Archives par étiquette : no border

[Publication] A bas les « camps des Balkans » ! Contre toutes les frontières et tous les papiers !

  • Deux nouveaux centres d’expulsion en Bavière spécialement conçus pour les réfugiés (de l’ouest) des Balkans à Manching, près d’Ingolstadt et de Bamberg [1].
  • Enregistrements, traitements et rendus des procédures d’asile le plus rapidement possible et, en fin de compte, expulsions plus rapide (après 3-4 semaines de séjour tout au plus).
  • Gérés par : Service fédéral à la migration et aux réfugiés, service central des étrangers, tribunal administratif, organisations caritatives, services de sécurité privée, police fédérale…

noborder3La Serbie, la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine, le Kosovo, l’Albanie et le Monténégro sont désormais déclarés comme des « pays d’origine sûrs », car celui qui vient ici dans l’espoir d’une vie meilleure mais qui ne fuient pas un contexte de guerre et une persécution reconnue (être rom ne compte évidemment pas!), qui ne remplit pas les critères économiques, n’a pas l’aptitude ou les bonnes volontés pour être exploité économiquement est considéré comme « superflus ».

L’Etat classe les migrants en catégories, entre « bons » et « mauvais » : d’une part, dans celle de « réfugiés de guerre civile ou de persécutions politiques/religieuses qui ont besoin de protection », et de l’autre, dans celle des « délinquants qui abusent du droit d’asile, ainsi que les réfugiés économiques », puisqu’il est dans son intérêt de sélectionner celui qui a l’occasion de s’intégrer ici et celui qui n’a pas obtenu l’autorisation de rester ici, mais en même temps aussi pour préserver son image de démocratie des droits de l’homme.

Les camps, peu importe l’origine des gens, a pour rôle en général d’isoler les indésirables et les non exploitables de la société, d’isoler pour se débarrasser à la fois le plus rapidement possible et sans heurts de tous ceux qui ne peuvent pas être intégrés (au marché du travail).

Ainsi, l’Etat tente de rendre impossible tout mouvement libre sans médiation (étatique) qui va au-delà du simple fait « d’agir en soutien » et commence à faire apparaître une complicité solidaire. Une complicité entre les gens à l’intérieur et ceux à l’extérieur – qui constatent que les antagonismes ne résident pas entre les nationalités et les cultures, mais existent entre ceux qui avilissent, enferment, gouvernent et ceux qui sont écrasés, enfermés et gouvernés – qui pourrait peut-être provoquer du désordre et de l’agitation.

Peu importe quelle nationalité est inscrite dans nos papiers d’identité ou celle que nous possédons, signifions de manière claire à ceux qui nous domestiquent, enferment, expulsent et nous considèrent comme de la marchandise exploitable pour l’économie, ce que nous pensons d’eux…

La liberté de mouvement est à obtenir uniquement par la destruction de toutes les frontières, de tous les passeports, de tous les Etats et les camps et non par la reconnaissance d’un quelconque statut juridique.

A bas tous les camps, tous les centres d’expulsion, toutes les frontières, tous les Etats et tous leurs serviteurs !

[Aus Fernweh 17. Ausgabe, Dezember 2015 übersetzt]

NdT:

[1] Bourgs et villes de la région bavaroise: la plus grande ville des trois, Ingolstadt, est située au bord du  »Danube » au centre de la région bavaroise. Bamberg est située à l’extrême-nord de la région.

[Londres, Angleterre] Pendant que les services à l’immigration travaillent…

noborder2Dans la matinée du vendredi 15 janvier, une alerte a été donnée comme quoi des agents à l’immigration prenaient la direction de Camberwell, au sud de Londres. Ils ont été vus aux côtés des flics chez un marchand de journaux sur ‘Camberwell road’. Apparemment, l’ordre leur avait été donné par le ‘Conseil’ d’aller vérifier la licence de vente d’alcool qui paraissait « suspecte » à cause du fait qu’un des travailleurs ne parle pas bien anglais. C’est pour cela que les services à l’immigration ont été appelés.

