Archives de catégorie : Contre le contrôle, la surveillance & leur sécurité

[Calais] Récapitulatif des divers collabos du nouveau camp pour migrants

Pour tenter d’éradiquer la jungle de Calais et ses près de 4000 migrants, l’Etat avait annoncé le 31 août 2015 l’ouverture d’un gigantesque camp pour 5 ans afin d’y clôturer 1500 migrants. Il a été inauguré le 11 janvier par l’arrivée de 50 premiers d’entre eux dans des containers (ce sera le rythme quotidien pour le remplir).

11-25

la nouvelle prison pour migrants à Calais

Et puisqu’on sait depuis un bail que dans la bouche de l’Etat la guerre c’est la paix, la dénomination officielle en sera « camp humanitaire ». Un camp constitué de 125 conteneurs de 12 places chacun, 2.33m² par personne, sans cuisine, grillagé, vidéosurveillé, gardé et accès filtré par reconnaissance palmaire. Après les grillages et les flics, c’est la dernière couche du dispositif pour briser l’auto-organisation des migrants et les empêcher de tenter de passer la frontière vers l’Angleterre. Si à court terme le démantèlement de la jungle reste annoncé pour mars 2016 – signifiant donc dégager et disperser les 2500 autres –, ce véritable camp étatique de triage et de confinement qui sert de caution a surtout pour objectif d’en encadrer au moins 1500 en les contrôlant, les enregistrant, les identifiant, les enfermant la nuit, et les convaincre de déposer une demande d’asile ici. C’est-à-dire aussi faciliter l’expulsion rapide des déboutés du statut, et plus tard de ceux qui n’y auront plus droit (d’où la durée de 5 ans).

Pour rappel, entre octobre et décembre 2015 près de 1000 migrants ont été déportés de façon sauvage via l’aérodrome de Calais vers les CRA de Metz, Marseille, Rouen, Paris, Toulouse ou Nîmes lors de vols groupés.

921184286_B977347732Z.1_20151215223445_000_G325QQ24J.1-0« Il s’agira d’un camp fermé, équipé de caméras de vidéosurveillance. Pour y entrer, les migrants volontaires et retenus par La Vie Active devront donner leur nom. Ils devront justifier d’un code d’accès grâce à un dispositif de reconnaissance biométrique, à l’image de ceux utilisés dans des entreprises. « C’est un système choisi par l’opérateur de l’État, La Vie Active », indique la préfecture du Pas-de-Calais. Il utilise la morphologie de la main en 3D, est complété par un code d’accès. « Il ne s’agit pas d’empreintes digitales. Les données ne sont pas conservées. Rien à voir avec les bornes Eurodac », précise-t-elle. Ce dispositif a été préféré aux badges, utilisés à l’époque du camp de Sangatte, fermé en 2002. »
(La Voix du Nord, 17/12/2015 )

Les entreprises qui collaborent à ce projet en se partageant les 18 millions d’euros du gâteau (aménagement, fonctionnement) :

Logistic Solution : fournisseur des conteneurs
Launay des Moulins / 35390 Grand-Fougeray (Ille-et-Vilaine)

La PME Logistic Solution est en réalité un vieux partenaire des flics et militaires, puisqu’elle fournit déjà les containers du chantier sur Mururoa en association avec Sodexo Defense Services (contrat à 30 millions d’euros), et l’avait fait pour le ministère français de la Défense lors de l’exercice de certification de 5000 militaires de l’OTAN Steady fast Jazz, en Pologne (novembre 2013). C’est aussi un fournisseur de l’armée égyptienne. Sur son site, à la rubrique partenaire, elle a trankillou posé les logos de l’OTAN, de la Marine nationale et de l’Economat des armées.
Logistic Solution livre ses containers à Calais depuis le 7 décembre 2015, pour une ouverture du camp prévue pour le début du mois de janvier. Elle livrait 21 containers par jour la première semaine de janvier.

