Archives de catégorie : Feu aux prisons

[Etats-Unis] Réflexions à propos des pratiques de solidarité avec les prisonniers rebelles

[Un nouveau texte de Mickaël Kimble, prisonnier anarchiste condamné à perpétuité pour avoir buté un raciste homophobe il y a plus de 28 ans. Une première lettre a été traduite ici]

[Etats-Unis] Des choses à faire

Récemment, plus d’un compagnon m’a demandé comment ils pourraient faire preuve de solidarité avec les rebelles qui se retrouvent derrière les murs des prisons. Cela me donne l’impression qu’ils et elles sont un peu frustré-e-s et que le travail réalisé ne leur paraît ni productif ni satisfaisant au niveau personnel. Croyez-moi, moi comme d’autres rebelles emprisonné-e-s ressentons la même frustration pour le fait que nos efforts et notre investissement n’aient pas l’effet désiré. Mais pour être honnête, je veux que les compagnon-ne-s du dehors sachent que le travail d’éducation qu’ils et elles font dans les prisons à travers les livres et les fanzines est phénoménal. Les relations que les compagnon-ne-s du dehors construisent avec nous, le soutien financier, l’amour et les actes de solidarité sont très importants. Cela dit, nous avons besoin de choses plus fortes si nous cherchons à réellement provoquer des dégâts à ce système colossal de destruction humaine.

Depuis l’intérieur, les prisonnier-e-s ont historiquement utilisé 5 méthodes basiques : les grèves de la faim, les grèves du travail, les mutineries, les demandes légales et les campagnes d’envoi de lettres ou d’appels pour visibiliser les conditions inhumaines qui existent au sein de cet environnement d’hostilité de ces porcs de matons, d’isolement, de négligences médicales, des programmes d’éducation/réhabilitation inexistants, des conditions d’insalubrité, etc. Mais aucune de ces luttes ne s’est faite pour l’abolition des prisons, seulement pour leur réforme. La plupart des prisonnier-e-s pensent que les prisons et la police sont des choses nécessaires, qu’elles doivent simplement être plus humaines. Triste mais vrai.

Depuis l’extérieur, celles et ceux qui soutiennent les prisonnier-e-s, dont les anarchistes, qui affirment vouloir abolir les prisons, utilisent principalement 3 ou 4 méthodes de teinte activiste pour faire preuve de soutien et de solidarité avec les luttes dans les prisons. Ces méthodes sont les campagnes d’envoi de lettres ou d’appels, les démarches légales, les manifestations et l’éducation publique. Toutes sont des méthodes autorisées qui ne font en réalité pas grand chose pour défier la légitimité des prisons, et elles ne les abolissent certainement pas. Ce sont de simples formes de protestations bourgeoises (légales / autorisées) qui essayent d’en appeler à la conscience morale des bureaucrates pour que ceux-ci traitent les prisonnier-e-s de façon plus humaine, et cela légitime uniquement le prestige de l’État.

Il ne plait bien sûr à personne de voir les prisonnier-e-s (humain-e-s) être maltraité-e-s et abusé-e-s. Ma critique est qu’aucune de ces méthodes ne peut en soi amener à la destruction de la prison/État. Et que celles et ceux du dehors s’impliquent dans des formes de lutte légales, alors que les prisonnier-e-s rebelles s’impliquent dans des formes de lutte illégales. La dissidence à l’intérieur de la prison est illégale et, pour cette raison, les prisonnier-e-s finissent par recevoir la brutalité, les attaques et les représailles de l’État.

Pendant des années, nous avons vu des mutineries sanglantes, des grèves de la faim ou du travail brutales et mortifères, des démarches légales à long terme, mais même après ça, il y a plus de prisons, plus de prisonnier-e-s, et plus de mauvais traitements. Aucune de ces méthodes utilisées par le passé n’est parvenue à créer le moindre dommage dans l’armure de l’État. Et il serait négligent de ma part de ne pas mentionner l’argument qui dit que nous ne devrions pas utiliser la violence révolutionnaire. La logique derrière tout cela selon laquelle si nous utilisons la violence révolutionnaire, l’État tirera avantage dans les médias et nous présentera comme des voyous, des criminel-le-s et des terroristes. Merde ! L’État a toujours le dessus dans les médias corporatifs de masse. La Presse est contrôlée par l’État à travers les grandes entreprises qui sont complices de l’État.

Dès lors que les prisons sont des centres dans lesquels se concentrent le plus l’autorité, la coercition et le contrôle sur la société, elles devraient être un point de mire de l’attaque, l’abolition des prisons devrait être au premier rang de tout mouvement contre l’autorité et pour la liberté, et les voix des prisonnier-e-s devraient avoir un espace à part dans le mouvement, simplement du fait de leur position unique. Cela n’a rien à voir avec le romantisme ou l’aventurisme, comme certain-e-s aiment l’affirmer pour justifier leur inertie. Bien sûr, personne ne peut nous dire quelles sont les stratégies et les tactiques qui réussiront à répandre la révolte, mais je ne peux que penser qu’il n’y a rien de plus clair que de les attaquer là où ça fait mal. Ainsi, et une fois tout cela dit, j’aimerais proposer quelques « choses à faire » que les compagnon-ne-s devraient considérer sérieusement.

Quelques choses à faire :

– Commencer à viser les entreprises qui tirent profit en investissant dans les prisons, à travers le sabotage, les manifestations bruyantes dans leurs locaux et des irruptions dans les maisons de leurs directeurs exécutifs.

– Commencer à cibler les surveillants de prison et les membres du conseil de liberté conditionnelle pour le fait d’être des harceleurs.

– Commencer à hacker le ministère de la direction pénitentiaire, les entreprises qui profitent des prisons, les ordinateurs des agents des prisons.

– Devenir des complices du crime de subversion.

– Détruire la propriété du ministère de la direction pénitentiaire.

Saboter les engins de chantier de construction de prisons.

Utiliser son imagination pour trouver des façons de faire chier l’État.

Etudier des luttes qui se sont déroulées dans d’autres pays pour voir quelles tactiques utilisées là-bas peuvent être adoptées ici.

Publier sur internet des informations personnelles d’agents de prisons / d’employés publiques / de directeurs d’entreprises.

Lancer des représailles contre les surveillants de prison qui maltraitent les rebelles.

Provoquer autant de désordre que possible.

Traduction de l’anglais du blog anarchylive.noblogs.org par contrainfo (et revue ici-même)

[Berlin] Destroika cible l’industrie carcérale – 29 janvier 2015

La nuit dernière (du 28 au 29 janvier 2015, NdT), DESTROIKA a retenti à Berlin et a transformé deux véhicules de l’industrie carcérale en ruines. Par cette piqûre d’aiguille, nous allons limiter la flexibilité des entreprises concernées. Cela a touché un van de WISAG à Lichtenberg et un autre de SODEXO à Moabit.

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La société WISAG fournit, en plus du secteur du nettoyage esclavagiste, le personnel de sécurité pour les services de transport tels que la BVG, et se charge de remplir les prisons de Berlin de fraudeurs avec des contrôleurs de tickets en civil comme en uniforme.

