Archives par étiquette : actions directes

[Nantes & Rennes] Tags et attaques de la mairie suite à la décision d’expulser les habitant-es de la ZAD – 25 janvier 2016

Rennes. Une centaine d’anti-NDDL s’en prend à l’Hôtel de Ville

Ce lundi, vers 20 h, une centaine de militants anti-aéroport Notre-Dame-des-Landes s’est rassemblée place de la mairie à Rennes. Munis de fumigènes, de bombes de peintures et de poudres colorées, ils ont taggé la façade de l’Hôtel de Ville avec le mot « Zad ». Une réaction à la décision prise ce lundi par le tribunal de Nantes d’expulser des habitants situés dans la zone d’aménagement différé (ZAD) où doit se construire le futur aéroport (Loire-Atlantique). « On s’est réunis cet après-midi en assemblée générale à la fac de Villejean, et on a souhaité protester contre cette décision », témoigne un étudiant. Une dizaine de CRS a rapidement dispersé les manifestants avec l’usage de bombes lacrymogènes. Il n’y a pas eu de blessé.

letelegramme.com, 25 janvier 2016 à 21h45

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Après une AG dans le hall B de l’université de Rennes 2, des opposants à l’aéroport de NDDL ont défilé jusqu’en ville. Place de la mairie, les policiers ont chargé.

Une  assemblée générale a été organisée dans le hall B de l’université de Rennes 2, ce lundi soir, après la décision du juge nantais qui a autorisé l’expulsion des propriétaires de Notre-Dame-des-Landes.

Les opposants à l’aéroport de NDDL ont échangé pendant plus d’une heure afin de décider quelles actions entreprendre pour protester contre la décision. Puis, une cinquantaine d’entre eux ont décidé de marcher jusqu’au centre-ville.

Le cortège est arrivé place de la Mairie à Rennes. L’inscription ZAD, pour zone à défendre, a été taguée en gros caractères sur la façade du bâtiment. Les policiers ont chargé à ce moment là. Il y a eu des tirs de flash ball et de gaz lacrymogène.

Les manifestants se sont alors dispersés. […]

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Ouestfrance, 25/01/2016 à 21h58

[…] Le commissariat de la rue de Penhoët à été redécoré une nouvelle fois, la caméras qui venait juste d’être changé à parait-il été de nouveaux neutralisé. […]

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[Extrait d’indymedia nantes et photos reprises du comitezadrennes, 25 janvier 2016]

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Nantes Manifestation tendue des opposants à l’aéroport ce lundi soir

mairienantaiseCe lundi, une centaine d’opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes se sont rassemblés à partir de 19 h sur la place du Bouffay à Nantes, pour manifester contre la validation par la justice de l’expulsion des occupants historiques de la ZAD.

Après 45 minutes, un cortège s’est formé et a déambulé dans le centre-ville, perturbant la circulation des trams et des bus. Les manifestants scandaient « Résistance, sabotage. Vinci dégage » ou encore « Ni prison, ni expulsions n’enterreront nos rebellions »

Devant la mairie de Nantes, rue de Strasbourg, un manifestant est sorti du cortège et a vidé un extincteur rempli de peinture sur la façade. L’extincteur a ensuite été projeté dans une porte vitrée de l’édifice. La manifestation s’est dispersée vers 20 h 30 sans autre incident.

Presseocéan, 25/01/2016

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La mairie de Nantes

Manifestation musclée ce soir à Nantes

Une centaine d’opposants anti-aéroport manifestent, ce lundi soir, à Nantes, en réaction à la décision d’expulser des paysans de la Zad Notre-Dame-des-Landes.

Pour eux, la décision du jour, au Tribunal de Nantes, ne passe pas. Le juge Pierre Gramaize a autorisé l’expulsion, sous deux mois, des propriétaires et familles de Notre-Dame-des-Landes.

En réaction, des anti-aéroport ont appelé à un rassemblement, le soir même, sur la place du Bouffay, à Nantes, à partir de 19 h.

Vers 19 h 30, ils sont une centaine, surtout des jeunes, réunis derrière une banderole : « Vinci dégage, Résistance et sabotage ». Vinci est le constructeur du futur aéroport…

Vitre de la mairie cassée

Un peu avant 20 h, ils entament une déambulation en ville qui, très vite, vire au jeu du chat et de la souris avec la police. Laquelle empêche le cortège de se rendre devant la boutique Vinci, rue de Strasbourg. Les manifestants changent de direction. Pétards, course-poursuite… 

Plus loin, certains cassent la vitre d’entrée de la mairie avec un extincteur. Le cortège file ensuite vers le cours des 50-Otages, où la circulation est bloquée.