Tandis que les agents de l’Etat avaient bloqué l’accès au magasin, un homme à l’intérieur a été arrêté pour « délit à l’immigration ». Pendant ce temps, les pneus d’un de leurs camions garé à l’extérieur ont tous été crevés. Ces camions sont utilisés pour arrêter des sans-papiers chaque semaine à travers Londres ont par le passé été la cible de sabotages [Voir ici et ].

[Traduit librement de Rabble, 20 january 2016]

[Calais] Des engins de chantier du nouveau camp pour sans-papiers incendiés – 16 janvier 2016

Deux véhicules de chantier du nouveau camp pour migrants (d’une capacité de 1500 places, géré par l’association humanitaire ‘La vie active’) ont été incendiés dans la nuit de vendredi à samedi 16 janvier.

Selon l’association, « les gardiens de sécurité ont vu les coupables et vous pouvez voir sur l’un des containers à gauche une de leurs signatures ». Des tags contre les frontières et « ceci est une prison » ont été laissés sur place alors que les flammes ravageaient les deux engins de chantier.

11063819_1091456144212553_42494540075401421_o CY1lUCiWcAApKdp

[Partiellement traduit de rabble]

*****

« Jungle » de Calais : deux véhicules de chantiers incendiés à proximité du nouveau camp « en dur »

Deux véhicules de chantier de la société Sogéa ont été incendiés et détruits la nuit dernière à proximité du nouveau centre d’accueil provisoire ouvert en début de semaine dans la « Jungle » de Calais.

Deux véhicules de chantier ont été incendiés la nuit dernière à Calais, dans la « Zone des Dunes », à proximité du nouveau camp de migrants « en dur », ouvert lundi dernier, a révélé ce samedi La Voix du Nord.

Selon la préfecture du Pas-de-Calais, les sapeurs-pompiers ont été alertés vers 0h50. Les deux engins détruits appartenaient à la société Sogéa qui a effectué l’installation des containers qui doivent abriter dans de meilleures conditions les migrants qui stationnent dans la « Jungle » de Calais. Des containers ont également été « tagués ». Les tags portaient des revendications et des inscriptions telles « Fuck Cameron », le Premier ministre britannique, ou encore « Fuck government ». Les incendies sur les engins de chantier ont très vraisemblablement servi à faire « diversion » afin que d’autres individus puissent accéder aux conteneurs pour les taguer, a expliqué le sous-préfet de permanence, Régis Elbez. « A ce stade de l’enquête, nous n’avons pas encore les éléments permettant de procéder à des interpellations« , a rapporté le sous-préfet. De source policière, les soupçons se portent sur des activistes No Border qui militent pour l’abolition des frontières.

Ce nouveau centre d’accueil provisoire (CAP) peut accueillir jusqu’à 1 500 migrants. Dans ce camp « en dur » clos par un grillage, les personnes hébergées peuvent entrer librement, jour et nuit. Pour s’identifier, elles ont chacune un code d’accès et doivent se prêter à une analyse morphologique 3D de la main. Ce système d’identification suscite une certaine méfiance parmi les migrants et certaines associations et militants qui les défendent, car ils craignent d’être fichés. Mais selon une source policière, ce système d’identification ne serait pas encore opérationnel. Selon un décompte de la préfecture vendredi en fin de journée, il y avait 173 personnes hébergées dans cette nouvelle structure jeudi soir, et 250 inscrits pour vendredi.

[france3 nord-pas de calais, 16/01/2016 à 19h40]

[Région des Balkans] Multiplication des actions de sabotage contre la frontière entre la Croatie et la Slovénie

Alors que des barrières en fils barbelés sont érigées par les Etats à travers l’Europe, migrants et no borders agissent pour les abattre. Récemment, des personnes se sont attaquées à la frontière entre la Croatie et la Slovénie… Et des actions du même type se multiplient.

abattonslesmurs

Une fois la nuit venue, des groupes de personnes s’attaquent aux barrières tranchantes de la frontière à l’aide pinces coupantes, tout en prenant soin de se masquer le visage et de s’équiper de gants épais. L’initiative a commencé en Istrie du côté croate pour s’étendre tout le le long de la frontière avec la Slovénie. Après une action à Hrvatsko Zagorje (région croate située au nord-ouest de Zagreb, NdT), l’idée de saboter les frontières s’est répandue de l’autre côté de la frontière, rapporte le Jutarnji List le 31 décembre dernier.

