’il y a des personnes qui refusent les prisons. 

Salutations solidaires et du fond du coeur !

Pour une année 2015 de bonne santé, colorée, pleine de vie et libre !

Pour une société sans prisons !

Thomas Meyer-Falk.

Traduit de l’allemand de linksunten indymedia

Saluts du nouvel an à la prison de Uelzen (Allemagne)

Le 31 décembre 2014, environ 40 personnes ont manifesté spontanément devant la prison de Uelzen contre la société carcérale. Sur les murs au loin, il y avait des slogans, des feux d’artifice et des expressions de solidarité en plusieurs langues. Une banderole disait « Liberté pour tou-te-s ». A travers le rempart du mur de la taule, il y avait une bonne vue sur l’enceinte et les prisonniers ont rendu la pareille aux salutations par du vacarme et des signes. Quelques minutes après l’arrivée à la taule, une patrouille apparaissait mais observait les événements à distance. Après un quart d’heure l’action était finie, les premiers véhicules de police apparaissaient mais toutes les personnes ont pu quitter les lieux sans entrave et sans contrôle d’identité. 

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Voici les expressions de solidarité qui se sont tenues:

Nous vous saluons, vous qui êtes enfermés à la prison de Huelzen. La prison, c’est l’oppression et la destruction. La prison, c’est la violence et l’isolement. La prison, c’est la domination totale. La prison, c’est la dernière étape de la répression étatique. qui maintient coûte que coûte la société de domination et l’ordre. 

Les raisons d’atterrir en prison dans cette société sont nombreuses. Quand des personnes luttent pour la liberté, prennent d’assaut les frontières, ne respectent pas l’obligation de résidence, ne se conforment pas aux normes et aux règles ou luttent tout simplement pour la survie, ils sont enfermés dans les rouages de la reproduction raciste et capitaliste.

Il y a autant de raisons de tenir tête à ce système social et d’exprimer la critique de cet ordre dominant par des actions variées.

Aujourd’hui pour le réveillon, nous exprimons notre solidarité avec tous les détenus et partageons un instant ensemble avec vous. Nous voulons clairement montrer qu’il y a des gens qui luttent contre tout ça, ce qui fait partie du quotidien de tous les prisonniers: l’oppression, l’isolement, le travail forcé. Et pour ce que nous souhaitons tou-te-s: une vie en liberté !

  •  [En grec] Salutations en solidarité avec  nos compagnons grecs en prison !  το πάθος για τη λευτεριά είναι δυνατότερο απ ‚όλα τα κελιά !

To páthos gia ti̱ lef̱teriá eínai dynatótero ap ‚óla ta keliá! (« La passion de la liberté est plus forte que toutes les prisons ! ») –Free all prisoners !

  • [En espagnol] Saludos de Libertad para nuestr@s companer@s y tod@s las otr@s en el encarcele de espagna…. »Ellos nos iban a enterrar, pero han olvidado que somos como las semillas” (« ils veulent nous enterrer, mais ils ont oublié que nous sommes comme de la graine »)

Muerte al estado y que viva la anarquia! Free all prisoners !

  • [En italien] Saluti e la solidarietà con i nostri compagni in carcere in italia !

A testa alta! Per la ribellione permanente! (« Tête haute ! Pour la rébellion permanente ! ») Free all prisoners ! [….] 

Saluts solidaires à Bernardt [2] au Venezuela ! Nous te souhaitons de nouveau ta liberté !

Les terroristes sont ceux qui construisent les centres de rétention, et non pas ceux qui les font sauter.

Traduit de l’allemand de linksunten

Notes du CNE:

tmf4[1] Né le 15 mai 1971, Thomas a été enfermé dans plusieurs endroits différents et souvent en isolement pour son refus en actes de l’autorité (refus de se plier aux ordres des matons, rébellion contre les conditions de détention, etc…): Depuis son arrestation en 1996 pour braquage de banque, il fut placé en isolement à la prison ‘Stammheim’ de Stuttgart jusqu’au printemps 1998. Il fut de nouveau incarcéré en isolement à partir de l’automne 1998 à la prison de Bruchsal. Il a été condamné en 1997 pour braquage de banque avec prise d’otages (il a toujours refusé de se repentir, et notamment d’exprimer des excuses envers les « otages » lors de son procès en 1997): l’argent expropriée était destinée à financer et organiser des projets de lutte (légales et illégales). Il se revendique « red-skin » de la mouvance RASH (Red & Anarchist Skinheads).

