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[Montréal, Québec] Attaques contre l’embourgeoisement d’Hochelaga-Maisonneuve [MAJ]

Tags sur les vitrines de trois commerces – week-end des 27 et 28 février 2016 [Mise-à-jour]

Trois nouveaux commerces du quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, ont été visités par des vandales qui ont laissé des symboles anarchistes comme carte de visite. Bien que non revendiqués, les méfaits s’inscrivent dans un contexte tendu dans un quartier défavorisé en pleine revitalisation. […]

Les délinquants ont inscrit « Asshole », « Mort aux vaches » et le « A » anarchiste avec du crayon-feutre noir sur les vitrines de trois commerces de la rue Sainte-Catherine Est. […]

Sur la boutique "Showroom Montreal"

Sur la boutique « Showroom Montreal »

sur la vitrine de la boutique "Lavoie Luminaires"

sur la vitrine de la boutique « Lavoie Luminaires »

ici.radio-canada.ca, 29/02/2016

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Attaques à Hochelag’

La nuit dernière, nous avons détruit les vitrines du Antidote, du Mâle Bouffe, du Electric Children qui a aussi été aspergé de peinture, et attaqué les commerces de la Place Valois. Ce matin, des flyers ont été lancés dans les stations de Préfontaine, Joliette et Pie-IX et à la Place Valois pour expliquer les attaques de la nuit dernière.

Tract :

Durant la nuit du 25 février 2016, des commerces d’Hochelaga ont été attaqués. On a pété les vitrines pis pitché de la peinture partout.

C’est parce qu’on est en colère. Tannées de ces commerces où ce qui est vendu, au-delà de la bouffe et du linge trop cher, c’est une vie basée sur le travail qui nous isole, nous ennuie et nous asservit. Fuck cet univers de consommateurs et de proprios voleurs! Fuck la police qui le protège!

Le point c’est pas de développer une «expertise» en destruction. Tout ce qu’il faut, c’est des marteaux, des crowbars, des roches pis de la peinture. Et avant ça, une petite idée de par où on arrive, par où on part, des masques pis peut-être des vêtements qu’on peut jeter.

On se croise dans la nuit!

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Des commerces vandalisés dans Hochelaga-Maisonneuve

Au moins trois commerces ont été vandalisés avec de la peinture et des roches dans la nuit de jeudi à vendredi dans Hochelaga-Maisonneuve. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) lie ces événements à des tracts anti-embourgeoisement qui ont été retrouvés dans le quartier.

En arrivant au travail ce matin, un employé à la boutique Electrik Kidz a constaté que toute la façade était aspergée de peinture. La boutique-atelier, qui confectionne des vêtements pour enfant de 0 à 5 ans, a pignon sur la rue Sainte-Catherine depuis deux ans.

Le copropriétaire du commerce, Christian Simard, soupçonne que les vandales soient les auteurs d’un tract dont plusieurs copies ont été retrouvées au métro Préfontaine ce matin.

« Durant la nuit du 25 février 2016, des commerces d’Hochelaga ont été attaqués. […] C’est parce qu’on est en colère. Tannées de ces commerces où ce qui est vendu, au-delà de la bouffe et du linge, trop cher », peut-on lire sur le pamphlet, qui circule aussi sur les réseaux sociaux.

Le tract en question

Le tract en question

La boutique ‘Electrik Kid’ n’est pas la seule à avoir été ciblée. Les portes vitrées du comptoir végane Antidote sur la rue Ontario Est ont également été fracassées avec trois pierres, a confirmé à Radio-Canada la propriétaire, Élise Bellerose.

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« Nos caméras nous indiquent que c’est arrivé à 4 h 15 ce matin », précise-t-elle. Elle a eu connaissance de l’existence des pamphlets quand un client est venu lui en porter un, ce matin, après l’avoir trouvé dans le métro. Le commerce restera tout de même ouvert pour la journée.

Les vitres du restaurant Les Affamés sur la rue Sainte-Catherine ont également été brisées. Les propriétaires ont reçu un message d’un client qui dit avoir été témoin des événements à 4h25 du matin. « Nous avons déjà eu des graffitis, mais jamais rien d’aussi intense », affirme Alexandre Genest, copropriétaire du restaurant.

Incompréhension

Les propriétaires s’expliquent mal le geste des vandales. « Je ne suis pas un Starbuck ni une banque. Ils sont complètement à côté de la plaque », affirme Christian Simard, qui souligne que c’est la première fois que son commerce est attaqué de la sorte.

De son côté, Élise Bellerose pense que les gens gagneraient à s’informer sur les commerces qu’ils attaquent avant de faire de tels gestes.

« S’ils s’informeraient, ils se rendraient compte que la propriétaire, elle a 30 ans, elle est végane, elle veut juste offrir quelque chose de le fun aux végétaliens. J’ai parti ça seule et je fais travailler du monde du quartier. Je prends des trucs locaux. » — Élise Bellerose

Des rapports d’événements sont en train d’être complétés et le SPVM fera enquête.