La société Sodexo fait de nouveau marcher cinq prisons au Royaume-Uni sous leur propre responsabilité depuis la privatisation de la justice britannique. D’autre part, Sodexo est sur une liste noire en Belgique pour leur implication dans les centres de rétention et fournit en services les lager pour réfugiés. L’entreprise appartient au groupe Zehnacker, qui se présente de cette façon:

« En tant que partenaire des forces armées, nous les accompagnons dans leurs affectations dans le pays et à l’étranger. Notre mission est de s’occuper à la fois des troupes et de leur commandement pour une meilleure qualité de vie. Sous la surveillance du ministère de la Justice, Sodexo conçoit et propose des solutions qui contribuent à lisser les opérations dans les établissements correctionnels. Dans toutes nos activités, nous respectons nos valeurs et nos principes éthiques. Notre travail dans ce domaine est une preuve supplémentaire de notre engagement dans la société.« 

Liberté pour les prisonniers de l’opération Pandora et tous les autres !

Le 18 mars à Francfort, réduisons la banque centrale européenne en ruines et en cendres !

Groupe autonome « Muslim Hù »

(Muslim H. avait 28 ans et était originaire du Kosovo lorsqu’il a été tué le 24 mai 2014 par 8 officiers de justice dans la prison de Landshut par vengeance car il avait résisté avec succès à son expulsion vers la Hongrie.)

[Bruxelles] Descente de flics au ‘Passage’ (local de lutte contre la maxi-prison) au lendemain d’une attaque contre un constructeur de prisons et de comico – 13 et 14 janvier 2015

Deux bombes incendiaires retrouvées devant le bureau d’architectes Jaspers & Eyers à Louvain

LOUVAINMardi 13 janvier 2015, vers 9h30 du matin, un employé du bureau d’architectes Jaspers & Eyers, situé sur le Tervuursevest à Louvain, a averti la police de la présence de deux colis suspects devant le bâtiment, ainsi que du fait d’une de leurs caméra de surveillance avait été obscurcie avec de la peinture.

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Arrivée sur place, la police fait évacuer l’immeuble des architectes. Les rues sont fermées à la circulation, tout comme le Ring et les sorties de l’autoroute. Vers midi, le Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs de l’armée, ainsi que la police scientifique et les services de recherche de la police fédérale viennent sur place. Le SEDEE a scanné les colis suspects. Ensuite, c’est le robot qui a tiré une cartouche d’eau sur un colis. Enfin, les deux colis ont été neutralisés.

louvain6-6c0cbPlus tard, le Parquet a communiqué qu’au moins un des paquet consistait de : une bouteille contenant du liquide (probablement essence), des allumes-feu, des allumettes et une petite bonbonne de gaz. L’enquête est menée par la Police Fédérale de Louvain.

Cette aimable bureau d’architectes, le plus grand de la Belgique, a offert ses services aux projets suivants : la nouvelle prison de Beveren, le nouveau quartier-général de la Police Fédérale à Bruxelles, plusieurs sièges de grandes entreprises telle que GDF Suez, Mercedes, Dexia, Proximus, KBC Banque (à Bruxelles), KBC siège régional (à Gand), Barco (à Courtrai), d’importants projets commerciaux tels que la construction toujours en cours du centre commercial au Toison d’Or (à Bruxelles), la construction prévue du U-Place Shopping Center (à Machelen),… Cette liste, non-exhaustive en ce qui concerne les horreurs réalisés par ces architectes en Belgique, pourrait encore être complété avec leurs œuvres à l’étranger. Enfin, ils ne pouvaient évidemment pas manqué à l’appel quand il s’agissait de se porter candidat pour construire la plus grande prison de l’histoire belge à Bruxelles, mais c’est un autre bureau d’architectes qui a remporté ce contrat-là.

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Descente de flics au Passage, local de lutte contre la maxi-prison

Le 14 janvier, à 19h30, un combi de flics stationne à Anderlecht devant le Passage, local de lutte contre la maxi-prison. Sur la place à côté, deux bagnoles banalisées attendent. Est-ce que cela est lié à la manifestation sauvage qui s’est déroulée dans les rues du quartier un peu plus tôt ? Est-ce qu’ils veulent mettre la pression sur la discussion publique prévue ce soir-là et intitulée « Action directe contre la maxi-prison » ? Peu importe, le combi bouge au bout d’une demi-heure, la discussion débutera avec retard.

Après une heure de débat, trois fourgons et deux voitures de flicaille avec leur commissaire reviennent en trombe. On se précipite alors vers la porte pour les empêcher de rentrer. Ils finissent par réussir à la défoncer au pied de biche, puis à prendre les identités et fouiller une partie des gens présents, non sans quelques résistances diverses et variées. Neuf personnes qui ont refusé de donner leur identité sont aussi embarquées, et le local est perquisitionné. Après un contrôle d’identité au poste de police de Démosthène, l’ensemble des arrêtés est plus ou moins rapidement relâché, et apprendra en passant que le prétexte des flics était la recherche d’éléments liés aux « attaques » commises le même jour contre « un bureau d’architectes ».

Si l’intrusion soudaine d’une quinzaine de bleus dans notre environnement immédiat est toujours désagréable, plutôt que de nous lamenter, cela ne fera que renforcer notre volonté de combat contre la maxi-prison et ceux qui veulent la construire.

Des individus présents au Passage
17 janvier 2015

Repris de lacavale.be

Dans la soirée de mercredi 14 janvier 2015, une manif sauvage de quelques enragés déambule à Anderlecht, durant laquelle un DAB d’une banque et un constructeur de taules sont attaqués.

[Allemagne] Manifs en réponse au meurtre d’un sans-papiers à Dresde : émeute à Leipzig (15 janvier 2015)

Dans la matinée de mardi 13 janvier 2015 à Dresde, un sans-papiers originaire d’Erythrée, Khaled Idris Bahray, a été retrouvé mort assassiné dans la cour du centre pour réfugiés de Leubnitz-Neuostra, géré par l’Etat qui les oblige à y résider. Comme souvent, la police a tenté dans un premier temps de maquiller ce meurtre en une mort accidentelle ou un suicide. Une habitude des assassins en uniforme qui éliminent quotidiennement les indésirables à ce système d’exploitation et de domination, que ce soient aux frontières, dans les rues, dans un de leurs fourgons ou bien en cellule [1]. Cet assassinat survient juste après une manifestation de 25 000 fascistes de PEGIDA [2] qui s’est déroulée à travers la ville lundi soir,. Les racistes se montrent de plus en plus dans les rues ces derniers mois, en vociférant contre les migrants et l’immigration, en proférant et inscrivant des menaces de mort à leur encontre devant leurs lieux de (sur)vie…

On ne sait pas grand chose des détails de sa mort, mais assez pour dire que ce système d’oppression et de domination l’a tué. Que ce soient des fascistes ou des agents en uniformes de l’Etat, tout cela nous importe peu. Ce qui est sûr, c’est que la police a voulu maquiller ce meurtre raciste d’un indésirable dépourvu du bout de papier nécessaire pour circuler.

La riposte dans la rue s’organise, plusieurs manifs contre ce meurtre raciste se sont tenues à travers le pays,  Une est prévu ce dimanche 18 janvier 2014 à Berlin.

Vers 23h30 jeudi 15 janvier à Hambourg, le commissariat de la Lerchenstraße a été attaqué aux feux d’artifice. Cela a été une action en solidarité avec la manifestation émeutière qui s’est tenue le même jour à Leipzig, qui a été fortement réprimé par la police. Le communiqué se termine par « Saluts solidaires d’Hambourg à Leipzig ».

