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[Paris] Monsieur sécurité du XIXème

Mao Peninou : Monsieur Sécurité du 19e

peninouAdjoint à la Maire de Paris, chargé de toutes les questions relatives à la propreté, l’assainissement, à l’organisation et au fonctionnement du Conseil de Paris. Conseiller délégué en charge de la nuit pour le 19e arr.

Mao Peninou 48, Bd. de la Villette – 75019 – PARIS tél : 01 77 11 47 95 http://maopeninou.eu/bio

Né le 20 mars 1968 à Paris 14e Il a commencé sa carrière politique avec SOS Racisme, puis il est passé au PS, où il devient proche de Jean-Christophe Cambadélis

Sa carrière au Parti Socialiste : 1994-2001 : Secrétaire Général du Manifeste Contre le Front National, présidé par Jean-Christophe Cambadélis. 1997-2002 : assistant parlementaire de Jean-Christophe Cambadélis. A partir de 1995 : il a occupé plusieurs responsabilités au PS. D’abord dans la section du 19e, puis au niveau Fédéral, comme 1er secrétaire fédéral adjoint de Patrick Bloche. Depuis le dernier congrès du PS (celui de Toulouse), il préside le Conseil Fédéral de la fédération de Paris.

Mandats électifs: 2001-2008 : adjoint au Maire du 19e, en charge de la démocratie locale et de la sécurité. 2008-2009 : Conseiller de Paris, délégué du Maire du 19e en charge de la sécurité et de la Politique de la Ville. 2009-2013 : Adjoint au Maire de Paris en charge de la Qualité des services publics municipaux, de l’accueil des usagers et du Bureau des Temps. C’est dans le cadre de ces fonctions qu’il a organisé les « Etats Généraux de la Nuit à Paris» en novembre 2010. C’est à dire plus de flics et plus de bars pour bobos… 2013-2014 : Adjoint au Maire de Paris en charge de la propreté et du traitement des déchets. Et toujours délégué du Maire du 19e en charge des relations avec les corps de sécurité. Depuis avril 2014 : Adjoint à la Maire de Paris en charge de la propreté, du traitement des déchets, de l’assainissement, de l’organisation et du fonctionnement du Conseil de Paris. Délégué du Maire du 19ème en charge de la Nuit.

Promoteur de la ZSP dans le 19e : « Officiellement lancée en février 2013, la Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP) du 19e arrondissement est en place et obtient ses premiers résultats. Le quartier Stalingrad/Flandre-Tanger-Maroc/ Les Orgues bénéficie de ce dispositif innovant. En lien avec le Préfet de Police et le Procureur de la République, deux axes principaux ont été définis : la lutte contre le crack et les vols avec violences, et plus globalement les troubles et les désordres de l’occupation de l’espace public. Un an après sa mise en place, les premiers résultats de la ZSP sont visibles : 2.400 arrestations (+ 200 % par rapport à la même période l’année précédente), dont 975 pour infractions à la législation sur les stupéfiants (784 usages + 191 trafics – reventes), 63 pour vols violences et 33 pour cambriolages ou tentatives.» Tiré du site de la mairie de Paris : (http://www.mairie19.paris.fr/mairie19/jsp/site/Portal.jsp?page_id=281)

Les Etats généraux de la Nuit :

« Il reste évidemment à trouver des zones inhabitées au sein de la capitale. L’exécutif parisien planche également sur la création de commissions de conciliation par arrondissement « de manière à avoir une sorte d’expertise permettant de rendre les choses plus objectives en cas de plainte », poursuit Mao Peninou. « Un bar de nuit qui s’ouvre dans un quartier périphérique, c’est de la vie et de la sécurité pour les riverains. » » et de la thune pour les tauliers… Tiré du Monde :http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/11/12/paris-ouvre-ses-etats-generaux-de-la-nuit_1438781_823448.html

Mao Peninou, Monsieur Sécurité de la Ville de Paris pour le 19e : Vas-y toi aussi lui dire qu’est-ce que tu penses de la sécurité (et de la Ville de Paris), au 48, Bd. de la Villette ou par téléphone au : 01 77 11 47 95

Au format PDF ici

Publié sur indymedia grenoble, 13 août 2015

Contre les Etats et leurs frontières: révolution !