Ce n’est pas la première fois que des commerces sont vandalisés dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Du côté du SPVM, on souligne que des tensions de ce type arrive de temps à autre dans le quartier mais on ne remarque pas de recrudescence des actes de vandalisme.

[ici.radio-canada.ca, 26/06/2016 à 12h52]

Pas la première fois

Mai 2013 – Façade du magasin William J.Walter tapissée de peinture jaune

Novembre 2013 – Vitrines du bistro Bagatelle et In Vivo ainsi que Le Chasseur brisées à coup de briques

Janvier 2015 – Vitrines du Café Bistro Bobby McGee fracassées

Juin 2015 – Fenêtres du restaurant «La Mâle bouffe» fracassées

[Agence QMI, 26/02/2016 à 15h19]

[Marseille] Attaque incendiaire contre des voitures de luxe – 26 février 2016 [MAJ]

feuLe matin du vendredi 26 février aux alentours de 3h30, nous nous sommes introduit dans un parking privé ’sécurisé’ servant à un immeuble bobo dans le 7ème, à Marseille, et avons foutu le feu à deux voitures de luxe. Une boîte d’allume-feu a été placé sous un pneu-avant de chaque véhicule, qui ont vite fait pris feu avant d’éclater en flammes alors que nous partions, amenant ainsi un bref « état d’urgence » aux pas de la porte de quelques bourges.

Nous dédions cette attaque aux quartes combattants emprisonnés par l’état Belge [1] dans le « procès de la maxi-prison » du 19 février, et à d’autres accusé-e-s dans la même affaire.

Feu aux prisons et au monde qui les protège !

Des bisous,
Des inconnu-e-s

[Publié sur indymedia bruxelles, 27 février 2016]

NdCNE: [1] Une petite rectification s’impose: les quatre personnes jugées pour leur participation à la destruction de la maquette de la maxi-prison ont été condamnées le 19 février dernier à 10 mois de prison avec sursis, ainsi qu’une mise à l’épreuve de trois ans. De plus, toutes ont été condamnées à verser 600 euros d’amende. Cette petit note n’enlève en rien à cette magnifique action directe de solidarité.

[Montréal, Québec] Nouvelle année, nouvelle vague d’attaques contre les riches de St-Henri

[NdCNE: depuis près d’un an et demi, les bourgeois de St-Henri sont la cible d’attaques multiformes et fréquentes contre leurs commerces. Un communiqué évoquait il y a quelques temps les profonds changements du quartier St-Henri et l’embourgeoisement du secteur de la rue ‘Notre-Dame’. Voir également ici et .]

Nouvelle vague de vandalisme dans le quartier Saint-Henri

Deux autres commerces ont été visés par des voyous qui s’opposent à l’embourgeoisement

Nouvelle année, nouvelle vague de vandalisme antibourgeoisie dans le quartier montréalais Saint-Henri, où deux restaurants ont été la cible de vandales.

StHenriHappyNewYearLesBourges3L’année a commencé de façon ardue pour Victor Soto, propriétaire du restaurant Tacos Victor de la rue Notre-Dame. En effet, des vandales ont fracassé la vitrine de son établissement et saccagé sa cuisine au petit matin du 1er janvier dernier.

«La police m’a dit que ce n’était sûrement pas un vol, mais bien un acte de vandalisme, parce qu’il y avait plusieurs objets de valeur dans le restaurant auxquels ils n’ont pas touché. Mais on m’a saccagé ma cuisine avant de disparaître sans laisser de message ou d’explications», a raconté M. Soto au Journal.

Réputation houleuse

L’homme originaire du Mexique, qui dit avoir réalisé un rêve d’enfance en ouvrant son restaurant de tacos il y a six mois, a dû payer 3500 $ de sa poche pour les réparations. Il n’a pas voulu réclamer cette somme à ses assurances, craignant que sa prime augmente trop à cause de la réputation douteuse de la rue.

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Quelqu’un aurait même de nouveau tenté d’entrer par effraction dans son restaurant la semaine dernière, mais se serait enfui avant l’arrivée de la police.

D’ailleurs, M. Soto ne comprend pas pourquoi on s’attaquerait à lui alors qu’il distribue gratuitement jusqu’à 300 soupes devant son restaurant tous les jeudis.

«C’est tellement “plate” qu’on nous fasse ça quand on travaille très fort pour mettre en valeur le quartier et donner du bon service à nos clients. Ça brise un rêve», se désole M. Soto.

Graffitis

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La semaine dernière [entre le 25 et le 31 janvier 2016, NdCNE], c’était au tour du Smoking Vallée d’être la cible de vandales, qui ont écrit: «Bouffe trop chère = loyers trop chers» en peinture rouge sur la façade du restaurant.