De retour place du Bouffay vers 20 h 15, le cortège s’est disloqué.

ouestfrance.fr, 25/01/2016

[Notre-Dame des Landes] Les citoyens collabos de Vinci ont aussi une adresse – 22 janvier 2016

Deux maisons de riverains réclamant l’évacuation de la Zad vandalisées

« On est encore plus remontés. Il n’est pas question de baisser les bras, de baisser la tête et de céder face aux intimidations. »

Guy et Béatrice Lamisse, propriétaires de deux maisons situées dans la zone du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ne décolèrent pas. Mardi, ils ont déposé en préfecture une pétition rassemblant 1628 signatures réclamant l’évacuation de la Zad. Et ce vendredi 22 janvier, ils ont découvert leurs maisons vandalisées. « Mon épouse a fait sa promenade quotidienne en soirée et elle a découvert la porte de notre maison fracturée, rapporte Guy Lamisse. À l’intérieur, les murs sont constellés d’insultes et de noms d’oiseaux, du genre « collabos », « vendus », « capitalistes »… Mais on ne va pas se laisser impressionner. »

Le couple a porté plainte ce samedi 23 janvier.

Le président de la Région dénonce une « vendetta »

Dans un communiqué, Bruno Retailleau, président (Les Républicains) des Pays de la Loire, se déclare « profondément choqué et révolté par cet acte odieux et scandaleux » et apporte son « soutien et celui du Conseil régional » au couple Lamisse. « Cet acte n’est ni plus ni moins qu’une vendetta, reprend Bruno Retailleau, qui fustige une fois encore l’instauration d’« une zone de non-droit ». Une vendetta contre celles et ceux qui refusent cette loi du silence que les zadistes cherchent à imposer autour de la ZAD : en menaçant, en agressant, en cassant. »

Ce samedi 23 janvier, les opposants historiques au projet d’aéroport orchestrent une déambulation dans les rues de Nantes.

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Presse océan, 23/01/2016

[Berlin, Allemagne] Solidarité incendiaire et émeutière face à l’état d’urgence dans le quartier nord de ‘Friedrichshain’

Dans la nuit du 13 janvier 2016, les flics de Berln ont fait irruption en masse dans le lieu de la ‘Rigaer94’ avec comme justification de mettre la main sur des objets dangereux. Depuis quelques mois, journaleux et politiciens lancent des campagnes nauséabondes sur la ‘Rigaerstrasse’ où existent plusieurs « Hausprojekte » (des lieux de vie et d’expérimentation autonomes autogérés ») qui sont qualifiés de nids « d’extrémistes violents » et de « terreur d’extrême-gauche et anarchiste ». Ceci n’est pas évidemment pas sans lien avec les multiples attaques en direction des flics lorsque ceux-ci investissent le quartier en masse pour mener des contrôles et harceler les gens qui y vivent. Récemment, ce secteur du quartier ‘Friedrichshain’ a été placé comme une « zone dangereuse », ce qui donne l’autorisation aux flics de fouiller et d’arrêter les gens sans justification.

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Dans l’après-midi du 13 janvier, un des multiples contrôles policiers ne s’est pas passé comme prévu: une personne s’est fait frapper après qu’elle ait refusé de montrer ses papiers, ce qui a suscité des réactions des gens témoins de la scène. Le flic a ensuite redoublé de violence et les personnes montrant leur hostilité ont fui en direction du ‘Rigaer94’. Se faisant – comme il se doit – refuser l’entrée dans l’après-midi, les flics sont revenus dans la nuit avec l’aide du SEK (commando d’opérations spéciales) à plus de 500 uniformes dans le quartier – dont 200 spécialement intervenus pour le ‘Rigaer94’ – afin de rentrer en force dans le lieu.

A l’aide d’un hélico, quelques flics sont entrés par le toit, tandis que d’autres détruisaient les vitres du rez-de-chaussée, sont entrés par la chambre d’une famille de voisins afin d’accéder à la cour intérieure. Dans la chambre ne se trouvaient que des enfants, et les flics n’ont pas eu l’autorisation des parents pour entrer. Les keufs se sont alors déchaînés une fois entrés dans le centre social, détruisant la porte d’entrée et plusieurs fenêtres, un escalier et du mobilier, contrôlant les papiers des occupant-es. Les porcs ont continué leurs exactions, en pissant dans le lieu, mettant des bris et morceaux de verre dans les lits, répandant de la mort aux rats dans les pièces… Après avoir donné quelques coups aux occupants du lieu, ils ont ensuite célébré leur opération comme une action de vengeance contre les odieux occupants.

Par la suite, ils ont communiqué et exhibé leurs découvertes « spectaculaires »: des chariots de supermarché, quelques bâtons, des battes et des pierres… Par ailleurs, ils ont embarqué tout le charbon stocké pour l’hiver avec un camion qu’ils avaient affrété spécialement pour l’opération.

Le 14 janvier, un communiqué officiel précise que l’opération des flics (qui s’est entre autre soldée par la porte d’entrée et plusieurs fenêtres détruites) a été menée sans autorisation de la justice.

Durant les jours qui ont suivi, les flics ont occupé le quartier, en stationnant sur les toits des immeubles et dans les rues.