Groupe CW (Clôtures Michel Willoquaux) : Grillages du camp
Marques déposées : Clonor et Clowill
Famille Willoquaux : Michel (Président du conseil d’administration), Christophe (directeur général), Stéphane (directeur général délégué), Andrée (vice-président)
7/21 Route Nationale / 59152, Tressin

ATMG : surveillance du site pendant les travaux
Habitués de la ,surveillance des chantiers Eiffage, Bouygues, etc.
PDG : Bardadi Beddiaf
Rue Roger Salengro / Route De Oignies Espace Tertiaire Bata / 62710 Courrières

Biro Sécurité : Dispositif biométrique du camp & surveillance du centre d’accueil de jour Jules-Ferry et de la zone « tampon » depuis mars 2015 (30 agents de sécurité et maîtres-chiens recrutés)
« « C’est un marché très important pour la société, assure le Calaisien. Et qui crée de l’emploi ». Avec le nouveau camp pour 1 500 réfugiés, Biro compte recruter six nouveaux agents. L’entreprise fournit aussi à La Vie Active le dispositif d’accès biométrique sécurisé au camp humanitaire de 1 500 migrants. »
(La Voix du Nord, 15/12/2015)
Par ailleurs, Biro Sécurité s’enrichit de tous côtés en montant pour des transporteurs des « parkings sécurisés » en aval près de la rocade de Calais pour empêcher les migrants de monter dans les camions, et en amont comme sur l’aire d’autoroute de Saint-Laurent à Steenvoorde (Belgique, à 70 km de Calais).

PDG : Axel Guillaume Biro
251 Avenue Antoine de Saint-Exupéry, 62100 Calais

Béton : SOGEA, filière de Vinci

ONG ACTED (Agence d’Aide à la Coopération Technique et au Développement) : a été aperçue en train d’escorter un semi-remorque hors de la jungle, semi remorque qui sert à transporter les conteneurs en question.
33 Rue Godot de Mauroy, 75009 Paris

Association La Vie Active : gestionnaire du camp (choisie en octobre 2015, elle était candidate en concurrence avec La Croix rouge sur ce marché)
Directeur général : Guillaume Alexandre.
Président du conseil d’administration : Alain Duconseil.
Suivi du camp : Stéphane Duval
La vie active, grosse « association d’utilité publique », plus gère de 70 établissements et sites, « dans les secteurs de la Petite enfance (crèche d’entreprises, CAMSP), l’Enfance (IEM, IME, ITEP, SESSAD), le Social (MECS, clubs de prévention, service tutélaire, CHRS, PAEJ) les Adultes handicapés (foyers de vie, SAJ, SAVS), les Personnes âgées (EHPAD, SSIAD), la Formation ».
La Vie Active
4, Rue Beffara
62 000 Arras

[Repris de cettesemaine]

[Münich, Allemagne] Tags sur un bureau d’architectes impliqué dans la construction du nouveau centre judiciaire

Début janvier, le bureau d’un architecte, qui s’implique dans la construction du nouveau centre judiciaire à Münich, a été couvert de tags mettant au grand jour son sale travail:

el.ch Christian Henke
München: Adlzreiterstrasse 24

164395

à droite: « L’architecture n’est jamais neutre »

Une liste des collabos du nouveau centre judiciaire

Cher bobo, prends tes flics et DÉGAGE !

Tu les vois fleurir les galeries d’artistes, les bars où ces maudits viennent s’abreuver de gobelets en plastique sur les trottoirs, ces mangeurs de merde en costard qui font visiter des apparts dont les loyers feraient exploser la tête de ton banquier, ces abrutis de journalistes venant filmer pour la deuxième partie du 13 heures comment qu’on est pittoresques nous les pauvres, les ânes en uniforme qui patrouillent dans le quartier pour s’assurer que la rencontre du troisième type entre galériens et bourges ne soit pas trop explosive… Voila qu’après nous avoir parqués dans des ghettos de pauvres, on nous insémine du p’tit bourge à la pelle et du flic au quintal, voila même qu’on voudrait nous virer, nous jeter un peu plus loin dans les oubliettes à pauvres des cités en attendant de nous trouver une poubelle galactique.
Ceux qui se la pètent appellent ça la gentrification, nous on appelle ça LA GUERRE.