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Plus tôt dans la journée, plus de 1000 personnes (dont 600 déterminées) sont descendues dans les rues de Leipzig en début de soirée à la suite du meurtre non éclairci du jeune migrant érythréen Khaled Idris et contre les nationalistes de PEGIDA. Lors de cette manif, les murs ont été décorés de tags et de graffitis contre ce mouvement fasciste et la police, ainsi qu’en mémoire de Khaled Idris: « Stop PEGIDA », « ANTIFA » (les nombreux tags racistes qui avaient été inscrits lors des marches LEGIDA ont quasiment tous été recouverts à la bombe de peinture; Du mobilier urbain est jeté à travers les rues… 23-2Lorsque la police s’est approchée un peu trop près du cortège, elle a été visée par des tirs de feux d’artifice et bombardée de pierres, ses véhicules ont été sévèrement dégradés (certains flics ont même été frappés à l’intérieur de leurs voitures). Rapidement, la police de Leipzig est surpassée par les évènements et demande des renforts de Dresde et de Sachsen-Anhalt. Vers 21h15, les vitres du tribunal n’ont pas résisté bien longtemps à l’assaut de 200 manifestants cagoulés (40 vitres pétées avant que les flics n’interviennent d’après bild.de), celles de plusieurs magasins (dont le barbier « Gentlemens Cut ») et de banques (dont une agence Santander [3]) non plus.

Le tribunal

Le tribunal

Un commerce...

Un commerce…

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Une partie de la façade vitrée du tribunal

Une porte du tribunal

Les flics ont débarqué en masse après deux heures de manif, encerclant une centaine de manifestant-es et procédant à des dizaines de contrôles d’identité. Trois personnes ont été arrêtées et placées en garde-à-vue.

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Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi 17 janvier à Dortmund (3500) et à Dresde.

Notes du CNE:

[1] Oury Jalloh, mort brûlé vif dans une cellule d’un comico le 7 janvier 2005 à Dessau.

[2] Mouvement nationaliste, anti-immigration et anti-islam, qui multiplient les manifestations de masse à travers l’Allemagne et regroupe la mouvance néonazie, les milieux hooligans ainsi que des nationalistes de tous poils…LEGIDA est sa branche implantée à Leipzig.

[3] L’enseigne bancaire ‘Santander’ est prise pour cible à travers le monde, et pour cause: elle est connue pour financer les prisons et l’aviation militaire. A titre d’exemple, elle a injecté près de 60 millions d’euros dans ‘BAE-Systems’ et ‘Rolls Royce’. Elle investit aussi dans plusieurs services du domaine militaire (communications et échanges d’informations..). Elle est également connue dans le monde hispanophone pour des expulsions locatives.

[Bruxelles] Récit de la manif sauvage à Anderlecht contre la maxi-prison et son monde – 14 janvier 2015

Contre la maxi-prison, les contrôles, les rafles et la transformation de Bxl en ville-prison : un compte-rendu de la manifestation sauvage du 14 janvier à Anderlecht

ftp.pngMercredi 14 janvier, il ne faisait pas froid partout… Une manifestation sauvage a un peu réchauffé les rues d’Anderlecht entre Delacroix et Clémenceau.

Vers 18h, un fumigène est allumé, quelques tags sont rapidement faits, et une trentaine de personnes prend la rue derrière des banderoles contre la maxi-prison, les contrôles et les rafles. Il y a une belle énergie, ça gueule « Ni flic, ni maton, ni maxi-prison« , « De l’air, de l’air, ouvrons les frontières« , « Il est temps de saboter la machine à enfermer », « Il est temps de saboter la machine à expulser« , « Feu, feu, feu, à toutes les prisons« , « Brique par brique, nous détruirons toutes les prisons« … Des tracts sont lancés sur le parcours.

Au niveau du métro Clémenceau, le distributeur de billets d’une banque est cassé, tandis que celui de la STIB résiste aux coups. Autour, il y a des jeunes qui sont trop contents. S’il y a bien sûr toujours les traditionnels badauds qui regardent passer le joyeux cortège dans l’indifférence, il y a aussi quelques gestes et paroles de solidarité avec la manifestation : des coups de klaxon, des « feu aux prisons« , etc.

Au croisement des rues Clémenceau et de la Clinique sont attaquées les dizaines de vitres du bureau d’ingénieurs VK Engineering* qui se fait du fric sur la construction de nouvelles prisons. Plusieurs groupes de personnes applaudissent. Certains veulent rejoindre la manifestation, malheureusement un peu trop tard, c’est le moment où le cortège se disperse.

Mais là ou ailleurs, ce n’est que partie remise !

Publié sur indymedia bruxelles, 17 janvier 2015

Note de lacavale.be:

* L’entreprise VK Engineering a participé à la construction de la nouvelle prison de Beveren et collaborera aux constructions prévues de la maxi-prison à Haren et la nouvelle prison à Termonde]

Capture d’écran du site des architectes ayant dessiné les plans pour la maxi-prison de Haren.

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Douze morts

Douze morts. Passés du statut de personnes à celui de corps sans vie en quelques minutes à peine. Nous savons qu’il meurt beaucoup plus de gens, et en moins de temps, au cours des guerres, à cause de bombes lancées depuis un avion, de gaz mortels, de mines antipersonnelles. Mais nous ne sommes pas en guerre. Nous sommes dans une démocratie. Le monde libre rêvé. L’image de laquelle le monde entier est avide : la grande Europe, la civilisation exemplaire.

Douze morts, assassinés par des personnages qui eux, sont en guerre, qui eux, sont entraînés pour tuer.

migrMais ne vous méprenez pas. Ce n’est pas l’image exploitée – dans tous les sens – de la mort de quelques dessinateurs et d’autres membres d’une revue satirique parisienne il y a quelques jours qui nous vient en tête, mais le souvenir des corps de ces 12 migrants subsahariens criblés de balles et noyés en quelques minutes par la Guardia Civil il y a presque un an, le 6 février 2014, lorsque cette police militaire les obligeait à repousser chemin vers la mer. Bien d’autres ont été assassinés, mais seuls 12 corps ont été retrouvés. Le reste a été avalé par la mer.

Ils n’ont eu droit ni à de grandes marches ni à la répudiation, et personne n’a pensé à un slogan qui dirait « Nous sommes tous et toutes des migrants qui mourrons aux portes de l’Europe ». Bien sûr, ils n’étaient pas blancs et ne venaient pas de pays riches, mais ils ont été assassinés de façon cruelle et terrible. Non pas en défense d’une quelconque religion ou fondamentalisme, apparemment, mais bien en défense de la frontière sacrée et de l’État. Pour marquer une fois de plus, par le sang et par le feu, sa frontière.

Il n’y avait aucune intention de tuer les migrants qui osaient entrer en territoire espagnol, assure le ministre de l’Intérieur Jorge Fernández et sa Guardia Civil, il s’agissait seulement de « tracer une espèce de frontière aquatique avec les impacts de balle dans l’eau ». Et il ne s’agit en aucun cas d’une blague. Ils le disent sérieusement.

skulls-1024x768Rien que dans la Mer Méditerranée, la frontière maritime de l’Europe, cette année 2014 a battu son propre « record » (comme disent les médias), avec plus de 3200 migrants morts noyés en moins de douze moins alors qu’ils tentaient de rentrer sur le continent européen, sans compter tous les morts sur les différentes frontières, dans les déserts où ils sont abandonnés sans eau et sans vivres par les différents polices aux frontières ou entres les mains de mercenaires fascistes et d’autres forces de l’ordre, ni ces morts en Centre de Rétention une fois arrivés dans le paradis européen, ou dans les rues entre les mains de la police, puisqu’une fois à l’intérieur du territoire Européen, la bienvenue n’est pas très différente du traitement qu’ils reçoivent à sa porte d’entrée. L’acharnement policier contre des populations entières (principalement celles qui portent leur provenance sur la peau), la xénophobie croissante, le racisme fomenté par les médias de communication et les politiciens ou encore les campagnes contre tout ce qui n’est pas identifiable avec « l’européen ».