Le dimanche 17 janvier, les flics ont une nouvelle fois perquisitionné le lieu « Rigaer94 ». Ils ont justifié cette nouvelle opération à la suite d’une « agression à l’encontre d’un agent de police » (un sac d’ordures venait d’être balancé sur les flics).

Le 6 février prochain à Berlin, une manifestation est d’ores et déjà prévue contre les zones dangereuses, la terreur policière et en soutien aux lieux de vie et d’expression autonomes.

"La passion pour la liberté est plus forte que toute autorité - Contre l'Etat et la terreur policière! Pour plus de "kilomètre d'anarchie!"

« La passion pour la liberté est plus forte que toute autorité – Contre l’Etat et la terreur policière! Pour plus de « kilomètre d’anarchie! »

"Défendons les structures rebelles - Créons des quartiers solidaires / Soliaire face à la zone de danger" - "Liebig 14" (centre autonome récemment expulsé) ne reste jamais en paix"

« Défendons les structures rebelles – Créons des quartiers solidaires / Soliaire face à la zone de danger » – « Liebig 14″ (centre autonome récemment expulsé) ne reste jamais en paix »

Depuis ces coups répressifs, de multiples attaques et sabotages sont réalisés dans les rues de Berlin, notamment dans les quartiers de ‘Friedrichshain’, ‘Neukolln’ et de ‘Kreuzberg’ [Mise à jour, 31/01/2016]:

  • Tard dans la soirée de mardi 26 janvier dans le quartier berlinois de ‘Neukolln’, un individu a bouté le feu à un fourgon de police garé à ‘Hasenheide’. Malheureusement, un chauffeur de taxi qui était sur les lieux s’est improvisé pompiers bénévole en éteignant les quelques flammes avec un extincteur. Ce beau geste n’est resté qu’une tentative. Le fourgon était vide au moment de l’allumage, puisque tous les flics étaient en intervention au parc à côté.
  • Dans la nuit de lundi 25 à mardi 26 janvier, une camionnette de la société immobilière de luxe « Mähren-Gruppe », garée dans la Wildenbruchstraße, a été incendiée. Dans un communiqué, les auteurs expliquent le rôle de l’entreprise concernant l’augmentation des loyers dans les quartiers de l’est berlinois et plus globalement son travail d’embourgeoisement. Ainsi, elle accompagne le travail des flics dans ses besognes de nettoyage des quartiers au profit des riches. Le communiqué de ce sabotage appelle également à rejoindre la manif du 6 février contre les « zones de danger » et les récents coups répressifs envers les lieux d’auto-organisation.

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  • Jeudi 21 janvier 2016 vers 3h du matin, deux voitures de luxe ont été incendiées: une Porsche ‘Cayenne’ d’une valeur de 66.000 euros à ‘Friedrichshain’ et une autre ‘Carrera’ d’une valeur de 96.000 euros dans une rue du quartier ‘Neukolln’. Trois containers à poubelle ont été aussi été incendiés. Un communiqué de « groupes autonomes » revendiquant le sabotage incendiaire des deux porsche (220.000 euros de dégâts en tout) appellent à multiplier les attaques en solidarité face à la répression et aux menaces d’expulsion qui pèsent sur les lieux de vie autonomes auto-gérés.

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  • 165844Dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 janvier 2016 à ‘Wedding’, le bureau de Ralf Wieland, président de la chambre des députés de Berlin et membre du SPD, s’est fait péter plusieurs vitres en réponse à la terreur policière contre les centres sociaux de la ‘Rigaerstrasse’.

Voici le communiqué:

« Tom Schreiber, tu t’es amusé comme un petit fou lorsque tes porcs ont déboulé dans les maisons de la Rigaerstrasse.

La nuit dernière, nous avons trouvé amusant de détruire les vitres du bureau du SPD de la Bellermannstr à Wedding. Nous avons également laissé un message qui correspond à tes capacités linguistiques.

Ce fut vraiment une nuit froide, mais pour toi nous sommes prêts à tout! […] »

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  • Dans la nuit du 14 au 15 janvier, une voiture électrique de la Deutsche-Bahn, garée dans la Christinenstraße, a été incendiée. Le sabotage a été revendiqué:

Motivés par l’attaque des porcs contre les « Hausprojekte » ‘Rigaer94’ et ‘Liebig34’ et leurs tentatives continues de pacifier la Rigaer Straße par des coups de matraque, nous avons cette nuit incendié un véhicule électrique de la DB Christinenstraße.

Par cette action, nous envoyons nos salutations enflammées aux habitant-es du quartier nord de ‘Friedrichshain’, en solidarité rebelle avec vos efforts pour un voisinage solidaire et résistant.

Pendant que les flics vont s’occuper ces prochains jours de piquer les pavés des cours intérieures de Friedrichshain, nous espérons d’autres attaques dans les rues de cette ville.