Le propriétaire Thierry Dufour avoue que le quartier a beaucoup évolué depuis qu’il s’est installé rue Notre-Dame il y a quatre ans, mais que ce n’est pas la faute de son établissement si le prix des loyers dans le quartier augmente progressivement. […]

Historique de vandalisme

L’an dernier, plusieurs autres commerçants de la rue Notre-Dame ont été, à répétition, les cibles de vandales qui s’opposaient à leur arrivée.

Le problème était si grave que les propriétaires du café Campanelli et du Notorious envisageaient d’embaucher un gardien de nuit pour protéger leurs entreprises.

Pour sa part, l’arrondissement du Sud-Ouest dit être au courant de la problématique et compte relancer dès le printemps son programme de nettoyage de graffitis gratuit pour les victimes de vandalisme.

journaldemontreal, 06/02/2016 à 19h57

[Berne, Suisse] Un camion de l’armée part en fumée – 27 janvier 2016 [ES]

Dans la nuit du mercredi 27 janvier 2016 à Berne, aux alentours de 2h40, un camion de l’armée, garé au ‘Wylerringstrasse 34’, a été complètement carbonisé. Selon la police, l’origine intentionnelle de l’incendie ne fait aucun doute. La rapide intervention n’y a rien changé: les dégâts s’élèvent à « plusieurs centaines de milliers de francs » selon les flics, qui depuis recherchent activement le(s) auteur(s).

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[Traduit de la presse suisse-allemande, 27/01/2016 à 17h35]

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espanol:

[Berna, Suiza] Un camión del ejército se convierte en humo – el 27 de enero del 2016.

Por la noche del miércoles 27 de enero del 2016 en Berna, alrededor de 02:40, un camión del ejército estacionado en ‘Wylerringstrasse 34’, fue completamente carbonizado. La policía dijo que la causa del incendio es con certeza intencional. La intervención rápida no ha cambiado nada: el daño asciende a « varios cientos de miles de francos » segun la policía, que desde entonces está buscando activamente a lxs culpables.

[Transmis par mail, 23/02/2016]

[Nantes] Contre l’état d’urgence et tout ce qu’il protège ! (20 février 2016)

Manifestation tendue contre l’état d’urgence à Nantes

Nantes2002Quelque 300 personnes ont participé samedi à Nantes à une manifestation contre l’état d’urgence qui s’est déroulée dans un climat tendu, mais sans véritables heurts avec les forces de l’ordre présentes en nombre, a constaté un photographe de l’AFP.

Les manifestants, qui répondaient à l’appel du collectif Nantes en résistance, ont défilé derrière une banderole affirmant « résistances aux états d’urgence » et une marionette géante représentant un juge, avec « état d’urgence » inscrit sur fond bleu, blanc, rouge sur la robe.

CbqngXcWwAIqLiXAux cris de « état d’urgence, état policier, on ne nous enlèvera pas le droit de manifester », ils ont parcouru durant près de deux heures les rues de la ville.

Les participants, dont certains portaient des masques, de carnaval pour les uns, à gaz pour les autres, ont jeté sur leur parcours des poches de peinture sur plusieurs façades, visant notamment des banques, EDF ou encore le siège du PS.

La façade de la mairie a été taguée et plusieurs panneaux publicitaires détruits.

A plusieurs reprises les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène ou de grenades assourdissantes pour contenir les manifestants dans un périmètre évitant l’hyper-centre de la ville. Mais il n’y a pas eu ni affrontement ni blessé.

AFP via le point, 20/02/2016 à 18h04

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La façade de la mairie repeinte

La façade de la mairie repeinte

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Pétards contre lacrymos

Les forces de l’ordre, presque aussi nombreuses que les manifestants, barraient certaines rues. Impossible d’accéder aux abords de la préfecture, de la place Royale, ou de l’agence Vinci, la société concessionnaire de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, cible privilégiée des contestataires.

CRS et militants « anti-flics » sont toutefois restés à distance respectueuse. Les premiers lançant des pétards, boules de peinture et fumigènes. Les seconds répliquant en envoyant des gaz lacrymogènes. Pas d’affrontement direct.À force de tomber sur des rues fermées, les manifestants ont fini par revenir au Bouffay, avant de terminer la virée aux Nefs.

Ouestfrance, 20/02/2016 à 17h43

[Bruxelles, Belgique] Rendu du procès contre la destruction de la maquette de la maxi-prison

Bruxelles : Verdict dans le procès de la maquette de la maxi-prison

Quatre inculpés dans le procès de destruction de la maquette de la maxi-prison ont été condamnés à 10 mois de prison avec 3 ans de sursis ce vendredi 19 février en première instance. En outre, les six inculpés reçoivent chacun 600€ d’amende, pour un total de 3.600€. Le gros élément à charge du procureur pour les condamner en bloc est le fait qu’ils ont refusé de s’excuser à ce sujet.

Cette condamnation en première instance permet à la Régie des Bâtiments de porter plainte au pénal pour les dégradations, elle compte réclamer 40.000€ pour dégradations.