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L’hécatombe continue dans la Méditerranée. Des centaines de personnes meurent en essayant de la traverser, pour fuir la misère, les persécutions, souvent la mort (il y aurait eu 22000 morts depuis 2000, dont plus d’un millier juste cet été). Ici ils trouvent la misère, la persécution, parfois la mort, comme ceux qui, amassés par milliers à Calais, se font tabasser par les flics et parfois meurent en essayant de passer la frontière (11 depuis juin). À Paris, point de passage pour ceux qui tentent d’aller en Angleterre ou en Europe du Nord, point de chute pour nombre d’entre eux qui ne savent juste pas où aller, tous les rouages de l’État font leur sale travail, leur travail normal, pour chasser les immigrés sans-papiers, pour exploiter de façon efficace et rentable tous les pauvres (avec ou sans papiers), pour nous garder tous à nos places, laborieux et obéissants.

Ainsi, la Mairie de Paris a ordonné, à la fin de ce printemps, l’expulsion d’un campement de fortune du côté de La Chapelle où s’entassaient des centaines de sans-papiers. Bien sûr, la mairie de gauche a joué ses cartes démocratiques. La première a été celle de la charité : quelques chambres d’hôtel pendant quelques jours (puis retour à la case rue évidemment), pour se justifier devant une opinion publique citoyenne qui n’attend que ce type de justifications. Emmaüs et France Terre d’Asile ont bien joué leur jeu (rentable), en prenant en charge une partie de ces personnes. Mais la gestion de la misère est leur secteur d’affaire, et cela n’a rien à voir avec la lutte pour la fin de la misère. Puis, pour ceux qui sont restés à la rue et ont cherché une solution collective à travers différentes occupations de bâtiments, il y a eu toute la clique des partis de gauche : PC, Verts (qui au passage siègent à la mairie, celle qui les a chassés) et NPA. Ils sont venus se faire de la pub bon marché et faire leur éternel travail de gauche, c’est-à-dire dorer la pilule, faire des promesses, calmer la rage, propager la résignation.

Cependant, la carte la plus tordue que l’État (dans ses différentes composantes) a joué dans cette affaire a été celle de la division et de la récupération. Il s’agit de la carte de l’asile politique. Apparemment, nombreux parmi ceux et celles qui survivaient dans le bidonville de La Chapelle, pourraient avoir le droit à l’asile, arrivant de pays en guerre. De toute évidence, ce « droit » n’est pas garanti du tout et ressemble plus à un loto, payé par le calme de ceux qui le demandent. Mais ce miroir aux alouettes sert surtout à séparer les gentils réfugiés ayant droit à l’asile des méchants sans-papiers qu’il faut juste enfermer dans des Centres de Rétention puis bâillonner et charger dans un avion.
Il est tout à fait compréhensible que des personnes soumises au chantage de la survie quotidienne, face à la menace d’être réexpédiées vers l’horreur qu’ils ont quittée, s’accrochent à l’espérance de l’asile. Mais il faut garder la lucidité de comprendre que cela, même si ça peut être une solution partielle pour des cas précis, ne fait que renforcer la politique anti-immigration de l’État. Et malheureusement ça marche. Déjà le fait que les personnes que soutiennent les sans-papiers les appellent « réfugiés » et demandent leurs « droits » est le signe que tout se joue sur la reconnaissance de ces fameux « droits » de la part de l’État. Des droits qui seront payés par des devoirs et aussi par l’exclusion de tous ceux et celles, l’immense majorité, qui n’ont pas ces mêmes « droits ». Le pouvoir donne des miettes pour calmer quelques esprits et les distraire pendant qu’il enferme et expulse à tout va.

En voyant ce qui s’est passé entre La Chapelle, le Jardin d’Éole, la rue Pajol et maintenant le lycée de la rue Jean-Quarré (occupé par les sans-papiers et leurs soutiens), en voyant les rafles dans les rues tous les jours, la question se pose : qu’est ce qu’on peut faire, qu’est ce que je peux faire, moi, pour empêcher la chasse à l’homme ? De nombreuses « personnes normales » se sont senties interpellées par ce qui se passait, ont apporté du soutien pratique avec nourriture, vêtements, équipement, d’autres en aidant à l’occupation des lieux ou à leur gestion, etc. Cela est humainement louable, mais ce n’est pas la solution au problème de la chasse aux sans-papiers ni au problème de l’État (dont le premier problème fait partie).