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  • Le 14 janvier entre 2h et 3h du matin, des passants ont remarqué et signalé aux flics que des flammes commençaient à embraser une voiture ‘opel’ de la société ‘ThyssenKrupp’, garé Alexandrinenstraße à ‘Kreuzberg’. Malheureusement, les flammes ont été éteintes peu de temps après par les pompiers, rapidement prévenus par les flics. L’action n’a pas été revendiquée.

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  • Le 13 janvier, les flics ont investi en masse le quartier ‘Friedrichshain après qu’un flic en opération ait été blessé aux alentours de midi. Les bleus – omniprésents dans les rues, sur les toits jusqu’aux caves des immeubles – n’ont pas mené leur sale travail sans encombres: vers 22h30/23h, un véhicule de patrouille a été sérieusement endommagé par des jets de pierre dans le secteur de la Frankfurter allee. Un peu plus tôt, des poubelles ont été incendiées un peu partout dans le secteur, tandis que des engins pyrotechnique étaient propulsés en direction des véhicules de police.

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Au cours de la nuit du 5 au 6 décembre 2015, des incendies de voitures de bourges ont éclairé les rues de plusieurs quartiers de Berlin. Cette soirée incendiaire a commencé vers 23h40 Löwestraße à Friedrichshain (à 500m de la Rigaerstrasse), où un 4X4 de type ‘Mercedes’ est détruit par les flammes. Une heure plus tard, c’est de nouveau un véhicule de luxe qui est incendié à ‘Staaken’ dans la Schulstraße (à l’ouest du quartier ‘Spandau’) : la voiture ‘Mercedes Class-A’ est entièrement crâmée. Vers 1h40, c’est un 4X4 de type ‘BMW X3’ qui est incendié. Les flammes endommagent une voiture garée à côté. Enfin, vers 2h à Neukölln deux voitures appartenant au concessionnaire ‘Suzuki’* situé Weserstraße  sont incendiées : ce sabotage incendiaire a été revendiqué dans un communiqué à la mémoire d’Alexis Grigoropoulos (qui s’est fait descendre par les flics il y a 7 ans à Athènes) et en souvenir de la rage insurrectionnelle qui a explosé immédiatement partout dans le pays.

Carcasse de 'Suzuki'

Carcasses des deux ‘Suzuki’

NdT: *A noter que ‘Suzuki’ est une parfaite cible dans ce contexte, puisque l’entreprise automobile fournit ses motos à la police grecque. Voir quelques photos ici

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Hors de contrôle : notre solidarité contre leur répression

Début octobre, un jour après un attaque incendiaire visant le ‘Liebig 94’ (espace autogéré), le préfet de police et le ministère de l’intérieur se sont rencontrés pour prendre des mesures contre le milieu autonome actif autour du secteur de la ‘Rigaer Straße’.

La zone de danger

Une de ses mesures est l’officialisation d’une zone de danger (à Berlin: zone réputée de criminalité) à la Rigaer et les rues environnantes. Il y a quelques temps déjà, les flics patrouillaient dans la rue par des va-et-vient avec des fourgons remplis.

Mais depuis fin octobre, cet aspect énervant s’est transformé en état de siège. Jour et nuit, et particulièrement le week-end, ont lieu en masse des contrôles d’identité et des fouilles.

Ce sont la plupart du temps les plus jeunes personnes qui se trouvent à proximité de ces projets et semblent correspondre à l’épouvantail de l’autonome. C’est une tentative de pacifier un quartier et de le transformer en « zone de non droit » pour ceux qui ne correspondent pas à l’image d’une ville « propre » et assimilable. Le fait que chacun puisse circuler librement est rendu presque impossible, particulièrement pour les illégaux et les personnes dépourvues de droit de séjour.
Ca arrive fréquemment, comme c’est une coutume chez les flics berlinois, qu’il y aient des arrestations et des agressions violentes sur les personnes contrôlées. Lorsqu’il ne se passe strictement rien, des délits sont inventés et des gens sont détenus de manière arbitraire. […]
161939Hormis la surveillance directe et le contrôle de la rue, les flics et le sénat tentent, par des affiches et de la propagande conçues pour l’occasion, d’appeler une partie de la population à balancer et à faire des signalements sur leur site. Régulièrement, des « actions de nettoyage » sont menées pour nettoyer les murs et enlever affiches multicolore et graffitis informatifs. Un hélicoptère vole fréquemment au-dessus de la rue en faisant des va-et-vient, ou stagne parfois aussi pendant une demi-heure au-dessus de la Dorfplatz, le carrefour des rues ‘Rigaer‘ et ‘Liebig‘.