Repris de brèves du désordre, 20 février 2016

[Paris et sa banlieue] Contre l’état d’urgence, contre le PS

5 permanences du PS ont perdu leurs vitres

Dans les derniers jours 5 locaux du PS ont eu leurs vitres defoncées à Paris et en Seine Saint Denis :

Dans le IIIème (40 rue Charlot), le XVème (36 rue Mathurin Régnier), le Vème (328, rue St Jacques), aux Lilas (rue du 14 Juillet) et au Pré Saint Gervais (33 rue Gabriel Péri).

S’opposer à l’état d’urgence c’est s’opposer à l’Etat tout court et au parti au pouvoir le PS.

Cela ne se fait pas avec des promenades traine-savates aux côtés de partis politiques, syndicats et bigots obscurantistes ni avec des banquets avec des religieux ou juste en se plaignant de la violence policière. 

Vive l’action directe!

Ils envoient leurs flics défoncer nos portes, défonçons leurs vitres (ou autre)!

Contre l’Etat!

Le local PS du 3ème arrondissement.

Le local PS du 3ème arrondissement.

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Le local PS du 5ème arrondissement vendredi 19 février 2016 au matin

[Publié sur indymedia nantes, 18/02/2016 à 19h18]

[Berlin, Allemagne] Traces de désordre autour de la manif du 6 février

Quelques heures avant le début de la manif du samedi 6 février à ‘Friedrichshain’ en réponse aux attaques policières contre des espaces autogérés (dont le ‘Rigaer94’), 20 à 40 personnes masquées à vélo ont fait un passage-éclair dans une rue du quartier berlinois ‘Schöneberg’ – la Flottwellstraße – où vivent des riches dans des lotissements de luxe à proximité du parc de ‘Gleisdreieck’. Plusieurs portes vitrées des bâtiments ont été pétées, des magasins de bobos se sont faits détruire leurs vitrines, tandis que 28 voitures haute-gamme ont été endommagées, dont au moins 4 ont été entièrement calcinées [Voir une vidéo ici]. Un communiqué explique les raisons de l’attaque: contre les riches, l’embourgeoisement des quartiers…

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La manif du 6 février à ‘Friedrichshain’ a été dans l’ensemble plutôt calme, hormis les quelques jets de pierres en direction d’une patrouille de police, d’une banque et de quelques magasins.

Plus tard dans la nuit, près de 80 personnes ont déambulé de manière sauvage et impromptue dans le quartier de « Neukölln »: au milieu des lancés de feux d’artifice, le bureau de ‘Quartiersmanagement’ – situé Hobrechtstraße – a été ravagé à coups de pierres et de bouteilles de peinture. Idem pour le premier véhicule de police arrivé sur les lieux, qui a mangé des pierres. Il n’y a pas eu de blessé ni aucune arrestation », d’apès un porte-parole des flics.

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La police a dès maintenant annoncé que la prochaine expulsion aura lieu à la fin du mois de février 2016, ciblant pricipalement le ‘M99’, qui fait partie des espaces anarchistes à Berlin.

Au printemps, les flics annonceront l’expulsion du ‘Friedel54’ à Neukölln. En attendant, il semble que les coups répressifs à Berlin coûtent très cher aux riches et au pouvoir. La promesse du million d’euros de dégâts pour chaque attaque policière contre les  »Hausprojekte » n’est certainement qu’à son début…

Plus d’infos au sujet des récentes attaques policières contre les ‘Hausprojekte’ de Berlin début janvier 2016, ainsi qu’un petit aperçu des attaques et actions de solidarité face à l’occupation policière et la répression.

[Publications] ‘Comité ZAD Rennes’: entre tractations politiques et attitudes de flics [+ Bilan de la répression lors du ‘Kassnaval’]

Les tractations politiques, finalement, sont venues

Bien sûr, il n y aura aucune remise en question de la part de « ceux qui sont les seuls à penser la révolution ».

Car, au mieux, à bavarder avec des personnes que l’on a pu considérer un temps comme des compagnons, on aura droit à l’éternel « ce sont des individus qui ont agi de la sorte, pour moi, ce sont des camarades, cela ne signifie pas que l’on partage toujours les mêmes positions ». On se dédouane, on refuse de prendre parti contre celles et ceux qui justement, le revendiquent, ce parti de merde. Il y a un corps qui se forme : tu es dedans ou à l’extérieur, tu suis la ligne ou pas. Gare à celui ou celle qui fera un pas de travers, la vindicte des politiciens plus aguerris risque de s’abattre sur elleux. Excusez-nous de vivre, de mettre en pratique certaines théories parfois assez intéressantes quant à « des formes de vie désirables ».

