Archives de catégorie : Contre les frontières

[Bruxelles] Aux indésirables – Mars 2015

Depuis plusieurs semaines, manifestations et blocages contre la politique d’asile se succèdent à Bruxelles. A plusieurs reprises, il y a eu des heurts (limités) avec la police. Hier encore (20 mars 2015), la Marche pour la liberté, avec ou sans papiers, a parcouru les rues du centre-ville de Bruxelles pour aller jusqu’au coeur de Cureghem. De là, le cortège est passé par la place Bara pour retourner vers le centre-ville.

Le tract en PDF

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AUX INDESIRABLES

Indésirables dans ce monde de fric et de pouvoir
Il y a toujours plus d’indésirables dans ce monde. Que ce soient les millions de refugiés qui errent sur cette planète ou les millions de personnes parqués dans les bidonvilles et les quartiers pauvres du monde entier. Que ce soient les sacrifiés des guerres et des dévastations industrielles ou les pauvres dans les pays européens jetés par-dessus bord au nom de l’économie. Que ce soient les courageux insurgés qui se sont soulevés aux cris de liberté et de dignité dans nombreux pays ces dernières années ou ceux qui osent se battre ici, au cœur des métropoles, contre un monde qui les étouffe.
Nous sommes toujours plus à être considérés comme superflus, inutiles, dangereux, improductifs, nuisibles par les maîtres de ce monde. Et pour protéger leur système et sauvegarder leur pouvoir, ils ne reculent devant rien. Ils ont transformé la Méditerranée en énorme fosse commune. Ils ont implantés des centaines de camps de concentration pour sans-papiers. Ils ont développé des technologies de pointe pour mieux nous identifier, suivre, contrôler. Ils brandissent la menace de l’expulsion, de la prison ou de la misère la plus abjecte pour nous faire accepter le rôle d’esclaves qu’ils nous ont réservés. Ils attisent la haine raciale et les conflits sectaires pour nous diviser. Bref, ils font la guerre aux indésirables d’ici et d’ailleurs.

Nulle part où fuir sauf…
Le capitalisme, l’Etat, l’autorité… ont désormais occupés tout le territoire, chaque centimètre de ce monde transformé à la fois en poubelle industrielle, prison à ciel ouvert, bain de sang et camp de travail. Partout, on voit la même logique à l’œuvre : exploiter, contrôler, manipuler, opprimer, massacrer. Et cette logique a aussi pénétrés nos cerveaux et nos cœurs : on n’arrive même plus à imaginer de faire autrement, sans maîtres et sans exploiteurs ; on vénère la marchandise et la consommation ; on les laisse piétiner notre dignité ; on n’ose plus se battre pour la liberté, pour nos rêves, pour la fin de la misère. On n’a nulle part où fuir.
Il ne reste qu’un seul pays, un seul espace, un seul territoire, où aller, vers lequel courir, dès maintenant, de toutes nos forces, même si on pourrait succomber dans la tentative. C’est la REVOLTE, l’insurrection de celui qui se soulève contre ce qui l’étouffe et le rend esclave. Notre communauté ne peut être que celle des révoltés, de ceux et de celles, de partout et de nulle part, de toutes couleurs et avec pleins de rêves, prêts à lutter pour la liberté, prêts à se mettre en jeu, à se battre avec tous les moyens contre le pouvoir qui nous écrase.

La mosaïque de nos combats
C’est la passion pour la liberté qui est capable de jeter des ponts entre les différents combats. Entre ceux qui se retrouvent sans-papiers et se battent contre l’Etat qui ne les veut corvéables à merci ou sinon expulsés et ceux qui sont déclarés criminels et s’affrontent aux lois faits pour protéger les riches et les puissants. Entre celles qui se battent contre la construction de nouvelles prisons, de nouveaux outils de répression, de frontières encore plus meurtrières et celles qui luttent à corps perdu contre la transformation des quartiers de cette ville en couloirs d’une grande prison à ciel ouvert pour plaire aux riches, aux eurocrates et aux classes moyennes friquées. Entre ceux qui attaquent les patrons et les capitalistes et ceux qui sabotent le train train quotidien qui nous tue à petit feu.
C’est une mosaïque des combats qui peut donc voir le jour. Mais celle-ci ne peut naître que si les combats restent les nôtres, qu’on ne les confie pas à des politiciens, des partis, des organisations officielles, mais qu’on continue à s’auto-organiser pour affronter le pouvoir. Et qu’on ose donner à ces combats les armes pour passer à l’offensive : les armes du sabotage et de l’action directe sous toutes ses formes. Car « l’injustice a des noms et des adresses ». Il est toujours temps d’aller toquer à leurs portes. A la porte du bureaucrate qui signe les ordres pour expulser des sans-papiers comme à celle de l’entrepreneur qui se fait du fric en construisant une nouvelle prison. A la porte des institutions et des entreprises qui collaborent aux rafles comme à celle des défenseurs de l’ordre. Et n’y allons pas pour parler avec celui qui de toute façon n’écoutera jamais. N’y allons pas pour négocier avec quelqu’un qui ne parle que le langage du pouvoir, des statistiques et du fric. N’y allons pas les mains vides, mais armés de la conscience de mener un combat offensif et déterminé. Allons-y pour défoncer leurs portes.