Si au début les actions contre la frontière restaient symboliques (en décorant les barbelés avec des ornements de Noël, en jouant au volley par dessus les barrières, suspension de banderoles, concerts de violons, etc..), la construction d’une clôture de barbelés près de la ville croate ‘Matulji’ a poussé des personnes à les abattre.

Certains détaillent la façon dont ils agissent: de nuit, deux personnes coupent les fils barbelés à l’aide de grande pinces en moins d’un quart d’heure puis se font récupérer par un complice en voiture qui vient les rechercher une fois le sabotage terminé. Les fils tranchants sont également enlevés, afin que personne ne se blesse en tentant de passer ou de s’approcher. Car, en plus de dissuader et de tuer les migrants qui tentent de s’affranchir des Etats et de leurs frontières, il y aurait eu apparemment un grand nombre de cerfs morts après avoir été pris dans les fils barbelés [Note de Rabble].

Ces actions contre les frontières augmentent du côté slovène, notamment dans la région de la capitale Ljubljana.

[Repris de Rabble, 10. January 2016]

[Calais] Récapitulatif des divers collabos du nouveau camp pour migrants

Pour tenter d’éradiquer la jungle de Calais et ses près de 4000 migrants, l’Etat avait annoncé le 31 août 2015 l’ouverture d’un gigantesque camp pour 5 ans afin d’y clôturer 1500 migrants. Il a été inauguré le 11 janvier par l’arrivée de 50 premiers d’entre eux dans des containers (ce sera le rythme quotidien pour le remplir).

11-25

la nouvelle prison pour migrants à Calais

Et puisqu’on sait depuis un bail que dans la bouche de l’Etat la guerre c’est la paix, la dénomination officielle en sera « camp humanitaire ». Un camp constitué de 125 conteneurs de 12 places chacun, 2.33m² par personne, sans cuisine, grillagé, vidéosurveillé, gardé et accès filtré par reconnaissance palmaire. Après les grillages et les flics, c’est la dernière couche du dispositif pour briser l’auto-organisation des migrants et les empêcher de tenter de passer la frontière vers l’Angleterre. Si à court terme le démantèlement de la jungle reste annoncé pour mars 2016 – signifiant donc dégager et disperser les 2500 autres –, ce véritable camp étatique de triage et de confinement qui sert de caution a surtout pour objectif d’en encadrer au moins 1500 en les contrôlant, les enregistrant, les identifiant, les enfermant la nuit, et les convaincre de déposer une demande d’asile ici. C’est-à-dire aussi faciliter l’expulsion rapide des déboutés du statut, et plus tard de ceux qui n’y auront plus droit (d’où la durée de 5 ans).

Pour rappel, entre octobre et décembre 2015 près de 1000 migrants ont été déportés de façon sauvage via l’aérodrome de Calais vers les CRA de Metz, Marseille, Rouen, Paris, Toulouse ou Nîmes lors de vols groupés.

921184286_B977347732Z.1_20151215223445_000_G325QQ24J.1-0« Il s’agira d’un camp fermé, équipé de caméras de vidéosurveillance. Pour y entrer, les migrants volontaires et retenus par La Vie Active devront donner leur nom. Ils devront justifier d’un code d’accès grâce à un dispositif de reconnaissance biométrique, à l’image de ceux utilisés dans des entreprises. « C’est un système choisi par l’opérateur de l’État, La Vie Active », indique la préfecture du Pas-de-Calais. Il utilise la morphologie de la main en 3D, est complété par un code d’accès. « Il ne s’agit pas d’empreintes digitales. Les données ne sont pas conservées. Rien à voir avec les bornes Eurodac », précise-t-elle. Ce dispositif a été préféré aux badges, utilisés à l’époque du camp de Sangatte, fermé en 2002. »
(La Voix du Nord, 17/12/2015 )

Les entreprises qui collaborent à ce projet en se partageant les 18 millions d’euros du gâteau (aménagement, fonctionnement) :

Logistic Solution : fournisseur des conteneurs
Launay des Moulins / 35390 Grand-Fougeray (Ille-et-Vilaine)