Au pire, on gerbera après avoir entendu la stratégie politicienne foireuse des plus convaincu.e.s. Non, vraiment, c’est magique. L’Acipa est en train de devenir révolutionnaire. Il n’y a plus de doute. De la même manière, on entend des discours qui inquiètent fondamentalement la République, dans la bouche de certains dirigeants d’Europe Ecologie les Verts. Je pense pas que ça fonctionne ainsi. Les membres du Parti sont en train de se faire absorber par les réformistes. L’Acipa a clairement revu son attitude belliqueuse à la baisse depuis le rendu du procès. Tout le monde est lucide (sauf vous?) sur le fait que les seul.e.s qui font le beurre en ce moment sont les personnes qui luttent contre l’aéroport. Illes récoltent les bénéfices du grabuge contre les menaces qui planent sur la Zad, mais restent des interlocuteurs tout à fait présentables vis à vis du pouvoir. Jamais, ô grand jamais, ne se mettre en danger, ne se sentir solidaire de celles et ceux qui éprouvent de la rage, qui ne s’inséreront jamais dans cette société pourrie. On en attend pas beaucoup plus des réformistes, à vrai dire.

En revanche, quand ce sont des personnes qui tentent, selon certaines légendes ancestrales, de « répandre l’anarchie », qui viennent sermonner ou tabasser des individu.e.s qui sabotent un bus de l’armée, ou brisent une vitrine de banque, c’est un peu plus gênant. Oui, ce sont des attitudes de flics, il n’y a pas d’autres mots. Si d’aucun.e.s espèrent encore trouver au fond de chacun.e de vous une braise de révolutionnaire, je pense au contraire que vous n’êtes pas mes alliés. Bien évidemment, vous pourrez écrire une nouvelle page de victimisation chaque fois que vous vous ferez traiter comme vous le méritez, que vos magouilles n’aboutiront pas : « vous n’imaginez quand même pas que l’on a des arrières-pensées quand on cherche par tous les moyens possibles et imaginables de manipuler une assemblée générale au sein d’un camp dans lequel nous avons débarqué à 200 sans rien respecter ». Allez, à d’autres… Mais nous sommes nombreux.se.s à prendre la mesure. Notre défiance grandit.

Bordel, vous avez réfléchi à ce que signifie dresser une liste des gens susceptibles de se rendre à un Carnaval ? Politiquement, et peut-être philosophiquement ? Ça vous fait pas trop mal ? Non, encore une fois, vous êtes probablement un cran au-dessus. La fin justifie les moyens, n’est-ce pas ?

Je suppose que l’on aura aussi droit au couplet sur la jalousie, sur la frustration. À cela, je ne répondrai pas. Ou si, brièvement : vos théories ont le mérite d’exister, mais elles ne s’appliquent à rien. Vous écrivez sur du grand vide, et tombez de haut quand il s’agit de se confronter à la vie, et non plus à une grande mascarade construite par une ministre de l’intérieur mégalomane.

Et, pour des raisons de confidentialité évidentes, je ne peux me permettre de faire une liste de toutes les trahisons vécues, que l’on a parfois lues comme des erreurs, des accidents. À un moment donné, il est nécessaire de se méfier de celles et ceux qui les commettent.

Petit questionnaire à choix multiples :

Qui a dit « c’est complètement contre-productif de casser une banque » ?
-un flic
-un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
-un ami à nous

Qui a dit  « il ne faut surtout pas qu’ils soient au courant de la présence des gendarmes mobiles de l’autre côté, ils vont se déchaîner « ?
-un flic
-un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
-un ami à nous

Qui a hué des copines qui faisaient part de l’absence totale de solidarité par rapport aux dominations de genre, dans un camp où il avait débarqué en se comportant comme à Narbonne Plage ?
-un flic
-un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
-un ami à nous

Qui a dit : « et vous, vous faites parti de quel groupe, de quelle ville » au moment de débarquer en manif ?
-un flic
-un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
-un ami à nous

[Publié sur indymedia nantes, 09/02/2016 à 17h34]

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À nos faux amis

Samedi 6 février était organisé à Rennes un Karnaval contre l’état d’urgence et pour la victoire de la ZAD. L’appel, autonome et signé par le comité ZAD de Rennes, a attiré un bon millier de personnes venant de toute la fRance et au-delà. Après un bon gueuleton concocté par une cantine végane – à côté de la «cantine des Q de plomb» qui n’a rien trouvé de plus malin que de servir du cadavre de poule en le faisant passer pour un aliment et en annonçant fièrement avoir «égorgé les poulets eux-même» -, la manifestation a décollé vers 15h de la place du Parlement.

Le cortège, bigarré et festif, s’est élancé au rythme des nombreux pétards et fumigènes qui annoncaient la couleur de la manifestation. Rapidement, les vitrines des banques, compagnies d’assurance et agences immobilières sont attaquées à coups de marteaux, d’extincteurs et recouvertes de peinture. La relativement faible présence policière a permis aux manifestant·e·s de continuer à déambuler jusqu’à la place Charles de Gaulle, en continuant à égayer les rues. À partir de là, scindée en différents cortèges, la manifestation s’est prolongée dans plusieurs directions, poursuivie par les flics qui ont tiré des balles en caoutchouc sur les manifestant·e·s, de dos la plupart du temps. C’est dans ce contexte de dispersion qu’ont eu lieu les quelques interpellations, censées calmer les hiérarchies policières et politiques et donner une illusion de maîtrise à la fameuse opinion publique. Probablement une façon pour eux de ne pas perdre la face.

