Archives de catégorie : Solidarité dans la révolte & l’attaque

Attaques de locaux du parti socialiste à Toulouse et à Montluçon

Toulouse. Dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juin, le bâtiment de la fédération du Parti Socialiste de Haute-Garonne, situé rue Lancefoc, a été attaquée. La façade murale a été aspergée d’huile de vidange et un tag disant « solidarité avec les migrants » y a été inscrit.

smashPStoulouse

C’est loin d’être le seul geste contre la politique et ses représentants à Toulouse. Dans la nuit du 21 au 22 juin, c’est le local du FN qui perdait quatres vitres grâce à quelques jets de pierres bien placés. Mi-avril déjà, l’UMP était l’objet d’une visite éclair en pleine journée, durant laquelle la permanence a été saccagé par quelques solidaires avec les migrants de Calais.

Montluçon. Durant la nuit du 21 au 22 juin, le local départemental du PS a eu sa porte vitrée explosée et ses vitres étoilées. Les causes (ou pas) : visibles de l’extérieur, des affiches « Je suis Charlie » et une autre faisant l’apologie de la république et du déploiement militaire « anti-terroriste » dans les rues… De toute façon, c’est bien une succursale du pouvoir et de sa violence qui a été attaquée.

smashPSmontlucon

[Reformulé de la presse du pouvoir]

[Angleterre] Lettre de la prisonnière anarchiste Emma Sheppard – Juin 2015

La police préoccupée au sujet « des réponses de style grec » à l’autérité – Lettre de la prisonnière anarchiste Emma Sheppard, juin 2015

catLe mercredi 27 mai 2015, deux policiers sont venus me rendre une visite non désirée. Ils étaient d’une unité spéciale d’investigation qui s’occupe de « la gauche, la droite, des droits des animaux et des extrémisme islamique », administrée par l’unité de lutte anti-terroriste de la police métropolitaine.

Ils m’ont posé diverses questions sous prétexte de rechercher des perceptions de personnes au sujet de la police : ce que je pensais au sujet des opinions des anarchistes et des militants dans le sud-ouest et à Londres et pourquoi il y avait des niveaux élevés « d’agressions » là-bas [1] , si je pensais que les réponses « du style grec » aux mesures d’austérité augmenteraient sous le « nouveau » gouvernement, et (certainement de manière plus bizarre) la raison pour laquelle les gens détestaient la police et ce qu’ils pourraient faire pour arrêter les gens d’avoir recours à une telle violence ou une réponse « antisociale » à leur encontre.

Ils m’ont aussi posé des questions à propos de mes motivations à commettre mon crime et si je voulais parler au sujet des événements qui m’y ont conduit. Tout cela m’a été très bien exprimé dans un vocabulaire relatif au « bien-être ». Ils étaient apparemment préoccupés à propos de la façon dont je pourrais être traîtée/reçue en prison par le personnel et les autres détenues, en tant qu’extrémiste. Ils voulaient savoir si j’avais des suggestions sur la façon dont le service carcéral pourrait être amélioré.

Au moins, ils ne m’ont pas approché comme une balance. J’ai écouté toutes leurs questions (de plus en plus pathétiques) et je suis partie. Comme le couvert de l’anonymat me manque. Au moins, je garde toujours mon défi. Ils ne me le prendront pas. Au contraire, il augmente chaque jour passé à l’intérieur.

Deux jours plus tard, mon « offender manager » [2] (service probatoire à l’intérieur de la prison) a confirmé ce que j’ai toujours pensé – que je ne pourrais pas obtenir mon TAG (couvre-feu de détention à domicile). C’est parce que, à la lumière de mon crime, les policiers ont décidé de former un psychologue en « conseil » d’extrémistes et ils n’auront pas achevé cette formation avant que je ne prenne place à la commission de mon TAG. Mon « offender manager » a parlé des « points d’interrogation » que la police a autour de moi et également de mes positions sur le « spectre de l’extrémisme » et mes tendances « antisociales ».

Je suis contente de savoir que je n’obtiendrais pas le TAG (détention à domicile) de si tôt. Je n’irai pas au terme de ma condamnation. Je ne leur montrerai pas que je veux être davantage « pro-social » (peu importe ce que cela signifie) et je ne participerai pas à leurs procédures psychologiques.

