Archives par étiquette : diffusion anarchiste

Solidarité avec les anarchistes accusées de braquages de banque à Aix-la-Chapelle (Allemagne)

french_versionSolidarité avec les anarchistes arrêtées dans l’enquête concernant plusieurs braquages de banque à Aix-en-Chapelle, Allemagne

Ces dernières semaines, plusieurs anarchistes ont été arrêtées en Espagne et aux Pays-Bas sur l’ordre de la police criminelle allemande. Une compagnonne a déjà été extradée en Allemagne, une autre est détenu en prison aux Pays-Bas. L’enquête concerne plusieurs braquages de banque en 2013 et 2014 dans la ville d’Aix-en-Chapelle.

Sont-elles coupables ou innocentes ? Dans une société qui tend toujours plus vers une dictature de l’argent et du contrôle, le jugement de leurs tribunaux ne nous intéresse pas vraiment. L’État et son système judiciaire se sont toujours démontrés d’être les chiens de garde zélés de l’idéologie dominante, toujours marginalisant, punissant, incarcérant, torturant et même assassinant celles et ceux qui s’y opposent consciemment, voir celles et ceux qui ne lui sont pas rentables et qui sont donc considérés comme jetables.

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[Londres, Angleterre] Agitation anarchiste autour de la prison de Brixton

From Rabble / June 19, 2016

Voici des images de deux des multiples affiches visibles dans les rues du quartier de Brixton la semaine dernière. Avec comme titre « Détruire la société carcérale », des images et des textes remémorent les révoltes des années passées, y compris les soulèvements de Brixton dans les années 80.

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From Rabble / June 19, 2016

Quelques petites actions de solidarité ont eu lieu au cours de ces derniers jours avec les prisonniers anarchistes de partout et avec tous les migrants attaqués par ce système pourri et la société carcérale !

Des slogans de solidarité ont été inscrits et des flyers jetés à proximité des murs de la prison de Brixton au sud de Londres.

Rasons les camps de rétention et les prisons !

"Détruisons les frontières - Détruisons les prisons / Nous sommes tous des migrants (A)"

« Détruisons les frontières – Détruisons les prisons / Nous sommes tous des migrants (A) »

Parmi les flyers: "Feu aux prisons"; "La Liberté fleurira sur les cendres des prisons"

Parmi les flyers: « Feu aux prisons »; « La Liberté fleurira sur les cendres des prisons »

« Refugees welcome », ça ne suffit pas ! Contre ce monde de frontières et de papiers !

165235Nous sommes actuellement face aux conséquences de la normalité des conditions existantes : fuites de masse, provoquées par la guerre, par l’exploitation et par l’ordre de ce monde. Des gens sont contraints d’endurer des conditions de vies hallucinantes, des trajets et la fatigue. Puis subir ici même le nationalisme et le patriotisme, la peur de tout perdre caractérisée par le racisme, qui se solde par des centaines d’attaques et d’agressions contre les migrants et centres pour demandeurs d’asile. L’État se présente comme le bon sauveur des sans-défense et s’en vante vis-à-vis des autres États, quant au nombre de personnes qu’il « accueille », alors que dans le même temps de nouvelles lois et restrictions concernant l’accès au droit d’asile sont en train de passer. De nouveaux pays d’origine « sûrs » sont décrétés, c’est-à-dire que des gens de ces pays se font contester la légitimité à fuir, puisque c’est prétendument sûr. Dans le même temps, les hébergements restent temporaires ou bien précaires autant que possible. Ainsi, des personnes sont obligées de vivre dans des campements, bien qu’il y ait des logements vacants en masse. Ou également isolé en province plutôt que dans n’importe quel endroit où ce serait plus facile de nouer des liens, de s’agiter davantage de manière auto-déterminée.

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[Publication] « Du Pain sur la Planche », feuille d’agitation anarchiste de Marseille

Une feuille d’agitation pour mettre en lien des idées  et des gestes qui nous parlent de désirs d’en finir  (et plus vite que ça) avec tous les rapports de domination qui structurent cette société mortifère.

Un outil qui veut se donner le temps de susciter des rencontres et d’approfondir des analyses loin  du rythme frénétique d’internet où, trop souvent, les opinions tournoient sans s’incarner  ni porter à conséquences.

 Du papier pour s’affuter. Du papier pour foutre le feu!