Un exemple de répression et de résistance

Le vendredi 27 novembre 2015, les flics ont assiégé à plus de 200la Rigaer Straße durant toute la nuit et ont contrôlé 91 personnes d’après la presse. Certaines personnes ciblées sont restées pendant de longues heures dans le panier à salade des flics sous une température glaciale. Beaucoup de personnes se sont montrées solidaires et se sont mis en route pour la Rigaer Straße. Mais la plupart des personnes avaient déjà été arrêtées par les flics dans les rues environnantes et envoyées en GAV pour 48h. D’autres avaient été stoppées par les flics en partant de la gare de la Frankfurter Allee et forcées dans le même temps de remonter dans le prochain train.
Mais au lieu de se laisser intimider, les gens se sont défendus en partie avec des engins pyrotechniques et ont réagi en construisant une barricade et en incendiant une voiture de luxe dans le secteur et autour de la zone de danger. Merci à tous ceux qui nous ont rejoins et qui se sont montrés solidaires selon leurs possibilités.
Cette journée a montré aux flics leur échec à ramener le calme dans le quartier, et ce malgré l’état de siège. Aujourd’hui comme hier, des personnes continuent à résister dans la rue et ne se plient pas à la violence des dominants.

Faisons de toute la ville une zone de danger !

Montrons aux dominants que le quartier rebelle de la ‘Rigaer’ ne se laisse pas pacifier ! Restons solides, incontrôlables et ne nous laissons pas intimider par la terreur policière ! […]

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« La zone de danger » dans le quartier Friedrichshain à Berlin

[Traduit partiellement de linksunten indymedia, 11 Dezember 2016]

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D’autres articles au sujet de l’agitation autour du quartier de la Rigaer Straße:

 

[Londres, Angleterre] Pendant que les services à l’immigration travaillent…

noborder2Dans la matinée du vendredi 15 janvier, une alerte a été donnée comme quoi des agents à l’immigration prenaient la direction de Camberwell, au sud de Londres. Ils ont été vus aux côtés des flics chez un marchand de journaux sur ‘Camberwell road’. Apparemment, l’ordre leur avait été donné par le ‘Conseil’ d’aller vérifier la licence de vente d’alcool qui paraissait « suspecte » à cause du fait qu’un des travailleurs ne parle pas bien anglais. C’est pour cela que les services à l’immigration ont été appelés.

Tandis que les agents de l’Etat avaient bloqué l’accès au magasin, un homme à l’intérieur a été arrêté pour « délit à l’immigration ». Pendant ce temps, les pneus d’un de leurs camions garé à l’extérieur ont tous été crevés. Ces camions sont utilisés pour arrêter des sans-papiers chaque semaine à travers Londres ont par le passé été la cible de sabotages [Voir ici et ].

[Traduit librement de Rabble, 20 january 2016]

[Rennes] Blocage contre l’aéroport et son monde, sa LGV et sa taule

Ce vendredi 22 janvier à l’aube, des personnes ont décidé de bloquer la route qui passe au milieu du chantier de la nouvelle gare Eurorennes et devant l’entrée principale de la prison des femmes.

Des poubelles ont été renversées, de l’huile déversée et le texte qui suit, placardé sur les murs de la taule et les palissades du chantier.

Ce matin, nous bloquons cette route à l’aide de quelques poubelles renversées et d’huile déversée…

Parce que, coincée entre le chantier mégalo de quartier d’affaires qu’est Euro-Rennes, sa future LGV et la plus grande prison des femmes d’europe, elle représente à elle seule, la « ville de demain » qui se rêve dans les bureaux de Rennes Métropole.
Parce que nous n’avons pas les mêmes rêves.

Parce que quelques minutes d’embouteillages seront toujours dérisoires comparées aux heures, aux mois et aux années passées dans des cages. Que ces quelques minutes peuvent permettre de lever la tête de son quotidien et de le réaliser.

Parce que nous, ça nous fait marrer d’imaginer un maton qui galère à rentrer chez lui après avoir passé sa nuit à enfermer des gens, comme un cadre dynamique qui rate son TGV à 120€ pour sa réunion d’entreprise sur Paris.

Parce que, de l’autre côté de cette route, Euro-Rennes vire les pauvres pour y construire hôtels, bureaux, cinémas alterno, lofts et bars branchés.
Que les images de synthèse, qui fleurissent sur les panneaux géants du quartier donnent une idée de la population draguée : des jeunes cravateux et tailleurs, bien blancs, bien riches et marchant d’un pas pressé sur les esplanades lisses.
Parce qu’ils souhaitent que toute la ville ressemble à ça et que nous, ça nous fait gerber.

Ce matin, nous bloquons cette route.

Parce qu’à quelques kilomètres d’ici, à Notre Dame des Landes, l’Etat et Vinci veulent construire un aéroport.
Qu’ils ont décidé d’expulser celles et ceux qui s’y opposent aujourd’hui comme ils comptent expulser, demain, par leurs avions et leurs pistes, celles et ceux qui n’ont pas les bons papiers.

Parce que l’Etat impose partout ses projets à coup de fric, à coup de flics et de propagande médiatique en écrasant toujours la gueule des plus pauvres et des indésirables au passage.
Qu’avec l’etat d’urgence, il se donne les moyens de se lâcher encore un peu plus.