L’État tue, à ses frontières comme en son sein, par la main de ses policiers, dans ses taules… Cette société fondée sur l’autorité et l’argent tue sur les lieux de travail, dans les maisons et aussi de façon silencieuse et inaperçue par la misère, l’abandon, l’atomisation. La seule vraie solution est d’affronter la racine de la question, de s’en prendre à l’État et à toute autorité, ici et maintenant, en refusant les fausses solutions qui ne font que renforcer sa prise sur nos vies.

Il y a quelques années, ici même, à Paris, l’opposition à l’enfermement et à l’expulsion des personnes qui n’ont pas les bons papiers avait pris la forme du sabotage des entreprises qui rendent possible l’existence de cette machine à expulser les indésirables. Constructeurs de CRA, banques qui balancent les sans-papiers, boîtes d’intérim qui les exploitent (qui nous exploitent tous), SNCF et AIR France qui organisent les déportations, les assos’ qui cogèrent les camps, tous ont été attaqués, ont perdu une partie de l’argent pour lequel ils participent au marché de l’expulsion. Cet exemple reste valide et actuel et ouvre un champ fertile à l’attaque de tous les aspects de ce monde morbide. Pourquoi ne pas tenter de l’explorer à nouveau ?

Même dans cette résignation généralisée, quand quémander des droits peut paraître une lutte, de petits exemples réchauffent le cœur. Début juin, rue Pajol, les sans-papiers et leurs soutiens organisent un rassemblement ; les flics sont présents en grand nombre et les encerclent. Des jeunes du coin, mus par une saine haine anti-police, commencent à sortir des barres de fer et à s’en prendre aux bleus. Oui, la révolte est toujours possible !

Comme le dit un des tags antiétatiques qui, dans le quartier de la Place des Fêtes, ont accueilli l’ouverture du squat de la rue Jean-Quarré : « Contre les États et leurs frontières, révolution   ! ».
[voir photo, prise dans les rues du 19e arrondissement]

Texte tiré du ‘Lucioles’ n°23 – Août 2015 / Traduction en anglais par Rabble / En allemand par Aus dem Herzen der Festung

Voir tous les articles du n°23 de Lucioles en ligne sur le site

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[Paris] Solidarité incendiaire avec les prisonniers anarchistes en Grèce – 16 juillet 2015

[Paris] Solidarité

16/07/2015. RUE MELINGUE – 19EME. VOITURE VINCI EN FEU. CONSTRUIT DES PRISONS. SOLIDARITE AVEC LES PRISONNIERS ANARCHISTES EN GRECE. STOP.

Publié sur indymedia nantes, 20 juillet 2015 à 23h11

[Paris] Discussion sur le mouvement anarchiste grec avec des compagnon-nes venu-es d’Athènes – 12 juillet 2015

Grèce : réformisme ou anarchie ?

disco-grece-213x300Après l’arrivée au pouvoir de Syriza, le mouvement anarchiste grec est dans une phase de recherche et de reconstruction. L’arrivée de la gauche au pouvoir marquant le retour en force des idées démocratiques et réformistes, quelles sont les forces et les limites de ce mouvement dans une période où l’ennemi au pouvoir change de forme, de visage et de manière de gérer le pouvoir ? Quelles réflexions pouvons nous en tirer et approfondir dans une perspective révolutionnaire ? Nous essayerons de réfléchir à ces questions en présence de compagnon/nes anarchistes venus d’Athènes. L’argent récolté lors de ce débat ira à la Caisse de Soutien des Combattants Emprisonnés en Grèce (Tameio).

Dimanche 12 juillet 2015 – 19h à la bibliothèque ‘La Discordia’

[Paris] Des véhicules de Vinci et de la Poste s’enflamment… (1er juillet 2015)

La nuit du 30 juin au 1er juillet on a mis le feu à un utilitaire de la Poste, rue du Surmelin. La Poste balance les sans papiers (et finance la construction des nouveaux bureaux du Ministère de l’Intèrieur).

Peu après, c’est une voiture de Vinci (constructeurs le prisons) qui s’est embrasée, rue Jules Dumien.

Détruisons ce qui nous détruit !

 Publié sur indymedia nantes, 2 juillet 2015 à 14h45

[Paris] Marche à pied

Dans la nuit du 21 au 22 juin des pneus de voiture ont été crevés dans le 19°, à Pantin et aux Lilas.