Télécharger le troisième numéro de la feuille "Du Pain sur la Planche" au format PDF

Télécharger le troisième numéro de la feuille « Du Pain sur la Planche » au format PDF

Les deux autres numéros en PDF, ainsi que tous les articles en ligne sur le blog: dupainsurlaplanche.noblogs.org

[Publication] La Bourrasque n°2 – Juin / Août 2016

La Bourrasque est un bulletin qui ne se construit depuis aucune base politique, idéologique ou morale, considérant que ce ne sont que trois facettes d’une même domination. Les textes proposés ici ne se nourrissent que de rages et de désirs. La rage contre ce monde pourri par l’autorité et le fric. Le désir de vivre des instants d’insoumission et de liberté. S’il nous tient à cœur de mieux comprendre et évoquer dans ces lignes comment s’articulent les dominations qui traversent cette société, ce n’est pas pour en être les spectateurs-trices indignéEs mais pour envisager des pratiques et des horizons offensifs contre tous les pouvoirs. Allergiques aux dogmes et aux avant-gardismes, nous ne souhaitons ni convaincre, ni persuader. Dans La Bourrasque, nous voyons plutôt un souffle qui circule de rencontres en affinités. Une rafale qui recherche les brèches du vieux monde pour s’y engouffrer et les élargir. Un peu de vent pour que le feu se propage.

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[Publication] Hourriya, Cahiers anarchistes internationalistes

A travers la publication d’une série de petits cahiers, « Hourriya » est un nouveau projet d’édition international qui se propose de participer à l’approfondissement des idées anarchistes. Les différentes contributions traiteront aussi bien d’expériences comme celle vécue en Syrie par des compagnons d’Alep, que de questions précises comme celles sur l’organisation informelle, l’imprévu ou la science de la domination, sans hésiter parfois à effectuer des retours historiques. Les « Cahiers anarchistes internationalistes » s’appuieront donc autant sur des textes déjà publiés ailleurs que sur d’autres, écrits spécialement pour l’occasion, tout en étant toujours augmentés de préfaces (et de postfaces selon les contextes) inédites.

Uniquement disponibles sur papier et au prix de 2 euros, ils paraîtront plusieurs fois par an et en plusieurs langues, dont notamment le français, l’allemand et l’anglais. Pour toute commande et informations complémentaires, on peut se rendre sur https://hourriya.noblogs.org

[Reçu par mail]

[Bruxelles] Des anarchistes en procès pour « terrorisme » ? (Rencontre mardi 4 mai 2016)

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Ce mardi 10 mai 2016, la chambre du conseil décidera si elle juge opportun de confirmer la tenue d’un procès pour terrorisme à l’encontre de 12 anarchistes et anti-autoritaires.

De 2008 à 2014, l’État belge a mené une vaste enquête visant les luttes multi-formes, mais toujours en-dehors des sentiers battus, contre les centres fermés, les frontières, les prisons et ce monde basé sur l’autorité et l’exploitation.
Perquisitions, micros, caméras devant et à l’intérieur de domiciles, filatures, mises sur écoute, infiltrations,… Ce ne sont pas les moyens qui ont manqué. Après tant d’années d’enquête, l’État cherche aujourd’hui donc à coller l’étiquette « terroriste » sur les potentiels inculpés. Mais en fait, il cible tout individu qui, dans sa lutte contre ce monde, part de l’auto-organisation, de l’action directe et de l’hostilité envers toutes les autorités. En cela, ce procès est une attaque répressive contre la lutte anti-autoritaire dans son ensemble, une attaque qui s’inscrit dans un contexte de répression grandissante contre tous les indésirables et révoltés, aux frontières et dans les quartiers, sur les lieux de travail et dans les prisons,…

Nous proposons un moment de rencontre pour :
• diffuser l’info et jeter les bases pour une solidarité active
• tenter de comprendre les tenants
et les aboutissants de ce dossier et voir comment celui-ci ne s’attaque pas uniquement aux seuls inculpés
• reparler des luttes incriminées
• et, réfléchir à quelles réponses on peut donner à ce coup répressif.

Mercredi 4 mai
19h au Garcia Lorca
Rue des Foulons 47 – Bruxelles

Le terroriste c’est l’État et ses concurrents.
Solidarité active !

[Publié sur indymedia Bruxelles, 23 avril 2016]

[Publication] Ni avec l’Etat, ni avec le Califat: contre tout pouvoir

La lutte pour la liberté continue

« La langue ne ment pas »

Il a souvent été dit que la première victime des guerres, c’est le sens des mots. Dans un moment de guerre, toute parole devient propagande, derrière tout mot se cache un appel bien précis et un effet recherché. Mais la langue ne ment pas : elle exprime une vérité, elle exprime, dans toute sa manipulation, toute sa déformation, toute son instrumentalisation, l’essence réelle de la domination.