Mais quand on veut la guerre, on finit par l’avoir. Faut croire que certains villageois ne se rendent et ne se rendront pas. Le pouvoir et sa flicaille n’arrivent pas tant que ça à nous civiliser. Il y a tant de petites attentions modestes, discrètes et quotidiennes qui leurs sont offertes. Ces petites choses de la vie qui foutent la patate et un bon gros sourire aux lèvres. Là une bande de flics qui se prennent des œufs pourris, des insultes et des pots de fleur sur la gueule, à côté un mur peint de doux torrents de haine dirigée à l’encontre des puissants, ailleurs un distributeur de banque défoncé à la masse, un commissariat aux vitres blindées bleu blanc rouge pas si blindées que ça (as-tu déjà fait un tour du côté de la rue Ramponneau ?). Et puis cet artistouille en pantoufles qui passe la journée sur son Mac derrière la vitrine de sa galerie d’art de 100 m² aux murs blancs, qui se retrouve avec des bouts de sa vitrine sur le clavier ? Et ces caméras là, qui pensaient pouvoir nous intimider de leurs regards discrets et imposants, en mille morceaux par terre pour l’une, couverte de suie pour l’autre ou encore couverte de peinture ou d’autocollants ! Puis cette magnifique baffe dans la gueule du bobo qui nous empêche de circuler vaut bien celle dans la gueule du flic qui nous force à circuler.

Rien n’égale ce petit brin de pagaille, ce bordel permanent, le désordre incontrôlé qui offre aux propagateurs du chaos, aux rebelles, aux amants de la liberté, une base fertile pour l’attaque et la diffusion de la révolte. Non, on n’est pas tous des zombies, prêts à s’agenouiller pour lustrer vos mocassins, tendant l’autre main pour que vous y passiez vos menottes, tendant l’autre joue en signe de dévotion. Nous entendons être libres et sauvages, et vous aurez beau nous dépeindre avec des couteaux entre les dents, nous appeler les “barbares”, les “bandes”, les “incontrôlables”, les “casseurs”, les “saboteurs”, la beauté est de notre côté, dans la rage d’en découdre avec ce monde, ses institutions, et ses rapports pourris d’argent et de concurrence entre les individus.

Nous n’entendons plus écouter vos sérénades de politiciens-violonistes, car nous ne voulons ni de vos droits ni de vos devoirs, ni de votre sécurité ni de votre contrôle, et encore moins de vos promesses. Vous nous parlez de « zone de non-droit », nous répondons « pas assez ». Vous nous parlez de « zone urbaine sensible », nous répondons « oui, nous sommes de petits êtres sensibles, et c’est pour ça qu’on va niquer votre sécurité ». Parce que la « mixité sociale » de leur rêve, c’est la paix des riches et la guerre aux pauvres.

Alors sans trêve, sans reddition, sans pitié, seuls ou entre amis, continuons à renforcer la guerre aux riches et à leurs laquais, à leur propriété, leurs flics, leurs juges, leur paperasse, leurs galeries d’art subventionnées et leurs cafés branchés.

Qui sait… Peut-être que sur ce chemin nous apprendrons à faire la révolution ?

[Publié dans Lucioles n°9 – Mai 2013]

[Nuit de la Saint-Sylvestre en Allemagne] Feux de solidarité du nouvel an devant les prisons [+ Quelques bonnes résolutions pour 2016…]

[Leipzig] Voitures de la douane détruites

[Au total, au moins 8 véhicules de la douane ont été incendiés. Le coût du sabotage s’élèverait à près de 200.000 euros d’après la presse]

163849Dans la nuit de la Saint-Silvestre, nous avons incendié quelques voitures de la douane en solidarité avec tou-te-s les compagnon-nes qui sont visé-e-s par la répression, qui ne peuvent pas être chez nous et qui sont en guerre perpétuelle avec les Etats, dont ces coups répressifs émanent.
Nous avons choisi la douane comme institution qui exécute les ordres du ministère allemand des finances – Qui lui verserait ne serait-ce qu’une seule larme ?

Nous prenons en considération que nous ne pouvons pas uniquement abattre l’Etat et le capital avec de telles actions, mais nous voulons cependant leur mettre des bâtons dans les roues à chaque occasion qui s’offre à nous. Nous ne manquerons pas d’affronter nos ennemis en raison des contraintes de circonstances.

Nous avons eu vent que des compagnon-nes dans certains pays ont suivi l’appel à un Décembre Noir et chacune de ces attaques ont pu réchauffer nos cœurs – Nous nous joignons donc volontiers à eux.

Nous souhaitons à tous les compagnon-nes une nouvelle année combative et pleine de force à ceux qui sont poursuivis par les autorités répressives pour survivre ces temps-ci.

Des amis du travail au noir

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[Francfort] Barricades et attaques contre les flics

Chère police,

51019Nous vous détestons pour chaque expulsion et chaque contrôle raciste dans la rue. Nous vous détestons pour vos coups de matraque et arrestations lors de Blockupy, des manifs anti-Pegida et lors de n’importe quel manif à Francfort. Nous vous détestons pour les expulsions de nos occupations et squats. Nous vous détestons pour votre défense brutale et autoritaire de l’Etat.