Mais derrière la joie qui nous a animé lorsque les vitrines tombaient se cache une amertume certaine, et de la colère contre des organisateurs du karnaval qui veulent se poser en leaders de révolté·e·s qui n’entendent pas se faire dicter des ordres de la sorte. Le fait que leurs injonctions n’aient pas été respectées (sic, NdCNE) ne doit pourtant pas nous empêcher de dénoncer des méthodes odieuses et politiciennes.

La veille de la manifestation, des organisateurs et organisatrices ont, de leur propre aveu, dressé la liste (!) des «groupes venant de loin» susceptibles d’avoir envie d’exprimer leur rage contre ce monde et son aéroport de manière conséquente. Ils et elles ont ensuite expliqué avec autoritarisme le «mot d’ordre» qui les arrangeaient bien, de la farine et de la peinture, mais pas de casse ni de projectiles. Le déroulement de la manifestation a heureusement montré tout le mépris dont leurs directives ont fait l’objet.

La joyeuse balade en ville s’est déroulée quasiment sans heurts au sein du cortège, malgré la «frustration» qu’avaient ses organisateurs de voir le peu de respect que nous avions pour leurs ordres. Malheureusement pour elleux, nous ne sommes ni dociles ni obéissant·e·s. Quelques citoyen·ne·s ont certes exprimé leur désaccord avec les personnes qui cassaient des vitrines, en les accusant, aveuglé·e·s par le discours de l’ordre, de travailler pour les flics (!), d’être contre productifs (encore heureux !), ou que ça ne servaient à rien. Nous briserons des vitrines tant qu’ils briseront nos vies, et manifestement il n’était pas nécessaire d’être masqué·e pour être de cet avis : ces quelques citoyen·ne·s militant·e·s ont souvent été rabroué·e·s par des manifestant·e·s solidaires «les banques te volent tous les jours, c’est la moindre des choses ce qu’ils font !». La faible présence policière a permis à quelques révolté·e·s, au-delà des sourires connivents et des éclats de joie au son des vitrines brisées, d’exprimer en actes leur haine de l’État et de ses larbins ; entre ceux qui nous empruntaient nos aérosols pour s’essayer à certaines pratiques et celles qui, encouragées par l’ambiance festive, se mettaient à lancer des projectiles sur les banques et les flics, les complicités ont été nombreuses au sein de la manifestation.

Si certains radicaux se font fort de proclamer sur le papier la nécessité de ne rien négocier avec le pouvoir, ils sont bien capables de «composer» avec des organisations par intérêt politicien. Leur théorie étonnante se résume ainsi : «si nous descendons d’un cran notre radicalité, cela permettra à des paysans, des citoyens, des organisations, de se radicaliser, et progressivement de massifier un « mouvement » qui en aurait besoin». Alors que les exemples abondent qui décrivent exactement l’inverse de cette assertion, ils et elles sont prêt·e·s à mettre la pression sur des compagnon·ne·s pour ne pas perdre la face auprès des autres orgas de la manifestation. En effet, ils et elles s’étaient engagées auprès de celles-ci qu’il n’y ait pas de casse pendant la promenade, et ielles entendaient bien faire respecter cette loi. La question est de savoir avec qui nous voulons nous associer, et pourquoi certain·e·s privilégient la composition avec des organisation institutionnelles aux complicités spontanées qui émergent toujours des situations où certaines limites sont franchies dans le non-respect de l’ordre et des lois.
Faut-il le répéter, le fameux «contexte local» qu’on serait censé·e connaître avant d’agir est malheureusement le même où que nous allions ; de Rennes à Gaza et de Milan à Athènes, les flics, les juges et les prisons défendent l’État et le capital et nous n’accepterons pas de composer avec celleux qui s’empresseront de nous tirer dessus lorsque les luttes spécifiques qui les intéressent seront «gagnées», c’est-à-dire absorbées et récupérées. Combien seront-ielles, à EELV, à l’ACIPA et ailleurs, à défendre la ZAD lorsque le projet d’aéroport sera abandonné ? Combien reprendront à leur compte le discours du kyste à éradiquer ?

Vers la fin de la manifestation, un des disciples d’un comité pas suffisamment invisible s’en est pris violemment à un anonyme qui s’attaquait à une banque, n’hésitant pas à user de ses poings pour taire l’affront que lui et ses associé·e·s étaient en train d’essuyer depuis le début de la manif. Il fut heureusement rapidement maîtrisé. Après cette manifestation, des compagnon·ne·s ont été approchés par certain·e·s tenant·e·s de cette ligne politique incompréhensible. Après les menaces vinrent les appels à la délation, «qui a cassé les banques ? On veut juste savoir qui c’est, pour leur parler». On ne peut qu’opposer le silence à d’aussi viles tentatives et leurs logiques policières.