Que la peur change de camp

Soyons dangereux pour ceux qui veulent nous exploiter et gouverner

Feu aux centres fermés, feu aux frontières,feu aux prisons

Liberté pour tous et toutes

Publié sur la cavale

[Grande-Bretagne] Luttes de sans-papiers dans 8 centres de rétention et solidarité active à l’extérieur – Mars 2015

Harmondsworth-detention-c-006Depuis le début du mois de mars, les sans-papiers sont en lutte contre les conditions de rétention. Au centre de rétention pour femmes de Yarl’s Wood, plusieurs retenues ont occupé la cour de promenade et protesté pendant deux nuits d’affilée.

Dimanche 8 mars dans l’après-midi; environ 200 migrants enfermés au centre de rétention d’Harmondsworth ont protesté et ont annoncé qu’ils commençaient une grève de la faim (les protestations de migrants ont débuté la semaine précédente dans ce centre et régulièrement des manifs bruyantes en solidarité se tiennent devant).

La veille (07/03/2015), une manifestation s’est tenue devant les deux prisons pour étrangers à l’aéroport de Heathrow (Londres) en solidarité avec les migrants: pendant deux heures, un petit groupe de solidaires ont fait un peu de bordel devant les lieux d’enfermement en secouant les barrières. A Colnbrook, quelques retenus ont répondu en sortant dans la cour de promenade en criant « Liberté » , « Laissez-nous sortir »… A Harmondsworth, les retenus frappaient sur les fenêtres en brandissant des pancartes pour la liberté.  Un message parvenu des personnes détenues disait: « Nous avons vu ce qui s’est passé aujourd’hui et nous voulons vraiment dire un grand merci pour votre soutien. Nous, les détenus … avons besoin de votre aide et de votre soutien ».

Le 10 mars, 50 sans-papiers étaient en grève de la faim à Tinsley House, des manifs ont aussi eu lieu à Brook House (une expulsion a été empêchée vers 18h car des solidaires se sont agrippés au pare-brise des expulseurs et ont bloqué la route en direction de l’aéroport; 4 personnes ont été arrêtées lors de cette action). Une grève de la faim a débuté à Moreton Hall (Nottinghamshire). Dans la matinée; des manifs se sont tenues devant les bureaux du ministère de l’intérieur à Victoria, ainsi que devant les quatre prisons à Heathrow et à Gatwick.

Depuis dimanche 15 mars, la lutte des sans-papiers s’est étendue à huit centres de rétention à travers le Royaume-Uni. Les retenus du centre de rétention de Dungavel en Ecosse (à côté de Glasgow) et de Douvres refusent la nourriture. Les six autres prisons dans lesquelles les migrants luttent sont celles de Yarl’s Wood (Bedfordshire), Harmondsworth et Colnbrook (aéroport de Heathrow à Londres), Tinsley House et Brook House (à côté de l’aéroport de Gatwick), à Moreton Hall (Nottinghamshire).

A Harmondsworth, le 9 mars

A Harmondsworth, le 9 mars

Le nouveau site Detained Voice répand la voix des personnes à l’intérieur. Voici quelques fragments des derniers jours (plus d’infos sur le site):

Colnbrook. jeudi 12 mars:

« Au Colnebrook, plus de 20 personnes sont en grève de la faim. Et nous allons à l’extérieur mais les officiers ont fermé les portes et nous ne pouvons pas aller à l’extérieur. J’ai fait la grève pendant cinq jours et personne nous a questionné. Personne s’en soucie. Que nous mangions ou pas, que nous sortions ou pas, tout le monde s’en fout. C’est très mauvais ici. Vous ne pouvez pas le croire. C’est très mauvais pour tout le monde ».

Harmondsworth. vendredi 13 mars:

« La réponse à la protestation, c’est comme s’ils n’avaient d’oreilles pour entendre, n’ont pas de cœur qui bat. »

« L’eau a été coupée pour toute la journée. Non, ce n’était pas pour des travaux d’entretien parce que si vous voyez ils ont fermé l’ensemble de l’unité. L’aile complète a été fermée pour toute la journée. Parce que si vous voyez, il y a aussi des gens musulmans là-bas qui ont l’habitude de prier cinq fois par jour et ils ne pouvaient pas utiliser les toilettes, et ils ne pouvaient pas utiliser l’eau ou quoi que ce soit pour prier . J’entends qu’ils disent qu’il a été fermée pendant une heure ou pour près de six chambres, mais ce n’était pas fermé pour l’aile entière pas seulement pour six chambres, et ça a été fermée pendant toute la journée.« 