C’est l’été, et pour inciter les bureaucrates, ex flics, exploiteurs, bourges et autres à faire un peu d’exercice physique, et profiter ainsi des beaux jours au lieu de perdre du temps le cul sur son siège de voiture, nous avons décidé de donner un peu de repos à leurs bagnoles.

Les voitures dont les pneus reposent désormais en paix sont les suivantes :

– 22 autolib’

– 1 voiture qui arborait las pastille d’une assoc’ de retraité de la gendarmerie

– 1 GDF Suez

– 1 ERDF

– 1 du conseil général de Seine Saint-Denis

– une dizaine de belles bagnoles de bourges.

Des vandales à pied.

[Publié sur indymedia nantes, 28 juin 2015 à 20h20]

[Paris] Luttes et agitation anarchiste en Uruguay – Dimanche 28 juin à 16h00 à la bibliothèque ‘Libertad’

Comme d’autres endroits d’Amérique du Sud, l’Uruguay est passé dans les années 80 d’une dictature militaire à une gestion démocratique, menée d’une main de fer depuis 2004 par un front de gauche — notamment composé d’ex-guerilleros des Tupamaros. Une des conséquences en a été l’industrialisation du pays à marche forcée au nom du « développement ». A coups de projets dévastateurs (mines, port en eau profonde, regasificateur etc…), l’Etat et le Capital tentent d’y imposer un modèle productif destiné à intensifier l’exploitation, qui vient en outre s’intégrer dans un plan de restructuration à l’échelle continentale.

Celui-ci, l’IIRSA, consiste entre autre à quadriller la région sud-américaine par tout un maillage d’infrastructures logistiques (routes, aéroports, voies navigables, chemin de fer, liaison à fibre optique, etc.) afin d’accélerer les flux de marchandises et de communications.

Le passage à la bibliothèque d’un compagnon de Montevideo, sera l’occasion d’aborder ces transformations de la domination et surtout l’hostilité qu’elles peuvent provoquer. Il sera aussi question de diverses propositions et interventions anarchistes, par l’agitation et au travers de luttes autonomes, qui cherchent à creuser ces points de conflictualité en portant l’auto-organisation pour attaquer directement l’ordre de ce monde. Dans un contexte aussi marqué par le cannibalisme social, il s’agit plus que jamais d’en finir avec toute autorité.

Dimanche 28 juin 2015, 16h

Bibliothèque anarchiste Libertad
19, rue Burnouf
75019 Paris
(M° Belleville ou Colonel Fabien)

Télécharger le fly et faire tourner (pdf)

Télécharger le fly et faire tourner (pdf)

[Paris] Un véhicule ‘Eiffage’ incendié – 14 juin 2015

La nuit du 14 juin, rue de l’est, un utilitaire d’Eiffage est parti en fumée. Parce qu’ils construisent des prisons.

Solidarité avec les compagnons de Bruxelles qui luttent contre la prison.

Construit des cages, recolte notre rage !

[Publié sur indymedia nantes, 23 juin 2015]

[Paris] L’antifascisme en actes, pas en vidéo

Quelqu’un a fait ce qu’il fallait faire : une réponse partielle à l’assassinat de Clément Méric. Peu après sa mort, nous avons pu lire des revendications d’attaques avec lesquelles des gens voulaient cibler tout un monde qui produit, parmi tant d’autres horreurs, le fascisme [voir ici et ].

Nous lisons aujourd’hui que d’autres ont choisi de s’en prendre à un des responsables directs de la mort du jeune camarade. Il y en a, en effet, qui ne se limitent pas à attendre la justice étatique en ramassant de l’argent pour payer les baveux des parties civiles. Nous saluons le choix de ces quelques camarades de ne pas se limiter aux verbiages, aux marches commémoratives ou à la pub’ via des vidéos remplies d’auto-congratulation et d’auto-célébration.

Sans trop de surprise, aucune nouvelle de ce qui s’est passé (et, bien pire, aucune déclaration de solidarité avec les deux camarades accusé.e.s) n’a été relayée, pour l’instant, par les sites antifascistes. En effet c’est seulement le hasard de la lecture des journaux qui nous a permis de tomber là-dessus. Pour une fois que l’”acta” fait vraiment suite aux “verba“…

Sur ce blog nous ne relayons des exemples d’antifascisme que lorsqu’ils peuvent nous sembler aller dans le sens de l’attaque de ce monde d’autorité et de marchandise. Dans un sens de rupture avec l’existant, en gros, pas quand il s’agit seulement de l’expression d’une mode, d’une contre-culture de bandes ou d’une béquille de la démocratie. Mais pour une  critique plus approfondie de la façon dont “les antifas” ont réagi à la mort de Clément Méric, nous renvoyons volontiers au bon texte “Repose en paix sociale“.