Charlie est européen, et pour cela, nous ne sommes pas tous Charlie. Il y a des valeurs, des coutumes, et même des blagues (dont certaines sont un tantinet lourdingues) qui sont très identifiables avec cette entité abstraite qui veut se faire nommer « l’européen ». Mais ce qui est sûr, c’est qu’énormément de gens, principalement ceux qui ne peuvent s’identifier avec les valeurs dominantes qui définissent ce qui « est » et ce qui « n’est pas » européen, qui ne peuvent s’identifier à Charlie ou à ses valeurs, et encore moins avec son sens de l’humour.

Ce « Je suis Charlie » est une tentative de définir une ligne très précise : qui n’est pas avec nous est contre nous. Des milliers de personnes ont défilé sous ce mot d’ordre à Paris. Rajoy n’a pas raté le rendez-vous, lui qui est l’un de ceux qui terrorisent les migrants sur les frontières et dans les cachots espagnols, entre beaucoup autres faits d’armes ; et Netanyahou non plus, lui qui à l’aide de son armée mitraille des centaines de Palestiniens sur sa Terræ Sanctæ et enferme chaque année ces israéliens qui refusent de participer à sa manière particulière de terroriser ; et comme il fallait s’y attendre, Erdogan non plus n’a pas manqué à l’appel, lui qui sème la terreur contre le peuple Kurde. Tout comme les chefs des principales puissances capitalistes. Tous les chefs d’État, gardiens de l’empire et de la civilisation, ont marché contre la barbarie. Avec eux, des milliers de fascistes du continent entier ont profité de cette impulsion de Charlie pour sortir semer leur merde sur un terrain plus que fertile, qui donnera bientôt des fruits des plus acides.

Et les rues de Paris et de Barcelone, parmi tant d’autres, se militarisent encore plus, en défense de ces valeurs. Avec des fusils et mitrailleuses, on peut voir les mercenaires de l’État préparés pour marquer à coups de balles, comme ils l’ont fait dans les eaux de Ceuta, une frontière : c’est avec des impacts de balle que se marqueront les limites qui séparent le dedans et le dehors, ce qui est et ce qui n’est pas Charlie.

Que dit Charlie de ce terrorisme ? Fait-il des dessins marrants et rigolos à son propos ? Parce que nous, le monde de merde dans lequel nous vivons ne nous fait pas beaucoup rire. Cela veut-il dire « soutenir » le fondamentalisme ? Non, en rien. Nous ne voulons qu’aucun fondamentalisme ne nous effraie ou ne nous opprime. Et peu nous importe que l’on puisse lire sur son épigraphe « État Islamique », « État Laïc », « État Charlie » ou « État » tout court.

Ils nous parleront de liberté d’expression, comme toujours. Mais pour celles et ceux qui, comme nous, connaissent la « liberté d’expression » de l’État, nous connaissons la relation que celui-ci entretient avec la terreur : son existence se base sur la peur. La liberté dont parle l’État est l’expression du monopole de la violence.

C’est pour cela, une fois de plus, que ces évènements nous démontrent que tout État est terroriste.

Quelques anarchistes
Barcelone, 14 janvier 2015

Traduit de l’espagnol par contrainfo, légèrement revu et corrigé ici-même.-

[Etats-Unis] Texte du compagnon Mickael Kimble, condamné à la prison à perpétuité

Ci-dessous un texte du compagnon Mickael Kimble, incarcéré depuis 28 ans à la prison de haute-sécurité ‘Holman’ à Atmore (Alabama, USA). Noir, homosexuel et anarchiste, il a été condamné à la prison à perpétuité pour avoir tué un blanc raciste et homophobe. Après de nombreux refus de libération conditionnelle par l’administration pénitentiaire, une nouvelle demande a été émise pour décembre 2015.

Lui écrire :

Michael Kimble
#138017
3700 Holman Unit
Atmore, AL 36503

Le site de soutien : anarchylive.noblogs.org

Contact du groupe de soutien : anarchy_live[at]riseup.net

MK

Allons plus loin

On peut dire que si nous voulons détruire l’oppression sous toutes ses formes, les prisons en sont le point de départ, d’autant plus que ces nombreuses formes sont davantage concentrées en prison que partout ailleurs dans la société, et que les prisonniers sont les cibles les plus vulnérables vis-à-vis de ces oppressions. De nombreuses personnes essayent de séparer les luttes en prison de la lutte globale pour la liberté et appellent cela « le mouvement anticarcéral ». J’ai moi-même pensé cela à une certaine période, mais nous ne pouvons pas séparer cela de la lutte globale. En tant qu’anarchistes, nous attaquons en même temps toutes les formes d’oppression. Nous essayons de comprendre la connexion entre les différentes formes d’oppression afin de pouvoir les surmonter, ainsi qu’une façon de pratiquer la liberté MAINTENANT, plutôt que de la reléguer à un avenir lointain.

La prison a englouti des millions de gens. Ceux qui ont eu la chance d’en échapper ont des problèmes de logement, d’emploi et d’éducation parmi tant d’autres problèmes résultant de la captivité par l’Etat. Une fois digéré par l’Etat dans leurs prisons, on est toujours en ligne de mire de la discrimination et en outre de l’oppression par la société. Les prisons doivent être abolies et la seule façon d’en finir avec les prisons est de détruire l’Etat. La seule issue du « mouvement anticarcéral » est le réformisme. Nous devons aller plus loin. Nous devons rendre cette merde ingouvernable.

« Ils nous appellent criminels et nous le sommes en effet lorsque nous agissons en dehors des lois faites par l’Etat; Nous sommes libres uniquement lorsque nous agissons en dehors des lois faites par l’Etat »

[Leipzig] La police attaquée en mémoire d’un sans-papiers assassiné il y a dix ans

ConnewLeipzig07012015En mémoire d’Oury Jalloh [1] – Le 7 janvier 2005, Oury Jalloh est mort brulé dans la cellule n°5 du poste de police de Dessau de la Wolfgangstraße. En peu de temps, le corps d’Oury Jalloh est en flammes. Les mains et pieds d’Oury sont attachés au sol. Il est allongé sur un matelas dans une cellule entièrement en carrelage. Le feu est si fort que les doigts de la main gauche sont entièrement consumés sous les effets de la chaleur.

Ceci est la raison de notre attaque d’aujourd’hui sur le poste de police dans le quartier Connewitz de Leipzig [2].

Ainsi nous avons détruit toute la façade vitrée du comico avec des pierres, redécoré ça avec de la peinture, et laissé en chemin, à côté des bris de verre et des pierres, aussi des obstacles pour tous les véhicules de police appelées.

Flic, la tolérance à ton égard est levée, ton permis de séjour est éteint, comme le feu dans le véhicule de police derrière le comico [2], ainsi nous te traîterons avec un tel irrespect et une telle violence, comme la façon dont tu traîtes les réfugiés.

Même si tu enlèves ton uniforme, tu resteras toujours le même porc d’individu et continuera à être la cible de nos interventions lorsque nous le voudrons.

Nous commémorons avec une profonde tristesse et une pure haine.

Repose en paix Oury Jalloh [3].