« Ils ne se soucient pas de ce que nous faisons à l’intérieur. Nous sommes en train de mourir. A cause des protestation hier, un de mes potes est allé à l’hôpital à cause de cela, parce qu’il est tombé malade. Il a commencé à vomir parce qu’il ne mangeait pas. Il était en grève de la faim, il est tombé malade et a commencé à vomir, et maintenant nous ne savons pas où il est…. »

Douvres, vendredi 13 mars:

« Nous ne mangeons au centre de rétention de Douvres. Nous sommes en grève. IL y a déjà la moitié des gens qui participent à la grève. Nous nous organisons et parlons avec tous les gens. Nous sommes des êtres humains. »

Dungavel, vendredi 13 mars 2015:

« Environ 60 personnes sont en grève de la faim depuis lundi à Dungavel. Ils ne mangent pas parce qu’ils sont mécontents de la façon dont ils sont traités depuis longtemps. Nous voulons voir le ministre de l’Immigration et nous voulons parler de beaucoup de choses qui se sont mal passés. Il ya beaucoup de choses à demander:

Pourquoi les assistants sociaux disent des mensonges?

Nous voulons une date limitant la détention des gens.

Evidemment, la plupart des gens viennent de Londres et nous sommes près de Glasgow. Environ 80% sont de Londres et nous sommes donc loin de familles et amis. C’est difficile d’y aller et très coûteux.

Les conditions dans lesquelles nous vivons – 8 personnes dans une chambre. Trop de personnes par chambre.

Quelqu’un a déjà été à l’hôpital et ils l’ont mis dans une pièce sécurisée pour la surveillance. »

Dungavel. dimanche 15 mars :

« Il y a environ 70 personnes qui continuent de protester à Dungavel. Ils refusent d’aller à la cuisine pour manger. Il y avait une protestation de gens de l’extérieur. Il y avait la police et le STV. Nous ne pouvons pas vraiment les voir à cause des murs, mais ça fait du bien de les entendre. Ca montre que le message passe, ce que nous essayons de réaliser. »

Comme ces déclarations le montrent clairement, l’approche des autorités pénitenciaire est la force brutale et l’isolement, sachant que quelques-uns entendront les voix qui traversent les murs.

La solidarité active est indispensable.

Les prisonniers demandent à maintes reprises que nous répandions leurs mots et de faire savoir à davantage de gens ce qui se passe à l’intérieur de ces prisons en grande partie oubliées.

Juste un petit groupe ou un individu criant à travers les murs peut aider à stimuler la force de ceux qui sont en grève de la faim. Devant la plupart des centres de rétention britanniques, il est toujours possible de s’approcher des cellules où les gens sont retenus, ainsi nous pouvons communiquer visuellement et avec le son.

Mais le régime des frontières est tout autour de nous. Nous pouvons nous-mêmes attaquer ça où que nous soyons.

Le ministère de l’intérieur britannique a signé et administre des bureaux, des cellules de rétention, et des bases d’où ils lancent des rafles, dans de nombreuses villes. Voici une liste de quelques adresses pour leurs équipes qui exécutent.

Une grande partie de leur travail de gestion des centres de détention est sous-traitée par des entreprises privées, dont Mitie [1], G4S et Serco [2], qui ont également des bureaux à travers le pays et partout dans le monde.

Traduit de plusieurs comptes-rendus publiés sur Rabble

D’autres infos sur network23.org/antiraids

NdT:

[1] Entreprise fournissant des services dans de nombreux secteurs (éducation, gestion de biens immobiliers, transport & communication, informatique…). Elle est surtout connue pour « s’engager au développement des services innovants et rentables dans le secteur pénitenciaire, les tribunaux d’instance, la police ainsi que les services d’immigration et de probation. Cela va des services de gardiennage, de gestion des prisons aux installations pour détenus sans-papiers.mitieserco

[2] Société de services qui s’enrichit en intervenant dans les transports, le nucléaire [elle gère entre autre l’Atomic Weapons Establishment (AWE)], la défense (appuie les forces armées d’un certain nombre de pays à travers le monde, dont le Royaume-Uni, États-Unis et en Australie, travaillant sur terre, mer, air, l’armement nucléaire et aéronautique). Elle a construit sa « renommée » pour son étroite collaboration avec les services d’immigration britanniques du ministère de l’intérieur; elle gère le centre de rétention pour femmes de Yarl’s Wood (ouvert en 2001 et exclusivement géré par SERCO depuis 2001) – parmi d’autres prisons telles que Villawood (New South Wales); Maribyrnong, Victoria; Darwin, (Northern Territory) ainsi que plusieurs à l’ouest de l’Australie au côté de G4S (Perth et Christmas Island). Travaille également pour le compte de l’UK Border Agency (UKBA), qui planifient les rafles et les expulsions. En plus de tout ça, elle fournit des matons dans six prisons britanniques (HMP Dovegate; HMP & YOI Doncaster; HMP Lowdham Grange; HMP Kilmarnock; HMP Ashfield; HMP Thameside) et à deux prisons en Australie (prison Acacia et le Centre correctionnel de Borallon).