Parce qu’en ce moment, des tas de personnes se mobilisent contre l’aéroport et son monde, multiplient les actions, et que nous voulons y contribuer. Qu’il est possible de lutter, partout et directement, de différentes manières, à quelques unes comme à plein, contre ces structures institutionnelles et ces entreprises qui nous pourrissent la vie.

Parce que ce monde qu’ils construisent n’est pas le notre et que nous ne comptons pas les laisser faire.
Parce que nous y sommes incompatibles, que nos désirs y font désordre et qu’on ne lâchera rien !

Que nous préférons mille fois un quartier vivant où on se rencontre, on s’file des coups de mains et on s’engueule entre voisins sur un bout de friche sauvage le temps d’un barbec’ ; à un défilé de valises à roulettes traînant leurs costards sur le macadam vidéosurveillé.
Que nous préférons mille fois des espaces où s’expérimentent des façons de vivre, d’habiter, de se nourrir, de lutter et de relationner différement ; à la perspective de tours de contrôle et de vastes hangars éco-labellisés et leurs portiques vigi-pirates.

Contre l’aéroport et son monde, sa LGV et sa taule.

[Publié sur indymedia nantes, 22 janvier 2016]

[Gênes, Italie] Sabotage contre la grande vitesse et dissociation…

Gênes : encore de la fumée dans le Terzo Valico…

On apprend des médias locaux que le soir du 17 janvier 2016, des individus ont mis le feu à un engin de chantier de l’entreprise qui travaille pour le consortium Cociv sur le chantier de la ligne de train à grande vitesse Terzo Valico, à Borzoli (Gênes).
En mai 2015, à Trasta, quelqu’un avait déjà réussi à livrer aux flammes un autre engin.

La Digos fait savoir qu’elle enquête sur les anarchistes. Ca arrive, quelle intuition… oui, grâce au « conseil » des mouvements No Tav No Terzo Valico qui ont précisé avoir appris l’info dans les médias, et pris leurs distances avec l’attaque.

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[Librement traduit de l’italien de informa-azione, Gio, 21/01/2016 – 20:02]

[Buchelay, Yvelines] Sabotage incendiaire d’un temple de la consommation – 17 janvier 2016

Buchelay : une quarantaine de caddies endommagés par un incendie suspect à Auchan

feuLes sapeurs-pompiers sont intervenus ce dimanche soir vers 22h30 pour éteindre un incendie qui s’est déclaré dans un abri A caddies sur le parking du centre commercial Auchan à Buchelay, près de Mantes (Yvelines).

Le feu, dont l’origine est ignorée, s’est propagé à une quarantaine de caddies qui ont été sérieusement endommagés (ils sont inutilisables). Quant à l’abri il a été entièrement détruit.

Une enquête a été ouverte par le commissariat de Mantes-la-Jolie, qui n’exclut pas la piste d’un acte criminel. L’Identité Judiciaire devait intervenir dans la matinée de ce lundi pour procéder à des relevés de traces et d’indices.

infonormandie, 18/01/2016 à 11h53

[Publication] Bien que les ennemis de la liberté en remettent une couche …

birdsCes derniers jours, on a pu entendre que deux nouveaux camps ou prisons doivent être réalisés dans Bâle ou ses environs. A Muttenz, un centre d’identification de migrants doit d’ores et déjà être mis en service début 2016 et y interné jusqu’à 900 migrants, ce qui en fera le plus gros centre fermé de Suisse. Les personnes doivent séjourner dans le centre au maximum 3 semaines afin d’y être ficher, avant qu’elles ne soient répartis dans les cantons pour l’étude de leur demande d’asile. Le camp de Bässlergut, qui sert aussi bien à expulser qu’à enfermer, doit être agrandi d’ici 2019 après restructuration. La nouvelle prison ouvrira 78 nouvelles places. Les 43 places qui existent déjà à Bässlergut et qui servent actuellement comme cellules pour de courtes détentions seront alors de nouveau utilisées comme centre d’expulsion. Par ailleurs, un centre d’asile régional qui, par la centralisation des institutions compétentes, permet un accès aux renseignements plus rapide et des expulsions plus performantes, doit être construit à l’avenir dans la région. Depuis 2014, cette nouvelle forme de politique d’enfermement est testée à Zurich. De tels camps ou centres de rétention continuent de s’étendre dans toute l’Europe.