La PME Logistic Solution est en réalité un vieux partenaire des flics et militaires, puisqu’elle fournit déjà les containers du chantier sur Mururoa en association avec Sodexo Defense Services (contrat à 30 millions d’euros), et l’avait fait pour le ministère français de la Défense lors de l’exercice de certification de 5000 militaires de l’OTAN Steady fast Jazz, en Pologne (novembre 2013). C’est aussi un fournisseur de l’armée égyptienne. Sur son site, à la rubrique partenaire, elle a trankillou posé les logos de l’OTAN, de la Marine nationale et de l’Economat des armées.
Logistic Solution livre ses containers à Calais depuis le 7 décembre 2015, pour une ouverture du camp prévue pour le début du mois de janvier. Elle livrait 21 containers par jour la première semaine de janvier.

Groupe CW (Clôtures Michel Willoquaux) : Grillages du camp
Marques déposées : Clonor et Clowill
Famille Willoquaux : Michel (Président du conseil d’administration), Christophe (directeur général), Stéphane (directeur général délégué), Andrée (vice-président)
7/21 Route Nationale / 59152, Tressin

ATMG : surveillance du site pendant les travaux
Habitués de la ,surveillance des chantiers Eiffage, Bouygues, etc.
PDG : Bardadi Beddiaf
Rue Roger Salengro / Route De Oignies Espace Tertiaire Bata / 62710 Courrières

Biro Sécurité : Dispositif biométrique du camp & surveillance du centre d’accueil de jour Jules-Ferry et de la zone « tampon » depuis mars 2015 (30 agents de sécurité et maîtres-chiens recrutés)
« « C’est un marché très important pour la société, assure le Calaisien. Et qui crée de l’emploi ». Avec le nouveau camp pour 1 500 réfugiés, Biro compte recruter six nouveaux agents. L’entreprise fournit aussi à La Vie Active le dispositif d’accès biométrique sécurisé au camp humanitaire de 1 500 migrants. »
(La Voix du Nord, 15/12/2015)
Par ailleurs, Biro Sécurité s’enrichit de tous côtés en montant pour des transporteurs des « parkings sécurisés » en aval près de la rocade de Calais pour empêcher les migrants de monter dans les camions, et en amont comme sur l’aire d’autoroute de Saint-Laurent à Steenvoorde (Belgique, à 70 km de Calais).

PDG : Axel Guillaume Biro
251 Avenue Antoine de Saint-Exupéry, 62100 Calais

Béton : SOGEA, filière de Vinci

ONG ACTED (Agence d’Aide à la Coopération Technique et au Développement) : a été aperçue en train d’escorter un semi-remorque hors de la jungle, semi remorque qui sert à transporter les conteneurs en question.
33 Rue Godot de Mauroy, 75009 Paris

Association La Vie Active : gestionnaire du camp (choisie en octobre 2015, elle était candidate en concurrence avec La Croix rouge sur ce marché)
Directeur général : Guillaume Alexandre.
Président du conseil d’administration : Alain Duconseil.
Suivi du camp : Stéphane Duval
La vie active, grosse « association d’utilité publique », plus gère de 70 établissements et sites, « dans les secteurs de la Petite enfance (crèche d’entreprises, CAMSP), l’Enfance (IEM, IME, ITEP, SESSAD), le Social (MECS, clubs de prévention, service tutélaire, CHRS, PAEJ) les Adultes handicapés (foyers de vie, SAJ, SAVS), les Personnes âgées (EHPAD, SSIAD), la Formation ».
La Vie Active
4, Rue Beffara
62 000 Arras

[Repris de cettesemaine]

[Grèce] Révolte dans un centre de rétention à Corinthe – 2 janvier 2015

incendieDans la soirée de samedi 2 janvier 2015, des migrants d’un centre de rétention de Corinthe se sont révoltés contre l’expulsion programmée de certains d’entre eux vers leur pays d’origine et leur enfermement.

Une trentaine de sans-papiers ont jeté des pierres aux gardiens, causé des dégâts au bâtiment (un ancien camp de l’infanterie à Corinthe) et incendié des matelas. Il y a eu quelques dégâts matériels dans le centre, d’après l’agence athénienne. Les matons ont rapidement mis fin à la révolte.