[Paris] Libération du sans-papiers arrêté et tabassé par les flics le 8 mars dernier à Barbès

[Mise-à-jour lundi 16 mars 2015]

Libération d’A. arrêté et tabassé à Barbès : comptes rendus d’audiences devant le TA et le JLD

Le dimanche 8 mars A. intervenait pour aider un jeune homme qui sous le porche d’un immeuble subissait des violences de la part de policiers du 18e arrondissement. Alors que le jeune homme réussissait grâce à cette intervention à échapper aux coups de ses agresseurs, A. a ensuite subi l’acharnement et les coups des policiers et après plus de 40 heures de garde à vue et un passage par l’hôpital a été envoyé au centre de rétention de Vincennes.

Alertés/es par plusieurs de ses amis, nous avons pris contact avec lui et sommes allés/es le soutenir lors de son passage devant le juge administratif le jeudi 12 mars après-midi puis devant le juge des libertés et de la détention le dimanche 15 mars.

Lors de cette dernière audience il a été libéré car la procédure présentait plusieurs vices de procédure (notamment les flics avaient « oublié » de lui signifier le prolongement de la garde à vue après 24 heures)

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[Barbès] “les flics m’ont rentré dans l’immeuble, ils m’ont mis une claque et m’ont frappé avec une matraque. Ils m’ont donné plusieurs coups sur la tête. Je perdais beaucoup de sang”

imagesÀ Barbès la pression des flics est toujours quotidienne. La Mairie et les investisseurs locaux voudraient que ce quartier deviennent le nouveau « lieu branché » de Paris.

La ré-ouverture du cinéma Louxor et la nouvelle brasserie qui va bientôt ouvrir ses portes en sont de bons exemples.

Les chantiers de construction de nouveaux logements en accession à la propriété se multiplient pour accueillir de nouveaux habitants plus riches et plus bobos.

La police quadrille les rues pour tenter de virer celles et ceux qui ne correspondent pas aux projets de ceux qui nous gouvernent : pauvres, biffins, sans papiers , etc.

La violence de la police est quotidienne lors des ces contrôles qui mènent bien souvent, sous n’importe quel prétexte, à une garde-à-vue et pour ceux & celles qui n’ont pas les bons papiers, au centre de rétention.

Dimanche 7 mars 2015 lors d’une énième opération de contrôle les flics du quartier ont arrêté A. après l’avoir tabassé. Il est aujourd’hui enfermé au centre de rétention de Vincennes et raconte comment s’est déroulée son arrestation et la garde-à-vue :

« J’étais à Barbès vers 18h, j’étais au snack. Après manger je suis sorti et j’ai vu trois policiers qui arrêtaient quelqu’un : ils l’ont rentré dans un hall d’immeuble, ils lui ont mis une claque, ils l’ont frappé avec l’électricité (taser) et l’ont gazé. Je me suis arrêté pour aider le gars. Les flics m’ont rentré dans l’immeuble, ils m’ont mis une claque et m’ont frappé avec une matraque. Ils m’ont donné plusieurs coups sur la tête. Je perdais beaucoup de sang. Après on est sorti de l’immeuble et j’ai crié que je devais aller voir le médecin, qu’ils m’avaient frappé, que j’avais mal. Il y a un commerçant qui vend des portables qui est sorti et qui a filmé. Les gens dans la rue étaient choqués, ils ont crié.

Les flics m’ont ramené à pied au commissariat de la Goutte-d’Or parce qu’ils disaient que j’allais salir la voiture.

Au commissariat ils m’ont encore frappé, mis des coups de pieds. J’étais allongé par terre et un policier mettait son pied sur ma tête. Tous les policiers rigolaient sur moi. Ils disaient que j’allais avoir des cicatrices toute ma vie, ils criaient «mort ». Ça a duré 30 minutes.

Il y a un gradé qui est arrivé j’ai demandé d’aller à l’hôpital. Les pompiers sont arrivés, ils étaient choqués de voir ça. Un pompier m’a dit qu’ils allaient m’amener à l’hôpital. Je suis resté avec eux dix minutes au commissariat et ils m’ont mis dans le camion. J’avais perdu beaucoup de sang. Les policiers sont venus avec nous, on était dans le camion mais on a mis du temps a partir.

À l’hôpital j’étais mal, j’ai été soigné. J’ai attendu le médecin, il était choqué. Il m’a mis des agrafes, 8 sur le crane et 7 sur la tempe. Ils m’ont donné un certificat et une ordonnance mais les policiers les ont pris.

Après je suis retourné direct en garde-à-vue. J’avais perdu beaucoup de sang, j’avais très mal. Il était 20h30. J’ai demandé des médicaments mais ils m’ont dit « attend ». J’ai demandé un avocat, un interprète, un médecin, mais rien. Jusqu’à 2h du matin, j’ai attendu pour avoir des médicaments. Là ils m’ont amené a l’hôtel-Dieu, il m’a donné 4 dafalgans.

Là-bas une infirmière était choquée que j’étais en garde-à-vue dans cet état. Après ils m’ont ramené en garde-à-vue.