Comment en sont-ils arrivés à une telle arrogance qu’ils ont prétendu pouvoir empêcher des manifestant·e·s d’exprimer leur rage sans concession contre le pouvoir et la normalité ? Au point de proférer des menaces avant et après la manifestation, mais aussi d’aller jusqu’à user de la violence pour défendre les intérêts de leurs accords politiciens ?

Nous ne nous laisserons pas impressionner par leurs manœuvres et nous continuerons à porter en actes un discours et des pratiques sans concession avec la démocratie et ses soldats.

À nos faux amis : notre détermination est intacte. Pas de compromis avec le pouvoir et ses cautions protestataires.

[Publié sur indymedia nantes, 09/02/2016 à 12h41]

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Vive le Kassnaval

Plusieurs textes témoignent déjà du déroulé de la manif-Karnaval de Rennes du 6 février. Je voudrais ici parler de quelques choses bien plus choquantes que des tags et des vitrines cassées : la façon dont une partie de ses organisateur-rices ont pensé la gestion de la manif-karnaval en amont, la façon dont elle a été gérée pendant son déroulement, puis après.

En amont certain-e-s organisateur-rices ont dressé « des listes » des différents groupes de personnes susceptibles de créer un désordre « symboliquement supérieur » à celui autorisé par les organisateur-rices de l’évènement. Et de décider de s’entretenir avec ces groupes avant le jour J de manière à prévenir leurs actes vandales non souhaités pour cette occasion. Et bien sûr puisqu’ils-elles connaissent tous-tes les personnes visées par ce listing, elles seront toutes prévenues et donc s’il y a un débordement ils sauront à qui s’adresser, et de partir à la chasse aux traîtres-ses !

En effet il a été décidé que serait toléré les pétards, la peinture (extincteurs, tags, œufs, etc…), les départs d’incendie (au moins) pour brûler les chars et autres marionnettes, mais pas la casse, ah non ! Surtout pas. Et voilà la cause du gazage, des charges de flics, des flash-balls puis de la panique générale. Si on avait simplement repeint la ville, envoyé des pétards et autres boules de pétanques en direction des flics, tout se serait passé comme prévu, on aurait pu faire nos jeux, brûler nos chars et ce dans l’ambiance festive attendue et surtout décidée. Voilà le discours hypocrite de la part de personnes simplement incapables de tout prévoir dans une manif (et heureusement) où bien évidemment les individus n’ont pas tous-tes les mêmes pratiques (et heureusement).

Et vient un autre reproche, ou plutôt une autre façon de le formuler : La cause de ce désordre est dûe au fait que les « casseurs » n’aient pas su entendre qu’il fallait un moment de retour au calme après le passage place de la République. Voilà la réalité : Des gens jettent de la peinture, cassent des vitrines puis se font hurler dessus, qu’ils sont cons, qu’ils n’ont rien compris, qu’ils sont en train de détruire des mois d’effort à créer des liens avec des gens moins radicaux qu’il faudrait amener à se radicaliser progressivement, par des jets de peintures puis… Mais revoir ma « radicalité » ou mon degré de pratique à la baisse pour permettre à des personnes de elles se radicaliser, ça ne me parle pas, et même plus que ça, je suis persuadée que ça ne marche pas. Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles, des personnes à éduquer, vraiment ça me sort par les yeux.  Des personnes qui cassent se prennent des coups par certain-es des organisateur-rices.

Après sera posé la question de quand même est-ce que les casseurs ne sont pas venus à leur manif seulement pour casser, sans réflexion derrière ? Que pourtant ils-elles ne sont pas comme la CGT, qu’il n’y a pas de raison de tout casser pendant la leur ? Que des personnes ont osé les traîter de démocrates pendant la manif lorsqu’ils-elles hurlaient/frappaient sur les gens pour stopper la casse. Je ne crois pas qu’il y ait besoin d’argumenter pour soulever l’absurdité de ces propos.  Et de nous dire que bien sûr ils-elles sont pour la casse, que même c’aurait été possible plus tard dans la manif (ah?), question de TEMPORALITÉ. C’est ça, je n’ai pas su saisir l’instant, je n’étais pas dans la bonne temporalité, au temps pour moi.

Ce qui ressort de tout ça, c’est simplement que chacun-e a des pratiques qui lui sont propres, qu’il est impossible de contrôler des personnes et que d’autant plus lors d’une manifestation comme celle-ci il est impossible de promettre qu’il n’y ait aucun débordement et que l’erreur prémière est là. C’est extrêmement prétentieux de penser pouvoir empêcher cela en listant tous les groupes et en les prévenant de ne pas le faire. Comme s’ils-elles détenaient une sorte de parole divine. Annoncer un carnaval festif, sans protection particulière pour les participant-es ne serait-ce que pour les gaz, où les gens ne risquent rien, c’est mentir à partir du moment où il est prévu de repeindre la ville. Un extincteur de peinture suffit à provoquer une charge et un gazage. La question n’est pas dans l’élément déclencheur (peinture, casse, projectiles sur les GM, baston organisateur/casseur ?).