D’après la presse, 03/01/2015

[Londres, GB] Joyeux bordel devant le centre de rétention d’Harmondsworth – 25 décembre 2015

Un groupe de plus de 20 personnes vêtues de noir est apparu de nulle part au camp de concentration d’Harmondsworth près de l’aéroport d’Heathrow hier en solidarité avec ceux qui, fuyant les guerres ou la famine ou cherchant simplement une « vie meilleure », se sont retrouvés méprisés et criminalisés, des indésirables enfermés hors de la vue du monde civilisé.

Ils ne s’y sont pas rendus pour faire appel au dialogue et à l’intégration, mais pour briser le silence et l’indifférence, eux qui sont aussi étrangers à un monde dans lequel ils refusent de s’impliquer. Invisibles, ils sont passés en rang d’énormes entrepôts humains (Harmondsworth est le plus grand centre de rétention d’Europe) entourés de hautes clôtures et de barbelés à l’un des principaux bâtiments de rétention. Diverses banderoles et un drapeau noir avec un ‘A’ cerclé ont été tenus, accompagnés d’un sound system tonitruant, de l’agitation, des poings serrés et des coups de pieds dans les barrières, tandis que le contact téléphonique continu a été maintenu avec quelques personnes enfermées à l’intérieur.

Après 20-30 minutes, une bande de matons, suivie rapidement de 4 véhicules de police dans la zone où les gens échangeaient des salutations passionnées alors que les personnes en captivité ont pris conscience de ce qu’il se passait. Des ombres noires se sont révélées vivement au moment où les retenus se sont appuyés contre les fenêtres scellées en s’agitant, criant et frappant. La manifestation s’est déroulée pendant plus d’une heure, en ignorant la présence des merdes en uniforme autour d’elle.

Lorsque le groupe a décidé de partir à son propre rythme, son attention s’est tournée vers les flics et les matons. Les tensions ont commencé à augmenter. Les flics ont fait irruption avec hystérie, attrapant quelques personnes par derrière et les plaquant au sol. Deux personnes ont été arrêtées et relâchées plus tard.

Une rencontre brève, un regain de passion, de force, d’amour rebelle et de rage, des deux côtés des barbelés.

Un moment d’affirmation et de fusion, un petit pas pour sortir du bourbier de la routine et de la résignation.

Et un rappel…

Les frontières ne disparaîtront pas toutes seules ! La solidarité signifie l’attaque ! [1]

Quelques indésirables

NdT:

[1] Slogan d’une des banderoles du rassemblement

[Athènes, Grèce] Attaque des bureaux d’un collaborateur scientifique de l’agence Frontex

Note de Rabble: Frontex est la police aux frontières transnationale de l’Union Européenne. Son siège est à Varsovie et elle possède des bureaux et des bases partout en Europe. Les gardes-frontières de Frontex sont déployés pour attaquer les migrants à tous les points d’entrée principaux de l’Union Européenne et sa force est maintenant en augmentation croissante puisque les Etats européens intensifient leur guerre contre les migrants. Frontex a conclu des partenariat avec un certain nombre d’universités à travers l’Europe, où les universitaires forment ses flics et développent des technologies de contrôle. Ces personnes collaborent à un régime de meurtres et d’oppression.

Communiqué de revendication de l’attaque des bureaux de K.Kollias, professeur à l’université polytechnique d’Athènes:

frontex2En 2011, les bâtards Kollias et Vassiliou ont consenti à effectuer le programme de recherche de mécanique d’électriciens à l’école de Polytechnique concernant la construction de caméras thermiques et d’avions sans pilote dans le but de les placer à la frontière, au-dessus des clôtures d’Evros en faveur de Frontex. Ils ont choisi de traiter une demande, d’effectuer et de récolter les bénéfices économiques et carriéristes que ça rapporterait, sachant qu’ils peignent avec du sang sur les mains. 

Comme d’autres équipes de chercheurs ainsi que pour le maintien de la mémoire, nous avons choisi d’attaquer le bureau du professeur Kollias en le détruisant et en jetant de la peinture à l’intérieur. Parce que des gens comme luoi ont une part sérieuse de responsabilité quant au fait de fournir la base cognitive pour l’achèvement de la construction de la clôture d’Evros.