Merci à toutes celles et ceux qui m’ont soutenu jusqu’ici. C’est inspirant et cela rend humble de se sentir faire partie de réseaux différents à travers le monde. S’il vous plaît, notez qu’ils vont sévir massivement à l’avenir contre mon courrier, s’il vous plaît envoyez des lettres et des timbres, des cartes, enveloppes/papiers (mais tout ça en petites quantités).

En envoyant des pensées de solidarité ensoleillées et de force. A bientôt en janvier ! Je serais peut-être même sortie pour le réveillon (mais sur autorisation jusqu’en janvier 2017)

EM X

Lui écrire (nouvelle adresse depuis mars 2015):

Emma Sheppard A7372DJ
HMP Send, Ripley Road
Woking, Surrey
GU23 7LJ (Angleterre)

Traduit de l’anglais de l’ABC Bristol

NdT:

[1] Il s’agirait entre autre d’attaques ayant visé des responsables de partis et permanences électorales qui ont eu lieu durant les dernières élections. Un communiqué d’une d’elles a été traduite sur contrainfo

[2] Littéralement « Gestionnaire de délinquants »newadressEmX

[Bruxelles] La police torture, la justice couvre

preavis

Récemment, c’-est-à-dire fin mai 2015, neuf flics de la zone du Midi, inculpés de violences et de mauvais traîtements de déténus à la prison de Forest, ont été acquittés sur toute la ligne. En 2009, ils avaient pénétrés dans la prison après que les gardiens aient annoncé une grève. Les flics s’y étaient comportés comme les lâches salauds qu’ils sont aussi en dehors des murs de la prison : vexations, intimidations, violences physiques, sévices, tortures. Ils avaient profité de la situation pour se venger contre de vieilles connaissances et pour donner libre à leur petit égo au détriment des détenus. Une partie des flics présents n’avaient même pas reçu l’ordre d’aller à la prison, mais s’y étaient rendus volontairement.

Aujourd’hui, six ans plus tard et suite à des plaintes répétées de détenus, la Justice a couvert ces tortionnaires en uniforme. Certes, il a été admis qu’il y avait eu de la violence. Mais le tribunal a statué que cette violence était « justifiée ». Qu’elle n’était pas « excessive » ni « disproportionnée ». Qu’elle fait partie du « fonctionnement normal de la police ». Ce jugement du tribunal ne devraient pas nous étonner, ils sont tous vrais. L’Etat voudra toujours le monopole absolu de la violence. Il n’hésitera jamais à utiliser la violence qu’il estime « nécessaire », « normale » et « justifiée » pour défendre sa position de pouvoir : brutalités violentes lors d’arrestations, tortures dans les prisons, cadavres dans les commissariats… Les bourreaux en question en sortiront toujours avec les mains blanchies, ils seront toujours couverts par l’appareil judiciaire – car tous ces hypocrites en uniforme, en cravate ou en toge savent trop bien que cette violence fait fondamentalement partie du fonctionnement du pouvoir. Et que le pouvoir ne peut pas s’en passer.

En 2009, quand les nouvelles des événements à la prison de Forest arrivaient dans les quartiers bruxellois, une solidarité ardente se mettait en marche. A Anderlecht et à Forest, des émeutes éclataient, des gens se réunissaient et attaquaient les flics. Le commissariat à côté de la maison communale d’Anderlecht sur la Place du Conseil était pris d’assaut et brûlait entièrement suite à des jets de cocktails molotov. A la prison d’Andenne, les prisonniers se révoltaient en solidarité et montaient sur le toit. C’était une vague d’actes à couper le souffle qui déferlait dans un désert d’apathie. C’était un feu de reconnaissance mutuelle qui faisait impitoyablement fondre la distance autrement si grande que voudrait imposer la prison entre ceux à l’intérieur et ceux à l’extérieur.

La terreur étatique de violences devenues banales symbolise le vrai visage du système et efface en fin de compte toute notion de liberté dans cette société. Si on laisse cependant inentamé le monopole de la violence de l’Etat, il se renforcera toujours plus et aura toujours le dernier mot. La violence des flics a déjà arraché des proches, détruit des vies et massacré des gens. Mais que cela ne nous empêche pas de trouver néanmoins la force pour faire ce qu’il nous reste à faire : attaquer ! Briser leur monopole en agissant violemment contre l’oppression, contre l’Etat et contre sa torture quotidienne ! Par des actes qui embrassent autant la vengeance que la liberté reconquise.