Cette élargissement du contrôle et de l’enfermement au niveau local peut dans une plus large mesure être observé sur le plan international : en Italie et en Grèce, des hotspots ont été érigés afin que les migrants considérés comme un problème puissent être déjà malmenés à l’extérieur des frontières. Les hotspots qui sont coordonnés par différentes autorités policières et de gardes-frontières de l’Europe représentent une énième mesure en matière de gestion répressive et de contrôle des flux migratoires. Ainsi, l’enregistrement (qui constitue une mesure énorme et importante pour le régime migratoire européen) se fait déjà à travers les relevés d’empreintes digitales, de photos et de saisie dans la banque de données ‘Eurodac’ et ceux qui n’ont pas la chance d’obtenir l’asile, puisqu’ils ne bénéficient pas du statut de réfugiés, sont triés lors des rafles. Le recensement systématique dans les fichiers ainsi que le tri des différentes personnes – ce qui est exactement la même chose que le centre d’identification à Muttenz – est, en même temps, l’objectif d’une telle mesure. Les Hotspots aux frontières extérieures de l’Europe s’ajoutent aux dénommées zones « tampon » dans les pays avoisinants, qui doivent empêcher les migrants de poursuivre leur voyage vers l’Europe en protégeant les frontières et en construisant de gigantesques camps. En contre-partie et en plus du versement d’une certaine somme, l’Europe prendra en charge un certain nombre de migrants de ces pays. Un accord a déjà été signé avec la Turquie, cet Etat de merde qui combat les mouvements progressistes, s’acharne sur les résistants de tous bords et soutient les fanatiques de DAESH ; un accord de ce type doit être signé avec la Libye. Dans les eaux libyennes, la deuxième phase du programme de l’UE « NAVFOR Med », qui autorise à détruire les bateaux de passeurs, a débuté en septembre 2015 avec la mobilisation de 6 bateaux de l’armée et de 1200 militaires jusqu’à présent. Puis dans la troisième phase, les militaires sont censés aussi de pouvoir faire la guerre aux bateaux et aux infrastructures sur le sol libyen.

La liste est déjà longue et ce serait d’emblée possible d’exposer d’autres exemples de cette guerre menée contre les migrants, qui provoque déjà la mort de milliers de personnes. Malheureusement, cette guerre menée dans le tout jeune 21ème siècle n’est pas la seule, et ainsi se succèdent les lois de surveillance dans différents pays, les nouveaux armements de la police et de l’armée, les constructions de différentes prisons dans toute l’Europe et les villes qui se transforment en prisons à ciel ouvert, la même répression offensive des puissants qui augmente contre celles et ceux qui résistent. Une guerre, qui est devenue si banale qu’il n’est plus nécessaire de l’expliquer, doit assurer la domination des privilèges établis sur tous les fronts en resserrant les mailles de la société de contrôle. Chacun à sa place, fiché et examiné à la loupe, afin que le pouvoir ait assez de moyens au moindre petit signe de perte de contrôle ou d’évasion de ses rangs pour rétablir l’ordre le plus rapidement et le plus efficacement possible ou de mettre les éléments perturbateurs hors d’état de nuire.

De plus, on peut parler des tendances nationalistes qui se renforcent partout, de la répression militaire des émeutes dans les banlieues des villes des USA ces dernières années, des contrôles en augmentation jusqu’à prendre des proportions incommensurables, l’état d’urgence en France, l’état d’une planète polluée au plus haut point, l’immersion grandissante des technologies dans nos têtes et dans nos vies, l’ignorance et l’acceptation qui se diffusent à vitesse exponentielle et de manière effrayante… un petit avant-goût des temps sombres. Peut-être. Les voies dans cette direction ont déjà été annoncées, mais elles sont bien évidemment déjà appliquées. L’avenir pourtant, s’il est incertain car le capitalisme a d’ores et déjà déployés ses tentacules toxiques, s’ouvre à nous malgré tout. Ceci réside peut-être lorsque bouillonnent la passion dérangeante d’une vie libre et d’un besoin enflammé d’insurrection, de se débarrasser de ce monde macabre de guerre et de mépris de la vie, de tristesse et de haine, de créer un monde de solidarité et d’entraide, de faire place au respect et à la dignité, mais également au début de la fin de cette civilisation capitaliste, qui n’a pas plus besoin de rendre les gens étrangers, d’absurdités factices et virtuelles que de misère et de destructions.

Bien que les ennemis de la liberté en remettent une couche et qu’un nouvel orage s’élève à l’horizon, déjà couvert de nuages sombres, il s’agit d’affirmer encore plus fort et d’hurler que les camps et les prisons, le racisme et les guerres, la persécution et l’oppression sont des composants solides d’un monde construit sur l’autorité, que l’Etat est depuis toujours l’ennemi de ceux qui reprennent eux-mêmes leurs vies en main et qui ne veulent pas la déléguer à des fous. Il s’agit de réaffirmer que cette machine doit être arrêtée, que seule une rupture profonde avec la société actuelle nous ouvre des possibilités d’expérimenter la liberté et l’auto-détermination, la seule possibilité d’une véritable paix.