Pour conclure, il y a eu un affichage illégal à l’intérieur de l’école de Polytechnique au sujet de l’incident et de ses suites politiques.

Des professeurs minables, des flics garde-côte, flics aux frontières, laquais de politiciens, vous respirez des odeurs de mort. Nous n’oublions pas les morts de notre classe. Rien n’est fini.

DSC02257

Traduit du grec (08/12/2015) par act for freedom now

[Bielefeld, Allemagne] Attaque à la peinture contre ceux qui ordonnent les expulsions aux migrants

Dans la nuit du 14 au 15 décembre 2015, le service administratif pour les étrangers du centre de Bielefeld a été maculé de plusieurs bombes de peinture rouge. L’inscription en grosses lettres « Expulsion=Meurtre » a été laissée dans la rue située devant le bâtiment. Elle a été signée d’un (A) cerclé.

Le service administratif pour étrangers du centre de Bielefeld, comme toutes les autres administrations agissant dans ce domaine, ordonne des expulsions de personnes recherchant la protection – entre autre dans des pays dans lesquels la vie des personnes concernées est gravement menacée. Ainsi, l’administration pour étrangers se positionne pour un système étatique cruel, raciste et humiliant.

[Calais] Assaut massif de la frontière et affrontements avec ses gardiens [ + Quelques infos sur les collabos qui gèrent les camps de migrants] – 16 & 17 décembre 2015

Calais: 1000 migrants tentent d’entrer sur le site du tunnel sous la Manche

Entre 800 et 1000 migrants ont tenté cet après-midi d’entrer sur le site du tunnel sous la Manche près de Calais, paralysant le trafic autoroutier pendant plusieurs heures et nécessitant un vaste déploiement de forces de l’ordre, a-t-on appris de sources concordantes.

306734916_B977362011Z.1_20151217163827_000_GSA5R5L0E.2-0

« On a relevé la présence de 800 à 1000 migrants vers 15H00 aux abords du Tunnel sous la Manche », a rapporté la préfecture du Pas-de-Calais, un chiffre qualifié d' »inédit » en journée selon une source policière. « A l’approche du tunnel, de nombreux migrants ont tenté par tous les moyens de ralentir le trafic pour monter dans les camions, en bloquant les voies de circulation et en démontant des grilles métalliques », a relaté cette source.

Certains d’entre eux ont coupé au cutter des bâches et sont montés sur les toits de poids lourds. Selon ce dernier, plusieurs migrants ont réussi à s’introduire sur le site du tunnel, d’une superficie de 650 hectares. « Des forces de sécurité ont été déployées aux abords du tunnel sous la Manche, ont reçu des jets de projectiles et ont dû faire usage de gaz lacrymogène à plusieurs reprises pour repousser les migrants », a indiqué la préfecture.

Deux échangeurs d’accès au tunnel ont été fermés pendant une demi-heure « par mesure de sécurité », a précisé cette source.

La préfecture a affirmé que la situation était maîtrisée vers 16 heures. « Les forces mobiles sont déployées en jalonnement le long des axes d’accès au site du tunnel, et plusieurs groupes de migrants s’écartent du secteur. » Le trafic continuait à 17 heures d’être quasi paralysé comme dans la grande partie de l’après-midi, qui témoignait également du retour de groupes de 10 ou 20 migrants passant entre les véhicules en fin d’après-midi.

Le figaro via AFP, 17/12/2015 à 17h44

****************

Calais : intrusion de migrants sur la rocade portuaire ce mercredi, la circulation coupée une partie de la matinée

Des intrusions de migrants sur la rocade portuaire (N216) reliant l’A16 au port de Calais ont donné lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre, ce mercredi matin. La circulation a été coupée dans les deux sens. Elle a rouvert en fin de matinée.

Selon le centre régional d’information et de coordination routière (CRICR), entre 300 et 400 migrants sont parvenus à pénétrer sur la rocade portuaire ce mercredi vers 10 h. Ils tentaient de stopper les camions venus de l’A16 et qui se dirigeaient vers le port de Calais, afin de se cacher à l’intérieur.