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Traduit de l’allemand de linksunten

Notes de traduction:

[1] Un des innombrables sans-papiers pourchassés et morts par les bras armés de l’Etat. Un site en sa mémoire est mentionné dans le communiqué: https://initiativeouryjalloh.wordpress.com/

[2] L’attaque, relayée par la voix des flics que sont les médias de masse, s’est déroulée vers 20h: une cinquantaine de personnes au visage masqué y ont pris part, et n’ont pas seulement visé le commissariat de Connewitz. Comme s’est brièvement évoqué dans le communiqué, une voiture de police, garée derrière le commissariat, a eu une de ses vitres-arrière pétées et un engin incendiaire jeté dans l’habitacle. Malheureusement, le feu n’a pas pu se propager et a rapidement été éteint par les agents de l’Etat.

[3] On pourra aller lire une critique de cette formule religieuse. Claude Guillon a publié un billet à l’occasion des manifs et actions de solidarité internationale à la suite de la mort de l’antifasciste Clément Méric.

[Partout] Nouvel an solidaire contre toutes les prisons ! [Mis-à-jour]

Feu(x) à la prison du Havre

ftp.pngBeau feu d’artifice

O centre pénitentiaire du Havre

Nocturne et solidaire

Nonobstant les feux des projecteurs des miradors

En ce premier jour de l’année

 

Au-dedans , les prisonniers

N’envisageaient pas de se la fermer,

Narguaient l’autorité.

Enfin on s’en est allé, tant bien que mal

En espérant qu’ils se fassent la malle !

Publié sur indymedia nantes, 2 janvier 2014 à 23h20

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Rennes- Nouvel an solidaire contre tous les enfermements

En petit geste de solidarité avec celles et ceux qui croupissent derrière les barreaux, et comme chaque année au nouvel an, des personnes se sont rassemblées pour exprimer un peu de leur révolte contre tous les enfermements.

Devant la prison des femmes de Rennes, celle des hommes de Vezin et le centre de rétention pour sans-papiers de Saint-Jacques.
Pour échanger quelques cris et feux d’artifice par-delà les murs, les grilles, et atténuer, l’espace d’un moment, l’isolement imposé au quotidien.
Parce que nous refusons de fêter le cœur léger une nouvelle année, quand des milliers de personnes la passent en cellule.
Qu’une bonne année n’existe pas quand chaque jour passé en taule est toujours un jour de trop ;
Qu’il ne peut y avoir de bonne santé physique et mentale quand on nous prive de liberté ;
Et que les meilleurs vœux que nous puissions leur souhaiter sont ceux de mutineries et d’évasions prochaines !

Un petit geste qui en appelle bien d’autres.
Ici, ailleurs, partout, tout le temps.
Crève la taule !

publié sur indymedia nantes, 1er janvier 2015 à 16h14

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Paris, 1er janvier: solidarité avec tou-te-s les enfermé-e-s !

Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons !

Dans la nuit du 31 décembre 2014 au 1er janvier 2015, quelques groupes de gens sont allés exprimer leur solidarité avec les prisonnier-e-s et autres déténu-e-s en criant des slogans hostiles à l’enfermement, en parlant avec les prisonnier-e-s aux fenêtres et en lançant des feux d’artifice, aux abords des prisons de Fresnes, Versailles, Bois d’Arcy et Nanterre, et du centre de rétention administrative de Vincennes.

publié sur indymedia nantes, 1er janvier 2015 à 14h43

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Turin : salut du nouvel an

En fin d’après-midi du 31 décembre un groupe de solidaires avec et sans papiers a salué avec des feux d’artifice les retenus du CIE de corse Brunelleschi. Sur le coup de minuit, à la prison des Vallette les détenus ont pu assister à un spectacle pyrotechnique et entendre les cris de liberté de ceux qui sont venus les saluer. À l’intérieur, le bruit fait par les détenus à réchauffé les esprits des solidaires qui ont répondu avec des cris et des pétards.

Traduit de macerie par sans papiers ni frontières

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Ittre, Belgique: feux d’artifices contre les taules

Hier soir, pendant que tout le monde fêtait la « nouvelle année », d’autres n’oubliaient pas que, cette année encore, la misère de la taule continue, et que certains sont toujours en train d’y moisir et d’y crever.

Des feux d’artifices et des pétards ont donc été lancés devant la prison d’Ittre* en solidarité avec les prisonniers incarcérés, sous des cris de « Liberté », « Courage », ou encore « Brique par brique, mur par mur, détruisons toutes les prisons », afin de leur montrer qu’il y a des personnes qui n’oublient pas toutes celles et ceux qui subissent l’enfermement.
Car personne ne peut être libre à l’ombre d’une prison, mais aussi parce que le monde dans lequel on vit ressemble toujours plus à une prison à ciel ouvert :

Crève la taule !

Publié sur indymedia bruxelles, 1er janvier 2015

NdCNE:

*Situé à 30 km au sud de Bruxelles

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Londres: manif du nouvel an contre les flics et les prisons

Deux manifs anticarcérales se sont tenues à Londres: la première a eu lieu à Brixton et a été durement réprimé (gaz lacrymo, des coups et plusieurs arrestations). L’autre marche s’est déroulée plus tard dans la soirée, notamment autour de la prison de Pentonville: des feux d’artifice ont été tirés au-dessus de la taule et les prisonniers ont répondu par des slogans antiflics et des torches enflammées lancées depuis les barreaux de leurs cellules. Dans les environs de la prison, plus tags contre la police recouvraient les murs, et pour cause: les assassins en uniforme venait de tuer un jeune vendredi 26 décembre: Henry Hicks, 18 ans, a été fauché après une course-poursuite dans laquelle les flics prétendent qu’il a refusé d’obtempérer à un contrôle routier. Les habitant-e-s du quartier ont raconté comment les flics ont même jeté du sable sur le sol dans une vaine tentative de dissimuler le sang de leur propre acte assassin. Dans la foulée, la marche s’est dirigée vers le poste de police situé en face de la prison en criant ‘No Justice, No Peace, Fuck the Police!’, ‘A,C,A,B! All Cops Are Bastards!’ & ‘Qui a tué Henry Hicks? La police a tué Henry Hicks!’…

La communication avec les encagés s’est insifiée, aui grand dam des vingt flics qui sont sortis de leur local pour s’affronter et pousser la banderole de la manif qui disait « brisons le long bras de la loi ». Pendant ces moments de tensions avec les flics, les prisonniers continuaient d’agiter leur torches lumineuses et d’hurler des slogans anti-police depuis leurs fenêtres.

LondonAntiPrisons

Ensuite, un petit détour a été fait à la prison pour femmes d’Holloway. Le cortège a fait du vacarme avec des poubelles métalliques pour bien se faire entendre des détenues. Des engins pyrotechniques ont été lancée à deux pas des murs d’enceinte tout en scandant des slogans tels que « LA PASSION POUR LA LIBERTE EST PLUS FORTE QUE VOS PRISONS » et « FEU AUX PRISONS »..

Traduit librement de inthebellyofthebeast

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Ontario, Canada: Manifs bruyantes du nouvel an devant les prisons à Hamilton

btpPour la sixième année consécutive, les anarchistes dans le sud de l’Ontario ont tenu des manifestations bruyantes à l’extérieur des prisons dans la région, pour montrer notre haine des prisons et le monde qui les crée, pour se montrer solidaires avec les personnes enfermées, et de construire notre force collective avec une tradition d’amusement, de manifestations tapageuses. Cette année, nous avons visité le centre de détention pour mineurs Syl Apps à Oakville et avons fait l’arrêt habituel à la prison de Barton à Hamilton.