Le lendemain un policier m’a auditionné. Les policiers ont marqué dans le PV que j’avais frappé les policiers dans le gilet par balle. Mais moi je l’ai pas frappé. Moi j’ai reçu des coups de matraque et ils ont dit que j’étais tombé tout seul pour les cicatrices. Mais comment on tombe deux fois sur la tête ? Ils ont fait que mal me parler. J’ai signé aucun de leurs papiers.

Après je suis retourné dans la cellule. La garde à vue devait finir à 18h30. J’ai tapé dans la porte de la cellule pour dire que ma garde-à-vue elle était finie. Ils ont voulu que je signe une feuille qui disaient que j’avais fini la garde-à-vue mais j’étais pas sorti encore alors j’ai pas signé. Ils m’ont dit qu’ils attendaient le procureur. Je suis resté plusieurs heures comme ça, mais ils m’ont pas dit qu’ils avaient renouvelé la garde-à-vue, personne ne m’a rien dit ou n’a ramené de feuille, jusqu’au lendemain à 11h.

Là un policier m’a dit « tu vas aller a Vincennes » J’étais content car je sortait du commissariat, j’en pouvais plus de rester dans le commissariat.

J’avais rien signé dans le commissariat. Là le policier a ramené les feuilles pour Vincennes alors j’ai signé car c’était un cauchemar le commissariat. Ils m’ont mis dans le camion de la police pour m’emmener a Vincennes.

Le policier qui m’a frappé, il a frappé un mineur avant qui habite à l’hôtel.

Mes affaires sont toujours avec le sang. C’était comme un robinet comment je perdait du sang. Toutes mes affaires sont salies avec du sang, les baskets, mon tee shirt, mon pantalon. Je vais passer devant le juge comme ça.

Là j’ai mangé un peu, j’ai récupéré un peu mais j’ai toujours des douleurs dans le crâne.

J’ai même pas eu un scanner, des fois j’oublie des choses, car j’ai pris des coups de matraque sur la tête et j’ai mal, j’ai eu que du doliprane. J’ai perdu plein de sang et de kilo pendant la garde-à-vue.

J’ai un film dans ma tête, tout repasse dans ma tête, j’arrive pas à dormir. Les policiers m’ont fait beaucoup de mal. »

Publié sur sans papiers ni frontières, 11 mars 2015

[Berlin] Incendie d’un véhicule de police – 10 mars 2015

Pour Lambros: une voiture de flics incendiée

Vous avez perdu votre humanité en signant pour un métier dégueulasse.

Pour votre ordre merdique, vous assassinez partout pour la paix démocratique. Hautement préparés et armés jusqu’aux dents, vous pourchassez les gens en bâteau pneumatique jusqu’aux fins fonds de la méditerrannée pour les renvoyer avec des belles salutations « Made in EU ». Si cela ne suffit pas, vous démembrez les réfugiés et les répartissez dans des poubelles dans tout Athènes. Vos cararctéristiques fascistes inhérentes sont de plus en plus visibles aujourd’hui. La crainte d’être vus avec des trous-du-cul fascistes en public ne vous inquiète pas plus que ça, pas plus que d’exécuter un sans-abri sans défense devant les caméras. Lors des élections en Grèce, plus de la moitié des flics ont voté pour Aube Dorée dans la circonscription électorale d’Attique, ce qui n’est pas surprenant, comme l’implication dans l’ensemble des appareils répressifs du pouvoir avec leurs amis du NSU [1]. L’argument du mouton noir parmi eux ne tient pas pour nous. Derrière cela se trouve tout un système. Une domination des autorités, qui s’accrochent de toutes leurs forces à leur pouvoir et qui ne reculent devant rien.

30081000,32120771,dmFlashTeaserRes,Anschlag13Nous en avons assez de devoir lire quotidiennement de telles nouvelles, dans lesquelles vous êtes célébrés comme des héros d’une société en état de mort cérébrale. Mais vous devrez faire cette célébration sans nous. Laissez-nous vous dire une chose: nous vous pourchasserons tant que vous nous incarérerez et tuerez.

Nous prenons la responsabilité de la voiture de flics incendiée à la gare Lichtenberg [2]. Nous avons choisi la date comme geste minime contre l’oubli et en mémoire de Lambros Foundas, qui a été tué par les flics le 10 mars 2010 à Athènes.

Nous nous solidarisons avec la grève de la faim dans les prisons grecques, bien que nous estimons problématique le fait d’émettre des demandes à l’Etat, qui pourrait procurer l’illusion à celui-ci de le reconnaître comme partenaire de négociations.

PS: Nous saluons ceux qui ont brûlé une voiture de police à Exarchia le 6 février 2015 et ceux qui ont brisé le consensus pacifique d’une manifestation le 26 février [3].

Pour l’abolition de toutes les prisons !

Résistance et force à tous les grévistes de la faim dans les prisons grecques !

Pour l'(A)narchie !