Le réel problème c’est de promettre une chose impossible, de reprocher à des personnes d’en mettre d’autres pas assez protégées en danger en cassant des banques alors que dans tous les cas les flics auraient eu ces réactions-là. De penser connaître tous les groupes susceptibles de venir et d’être capable de s’entretenir avec tous en amont, ce qui ne fut évidemment pas le cas, de n’avoir aucune transparence au niveau du déroulé de la manif en pensant détenir une sorte de parole divine, qui ne pourrait être désobéie, tout en gardant un maximum d’information pour soi, et enfin penser que ces groupes-là leur portent assez d’intérêt pour venir « saboter » leur manif parce qu’ils ne sont pas amis. Ahah, que d’égo.

Mine de rien, on s’est bien amusé, la plupart des gens au sein du Karnaval étaient solidaires des actions, ont rit, applaudit. Les flics ont été dépassé, une partie du centre de la ville à été repeint et cassé et ce dans la bonne humeur ! Les manifestant-es n’ont pas été mis-es en danger. Néanmoins finir le Karnaval sur la place Charles de Gaulle n’était pas une bonne idée, et la dispersion a été désordonnée et trop rapide.

On rira encore,
Vive la ZAD,
Vive la Casse,
Nik Tout.

[Publié sur indymedia nantes, 09/02/2016 à 02h21]

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Rennes : trois manifestants anti-aéroport condamnés à de la prison ferme

Trois manifestants anti-aéroport Notre-Dame-des-Landes ont été condamnés à des peines de 2 à 7 mois de prison ferme, ce lundi, à Rennes. Tous avaient participé à la manifestation qui a dégénéré samedi dans la capitale bretonne, occasionnant de très nombreux dégâts dans la ville.

Les trois hommes n’étaient pas jugés pour les dégradations commises dans la ville, mais pour des violences à l’encontre des forces de l’ordre. Reconnus coupables par le tribunal correctionnel, ils ont été placés sous mandat de dépôt, ils ont donc rejoint dès lundi soir la prison de Vezin Le Coquet, près de Rennes.

A l’audience, suivie par une cinquantaine de personnes dans le public, on a entendu deux versions des faits radicalement différentes. D’un côté celle des policiers, qui décrivent des manifestants qui jettent des projectiles sur les forces de l’ordre. De l’autre celle des manifestants qui expliquent avoir participé pacifiquement au rassemblement. 

Prison ferme requise

L’avocate d’un des deux manifestants a demandé au tribunal de ne surtout pas prononcer de peines pour l’exemple à l’encontre de trois jeunes qui n’ont rien à voir selon elle avec les casseurs. Pour le procureur, il y a un contexte avec des manifestations qui trop souvent dégénèrent, mais il y a aussi des faits de violences reprochés à trois hommes. Il a demandé de 6 mois à un an de prison ferme.

Finalement, deux manifestants ont été condamnés à 2 mois de prison ferme, le troisième à 7 mois de prison ferme.

Les opposants au projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes appellent à une nouvelle manifestation sur site le 27 février.

francebleu, 08/02/2016 à 22h19

[Sainte-Colombe-en-Builhois, 47] Blocage et sabotage de deux machines sur le chantier ‘Vinci’ du technopôle Agen-Garonne – 8 février 2016

Sainte-Colombe-en-Builhois (47) : les engins du chantier du Technopôle vandalisés

Deux pelles mécaniques ont subi les assauts des opposants au projet de Technopôle ce lundi, lors de la pause déjeuner

TechnopoleVinciAgen2

Les huit ouvriers, employés par l’entreprise Vinci en charge des travaux d’assainissement aux abord du futur Technopôle Agen-Garonne, avaient été contraints de stopper les travaux ce lundi peu avant 8 heures.

Une dizaine de zadistes avaient alors pris possession des lieux, bloquant toute manoeuvre, avec comme ferme attention de stopper un chantier de trois semaines, qui avait débuté lundi dernier.

Après leur départ, dans la matinée, deux pelles mécaniques à chenilles ont été retrouvée vandalisées à 14 heures.

Vitres brisées, engins tagués…

Les vitres ont été brisées, les réservoirs siphonnés, le gasoil répandu dans le champ attenant et les engins ont, quant à eux, été recouverts de tags.

Certaines inscriptions dataient d’ailleurs de vendredi dernier, où les zadistes avaient manifesté une première fois leur attention de s’opposer à cette phase de travaux.

Les gendarmes sont venus constater les dégâts et effectué des relevés dans le cadre de l’enquête.

De son côté, un mécanicien de l’entreprise Vinci s’est déplacé, afin de déterminer ce qui pouvait être réparé ou si les machines devaient être retirées.

TechnopoleVinciAgen1

sudouest, 08/02/2016 à 16h49