Petit aperçu des traditionnelles manifs anticarcérales à chaque nuit de la Saint-Sylvestre un peu partout dans le monde. Quelques brèves de France, de Grèce, d’Allemagne et des Etats-Unis.
Archives par étiquette : Portland
[Etats-Unis] Petit aperçu des feux de révolte en réponse à l’arrivée de Trump au pouvoir
Cela fait désormais trois nuits que la révolte embrase les rues de plusieurs villes à travers les Etas-Unis, et notamment sur la côte nord-ouest du pays (Oakland, Portand et Los Angeles). Ces émeutes ont commencé à éclater dès mardi soir lors de l’annonce de l’élection du milliardaire réactionnaire Donald Trump à la tête de l’Etat. Voici un petit compte-rendu à partir de la presse de ce qu’il s’est passé ces dernières nuits.
Dans la nuit de jeudi 10 novembre, plus de 4000 personnes ont pris les rues à Portland (Oregon) et plusieurs d’entre elles se sont affrontées à la police. CNN rapporte que « des anarchistes parmi la foule ont lancé des objets sur les policiers, attaqué des banques et des commerces, détruit des véhicules de police ». Armés de battes de baseball et de bâtons, des émeutiers sont entrés dans une concession automobile Toyota pour exploser les vitres des voitures parquées là. Le média local KATU News rapporte même qu’une conductrice a aspergé les manifestants de lessive, avant de se faire subtiliser ses clefs de voiture, jetées ensuite par-dessus un pont. Du mobilier des transports urbains, ainsi que des armoires électriques de l’éclairage public, ont été défoncés à coups de barre de fer. Vingt-six personnes auraient été arrêtées par les flics cette même nuit.
[Etats-Unis] Réponse à un meurtre policier à Portland (Oregon)
Michael Harrison, un homme en détresse qui a utilisé un couteau de cuisine pour se mutiler, a été tué par balles par les officiers de police de Portland dans la soirée de dimanche 17 mai 2015.
Ceci a toujours été la réponse du bureau de police de Portland et de la police du monde entier pour harceler, blesser et assassiner les personnes rencontrant des problèmes de santé mentale.
Partout, des flics tuent des gens de couleur, les pauvres, ceux qui font face à des crises de santé mentale et d’autres marginalisés dans la société. Le message est clair que, pour servir un petit nombre, beaucoup sont entièrement superflus.
Un groupe de 15-20 personnes est descendu dans les rues lundi soir après avoir eu vent de ce récent assassinat policier à Portland. La petite manifestation a pris toutes les ruelles de Broadway allant vers l’ouest de la 10ème. La marche a commencé avec des chants de « flics, porcs, assassins » et « tous les flics sont des bâtards ». Il semble que l’occasion a été saisie pour casser les fenêtres d’un Starbucks et d’une baque à proximité. Le groupe a tenu la rue pendant quelques temps soutenu par les coups de klaxon et les poings levés des passants.
Des cônes régulant le trafic et de l’équipement de chantier ont été traînés dans la rue pour ralentir la circulation. La police s’est montrée en masse à l’angle de la Williams Avenue, peut-être 8 à 10 véhicules au total. […] La marche est retournée vers l’est et le groupe a décidé de se disperser quand il s’est senti en sûreté, tandis que les flics sont restés dans la zone encore quelques temps. Ceci a été un petit geste pour Michael Harrison, Aaron Campbell, James Chasse, Jack Collins et tous les autres abattus par la police […] Pour toutes les personnes dont les vies ont été enlevées par la police, pour nous-mêmes, nous continuerons à lutter pour un monde sans police.
ACAB.
Traduit de pugetsoundanarchists, 21 May 2015
[Etats-Unis] Sabotages en solidarité avec les rebelles de Baltimore
Tucson, Arizona: syndicats de police et de gardes-frontières attaqués en solidarité
Cette nuit du premier mai, deux groupes d’anarchistes à Tucson ont attaqué des cibles du maintien de l’ordre en solidarité avec les rébellions en cours contre la police à travers le pays. Tout d’abord, le bureau de Combined Law Enforcement Association of Arizona, une association de syndicats de police dans tout l’Etat, a eu un certain nombre de ses fenêtres brisées. Plus tard, le bureau du syndicat local de la patrouille aux frontières de Tucson a aussi perdu un certain nombre de fenêtres et a été redécoré par plusieurs slogans no borders.
La Border Patrol a été ciblée pour leur rôle dans l’occupation continue des terres indigènes, pour leur contribution aux morts innombrables et souffrance indescriptible dans le désert au sud de Tucson et ailleurs, et la militarisation en constante augmentation des localités proches des frontières et à travers les zones frontalières. Les frontières ne peuvent pas être réformées, elles doivent être abolies.