Enfin, au delà du souhait d’un non-lieu pour les deux camarades arrête.e.s, peu nous importe de savoir qui a concrètement frappé ce fasciste. Le message est clair et il est partageable par tous les ennemis de ce monde. Nous le partageons, et c’est pour cela que les mains qui serraient cette planche de bois étaient aussi les nôtres, comme le sont celles qui, de mille autres manières, s’en prennent à ce monde.   

En publiant ces informations, nous voulons nous mettre du côté des deux camarades inculpé.e.s. Et nous voulons, surtout, nous mettre du côté de celles et ceux qui, sans attendre aucune autre légitimation que leur propre rage et leur propre détermination, ont fait ce qu’il fallait faire.

Solidaires et complices !

Quelques contributeurs/trices d’Attaque, 9 juin 2015

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Paris : Retour sur la manif antifa du 6 juin

Note d’Attaque : Contrairement à ce qu’on avait écrit lors d’une note précédente (que du coup on a corrigé), la manif du 6 juin a été plus speed que les habituels défilés antifas, avec leur folklore de slogans et fumis et leur services d’ordre.

Rapide compte rendu de la manifestation antifasciste du samedi 6 juin 2015 partant de place de la Bastille et arrivant à Ménilmontant.

14H, place de la Bastille, de nombreux-se-s personnes sont présentes pour la manifestation, des syndicalistes de [un syndicat à la con], des militant-e-s de [on s’en fout de la liste des orgas, partis et syndicats…], mais aussi des antifascistes allemands, italiens et grecs.

Vers 14H30, la manifestation débute, les manifestants s’engagent sur le boulevard Richard Lenoir, les slogans fusent « a bas, l’état, les flics et les fachos », « Clément, Clément, ANTIFA ! », « nous sommes tous, des enfants de Gaza » [sic!], « siamo tutti antifascisti » « flics, porcs, assassins » « on n’oublie pas, on pardonne pas », « solidarité avec les sans-papiers ».

Quelques pétards explosent, des fumigènes sont allumés, quelques vitrines de banques et de commerces volent en éclat – avec le soutien des manifestants – un drapeau français est aperçu accroché a une fenêtre, des projectiles divers et variés sont lancés dessus espérant le faire tomber, ou au moins forcer l’habitant à le retirer. La manifestation tourne sur la rue Oberkampf, d’autres vitrines volent en éclats (au total une trentaine seront détruites), la police tente de protéger un magasin de casques de motos, des projectiles sont lancés, un habitant filme et photographie les manifestant-e-s en rigolant, il devient la cible de projectiles.

La manifestation continue, les slogans continuent d’être criés par les manifestant-e-s. La manifestation remonte jusqu’à Ménilmontant où les prises de paroles ont lieu […]

Récit de la manif publié initialement sur un site de « médias libres » gauchiste parisien

Publiés sur Attaque

[Paris] Au milieu de l’indifférence générale

Mis-à-jour, 05/06/2015: quelques éléments pour une solidarité active…

On apprend par la presse d’Etat que l’opération d’expulsion du camp de réfugiés à La Chapelle a été menée conjointement par les associations de charité France Terre d’Asile et Emmaüs France aux côtés de la police. Leur but est de distribuer les bons points selon la situation individuelle de chaque migrant, hiérarchisant ainsi les souffrances et favorisant les divisions et les affrontements entre eux (comme lors des derniers affrontements qui ont eu lieu entre migrants à Calais). Quant aux transporteur utilisé pour cette rafle, il s’agit de la société de bus ‘Savac’.