[Publié sur la cavale]

[Paris] Un véhicule ‘Eiffage’ incendié – 14 juin 2015

La nuit du 14 juin, rue de l’est, un utilitaire d’Eiffage est parti en fumée. Parce qu’ils construisent des prisons.

Solidarité avec les compagnons de Bruxelles qui luttent contre la prison.

Construit des cages, recolte notre rage !

[Publié sur indymedia nantes, 23 juin 2015]

[Espagne, Opération Piñata] Paul, dernier compagnon emprisonné, sort de prison – 19 juin 2015

Hier après-midi, vendredi 19, Paul, le dernier des compagnon.ne.s anarchistes emprisonné.e.s pour l’Opération Piñata, a été remis en liberté. Comme tou.te.s les autres, il s’agit de liberté surveillée. C’est une bonne nouvelle, mais il ne faut pas oublier qu’il reste le procès et le jugement. En outre, n’oublions pas tou.te.s les autres prisonnier.e.s anarchistes qui sont dans les cachots de l’État espagnol et ailleurs.

Solidarité avec Monica et Francisco !
Solidarité avec tou.te.s les rebelle.s qui sont emprisonné.e.s parce qu’ils portent les idées anarchistes dans la pratique !
A bas les murs des prisons !

[Traduit de l’espagnol par non-fides de ContraMadriz]

[Espagne] Face à la répression … tout n’est pas valable (Lettre de Monica et Francisco) – Juin 2015

Face à la répression … tout n’est pas valable

lobos2L’Etat a recours à différentes stratégies pour éliminer ses ennemis, y compris celles et ceux qui élèvent la voix pour remettre en question l’ordre établi. Il tente de couper à la racine toute initiative rebelle et compte pour ce faire sur un appareil judiciaire efficace disposant d’un large éventail punitif : celui-ci va des accusations légères qui en général se soldent par des amendes ou des peines avec sursis, à l’utilisation de durs instruments parmi lesquels le joker de la Loi antiterroriste perd en nouveauté, cette carte revenant fréquemment sur le tapis. Ayant assumé la prison comme une éventualité dans la lutte contre la domination, nous voyons le contexte actuel comme propice à ce que cette éventualité se rapproche pour de plus en plus de personnes. Nombreuses sont celles qui ne savent pas si elles dormiront demain en cellule et celles qui, comme nous, ignorent pour combien de temps elles y resteront. Lorsqu’on se retrouve face à une machine d’asservissement mue par leurs paranoïas et hallucinations, qui constitue en définitive une des multiples manières d’exercer la domination, la situation devient parfois confuse.
La rapidité avec laquelle les coups répressifs se sont succédés alimente cette confusion, plus encore lorsque les accusations sont extrêmement « imaginatives », le tout accompagné par le côté spectaculaire des médias du Pouvoir. Ceux qui exercent et soutiennent la domination ne comprendront jamais nos formes anti-autoritaires et tentent donc de nous mettre dans le moule de leurs logiques.

Comme on a pu le voir, les collectifs, espaces et individualités touchés par la répression sont hétérogènes. Ils présentent des proximités et des différences à l’heure de comprendre l’Etat et sa fonction, ainsi que dans la manière d’affronter les assauts du Pouvoir, la prison et de voir avec qui établir des « alliances ». Face à cela, on entend souvent qu’il est préférable de dépasser ce qui nous sépare et de donner la priorité aux points communs, afin d’affronter avec efficacité les coups du Pouvoir, position qui privilégie de toute évidence l’aspect quantitatif plutôt que la détermination et la volonté, aspects pour nous fondamentaux. Nous sommes conscient-es de l’importance de s’allier, mais la question est avec qui. L’Histoire a démontré clairement les conséquences néfastes qu’ont signifiées pour les anarchistes des alliances avec des groupes autoritaires et/ou en faveur de la politique institutionnelle, ceux qui pencheront toujours du côté du Pouvoir finissant par écraser toute initiative libertaire. Devrions-nous baisser la tête et abandonner des aspects pour nous indispensables ? En aucun cas.