Lui écrire:

Thomas Meyer-Falk

c/o JVA  Freiburg – SV-Abtlg. hermann-herder-str. 8

d-79104 Freiburg

Pour en savoir davantage, on peut aller consulter le site freedomforthomas.wordpress.com

[2] Début juillet 2014, Bernhard a été arrêté au Vénézuela: à la suite d’une attaque râtée contre le centre de rétention de Berlin-Grünau dans la nuit du 10 au 11 avril 1995, il s’était mis en cavale pendant près de 20 ans. L’Etat allemand l’avait placé sur la liste des activistes recherchés et accusé de faire partie du “K.O.M.I.T.E.E”. Bernhard n’a pour l’heure pas été extradé vers l’Allemagne. 

[Rennes] Soirée de soutien aux personnes incarcérées au Brésil suite aux émeutes contre la coupe du monde – 23 novembre 2014

On organise une soirée en soutien aux personnes incarcérées au Brésil suite aux émeutes contre la coupe du monde, ce dimanche 23 novembre à l’élaboratoire.

Dès 15h, des concerts, suivis d’une bonne bouffe et des courts métrages avec un débat sur les conséquences de la coupe du monde au Brésil et sur les perspectives de lutte actuelles (et notamment avec les JO qui seront en 2016 à Rio de Janeiro).

Deux brésiliens qui ont vécu les mouvements sociaux des dernières années au Brésil seront là. La soirée se finira avec d’autres concerts. Les bénéfices iront à la Croix Noire Anarchiste de Rio qui s’occupe de payer avocats et cautions des personnes emprisonnées dans le cadre de la lutte et de mener des actions en soutien.

Prix d’entrée 1 euro (adhésion journalière élabo) plus prix libre. Venez nombreux, et tôt: une boisson offerte pour ceux qui arrivent avant 16h!!

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Transmis par mail, 20 nov. 2014

[Paris/St-Denis] Récits des manifs sauvages contre la police (13 et 14 novembre 2014)

Saint-Denis : manif sauvage contre la police, dans les rues et dans la fac

Aujourd’hui vendredi 14 novembre, un rassemblement s’est formé vers 11 heures à l’entrée de l’université Paris 8 (à Saint-Denis) contre les violences policières et l’occupation policière de Saint-Denis. Au programme dans un premier temps, diff de tracts et collages d’affiches.

Vers midi, sous une pluie battante, une grosse centaine de personnes partent en manif sauvage dans les rues du quartier. Des fumigènes sont craqués pour mettre de l’ambiance derrière une large banderole qui ouvre la voie (je ne sais plus exactement ce qu’il y avait écrit dessus, mais ça se terminait par « Solidarité de classe »).

"Contre l'Etat et ses violences - Autodéfense - Solidarité de classe"

« Contre l’Etat et ses violences – Autodéfense – Solidarité de classe »

Parmi les manifestant-e-s, un certain nombre des manifestant-e-s présent-e-s la veille, des lycéen-ne-s du 75, du 93 et du 94, des étudiant-e-s de Paris 8 et d’ailleurs, et d’autres (travailleur-euse-s, chômeur-euse-s et autres). Plus ou moins les mêmes slogans anti-flics que la veille sont repris joyeusement, avec quelques autres (par exemple « C’est pas les immigrés qu’il faut virer, c’est le capitalisme et l’État policier »).

Dans la rue de la liberté (!), la manif fait une pause devant le lycée professionnel Bartholdi et on appelle les lycéen-ne-s à nous rejoindre. Il n’y a pas grand-monde dehors (la pluie et l’heure de la cantine n’aidant pas), mais quelques lycéen-ne-s rejoignent quand même la manif avec enthousiasme.