Le centre de détention de Syl Apps, comme toutes les prisons pour mineurs de l’Ontario, est géré par une société privée qui se spécialise dans la gestion et le contrôle de la vie des jeunes. Cette prison est gérée par Kinark, qui gère également des programmes scolaires et des colonies de vacances. Cette prison, comme la prison psychiatrique récemment construite sur la montagne d’Hamilton, est à la fine pointe de la fusion des hôpitaux psychiatriques et les prison, criminalisant et incarcérant les personnes sur la base de ce qu’ils sont plutôt de ce qu’ils ont fait. Les jeunes dans cette prison ont répondu avec enthousiasme aux feux d’artifice, à l’orchestre de tambour et de solidarité, dansant, frappant sur leurs fenêtres, et faisant scintiller leurs lumières.

La prison Barton est un monument notoire de la misère humaine et de la cruauté dans le quartier  Beasley d’Hamilton. C’est sale, des conditions de surpopulation contribuent aux morts fréquentes, que les matons saisissent de façon opportuniste pour leurs propres fins politiques l’expansion du système carcéral. Les gardiens de cette prison représentent une avant-garde au sein du syndicat des gardiens de prison, soutenant les conditions répugnantes et mortelles d’emprisonnement tout en menant la charge pour un système plus avancé d’incarcération. Quatre personnes sont mortes dans la prison l’année passée, et des centaines d’autres souffrent des conséquences sanitaires désastreuses ou de la violence en raison de leur emprisonnement.

Les prisonniers de Barton s’attendent à la manif de bruit et répondent toujours avec beaucoup de cris et de bordel de l’intérieur; Malheureusement, cette année la police semble également s’ attendre davantage que dans le passé. Quelques flics sont arrivés rapidement et ont commencé à attaquer les gens qu’ils croyaient déclencher des feux d’artifice, et la bagarre a rapidement dégénéré avec l’arrivée de plus de flics, dont curieusement, le chef de la police d’Hamilton. Deux personnes ont été frappées et arrêtées, mais ont été libérées sans inculpation. Beaucoup d’autres ont été dé-arrêtés par plus de cinquante personnes à la manif, qui ont attaqué la prison avec de la peinture et ont envoyé des feux d’artifice en continu. Nous sommes heureux d’avoir mis un bon spectacle de rage collective et de résistance pour ceux à l’intérieur, qui frappaient plus fort au fur et à mesure que la confrontation s’intensifiait. […]

Happy fucking new years !

Traduit de l’anglais d’anarchistnews

Aux Etats-Unis, une manif bruyante anticarcérale à l’occasion de la soirée du nouvel an s’est tenue pour la première fois à Jackson dans le Mississipi. Devant la prison du centre-ville de Jackson, des échanges entre les prisonniers et les solidaires ont été établis: les cris, le boxon sur le mobilier de la taule et les lumières scintillantes de l’intérieur ont répondu aux battements de tambours de l’extérieur. La manif a duré une demi-heure, et aucune arrestation n’a eu lieu.

MoreDeadCopsLors de la nuit de la St-Sylvestre à Santa Cruz (en Californie), un groupe de 20 manifestants masqués et vêtus de noirs, a fait irruption au centre-ville peu avant minuit. Le petit cortège tenait une banderole qui exprimait un voeu pour la nouvelle année: « Plus de flics morts ». La marche sauvage s’est frayée son chemin jusqu’à la prison centrale de Santa Cruz, où des véhicules du comté garés juste devant ont été vandalisés avec des pierres, des bouteilles et de la peinture. Les flics, qui étaient sur les lieux, ont ensuite chopé la banderole comme « preuve » puis retenu 3 manifestants (2 femmes et 1 homme) pour un interrogatoire sans les maintenir en détention.

Reformulé de leur presse US (ksbw.com, 01/01/2015)

Oakland accueille la nouvelle année avec une joyeuse nuit de rébellion 

Comme c’est la tradition à Oakland et à travers le monde, des anarchistes et d’autres rebelles se sont retrouvés pour une manif bruyante lors de la nuit de la nuit de la St-Sylvestre en solidarité avec ceux qui sont enfermés en prison. Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées à Oscar Grant Plaza avant de descendre dans les rues avant 22h00.

La marche a avancé au nord vers Telegraph, espérant traversé les quartiers résidentiels avant d’aller à la prison, contrairement aux années d’avant. Un sound system diffusant du hip-hop mena la foule jusqu’au Fox Theatre, où les gens occupaient le carrefour de la 19th street. La police maintenait une forte présence aux abords de la marche, avec plusieurs voitures de tous côtés, roulant directement derrière nous. Là, la première bouteille a touché un véhicule de police qui a fait brusquement marche arrière pour l’éviter.

Puis la marche avança en poussant, tournant à la 20th street, retournant à Broadway. Chaque poubelle le long du chemin a été pillé pour des bouteilles et puis balancé dans la rue – il semble que plusieurs commerces n’est pas tenus compte de l’avertissement de la mairie conseillant de ne pas sortir les poubelles. Des graffitis sont apparus sur plusieurs bâtiments, certains barricadés du fait d’attaques précédentes. Les flics stationnés à l’entrée de la station de transport BART à la 19th street ont mangé des dizaines de bouteilles avant de tirer une grenade. Sans relâche, la marche a continué au sud étant donné que toujours plus de bouteilles s’abattaient sur la police qui nous surveillait d’en face.

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Une brève confrontation eut lieu lorsqu’une poubelle, vidée de son contenu, a été projetée sur une voiture de police banalisée.qui fit ensuite un écart en direction de la foule tandis qu’un officier essaya d’attraper le lanceur en question, mais ce fut sans succès. Après ça, La police d’Oakland commença à appeler la foule à la dispersion, mais néanmoins l’atmosphère de fête restait forte.

La fête a coupé court lorsque, sortis de nulle part, des dizaines de flics se sont rués à l’angle de la 14th Street, chargant la marche et chopant plusieurs personnes. Les officiers qui suivaient la marche ont dégagé les gens de Broadway et du trottoir à proximité de Latham Square. Différents groupes de flics se sont précipités à l’entrée de la place de la 15th street, forçant les gens à se disperser au nord sur Telegraph. Des feux d’artifice ont été tirés en l’air tandis qu’une plus petite marche se dirigeait vers les quartiers chics.

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Ailleurs, plusieurs personnes se sont de nouveau réunies directement à la prison de la 7th street, où de nombreux feux d’artifice ont été tirés en l’air, tandis que d’autres ont inscrit des graffitis. Quelques détenus ont projeté leurs lumières à la foule à l’extérieur. Soudainement, les shérifs sont sortis en courant et ont tiré des projectiles sur la foule, qui semblaient être des grenades lacrymogènes au poivre. Avec l’objectif accompli de célébrer la nouvelle année avec les détenus, et la répression s’intensifiant dans les rues, les gens sont rentrés chez eux, ou peut-être à leurs fêtes d’après-manif.

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Traduit de l’anglais de fireworksbayarea.com

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Brême, Allemagne: nouvel an à la prison

Comme pour les années précédentes, 70 personnes se sont retrouvées pour une marche anticarcérale à la prison de Oslebshausen. Comme d’hab’, les manifestants ont été escortés par des flics anti-émeute à bord de véhicules et des flics en civil à pied. La solidarité avec les prisonniers a pu s’exprimer par des feux d’artifice, un orchestre de samba et des slogans, a pu résonner jusqu’à leurs cellules. Depuis l’intérieur, ils y ont répondu par de puissants cris. Les murs de la prison ont une nouvelle fois été recouverts de peinture.