Le fait de céder sur des aspects éthiques importants a notamment eu pour conséquence d’aller toujours plus à la remorque de mouvements gauchistes, citoyens et démocrates avec lesquels nous n’avons rien à voir ; ils soutiennent le Pouvoir tandis que nous essayons de l’éliminer de nos vies. La confrontation est inévitable, elle est nécessaire pour grandir politiquement. En quoi nous différencions-nous de ceux qui défendent et renforcent le système en place ? Par nos actes et leur cohérence.

Ceci étant dit, si en tant qu’anarchistes nous considérons impraticable toute alliance ou projet commun avec des groupes ou des personnes liés aux institutions, nous pensons de la même manière qu’il est impossible de créer des liens avec celles et ceux qui, face à la répression, optent pour des stratégies que nous ne partageons absolument pas, et que nous ne souhaitons cautionner en aucune manière. Dans une période marquée par la répression, les arrestations et la prison, nos convictions et leur cohérence sont en jeu et sont inévitablement en tension, mais tout n’est pas valable pour éviter d’aller en taule, ni même pour en sortir. Nous pensons que certaines options brisent notre dignité et enterrent en définitive ce que nous sommes et les idées que nous défendons. La demande de grâce est une de ces options (1).

En tant que prisonnier-e-s anarchistes, nous affirmons que nous ne participons et ne participerons pas à des mobilisations ou manifestations antirépressives avec ceux qui décident de suivre la stratégie de la grâce (partielle ou pas). Nous ne voulons pas être à leurs côtés de par la divergence insurmontable que nous avons mentionnée, nous ne voulons pas être complices par omission d’une stratégie qui représente pour nous un point d’inflexion déterminant. Et si finalement les conséquences de nos convictions conduisent à ce qu’ils enferment nos corps pendant plus d’années, nous poursuivrons de l’avant la tête haute et avec dignité.

Nous ne voulons pas le pardon de l’Etat, nous ne désirons que sa destruction.

Mónica Caballero et Francisco Solar
Juin 2015
Centre Pénitentiaire de Villabona

Pour écrire à Mónica et Francisco :

Mónica Caballero Sepúlveda
C.P. Villabona
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
(Asturias)

Francisco Solar Domínguez
C.P. Villabona
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
(Asturias)

[Traduit d’Indymedia Barcelone par Brèves du désordre, 19 jun 2015]

NdT:
1. Huit des dix-neuf personnes accusées d’ »association illicite contre les institutions » suite au blocage du Parlement de Catalogne en juin 2011 par le mouvement des Indignés, ont été condamnées à 3 ans de prison ferme. Alors que l’Audiencia Nacional les avait acquittées en juillet 2014, le Tribunal Suprême a annulé ce verdict en mars 2015 suite à un recours du procureur, prononçant une peine de trois ans de prison contre huit d’entre elles, applicable à partir de mai. Ces dernières ont immédiatement effectué une demande de grâce partielle auprès du Ministère de la Justice. Le 18 juin 2015, l’Audiencia Nacional a décidé de suspendre leur entrée en prison jusqu’au résultat de l’examen de cette demande.
Mais qu’on ne pense pas que ce dangereux précédent de demander une grâce à l’Etat [indulto] pour éviter la prison ou réduire sa peine soit le seul fait des Indignés. L’an dernier, l’anarchiste Tamara Hernández Heras, condamnée à huit ans de prison en septembre 2011 pour « tentative d’homicide » contre l’ex-responsable de l’administration pénitentiaire de Catalogne, suite à l’envoi en octobre 2009 d’un colis piégé (désactivé avant explosion) à son domicile professionnel, avait demandé une grâce (suspensive) au Pouvoir dès sa condamnation.
Le 15 mars 2014, son nom figurait ainsi au Bulletin Officiel de l’Etat espagnol parmi la douzaine de grâces proposées par le Conseil des Ministres et accordées par le Roi Juan Carlos, réduisant sa peine de huit à deux ans de prison et lui permettant de sortir quatre mois après son entrée en taule. Le conseil des ministres l’a justifiée au nom du fait qu’entre le moment de l’attaque (2009) et aujourd’hui (2014), elle a démontré sa « bonne réinsertion dans la société« , qu’elle mène désormais une « vie personnelle, familiale [elle a fait un môme entre-temps] et de travail complètement normalisée« , qu’elle « ne fait plus partie de la Cruz Negra Anarquista » et de son absence d’antécédents pénaux. En outre, le procureur d’Etat avait appuyé sa demande de grâce et, condition nécessaire pour obtenir le pardon du Roi, la « victime », le bourreau-en-chef ex-responsable de l’Administration pénitentiaire Albert Batlle Bastardas, ne s’y était pas opposé…