Le syndicat de police a été pris pour cible pour être un syndicat de police. Nous avons en ligne de mire l’abolition de la police et nous nous offusquons particulièrement de la notion selon laquelle les flics sont des travailleurs. Le rôle principal de la police est le contrôle des travailleurs et le maintien de la suprématie blanche. Nous trouvons également de la valeur en visant les représentants du service de police de Tucson depuis que le chef fait désormais partie d’un groupe de travail fédéral consacré à l’amélioration des relations entre la police et les populations qu’ils tentent de gérer. Villasenor est expert pour mettre à l’ordre du jour « une police communautaire » dans le cadre d’une stratégie contre-insurrectionnelle pour mieux contrôler les populations potentiellement rebelles et incorporer la gauche officielle au sein de ce système de domination. Cette stratégie insidieuse est plus difficile à contrer que la brutalité manifeste […] Le rôle de toute police reste le même.
En ce moment, alors que des révoltes féroces contre la police et la suprématie blanche se répandent à travers le pays, il est impossible d’affirmer que « les flics ne sont pas tous mauvais » ou qu’ils « font partie des 99% » (sic). Ceux qui suggèrent ces choses-là ou qui affirment que la police peut être réformée ne sont pas naïfs ou malavisé – ils ont choisi un camp. Ils se sont ralliés à la suprématie blanche, à la violence d’Etat, au capital, à l’ordre. En en tenant compte, nos actions sont destinées à davantage insister pour une lutte étendue pour l’abolition de la police, ni plus ni moins.
Pour les rebelles à Baltimore, Iguala, Ferguson et partout ailleurs.
Pour chacun d’entre nous qu’ils ont pris, que ce soit par le meurtre, l’expulsion ou l’incarcération.
Pour une révolte ouverte contre la police et contre les frontières.
Traduit de l’anglais de anarchist news, 02 mai 21015 à 13h11
************************************************************************************************************************
Portland, Oregon: sabotage anti-gentrification en solidarité avec la rébellion de Baltimore
Dans la nuit de mardi 28 avril 2015, des piquets d’arpentage ont été arrachés sur le site d’un pavillon en construction à N. Williams Ave au nord de Portland: c’est un petit acte de solidarité avec le soulèvement de Baltimore effectué dans un effort de mettre évidence la relation entre la gentrification et le maintien de la suprématie blanche, la répression policière et le déplacement. Les dépossédés de Baltimore ne sont pas seuls dans leur désir de rendre les coups à une société qui est intolérable.
Traduit de l’anglais de pugetsoundanarchists.org, 30 April 2015
******************************************************************************************************************
Sabotage contre la gentrification d’OCF au sud de Philadelphie – 28 avril 2015
Nous avons détruit les serrures et fenêtres de deux propriétés vides de OCF Realty* à proximité de 20th et Reed dans le sud de Philadelphie.
Nous avons fait ceci parce que nous sommes fatigués de vivre dans un système qui construit des maisons pour les riches alors que les pauvres et les gens de la classe ouvrière n’obtiennent rien d’autre que plus de police, davantage de prisons, de coupes budgétaires, plus de misère. Suivant l’exemple des rebelles de Ferguson et de Baltimore, c’est notre petite façon de résister en causant des dommages économiques à la propriété et au capital des riches. Ces tactiques ne sont pas seulement possibles, elles sont pratiques. Nous espérons que d’autres nous rejoignent en effectuant davantage d’actions au fil du temps.
*******************************************************************************************************************
Seattle: un camion d’une entreprise construisant des taules brûlé en solidarité avec la rébellion de Baltimore
Tôt dans la matinée du 28 avril 2015, les flammes ont englouti un camion dans un chantier de l’autre côté de la rue du centre de détention pour mineurs ‘King County‘ sur la 12ème avenue. Le chantier est un nouveau développement qui est construit par ‘Spectrum Development Solutions’, qui sont responsables d’embourgeoiser la 12ème avenue et qui sont impliqués dans la construction de la nouvelle prison pour mineurs. Les pneus du camion ont été crevés, les conduits de carburant ont été coupés et ensuite il a été totalement détruit par le feu.
Cela a été fait en solidarité avec les rebelles qui combattent la police dans les rues de Baltimore. Dans le sillage de la rébellion à Ferguson de l’année dernière, des émeutes ont aussi éclaté à Baltimore suscitées par un énième meurtre brutal de la police. Les bâtiments et voitures se consument, des magasins ont été pillés et la police et les médias ont été attaqués à plusieurs reprises, souvent obligés de courir pour leur propre sécurité. La réaction des médias de condamnation répétée est évidemment une farce pour tous ceux trouvent l’inspiration et le courage dans ces moments.
Parfois, la logique de cette société carcérale se manifeste dans le meurtre de jeunes hommes noirs dans la rue (Freddie Gray, Mike Brown, Eric Garner et tant d’autres…) se manifeste quotidiennement dans l’emprisonnement de masse de la population noire et métisse. Quoi qu’il en soit, cette société prospère sur la mort. Nique la police meurtrière raciste, nique les médias et tous ceux qui aident à construire cette société carcérale.
Traduit de anarchist news, 28 avril 2015 à 20h33
*Promoteur immobilier basé à Philadelphie