Quelques anarchistes en conflit avec toute domination

Solidarité avec l’attaque contre Siemens à Bâle :

La mort des uns est le profit des autres. Pendant que la guerre se prépare à tous les niveaux et s’intensifie, ça signifie aussi que les entreprises et institutions flairent les avantages et les profits. Toutefois, des perspectives s’ouvrent aussi ici sur la façon dont cette misère peut être combattue : les différents responsables et profiteurs des camps et des politiques d’expulsion (bureaux administratifs à l’immigration, flics, ORS AG, Securitas, ISS, Swiss) peuvent être directement attaqués, la construction de de nouveaux camps et de nouvelles prisons, comme c’est justement le cas pour Bässlergut II à Bâle, peuvent être empêchés et sabotés. Car s’impliquer dans les structures démocratiques semble être une mauvaise blague, être conformes et serviles quand cette machine de guerre doit être détruite ici et maintenant
Alors, dans la belle nuit du 7 décembre 2015, une voiture de ‘Siemens’ a été livrée aux flammes. Cette entreprise, présente sur différents fronts de guerre dans le monde entier, participe aussi au repli de l’Europe.
Les inconnus appellent par ailleurs « à saboter cette guerre des dominants ».

[Traduit de l’allemand de ausdemherzenderfestung, 15. Januar 2016

[Calais] Des engins de chantier du nouveau camp pour sans-papiers incendiés – 16 janvier 2016

Deux véhicules de chantier du nouveau camp pour migrants (d’une capacité de 1500 places, géré par l’association humanitaire ‘La vie active’) ont été incendiés dans la nuit de vendredi à samedi 16 janvier.

Selon l’association, « les gardiens de sécurité ont vu les coupables et vous pouvez voir sur l’un des containers à gauche une de leurs signatures ». Des tags contre les frontières et « ceci est une prison » ont été laissés sur place alors que les flammes ravageaient les deux engins de chantier.

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[Partiellement traduit de rabble]

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« Jungle » de Calais : deux véhicules de chantiers incendiés à proximité du nouveau camp « en dur »

Deux véhicules de chantier de la société Sogéa ont été incendiés et détruits la nuit dernière à proximité du nouveau centre d’accueil provisoire ouvert en début de semaine dans la « Jungle » de Calais.

Deux véhicules de chantier ont été incendiés la nuit dernière à Calais, dans la « Zone des Dunes », à proximité du nouveau camp de migrants « en dur », ouvert lundi dernier, a révélé ce samedi La Voix du Nord.

Selon la préfecture du Pas-de-Calais, les sapeurs-pompiers ont été alertés vers 0h50. Les deux engins détruits appartenaient à la société Sogéa qui a effectué l’installation des containers qui doivent abriter dans de meilleures conditions les migrants qui stationnent dans la « Jungle » de Calais. Des containers ont également été « tagués ». Les tags portaient des revendications et des inscriptions telles « Fuck Cameron », le Premier ministre britannique, ou encore « Fuck government ». Les incendies sur les engins de chantier ont très vraisemblablement servi à faire « diversion » afin que d’autres individus puissent accéder aux conteneurs pour les taguer, a expliqué le sous-préfet de permanence, Régis Elbez. « A ce stade de l’enquête, nous n’avons pas encore les éléments permettant de procéder à des interpellations« , a rapporté le sous-préfet. De source policière, les soupçons se portent sur des activistes No Border qui militent pour l’abolition des frontières.

Ce nouveau centre d’accueil provisoire (CAP) peut accueillir jusqu’à 1 500 migrants. Dans ce camp « en dur » clos par un grillage, les personnes hébergées peuvent entrer librement, jour et nuit. Pour s’identifier, elles ont chacune un code d’accès et doivent se prêter à une analyse morphologique 3D de la main. Ce système d’identification suscite une certaine méfiance parmi les migrants et certaines associations et militants qui les défendent, car ils craignent d’être fichés. Mais selon une source policière, ce système d’identification ne serait pas encore opérationnel. Selon un décompte de la préfecture vendredi en fin de journée, il y avait 173 personnes hébergées dans cette nouvelle structure jeudi soir, et 250 inscrits pour vendredi.

[france3 nord-pas de calais, 16/01/2016 à 19h40]

[Nantes] Un commissariat repeint en soutien à la Zad – 13 janvier 2015

2Alors qu’étaient jugées ce mercredi les affaires des derniers occupant-e-s légaux de la Zad, nous avons entrepris de repeindre la façade rouge du commissariat du quartier Beaujoire, dans la plus pure tradition du greenwashing à la nantaise.

Nous ne sommes pas dupes : nous savons bien que toute défaite au tribunal impliquerait une prise de confiance des bétonneurs pour aller plus avant dans le projet d’aéroport.

Loin des discours feutrés des tribunaux, les milices policières reviendraient alors sur la zone pour s’attaquer au mouvement d’occupation et aux formes de vie qu’il élabore depuis des années.

Ceci est un avertissement. Nous ne nous laisserons pas faire.

Il n’y aura pas d’aéroport à Notre Dame des Landes.

Les Verts de Rage

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[Publié sur indymedia nantes, 13 janvier 2016 à 20h29]