Traduit de l’allemand, 10 mars 2015

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NdT:

[1] Pour « Nationalsozialistischer Untergrund »: groupuscule fasciste terroriste, qui a émergé dans années 90 en Allemagne. Leurs membres mèneront des attentats à la bombe dans les gares de Düsseldorf (2000) et Cologne (2004), seront impliqués dans de nombreux meurtres racistes entre 2000 et 2011, ciblant en grande partie des personnes d’origine turque .

[2] Par ailleurs, les flics précisent dans un communiqué que quatre véhicules ont été incendiés à la gare de Lichtenberg de Berlin aux alentours de 2h30 mardi matin. Outre le véhicule de police, trois autres voitures (une Nissan, une Honda, une Audi) appartenant à des cadres de la ‘Deutsche Bahn’ ont également été détruites par les flammes. La police a annoncé avoir ouvert une enquête et soupçonne la « mouvance autonome d’extrême-gauche ». Selon ses statistiques, la police lui attribut près de 1350 actes (incendies et dégradations), soit 310 de plus qu’en 2013. En outre, 47 véhicules de police ont été endommagés par des jets de pierres et de bouteilles de peinture.

[3] Le 26 février 2015, une manifestation gauchiste s’est tenue à Athènes, rassemblant quelques centaines de personnes déçues et/ou cherchant à mettre la pression sur le nouveau gouvernement de gauche de SYRIZA fraîchement élu. Un groupe d’une cinquantaine d’anarchistes a fait une brève intervention à la fin de la manif afin de rappeler leur rejet de tous les pouvoirs et du capital. Des voitures ont été détruites (certaines incendiées) et les flics ont été attaqués aux cocktails molotov tandis ques des barricades enflammées bloquaient les rues du quartier d’Exarchia.

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[Lausanne] Tags contre les vautours de la machine à expulser de l’EVAM – 21/22 février 2015

Attaque contre les vitrines de l’EVAM à Lausanne

noborder2Cette fin de week-end nous avons recouvert les vitres d’une antenne de l’EVAM (établissement vaudois d’acceuil aux migrants) de slogans tels que « expulseur de migrantEs », « solidarité avec les immigréEs » et autres messages.
Quelques bombes de peintures, un élan de motivation et hop une attaque de plus contre la machine à expulser et les pourritures de vautours qui gagnent leur pains quotidien en détruisant la vie de centaines de personnes migrantEs.
A lausanne, comme partout ailleurs, ce genre d’attaques contre les rouages de la machine a expulse est fréquent.

Ni nation ni patrie, vive l’anarchie.

Publié sur indymedia suisse romande, 25 février à 00h49

[Allemagne] Brèves de sabotages dans le cadre de la destroika (février 2015)

Brême. Dans la nuit du 24 au 25 février 2015, un véhicule du service de parc automobile de l’armée allemande a été incendié Hemmstraße dans le quartier Findorff. « La Bundeswehr est un instrument ici pour protéger la richesse de quelques uns. Des guerres sont menées pour pouvoir assurer continuellement des ressources déjà existantes, pour exporter le système capitaliste autoritaire et garantir ses propres profits. L’Allemagne mène déjà depuis fort longtemps la guerre ou la soutient matériellement. C’est fait intentionnellement par le marché, que les moyens de subsistances de beaucoup de gens sont détruits par l’exploitation des richesses naturelles, par la vente des terres et l’obligation de dépendance au marché mondial néolibéral. Ce que cette politique sans scrupule fonctionne sur des cadavres, devient particulièrement visible aux frontières de l’Europe. La plupart des gens qui tentent de venir en Europe se voit refuser une entrée légale parce qu’ils n’ont soit pas de papiers, soit les mauvais papiers. Ils deviennent illégaux et cela sert de prétexte pour la police, les gardes-frontières et militaires d’ouvrir une chasse à l’intérieur de l’Europe, à ses frontières et sur la mer. Pour beaucoup, cela signifie l’expulsion ou la mort.

Pour des moments insurrectionnels passionnés le 18 mars à Francfort ! [..;] »

BW

Berlin. Dans la nuit du 24 au 25 février 2015, « quatre distributeurs d’argent ont été brisés ou ont été rendus inutilisables dans le quartier de Kreuzberg avec de la mousse expansive. Ce n’est pas la première action contre les banques à Berlin dans le cadre de l’appel à la Destroïka, et nous nous réjouissons des autres actions. […]

Venez à Francfort le 18 mars ! Le matin pour le blocage, à 17h00 pour la grande manif ! »

Francfort. « Dans la nuit du 18 au 19 février 2015, nous avons attaqué la Deutsche Annington dans le quartier de Sachsenhausen. Trois véhicules ont été incendiés et la façade vitrée arrière du complexe de bureau été brisée. […] La Deutsche Annington est un bénéficiaire important du marché de location autrefois social et du marché de l’habitat à bas prix. Entre 2001 et leur introduction en bourse en 2010, elle s’est enrichie de plus de 210.000 logements qui autrefois appartenaient aux forces armées britanniques, à de grosses entreprises comme RWE, E-ON, etc… » L’action a été en partie faite en solidarité avec les locataires en lutte en Allemagne, contre les expulsions de logements et la hausse des loyers. « Nous avons identifié une autre cible potentielle en plus des banques et des compagnies d’assurance ».