Résumé de l’allemand de linksunten

Münster, Allemagne: balade du nouvel an à la prison

Comme l’an passé, une balade a eu lieu le 31 décembre 2014 à la prison de Münster. Vers 23h30, 40 personnes ont manifesté avec banderole, musique et feux d’artifice contre la forme brutale de la répression qu’est la prison. Pendant le rassemblement, de nombreux pétards et fusées ont été tirés et lancés sur les murs de la taule pour exprimer la solidarité avec les personnes enfermées. Les prisonniers ont répondu par de forts cris et des hurlements. […]

A la fin de la manif, la prison et les murs ont été maculés d’oeufs de peinture et du slogan « Combattons l’Etat » (en anglais) De plus, la route devant la taule a été barricadée à l’aide de matériaux de chantier de construction.

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Pour une société libérée sans prison, sans répression et sans capitalisme !

Fissurons les murs !

Traduit partiellement de l’allemand de linksunten

Hambourg, Allemagne: Réveillon du nouvel an contre toutes les prisons

Comme lors des six dernières années, des personnes sont allées manifester pour la liberté de tous les prisonniers et contre toutes les prisons lors de la soirée de la St-Sylvestre.

Déjà en début de soirée, quelques personnes se sont rassemblées dans les parcs adjacents du centre de détention d’Holstenglacis avec de la musique, des feux d’artifice, banderole et discours pour saluer et exprimer la solidarité avec un prisonnier de l’affaire de la Breitestrasse (Pascal) et tous les autres prisonniers.

Ensuite, environ 100 personnes se sont rassemblées à la prison Holstenglacis peu avant la nouvelle année. Il y avait une banderole avec en grosses lettres « Liberté pour tous! », avec aussi de la musique, des feux d’artifice et des slogans. Les prisonniers ont répondu par des slogans. Mais deux rangées de flics nous ont rapidement suivi et se sont positionnées à gauche et à droite de la manif. Sauf pour une annonce de ne pas lancer des feux d’artifice, ils ont mené leur triste existence.
Un texte a été lu en version légèrement abrégée et distribué comme tract.

Stuttgart, Allemagne: manif anticarcérale du nouvel an:

150 personnes ont manifesté à Stuttgart lors de la soirée du nouvel an, se rendant devant la prison de Stammheim. Plusieurs slogans (essentiellement communistes et prioritairement adressés aux « prisonniers politiques ») ont été criés et tagués sur les murs comme « vive la solidarité internationale »; des pétards et feux d’artifices ont égayé la marche »; De la peinture a été balancée contre une banque et un poste de police. La façade du « ministère de l’intégration du Baden-Württemberg » a été recouverte d’affiches en signe de protestation contre les politiques racistes et d’expulsions de migrants.

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Balade anticarcérale à la prison de Dortmund (Allemagne):

Au début de la soirée du Nouvel An, environ 20 personnes se sont rassemblées devant la prison dans l’est de Dortmund pour une manif inopinée. Avec des feux d’artifice et des slogans scandés comme « Liberté pour tous les prisonniers« , la manif a attiré l’attention des prisonniers. Un bref discours a été tenue en référence à la société carcérale et à la situation des prisonniers […]

Le contact visuel avec les prisonniers a été possible à la prison; à quelques mètres seulement des personnes incarcérés depuis le rassemblement. Les prisonniers ont poussé des cris, tendu les poings et faisant du bordel, montrant leur joie et la solidarité avec le rassemblement. Leurs cris positifs ont aussi été entendus pendant le discours. La communication de courte durée entre l’intérieur et l’extérieur n’a pas pu être empêchée par les cris des matons. Le rassemblement s’est fait sans contact direct avec les flics et il n’y a pas eu d’arrestation à signaler.

Pendant l’action, les murs de la prison ont été embellis avec des symboles et des slogans anarchistes. A la fin les gens ont souhaité une heureuse nouvelle année aux prisonniers. Nous espérons avoir au moins montrer un petit signe de solidarité et rompu le quotidien d’ennui de la prison.

"Feu aux prisons" & "Liberté pour tous"

« Feu aux prisons » & « Liberté pour tous »

"Vive l'anarchie ! (A)"

« Vive l’anarchie ! (A) »

Contre une société qui a besoin de prisons devant les prisons pour la Saint-Sylvestre Nous reviendrons, aucun doute.

Des anarchistes de Dortmund

[Berlin, Allemagne] Récit des manifs du nouvel devant les prisons

Adobe Photoshop PDF500 personnes se sont rendues ensemble à la prison de Moabit lors de la soirée de la St-Sylvestre.

Déjà à 15h00, une manif partie de la S-Bornholmer Straße vers la prison pour femmes dans le quartier de Pankow a eu lieu. 200 personnes y ont pris part. Des slogans en turcs, en anglais et en allemand ont été scandés devant les murs d’enceinte pour la libération de tous les prisonniers, ainsi que contre les mesures répressives à l’encontre des réfugiés.

Le soir à partir de 22h45, on devait retourner ensemble à la prison de Moabit. Au lieu de départ de la station de métro Turmstraße, des participants se sont faits fouiller et prendre du matériel interdit. Le cortège est parti en direction de la prison; des slogans habituels contre les prisons ont retenti, tels que « Liberté – pour tous – les prisonniers » et « nous ne sommes pas tous là – il manque les prisonniers ». Le long du parcours, quelques pétards ont été allumés. Peu avant minuit, la manif est arrivée à la prison et des pétards et des feux d’artifice ont été lancés en direction des murs d’enceinte. Des messages de solidarité ont été lus au mégaphone pour:

  • Bernhard Heidbreder [2], poursuivi avec deux autres personnes pour des attaques incendiaire au sein du « KOMITEE » il y a plus de 20 ans.
  • des 11 compagnon-nes anarchistes arrêté-es à Barcelone et à Madrid, accusé-es d’avoir formé un groupe terroriste (7 sont incarcéré-es)
  • Dennis « Jockel », assassiné par les flics dans la nuit de la Saint-Sylvestre en 2008: des slogans ont été scandés en sa mémoire.
  • Oury Jalloh, sans-papier assassiné par la police le 7 Janvier 2005 à Dessau.

Afin d’assurer un départ en sécurité, la manif est repartie en direction de la station de métro. Sur le trajet du retour, quelques frictions avec les flics ont eu lieu. Les flics ont pris le cortège en souricière et trois personnes ont été arrêtées. Un flic dit avoir été blessé au visage par un jet de bouteille. […]

Deux récits de la soirée:

  1. [B] Bericht zur abendlichen Knastdemo zur JVA Moabit
  2. Berlin: Zweimal an Silvester zum Knast

Infos: silvesterzumknast.nostate.net

Fribourg, Allemagne: nouvel an à la prison

Dans la soirée du 31 décembre 2014 à Fribourg, environ 20 personnes ont manifesté de façon inopinée et à l’improviste pour la liberté de tous les prisonniers et contre la société répressive. Du lieu de rendez-vous à la Tennenbacher platz, la manif s’est bougée vers la prison de Fribourg. La manif était bruyante – malgré les équipements défaillants – et a été accompagnée d’engins pyrotechniques et d’oeufs de peinture. Du moins à l’entrée principale, les prisonniers pouvaient entendre la manif et la saluer en retour. La police n’a montré aucune réaction envers la manif, qui s’est dispersée après une demi-heure.

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Plusieurs discours contre la prison et son monde lors de cette manif étaient prévus mais n’ont malheureusement pas pu être tenus.