Il y avait l’idée d’aller devant le lycée Paul Éluard faire la même chose, mais au bout de la rue de la liberté des flics nous attendaient en nombre (bacqueux et véhicules de police).
Là où (la rue de la) la liberté se termine, se trouve généralement la flicaille…

On change donc de direction et la manif prend des petites rues résidentielles, avant de parcourir une partie de la cité Allende. Enfin, retour vers la fac, en prenant l’avenue de Stalingrad. Sur le chemin, plusieurs tags sont inscrits sur des murs (« L’État tue, tue l’État », « L’ordre ou la liberté », etc.).

À Paris 8, on se demande quoi faire pendant un moment, et finalement tout le monde entre dans la fac en mode manif sauvage ! Les mêmes slogans anti-flics sont criés dans les bâtiments universitaires, sous les yeux impuissants des vigiles de la fac. Bonne ambiance !

Plein de tracts sont distribués aux étudiant-e-s et employé-e-s de la fac, quelques tags sont aussi inscrits sur les murs trop blancs de la fac (« Guerre sociale », « Nique la police » et autres) mais globalement on reste assez sages : on est passé par le resto U et on n’a même pas tenté d’autoréduc ! Cela dit, on ne va pas se plaindre, ni la sécu de la fac ni les flics ne se sont ramenés pour nous faire chier (alors que tout ce raffût a duré un bon moment).

Notre rage contre la société policière est juste. La lutte continue !

Prochains rendez-vous :

- Assemblée de lutte pour Rémi, mardi 18 novembre, à 19h à la Parole errante (9 rue François Debergue, Montreuil, métro Croix-de-Chavaux)

- Rassemblement / pique-nique contre les violences policières, samedi 22 novembre à 14h, place de la Réunion (Paris XXe, métro Maraîchers ou Alexandre Dumas)

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Paris : Récit de la manif lycéenne anti-keufs du jeudi 13 novembre

À 11 heures, place de la Nation, était prévue ce jeudi 13 novembre une manifestation lycéenne dans la continuité du mouvement de révolte né après la mort de Rémi Fraisse.

La semaine dernière déjà, les lycéen-ne-s s’étaient mobilisé-e-s sur Paris et en Seine-Saint-Denis.

Place de la Nation, plusieurs centaines de personnes sont rassemblées, principalement des lycéen-ne-s, mais pas seulement. Il y a pas mal d’autres gens qui sont là en solidarité avec le mouvement lycéen, contre les violences policières ou contre la police tout court.

À l’appel du MILI et d’autres lycéen-ne-s, la manif devait se diriger vers la place de la République, mais comme le même jour était prévue une manif de flics (!) à l’initiative du syndicat de flics Alliance, un syndicat positionné très à droite… Cette manif terminant aussi place de la République, le gouvernement, les flics et la FIDL, syndicat lycéen émanant du Parti socialiste, sont tombés d’accord : la manif lycéenne ne doit pas déranger la manif de flics. De Nation, la manif lycéenne devait donc finalement se diriger vers la place d’Italie, sans passer par la place Bastille, lieu de départ de la manif des flics (à 13h).

2014-11-13_paris_sodegageDès le début de la manif, le mot a tourné que les lycéen-ne-s n’avaient pas l’intention de se laisser guider par la FIDL, malgré son service d’ordre (quelques dizaines de gros bras payés par SOS-Racisme) et les flics en civil qui surveillaient de près les manifestant-e-s.

Derrière deux banderoles de tête portées par des lycéen-ne-s non encarté-e-s (« Non à la répression et aux expulsions », « Lycéens en colère face aux violences policières »), un camion-sono indépendant lançait des slogans enragés qui changent des trucs habituels lancés par les générations d’apprentis-politiciens qui habitent les syndicats lycéens. Là, on pouvait entendre et entonner toute une série de slogans explicites : « De Malik à Rémi, Zyed et Bouna, à bas les violences d’État », « Flics, porcs, assassins », « Grenades, flashballs, on n’en veut pas », « Police nationale, milice du capital », « Police partout, justice nulle part / justice complice », « Un flic, une balle, justice sociale », « Rendez-nous Yero » (Yero est un lycéen enfermé actuellement en centre de rétention), « Rémi abattu, la jeunesse est dans la rue », « Frappons vite, frappons fort, un bon flic est un flic mort », « 1ère, 2ème, 3ème générations, nous sommes tous des ennemis de la police », etc.