[Grèce] Manifestations contre les centres de rétention dans plusieurs villes (février 2015)

[Grèce] Manifestations contre les centres de rétention

Le 14 février, 250 personnes ont manifesté jusqu’au commissariat central de Thessalonique et ont lancé des bombes de peinture rouge sur l’entrée. Cinq jours après une manifestation pour la fermeture des centres de rétention s’est déroulée dans les rues de la ville.

Thessalonique, 19 février 2015

Thessalonique, 19 février 2015

Des manifestations contre les centres de rétention se sont également tenues à Patras le 17 février, à Athènes et Ioannina le 19 février et devant le centre de Xanthi le 28 février.

Samedi 21 février, il y a eu des affrontements entre les flics anti-émeute et 250 manifestant-e-s qui tentaient de rentrer dans le centre de rétention d’Amygdaleza où les retenus s’étaient révoltés le 14 février suite à la mort de deux d’entre eux.

amygdaleza

Traduction libre depuis clandestina

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[Grèce] Suicide, révolte et manifestation au centre de rétention d’Amygdaleza

14 février 2015

Le 13 février un migrant enfermé au centre de rétention d’Amygdaleza s’est suicidé. Cette prison située au nord d’Athènes avait déjà tué deux personnes en novembre dernier, et une autre mardi dernier. A l’intérieur les autres retenus ont répondu par la révolte.

Le lendemain le ministre de la Protection des citoyens du nouveau gouvernement de gauche est venu faire son beurre politique lors d’une visite au centre, en répétant la promesse faite lors de la campagne électorale de fermer les centres de rétention au profit de “centres d’accueil ouverts”. Un groupe d’une cinquantaine de personnes, elles sincèrement contre l’enfermement des étranger-e-s, manifestait devant les murs de la prison au même moment. Les retenus manifestaient de l’autre côté des grilles, brandissant des panneaux en anglais “Liberté. Ici on meurt”.

A l'extérieur du centre de rétention d'Amygdaleza

A l’extérieur du centre de rétention d’Amygdaleza

A l'intérieur

A l’intérieur

Destruction des frontières et de toutes les prisons, qu’elles soient de droite ou de gauche

d’après la presse

Repris de sans papiers ni frontières

[GB] Vengeance d’Etat contre les émeutiers de la maxi-prison d’Oakwood

Le 20 février 2015, la presse dominante a relayé les condamnations de six prisonniers ayant participé à la révolte du 5 janvier 2014 dans la plus grande prison britannique, l’HMP Oakwood [1], gérée par l’entreprise privée de sécurité G4S [2]. Tous ont été condamnés à des peines allant de 2 ans à 2 ans et 4 mois prison ferme. Parmi les six rebelles condamnés, quatre sont actuellement incarcérés dans d’autres prisons, les deux autres ont été renvoyés en taule.

Plus de soixante prisonniers [3] avaient occupé une aile de taule pendant près de 9 heures, détruisant des vitres, des meubles, machines à laver et du mobilier bien utile à la pacification sociale (table de billards, téléviseurs, etc…): les dégâts ont été chiffrés à plus de 170 000 livres sterling (ce qui équivaut à environ 234 439 euros).

RoofHMP112013En novembre 2013, six détenus avaient occupé le toit de la prison durant près de sept heures pour protester contre la mort de trois détenus quelques semaines avant lors d’une action similaire. Les détenus protestaient contre les bourreaux de G4S, leurs humiliations, tabassages quotidiens, les suicides et morts ‘suspectes’ de prisonniers  ainsi que la torture qu’est l’enfermement.

Solidarité avec tous les indésirables – avec ou sans-papiers – en guerre  contre cette société carcérale !

Reformulé de la presse mainstream via In The Belly of the beast & Prison Island UK

NdT:

[1] Cette prison a été mise en service en 2012 et enferment plus de 1600 détenus; elle est située près de Wolverhampton, ville au nord-ouest de Birmingham.

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[2] G4S gère aussi plusieurs prisons pour sans-papiers en Australie, maintient l’ordre aux frontières d’Israël en fournissant de la logistique militaire et de la main-d’oeuvre, ainsi qu’à la frontière US avec le Mexique.

[3] G4S avait déclaré lors de la révolte l’implication d’une vingtaine de détenus. Cette affirmation de l’entreprise a été rapidement contredite par la déclaration d’un maton à un quotidien anglais, évoquant « une émeute à grande échelle ».

[Berne, Suisse] Actions directes contre la prison et la police – 21 février 2015

Berne: communiqué sur les attaques contre la violence d’Etat

Dans la nuit du samedi, nous avons attaqué le poste de police de la Waisenhausplatz, la prison régionale de Berne* et des voitures de police garées** là. Avec de la peinture, des tags et des vitres brisées, nous avons exprimé notre rage contre ce système malade.