Il existe encore 1000 autres raisons de vous détester. C’est pourquoi nous portons notre haine dans la rue et utilisons chaque possibilités afin de riposter à vos agissements criminels. Mais la nuit d’hier nous vous dédions et à ABG – vous devriez à l’avenir écouter nos revendications après que vous ayez brutalement attaqué nos espaces de vie et d’habitation- à l’avenir, nous incendierons aussi vos voitures, souillerons vos bâtiments et attirerons vos troupes dans des guets-apens. Pour expliquer de manière directe également nos intentions pour la nouvelle année, nous avons incendié une barricade de pneu à Bockenheimer Warte (station de métro dans le district ‘Westend’, NdT) et attaqué une agence de la Commerzbank située juste à côté.

Protégé des nappes de brouillard, nous avons pu attaquer la première vague de vos uniformes avec des pierres, des engins pyrotechniques et des bouteilles de peinture.

Des saluts vont à tou-te-s les ami-e-s qui luttent partout dans le monde pour se libérer. Beaucoup de force et d’amour à tous les compagnon-nes incarcéré-es.

Des autonomes de Francfort infiniment nombreux.

Les porcs de la presse ajoutent ceci :

« Ce n’était malheureusement pas une nuit de la St-Sylvestre sans attaque de policiers. Peu après minuit, des personnes cagoulées ont incendié des pneus qu’elles ont placé dans la rue dans le secteur de la Gräfstraße / Adalberstraße (Bockenheim). Dès leur arrivée, les policiers ont été accueillis par des jets de pierres et de bouteilles de peinture. Personne n’a été blessé. Les auteurs ont fui sans être identifiés. »

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[Berlin] Les flics sont des cibles dans n’importe quel quartier

Peu après minuit au niveau de la Potsdamer Straße dans le quartier de Schöneberg, un groupe d’une cinquantaine de personnes ont visé les flics avec des feux d’artifice. Une flic a du partir aux urgences après s’être fait brûler son avant-bras par un beau lancer d’engins pyrotechniques.

Vers 1h20, 40 à 50 personnes habillées en noir et le visage masqué ont lancé des pierres sur un véhicule de patrouille de police depuis le parking de la ‘Güterbahnhof‘ situé ‘Möckernstraße‘. La vitre du passager-avant a été « considérablement endommagé ». Les assaillants sont parvenus à prendre la fuite sans être identifiés.

Voir la suite en allemand

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[Brême] Feux du nouvel à la prison et attaque d’un comico aux feux d’artifice

9264298935Brême. 25 personnes ont participé à une balade anti-carcérale à la prison de Oslebhausen lors de la nuit de la St-Sylvestre. Des slogans, musique et feux d’artifice ont rythmé la balade. C’est normalement dans cette prison que Valentin, militant antifasciste, est incarcéré en préventive. Mais il se trouve que la direction pénitentiaire avait prévu la solidarité à l’extérieur et a déplacé Valentin dans un autre établissement.

Plus tard, entre 2h et 3h du matin, 10 personnes masquées ont attaqué avec des feux d’artifice le poste de police de Lesum. Sortis par l’arrière du comico, des flics ont malheureusement mis la main sur trois des assaillants : âgés de 16, 17 et 20 ans, tous ont été perquisitionnés par les flics. Ils sont poursuivis pour « violations à la paix publique ».

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[Münster] Rassemblement solidaire devant la prison, peinture et vitres pétées

Münster. Dans la soirée du 31 décembre, environ 50 personnes se sont rassemblées devant la prison de la Gartenstrasse pour exprimer leur refus de cette société carcérale. De la musique a été jouée, des discours ont été tenus, tandis que pétards et feux d’artifice ont été lancés au-dessus du mur de la prison. Peu avant 2h du matin, des personnes masquées sont revenues pour attaquer la prison avec des bouteilles de peinture et des pierres : au moins 11 vitres d’abris annexes de la prison ont été détruites. Les assaillants ont pu prendre la fuite avant l’arrivée de la police.