Quelques graffiti et pochoirs sont faits sur le parcours, et des gros pétards sont jetés sur le SO et sur les flics, qui paradent de part et d’autre de la manif (chacun son côté, en bonne concertation).

Au croisement du boulevard Diderot et de l’avenue Daumesnil, des lycéen-ne-s appellent à désobéir au tracé imposé par les flics : la manif tourne en direction de Bastille ! Ça part en manif sauvage, le SO panique et s’interpose violemment : gazeuses et matraques téléscopiques sont sorties, ils gazent dans le tas mais se prennent une floppée de projectiles et battent en retraite. Ça n’a rien de surprenant, mais signalons tout de même que la gauche de pouvoir est clairement du côté de l’ennemi. Le Parti socialiste, SOS-Racisme et la FIDL sont prêts à sortir les armes pour nous faire taire.

La manif continue donc en mode plus déter’, quelques fumis sont craqués, presque tout le monde est masqué, et quand on voit l’avenue bloquée par plusieurs camions de flics, la question se pose : on l’attaque, avec l’idée d’aller perturber la manif des flics, au risque de se faire coincer dans une nasse (vu le nombre important de flics présents dans le quartier), ou on continue ailleurs en manif sauvage. Ça ne traîne pas, on prend la rue Parrot, on se rapproche de la gare de Lyon et on se dirige vers le pont d’Austerlitz.

Sur le chemin, des voitures de flics se prennent des coups, notamment une qui part en trombe après s’être mangé des chaises et d’autres projectiles.

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De l’autre côté du pont d’Austerlitz, on tergiverse un peu mais pas trop, pas moyen qu’on laisse le temps aux flics de venir nous encercler ! La manif continue sur le boulevard de l’Hôpital, on sent moins d’énergie collective, mais une voiture de flics et la devanture de bureaux de la préfecture se font quand même attaquer sur le chemin. Suivie par plusieurs camions de CRS qui se trouvent assez loin derrière au milieu des voitures bloquées, la manif trace sa route vers le sud, jusqu’à la fac de Tolbiac (Paris I).

Dans la dernière rue, une barricade de poubelles est placée pour protéger nos arrières, même si à ce moment-là on n’est plus suivi que par des bacqueux et d’autres civils à pied. Pendant ce temps, les CRS sont allés protéger en nombre le centre commercial Italie 2… La sacro-sainte marchandise avant tout ! 2014-11-13_paris_italie2crsÀ Tolbiac, on entre dans la fac en mode manif, l’ambiance est joyeuse, ça discute avec les étudiant-e-s sur place (pas super réceptifs, pour la plupart) et une assemblée se met en place dans un amphi avec une centaine de personnes.

L’assemblée se déroule bien et finit par décider d’un rendez-vous pour une manif le lendemain. L’idée, c’est d’aller à Saint-Denis soutenir les lycéen-ne-s de là-bas, qui subissent une occupation policière massive depuis quelques jours. Rendez-vous à 11h ce vendredi 14 novembre, sur le parvis de l’université de Paris 8 Saint-Denis (métro Saint-Denis Université, ligne 13).

Dans la foulée, des interventions ont été faites dans les autres amphis de Tolbiac pour mobiliser les étudiant-e-s, car la lutte continue, avec rage et joie !

Publiés sur paris-luttes, 13 & 14 novembre 2014

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Ailleurs sur le territoire, les étudiants de Rennes 2, Lyon 2 et du Mirail (Toulouse) sont également entrés en lutte contre la police en votant grève et/ou blocage de leurs facs en AG.

Manif partie de Rennes 2 jeudi 13 novembre 2014

Manif partie de la fac de Rennes 2 jeudi 13 novembre 2014