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– Des pantins du pouvoir d’Etat humilient et arrêtent tous les jours des gens de couleur sur la base de préjugés racistes.

– Des gens meurent constamment dans des circonstances «inexpliquées» dans les prisons. Comme aussi mercredi dernier à la prison régionale de Berne.

Ce ne sont que deux des milles raisons pour lesquelles nous nous organisons et attaquons ces structures de la domination.

Nous continuerons de lutter jusqu’à ce que ces conditions malades soient surmonter et que tout le monde puissent vivre ensemble sans hiérarchie. La liberté ne peut pas être achetée, de la même manière aussi que les luttes ne peuvent pas être empêchées.

Résistance contre toutes les structures du pouvoir !

No Justice No Peace Fight the Police !

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Le comico…

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Traduit de l’allemand dindymedia ch, 21/02/2015 à 02h04

NdT

* Cette maison d’arrêt est connue aussi pour enfermer des migrants sans-papiers et sert de centre de rétention en vue d’expulsion. C’est la raison de l’attaque à la peinture contre ce bâtiment dans la soirée du vendredi 7 novembre 2014. Ci-dessous un extrait du communiqué:

[…] Nous voulons une vie sans frontières et Etats qui déterminent où nous devons nous arrêter, comment nous devons nous comporter, de quoi nous vivons et quel prix nous payons pour cela: une vie libérée de la domination. Puisque nous vivons dans un monde au sein duquel les gens sont réprimés et enfermés, nous optons pour l’attaque. Le but de notre colère est chaque institution et tous les acteurs qui font partie de cette ordre, soutiennent et préservent activement la domination.[…]

** D’après la presse, sept véhicules de police, pour la plupart banalisés, ont été détruits.

Appel à la solidarité avec Diego Ríos et tous-tes les fugitif-ves et clandestin-e-s

« Souvent, pour s´amuser, les hommes d´équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers. »

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Même si les clandestin-e-s et les fugitif-ves doivent rester dans l’ombre nous ne pouvons pas les laisser tomber dans l’oubli… Fuir du pouvoir et de ses laquais c’est déjà une victoire et une arrestation ne pourra jamais être considérée comme une défaite, mais comme une conséquence de la vie que l’on a choisie.

La décision de partir en cavale, assumée par beaucoup de compagnon-ne-s, est bien plus qu’une évasion, mais une désobéissance totale face au système judiciaire, et par conséquent, une négation de son pouvoir sur nos vies.
Cela génère de nouveaux espaces, des liens, des forces et un élan pour continuer à affronter constamment l’autorité.

Vivre l’exil de la clandestinité c’est chaque jour, et dans tous les aspects de la vie, faire face à un duel direct contre l’État, avec tous les risques que cela engendre et en même temps la conviction de défier son existence. Et comme décision politique, la clandestinité renforce aussi la recherche de notre être en anarchie.

La cavale est une décision politique qui ne peut pas être mise de côté. Il est nécessaire de se solidariser de manière combative avec ceux-celles qui ont choisi ce chemin, pour que cela soit toujours une option pour les compagnon-ne-s qui font face à des persécutions et des vagues répressives.

Même sans avoir la certitude que nos gestes de soutien seront reçus par ces compagnon-ne-s qui vivent caché-e-s, puisque dans cette situation le contact direct est impossible, nous devons accentuer la diffusion d’information sur leur situation et leurs idées, et ainsi, mettre en avant le choix de risque et d’affrontement constant dans lequel ils-elles vivent jours après jours.

En affinité et en complicité avec la décision politique de la cavale, nous lançons un appel à la solidarité avec Diego Rios, solidarité qui, nous l’espérons, se répandra et s’étendra à tous les compagnon-ne-s en cavale et à ceux-celles qui, à un moment donné, se sont enfuis, en faisant que leur souffle de liberté devienne notre force pour rester sur le pied de guerre et affronter la répression avec fermeté, dans la recherche permanente du rejet de l’autorité :
Hans Niemeyer, Gabriela Curilem, Carlos Gutierrez, Juan Aliste Vega, Diego Ríos, Nikos Maziotis, Mario Seisidis, Grigoris Tsironis, Pola Roupa, Panagiotis Aspiotis, Spiros Dravilas, Christodoulos Xiros en Grèce [sic] [1], K en Indonésie, Tripa et Felicity Ryder au Mexique. Et pour tous-tes ceux-celles qui ont choisi le chemin silencieux de la clandestinité et de l’anonymat.

Nous appelons tous les instincts rebelles à transformer leur rage en solidarité combative avec les compagnon-ne-s clandestin-e-s !

Appel reçu par mail, et revu de l’espagnol par Non-Fides

Notes de NF:

[1] Ndt. Xiros n’est ni en cavale, ni un compagnon. Il a été rattrapé il y a plus d’un mois, et c’est une balance qui a participé à faire tomber son organisation communiste armée.