De nombreux CRS sont intervenus pour les refouler. Des projectiles ont été lancés sur les camions et les CRS, ces derniers répliquant par l’usage de bombes lacrymogènes.

Selon un CRS rencontré sur place, la situation était « grave » : « J’étais déjà venu en mission il y a un mois, mais cette fois, c’est pire encore : ils sont très, très nombreux, veulent arrêter les poids lourds, mais les poids lourds refusent de plus en plus de s’arrêter. »

Un CRS a été contusionné. Un autre, légèrement blessé à la main, a été transporté à l’hôpital par les pompiers de Marck.

Fermée dans les deux sens le temps de l’intervention des CRS, la rocade a pu rouvrir à la circulation peu après 11 h. La situation était toujours tendue ce mercredi soir.

lavoixdunord, 16/12/2015

****************

Camp pour migrants à Calais : une bonne opportunité pour les sociétés de sécurité

Le camp humanitaire pour 1 500 réfugiés de la « jungle » a accueilli ses premiers conteneurs ce mardi matin. La société calaisienne Biro Sécurité assure depuis mars la surveillance du centre d’accueil de jour Jules-Ferry et de la zone « tampon ». Pour cette mission, elle a recruté trente agents.

« Veiller à leur sécurité »

Depuis fin octobre, les effectifs se sont renforcés. Quatre agents de sécurité surveillent la « zone tampon », les 53 tentes où sont hébergés 500 migrants déplacés pour les besoins de la construction du nouveau camp. Deux femmes agents de sécurité ont aussi été affectées près des modulaires et des tentes où dorment les migrantes et leurs enfants. Des équipes surveillent également le chantier du futur camp humanitaire. « Nos agents sont là pour veiller à leur sécurité, pas pour les empêcher de passer en Angleterre, précise Axel Biro, gérant de la société créée en 1983 et qui compte actuellement une centaine de salariés. Nous n’avons aucun ennui. Avec les migrants, tout se passe très bien ». Parmi les agents, l’un d’entre eux est un ancien migrant, qui parle arabe et français. « Il peut ainsi communiquer plus facilement avec les migrants, et faire la traduction au besoin », souligne le responsable.

Depuis octobre, Axel Biro a recruté trente agents supplémentaires uniquement pour le camp Jules-Ferry, ses abords et la zone « tampon ». « C’est un marché très important pour la société, assure le Calaisien. Et qui crée de l’emploi ». Avec le nouveau camp pour 1 500 réfugiés, Biro compte recruter six nouveaux agents.

L’entreprise fournit aussi à La Vie Active le dispositif d’accès biométrique sécurisé au camp humanitaire de 1 500 migrants.

Le nouveau camp humanitaire de 1 500 places sera fermé. Pour y entrer, les migrants devront donner un code d’accès qui leur sera délivré grâce à la technologie biométrique en 3D. « Le dispositif reposera sur un système choisi par l’opérateur de l’État, la Vie Active, indique la préfecture du Pas-de-Calais. Il sera complété par un code d’accès. Il ne s’agit pas d’empreintes digitales. Il est considéré comme pratique et sécurisé. Il ne s’agit en aucun cas d’enregistrer ni de conserver les données des personnes. C’est juste un système de reconnaissance permettant l’accès à la structure ». La technologie utilisée est « l’analyse morphologique de la main. Le lecteur vérifie la taille et la forme de celle-ci ».

921184286_B977347732Z.1_20151215223445_000_G325QQ24J.1-0

Opérationnel à partir de mi-janvier

Ce dispositif ne nécessite pas de demande d’autorisation préalable auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Il suffit juste d’une déclaration en ligne lors de l’installation, prévue mi-janvier, à l’ouverture du camp humanitaire. Quant au coût du dispositif, l’association La Vie Active ne nous l’a pas transmis ce mardi.

Philippe Wannesson, militant associatif et auteur du blog Passeurs d’hospitalités, craint que « les migrants ne fassent pas la nuance avec les empreintes digitales ». Les migrants ont fui des pays en guerre et voyagent dans la clandestinité. « La prise d’empreintes digitales les inquiète. Ce dispositif peut les dissuader d’entrer dans le camp », estime le militant.

lavoixdunord, 15/12/2015