Aujourd’hui, après les attentats jihadistes à Bruxelles, on parle de « carnage ». A juste titre, sans doute, mais la qualification se vide de sens quand un autre carnage n’est pas appelé « carnage ». Quand le régime d’Assad a balancé des barils de sarin sur les faubourgs de Ghouta, on n’a pas vu les différentes fabriques d’opinion employer le mot « carnage » pour qualifier le massacre industriel de presque deux mille personnes. Quand l’État Islamique décapite des opposants, on parle d’ « exécutions atroces », ce que ces actes commis par un État au nom de ses valeurs sont effectivement sans le moindre doute, tandis que quand les attaques de drones au Pakistan, au Yémen, en Somalie, en Afghanistan et ailleurs ont tué depuis 2006 plus de six mille personnes, on les qualifie de « frappes chirurgicales  ». Quand des centaines de personnes périssent dans l’incendie d’une usine de vêtements au Bangladesh, produisant les vêtements de marque en vente partout dans le monde, on parle d’une « tragédie », induisant le public à croire qu’il s’agit d’un accident et non pas d’une conséquence évidente du mode de production capitaliste, tandis que les bombardements de villes et villages kurdes par l’État turc, un allié de l’Union Européenne et membre de l’OTAN, sont des «  opérations de maintien de l’ordre ». Et les politiciens parlent de politique de « push backs » de réfugiés, là où il s’agit plutôt de « noyade massive et délibérée », ou d’« accord humanitaire entre l’Union Européenne et la Turquie », tandis qu’il s’agit là d’un sale marché entre trafiquants d’êtres humains qui se vendent des réfugiés entre eux. Le mots employés, le sens qui leur est attribué, trahit une vision du monde.

Contre tout pouvoir, agissons par nous-mêmes

Comme désormais tout le monde pourra le comprendre, aucun mesure anti-terroriste, aucun bataillon de militaires posté dans les rues des métropoles, aucun réseau de vidéosurveillance, ne pourra empêcher celui qui veut tuer un maximum de personnes, et en plus, y laisser soi-même la vie, d’agir et de massacrer. L’État est incapable de mettre fin à la guerre qui, malgré son apparence d’État « pacifique », fait partie de sa raison d’être, qui est sa raison d’être. Arrêter la guerre n’est possible que par ceux qui refusent toute guerre. Et refuser toute guerre n’est possible qu’en rejetant toute autorité qui veut, comme c’est dans son essence, s’imposer (c’est-à-dire, faire la guerre). Pour donner un exemple assez concret, on parle aujourd’hui beaucoup des « soutiens » dont bénéficieraient les jihadistes dans les quartiers populaires de Bruxelles. Si c’était le cas, si des gens des quartiers savaient qui prêche la guerre sainte, si quelqu’un avait des informations concernant la préparation d’un carnage dans les rues de la ville où il habite, s’ils savaient qui recrute des jeunes sans plus aucune référence et en proie à l’idéologie réactionnaire du jihadisme, est-ce qu’il devrait aller en parler à la police pour que l’État s’en occupe ? A ce même État qui laisse se noyer des milliers de réfugiés, qui participe à des bombardements dans différents zones de la planète, qui enferme et torture pour faire régner son ordre, qui manœuvre, à l’instar des dictatures comme celle d’Assad, ces mêmes mouvements jihadistes (on se rappelle que le type qui a arrangé les voyages, les passeports, les contacts de dizaines de jeunes partis en Syrie était… un infiltré de la Police Fédérale) ? Non. Ils devraient agir par eux-mêmes. Ils savent probablement mieux que quiconque où et comment mettre de tels types hors état de nuire.

Bruxelles sous tension

Les colonnes de militaires, de policiers, de journaflics ont investi les quartiers de Bruxelles. Pour faire régner l’ordre, leur ordre. Pourtant, un refus qui l’État redoute plus que tout, commence à se dessiner. Y en a marre de vos guerres. Y en a marre de vos reportages bidons. Y en a marre de vos rappels à l’ordre. Y en a marre de votre totalitarisme.

Un refus qui ne choisit pas entre deux camps pareillement dégueulasses, entre l’État ou le Califat. A la merde, tous les deux. Et que leurs soldats de la guerre sainte, leurs journalistes adorateurs de la religion de l’Argent, du Progrès et de la Science, leurs légions de flics qui défendent l’ordre qui nous opprimait avant les attentats et qui nous opprime toujours après les attentats, leurs chefs, soient balayés au canal.

Continuons à nous battre pour la liberté, contre tout pouvoir. Ne cédons plus aucun centimètre à tous ceux qui veulent quadriller nos vies.

[Publié dans ‘Ricochets n°15‘, avril 2016]

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