[Suisse] Actions en solidarité avec tous les réfugiés – 20 juin 2015

Le 20 juin était une journée mondiale de solidarité avec les réfugiés: des actions ont été menées dans plusieurs villes suisses et allemandes. Voici un petit récapitulatif de ce qui s’est passé:

A Münster en Allemagne, un groupe de personnes a manifesté bruyamment dans un centre commercial en suspendant une banderole de 4 mètres de long disant « Celui qui ne se noie pas est enfermé ». Des flyers avec des slogans tels que « Réfugiés bienvenue », « On ne fuit jamais sans raison », « les frontières tuent’ ont été jetés en l’air. L’action a été menée contre l’aggravation du droit d’asile en Allemagne (asylrechtsverschärfung-stoppen.de).

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En Suisse, une grande banderole a été suspendue à Baar dans la nuit du 19 au 20 juin en solidarité avec tous les réfugiés. Celle-ci disait: « Pour un monde sans frontières ».

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A Bâle, 40 personnes se sont réunies contre les lager (centres fermés) et la politique migratoire.

A Berne, des slogans (comme « aucune personne est illégale ») ont été peints sur la route du tour de Suisse.

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A Fribourg, près de 100 personnes ont manifesté contre le système d’asile raciste. Le cortège a également exigé la libération de Mehmet Yesilçali, qui a été arrêté à Fribourg. L’Etat suisse veut déporter le réfugié turque vers l’Allemagne.

A l’aéroport de Zürich, environ 50 personnes ont manifesté bruyamment contre la pratique raciste des expulsions. Elles ont attiré l’attention des voyageurs sur le fait qu’ils pouvaient perturber la machine à expulser avec un peu de courage. Il y a eu aussi une promenade de 200 personnes en solidarité avec les migrants enfermés devant le centre de déportation à Knoten.

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Résumé d’un article en allemand publié sur ch.indymedia.de

[Berlin] Attaques en série d’agences d’emploi et incendie d’une pelleteuse de chantier – 19 juin 2015

Dans les premières heures de la matinée du 19 juin 2015, des centres d’emploi ont été attaqués dans différentes parties de Berlin: dans le quartier de Johannisthal, la porte vitrée et la façade ont été badigeonnées de peinture, de même pour la façade murale de l’agence de la Müllerstrasse à Wedding et celle de la Rudi-Dutschke-Straße à Kreuzberg, où des sacs de peinture ont été balancés sur la porte vitrée.

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Outre le fait d’utiliser les migrants comme de la chair à patrons, le  communiqué, précise les raisons de cette attaque qui intervient la veille d’une manifestation réformiste « Europa Anders Machen » (« construisons l’Europe autrement ») concernant la politique européenne sur le travail:

« Pourquoi les ‘Job Center’? Les ‘Job Center’ sont des acteurs importants de ce système, ils sont un symbole de l’intégration forcée à la société capitaliste maximisée par le profit. Sur eux reposent le marché du travail allemand très acclamé qui est utilisé comme comparaison pour dénigrer d’autres populations considérée comme parresseuse ou superflue.

Nous n’avons aucune envie d’une Europe qui exploite, extorque, persécute, expulse et tue. […]

Dans un contexte de violence silencieuse exercée par les autorités chaque jour, nos actions ne sont qu’une goutte d’eau sur des pierres brûlantes »

Les médias à la solde du pouvoir évoque également l’incendie d’une pelleteuse au niveau de la Liebigstraße à Friedrichshain. Les flics de la protection d’Etat ont lancé une enquête.

[Reformulé de la presse allemande]

[Besançon] Agitation incendiaire à Planoise la veille de la visite de Cazeneuve – 5 juin 2015

Besançon : nouvelles dégradations dans un quartier sensible

Alors que le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve est venu annoncer vendredi la création de sept postes de gardiens de la paix et de cinq postes d’adjoints de sécurité après des violences urbaines récurrentes à Besançon (Doubs), de nouvelles dégradations ont été commises, quelques heures plus tôt, dans le quartier sensible de Planoise.