Ci-dessous, les mots du prisonnier rebelle Thomas Meyer-Falk [1], incarcéré depuis de nombreuses années (depuis le 8 juillet 2013 à la prison de Fribourg):

Voeux de Thomas Meyer-Falk:

Réveillon 2014.

Votre geste de solidarité, avec tout ce qui est contraignant de vivre derrière ces gros murs froids, illumine comme un flambeau dans l’obscurité. On a souffert et on est mort ici aussi en 2014. Il y a eu des suicides, de nombreuses tentatives de suicide, une grève de la faim.

Et pourtant, la vie continue en prison. Notamment grâce au soutien solidaire des parents proches, des copines et copains ou des compagnonnes et compagnons. 

La lutte anticarcérale comprend toujours l’idée d’un renversement des rapports existants. Car une forme de société capitaliste ne se passera jamais de prisons. Celui qui se bat pour l’abolition des lieux d’enfermement en aimerait aussi une autre, à savoir une société libre.

Vos manifs devant cette taule sont perçues avec enthousiasme par ceux qui vivent ici. Car vous nous montrez que nous ne sommes pas seuls ici. Qu’il y a des personnes qui refusent les prisons. 

Salutations solidaires et du fond du coeur !

Pour une année 2015 de bonne santé, colorée, pleine de vie et libre !

Pour une société sans prisons !

Thomas Meyer-Falk.

Traduit de l’allemand de linksunten indymedia

Saluts du nouvel an à la prison de Uelzen (Allemagne)

Le 31 décembre 2014, environ 40 personnes ont manifesté spontanément devant la prison de Uelzen contre la société carcérale. Sur les murs au loin, il y avait des slogans, des feux d’artifice et des expressions de solidarité en plusieurs langues. Une banderole disait « Liberté pour tou-te-s ». A travers le rempart du mur de la taule, il y avait une bonne vue sur l’enceinte et les prisonniers ont rendu la pareille aux salutations par du vacarme et des signes. Quelques minutes après l’arrivée à la taule, une patrouille apparaissait mais observait les événements à distance. Après un quart d’heure l’action était finie, les premiers véhicules de police apparaissaient mais toutes les personnes ont pu quitter les lieux sans entrave et sans contrôle d’identité. 

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Voici les expressions de solidarité qui se sont tenues:

Nous vous saluons, vous qui êtes enfermés à la prison de Huelzen. La prison, c’est l’oppression et la destruction. La prison, c’est la violence et l’isolement. La prison, c’est la domination totale. La prison, c’est la dernière étape de la répression étatique. qui maintient coûte que coûte la société de domination et l’ordre. 

Les raisons d’atterrir en prison dans cette société sont nombreuses. Quand des personnes luttent pour la liberté, prennent d’assaut les frontières, ne respectent pas l’obligation de résidence, ne se conforment pas aux normes et aux règles ou luttent tout simplement pour la survie, ils sont enfermés dans les rouages de la reproduction raciste et capitaliste.

Il y a autant de raisons de tenir tête à ce système social et d’exprimer la critique de cet ordre dominant par des actions variées.

Aujourd’hui pour le réveillon, nous exprimons notre solidarité avec tous les détenus et partageons un instant ensemble avec vous. Nous voulons clairement montrer qu’il y a des gens qui luttent contre tout ça, ce qui fait partie du quotidien de tous les prisonniers: l’oppression, l’isolement, le travail forcé. Et pour ce que nous souhaitons tou-te-s: une vie en liberté !

  •  [En grec] Salutations en solidarité avec  nos compagnons grecs en prison !  το πάθος για τη λευτεριά είναι δυνατότερο απ ‚όλα τα κελιά !

To páthos gia ti̱ lef̱teriá eínai dynatótero ap ‚óla ta keliá! (« La passion de la liberté est plus forte que toutes les prisons ! ») –Free all prisoners !

  • [En espagnol] Saludos de Libertad para nuestr@s companer@s y tod@s las otr@s en el encarcele de espagna…. »Ellos nos iban a enterrar, pero han olvidado que somos como las semillas” (« ils veulent nous enterrer, mais ils ont oublié que nous sommes comme de la graine »)

Muerte al estado y que viva la anarquia! Free all prisoners !

  • [En italien] Saluti e la solidarietà con i nostri compagni in carcere in italia !

A testa alta! Per la ribellione permanente! (« Tête haute ! Pour la rébellion permanente ! ») Free all prisoners ! [….] 

Saluts solidaires à Bernardt [2] au Venezuela ! Nous te souhaitons de nouveau ta liberté !

Les terroristes sont ceux qui construisent les centres de rétention, et non pas ceux qui les font sauter.

Traduit de l’allemand de linksunten

Notes du CNE:

tmf4[1] Né le 15 mai 1971, Thomas a été enfermé dans plusieurs endroits différents et souvent en isolement pour son refus en actes de l’autorité (refus de se plier aux ordres des matons, rébellion contre les conditions de détention, etc…): Depuis son arrestation en 1996 pour braquage de banque, il fut placé en isolement à la prison ‘Stammheim’ de Stuttgart jusqu’au printemps 1998. Il fut de nouveau incarcéré en isolement à partir de l’automne 1998 à la prison de Bruchsal. Il a été condamné en 1997 pour braquage de banque avec prise d’otages (il a toujours refusé de se repentir, et notamment d’exprimer des excuses envers les « otages » lors de son procès en 1997): l’argent expropriée était destinée à financer et organiser des projets de lutte (légales et illégales). Il se revendique « red-skin » de la mouvance RASH (Red & Anarchist Skinheads).

Lui écrire:

Thomas Meyer-Falk

c/o JVA  Freiburg – SV-Abtlg. hermann-herder-str. 8

d-79104 Freiburg

Pour en savoir davantage, on peut aller consulter le site freedomforthomas.wordpress.com

[2] Début juillet 2014, Bernhard a été arrêté au Vénézuela: à la suite d’une attaque râtée contre le centre de rétention de Berlin-Grünau dans la nuit du 10 au 11 avril 1995, il s’était mis en cavale pendant près de 20 ans. L’Etat allemand l’avait placé sur la liste des activistes recherchés et accusé de faire partie du “K.O.M.I.T.E.E”. Bernhard n’a pour l’heure pas été extradé vers l’Allemagne. 

[Hambourg] Jakob est sorti de prison

Mercredi 17 décembre 2014, le cas de Jakob a été examiné et il est désormais sorti de prison sous caution après quatre mois passés en détention préventive.

Nous annoncerons plus d’infos prochainement.

Il avait été incarcéré à la suite des émeutes lors de l’expulsion du squat de la Breitestrasse à Hambourg. (Voir une affiche en solidarité avec les squatteurs inculpés).

La solidarité* doit se poursuivre tant que la procédure continue et que l’enquête n’est toujours pas close.

Feu et flamme à la répression.

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Rassemblements des 10 et 11 septembre 2014 devant le tribunal d'Hambourg, en solidarité avec Jakob et Pascal, les deux squatteurs incarcérés. Les banderoles disent: "Solidarité avec tous les prisonniers en lutte - ABC; Notre solidarité contre votre répression"

Rassemblement des 10 et 11 septembre 2014 devant le tribunal d’Hambourg, en solidarité avec Jakob et Pascal, les deux squatteurs incarcérés. Les banderoles disent: « Notre solidarité contre votre répression; Solidarité avec tous les prisonniers en lutte – ABC »

Le blog en soutien aux inculpés de la Breite strasse: breitesoli.noblogs.org

*Le 21 novembre 2014 à Hambourg, une attaque a eu lieu en solidarité avec les 5 inculpés