Pierre Henry, directeur général de France-Terre d’Asile, avec son brassard orange de flic humanitaire

Pierre Henry, directeur général de France-Terre d’Asile, avec son brassard orange de flic humanitaire

La compagnie de bus "Savac", collabo de la rafle

La compagnie de bus « Savac », collabo de la rafle

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Photos reprises de brèves du désordre

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Tôt dans la matinée, un important contingent de flics a procédé à l’expulsion du camp entre Barbès et la Chapelle où 400 personnes survivent depuis plusieurs mois sous le métro aérien.Pendant que les«migrants» se faisaient embarquer sous la commande du trio travailleurs de la mairie-crs-représentants associatifs, quelques dizaines d’individus solidaires étaient rassemblés à proximité, gueulant des slogans et manifestant leur solidarité derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire: L’épidémie c’est le capitalisme et ses guerres, ses flics et ses frontières. Solidarité aux migrants.

Ce « camp de migrant », ce « bidonville », ces « abris d’infortunes », nous n’avons pas l’indécence de défendre leur occupation, car personne ne désirerait vivre dans de telles conditions. Pas d’indignation, la larme au coin, dans nos propos. De la rage. Rage de voir la salle patte de l’autorité de l’état derrière des fonctionnaires envoyés pour trier ces individus selon une origine qu’ils n’ont pas choisi, comme on trie les bêtes dans un cheptel. Rage face à un monde ravagé par les guerres et l’exploitation des êtres et des choses au noms du profit. Rage face aux sbires en uniformes s’attelant à une expulsion qui signifie aussi, aujourd’hui ou plus tard, arrestations,enfermement en centre de rétention et expulsion, mais aussi contrôle diffus, humiliation, résignation,exclusion. Rage donc face à l’État qui s’attribue le droit de décerner des permis d’existences, et donc réprime, enferme, exclut, humilie, et à l’économie qui dicte nos vies selon ses impératifs. Tous chair à patron, gibiers à flics, bétail à frontières.
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Il y a tout juste un mois, à 100 mètres de là ouvrait la nouvelle brasserie Barbès, cossue et branchée où une faune friquée peut s’envoyer une côte de boeuf à 30 euros sous l’oeil bienveillant de ses protecteurs les policiers. Mis en perspective ces deux événements nous rappellent, mieux que le plus brillant des discours, une évidence claire comme l’eau du matin : le rôle de la police est d’assurer la soumission de tous aux lois du frics, à des lois faites pour perpétuer une économie basée sur l’exploitation et pour assurer à l’État sa mainmise sur le bétail humain réduit à la condition de marchandise.

Le train train quotidien, la banalité et la surexposition à la misère la plus visible ont-il si bien atrophié notre sensibilité que l’on en est tristement parvenus à composer avec ? Quelles valeurs a la vie si en guise d’entrailles il ne nous reste que des viscères ?
Les politiciens, ces infâmes réussiront-ils éternellement à voiler la pauvreté et la violence qui minent les rapports entre les êtres, propageant le cannibalisme social et l’indifférence générale au sort de chacun, quand en lieu et place de celà l’entraide et la solidarité entre les exploités et les révoltés pourraient envoyer valser tous ces salauds, exploiteurs et gouvernants, plein de sous et avides de pouvoir, et renverser l’ordre qu’ils maintiennent et qui leur confère du pouvoir sur nos vies? Nos coeurs sont-ils si profondément avilis que nous pouvons nous contenter de reproduire cet existant délétère, sacrifiant l’essentiel de nos journées à se vendre pour quelques sous qui finiront dans les coffres des propriétaires et des marchands de tous types, abandonnant la possibilité de la révolte, seule capable de créer des horizons où y semer notre imagination, de donner vie à nos désirs de liberté et à nos élans les plus généreux ?

Il existe une épidémie plus nuisible à nos existences que l’épidémie imaginaire qui sert de prétexte à cette opération de police; cette épidémie c’est la peur, cette épidémie c’est la résignation, cette épidémie c’est la guerre entre pauvre, cette épidémie c’est d’attendre indéfiniment que l’on nous accorde ce que l’on aura que par nous mêmes.

Allons, de l’audace, ni la liberté ni la dignité humaine ne s’accommodent d’un monde si délabré.
Et si l’heure est à l’apathie et à la contestation sauce «sauvons le moins que rien démocratique», un jour peut-être, un jour pas comme les autres, un jour sur les barricades…

Le coeur est humain dans la mesure où il se révolte.

Pour un monde sans Etats, ni patries, ni nations.

Feu aux frontières. Feu aux centres de rétentions.

Le tract au format pdf

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Publié sur indymedia nantes, 2 juin 2015