Dans la nuit du 4 au 5 juin, vers 1 h 40, les sapeurs-pompiers ont requis le soutien des services de police alors qu’ils intervenaient sur des feux de poubelles. Les soldats du feu ont essuyé plusieurs jets de pierres, sans être touchés. Trois voitures ont également été volontairement incendiées tandis que l’éclairage de la rue dans laquelle elle se trouvait avait été saboté.

«La République ne peut tolérer aucune zone de non-droit»

Ce nouvel épisode de dégradations fait suite à une longue série de faits similaires enregistrée depuis de longues semaines dans les quartiers dits des 408 et de Planoise. Depuis la mise en place à l’été 2014 d’un système de vidéosurveillance entravant le trafic de stupéfiants dans le quartier des 408, les caméras sont régulièrement dégradées et les violences urbaines se multiplient.

Bernard Cazeneuve a dénoncé «des agressions, des heurts et des violences inacceptables», soulignant que «la République ne peut tolérer aucune zone de non-droit».

Un parpaing projeté sur une voiture de police en mai

De son côté, le syndicat Unité-SGP Police FO a réclamé encore «davantage de policiers», affirmant que «30 fonctionnaires font défaut au service depuis des années» à Besançon. Dans le contexte du «plan Vigipirate renforcé, les policiers bisontins sont au bord de la crise de nerfs, ont d’immenses difficultés à assurer à minima leurs missions de service public, et ne se sentent plus en sécurité», soutient le syndicat.

Le 22 mai dernier, un parpaing avait même été projeté sur une voiture de police en patrouille, boulevard Salvador-Allende, au sein du quartier Planoise. Les policiers à l’intérieur du véhicule n’avaient pas été blessés mais de nombreux renforts avaient été dépêchés sur place. Plusieurs adolescents, âgés de 13 à 15 ans, soupçonnés de ces violences ont aussi été interpellés au cours de ces dernières semaines.

La patrouille de retour au comico

Leur presse – leparisien.fr, 06 juin 2015

[Espagne] Banderoles solidaires à Saragosse / Un autre prisonnier de l’“opération piñata” sort de taule

Un autre des emprisonnés de l’“opération piñata” sorti de prison

L’information nous est parvenue qu’hier un des deux compagnons encore emprisonnés après l’Opération Piñata est sorti de prison. Nous nous réjouissons de cette nouvelle, mais nous n’oublions pas que le compagnon Paul, ainsi que beaucoup d’autres anarchistes sont encore entre leurs mains. A bas les murs des prisons !

[Traduit d’indymedia barcelona par brèves du désordre, 12 jun 2015]


Pour l’opération Piñata, il reste donc un dernier compagnon dedans, auquel on peut écrire :

PAUL JARA ZEVALLOS
Centro Penitenciario Madrid VII, Estremera
Carretera M-241, Km. 5750
28595 – Estremera
(Madrid)

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Alors que certains célébraient « le triomphe du peuple » dans les institutions*, d’autres ont montré leurs soutiens à toutes ces personnes qui sont incarcérées par la démocratie et l’Etat terroriste espagnol.

Des banderoles ont été suspendues et des tracts distribués dans le quartier ‘zaragozano de la Magdalena’.

Face à la répression, solidarité et résistance !

Ils pourront nous détenir mais jamais nous stopper !

Liberté pour les prisonniers pour lutter !

"La démocratie dure aussi longtemps que dure l'obéissance (A)"

« La démocratie dure aussi longtemps que dure l’obéissance (A) »

"La solidarité est notre meilleure arme - A bas les murs"

« La solidarité est notre meilleure arme – A bas les murs »

"Liberté pour les prisonniers anarchistes"

« Liberté pour les prisonniers anarchistes »

"La démocratie incarcère nos compagnons"

« La démocratie incarcère nos compagnons »

Traduit d’Indymedia Barcelona, 16 jun 2015

NdT:

*Référence au succès électoral de l’union de la gauche radicale institutionnelle ‘Podemos’. Notamment celui concernant la municipalité de Barcelone, où une manifestation destructrice s’est tenue samedi 13 juin dernier.