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[Münich] La St-Sylvestre à la prison de Stadelheim

A Münich aussi, quelques personnes ont salué les prisonniers enfermés à la gigantesque prison de ‘Stadelheim’ dans la nuit de la St-Sylvestre et tenter de surmonter l’isolement des murs de la prison, l’Etat et l’oppression.Bien que seulement quelques fenêtres des cellules soient visibles depuis l’extérieur, on a vu et entendu quelques prisonniers crier, faire de bordel avec toutes sortes de choses et exprimer leur joie vis-vis de la visite, pendant que dehors les tours de matons et la prison ont été visés avec des feux d’artifice et des tirs de mortier et que des slogans ont été scandés.

Quelques tracts ont aussi pu passer par-dessus le mur et atterrir dans la cour. Au bout d’un moment, des flics en civil démotivés ont ralenti et contrôlé les coordonnées de quelques participants. […]

Avant minuit déjà, on pouvait voir sur le mur de la taule et dans les environs quelques slogans tagués en gros comme « Les prisons en ruines », « Révolte dedans comme dehors! », « Liberté pour tous », « Ni prisons ni camps [pour sans-papiers, « lager » en allemand, NdT]. Ni lois ni frontières. Révolution sociale!« 

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[Hambourg] Feux d’artifice à la prison d’Hostenglacis

FeuxduNouvel(A)nDans la nuit de la St-Sylvestre, il y a eu à Hambourg – en plus d’une plus grande action au centre de détention de Holstenglacis – un plus petit feu d’artifice en solidarité avec toutes les personnes enfermées là-bas. [..] Nous espérons qu’avec cela nous avons pu éclaircir, ne serait-ce qu’un court moment, le quotidien terrible derrière les barreaux. Solidarité avec toutes les victimes de cette société carcérale ! Pour une société sans prisons !

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En vrac…

A Würzburg, 20 opposants à la prison se sont réunis devant la taule pour se solidariser avec les prisonniers. Après la balade autour de la prison, les flics ont relevé les identités de quelques personnes solidaires et leur ont confisqué du matos servant à faire du bruit.

Des feux de solidarité ont aussi été organisés devant les prisons de Cologne, de Dortmund, etc…

[Namur, Belgique] Rassemblement de solidarité devant la prison pour le nouvel an

Rassemblement de solidarité devant la prison de Namur le 31.12

CrèveLaTauleDans la soirée du du 31, un groupe de personnes a manifesté devant la prison de Namur sa solidarité envers tous les incarcérés. Des phrases telles « maton bourreau » ou « Feux aux prisons » ont été inscrites sur les murs de la taule. Des feux d’artifices ainsi que des fumigènes ont été tirés, ce qui ne manqua pas de faire réagir les détenus, réchauffant les cœurs des participants. Ces derniers ont également gueulé leurs soifs de liberté en criant des phrases comme « Briques par briques, murs par murs.. détruisons toute les prisons ! »

Parce qu’une société qui a besoin d’enfermer est elle même un prison,

Parce que les murs carcéraux n’existent que pour que ceux qui n’y soient pas confinés se croient libres,

Brisons l’enfer carcéral !

[Publié sur indymedia bruxelles, 4 janvier 2016]

[Montréal, Québec] Nouvelle attaque contre l’embourgeoisement à St-Henri – 22 décembre 2015

Une boutique de vêtements Yuppie attaquée à St-Henri

12338601_155768768120405_1017300876_nAu petit matin du mardi 22 décembre, nous avons utilisé des morceaux de porcelaine pour briser une fenêtre de la boutique de vêtements Yuppie au coin de Notre-Dame et Delinelle dans le quartier montréalais de St-Henri. Nous nous sommes ensuite servi-e-s d’un extincteur détourné pour arroser de peinture couleur vomi l’intérieur du commerce, vandalisant la marchandise.

Les boutiques comme celle-ci transforment le quartier en le rendant plus attrayant pour les riches, augmentant le prix des loyers et le coût de la vie, expulsant des gens de leur chez-soi, et amenant davantage de contrôle social dans les lieux où nous vivons.

Cette action se veut en réponse à l’appel pour un Décembre Noir. Nous avons choisi cette cible à cause de toutes les façons évidentes par lesquelles les gentrificateurs rendent misérable la vie des pauvres et des rebelles, et aussi parce que nous refusons le discours politique gauchiste de la « mixité ». Nous ne vivrons pas paisiblement aux côtés des individus et des commerces qui mettent des policiers et des caméras de surveillance à chaque coin de rue et intensifient le pouvoir des patrons et des proprios sur nos vies.

Nous invitons les autres à intensifier les attaques contre les formes concrètes que prennent le capital et le contrôle social autour d’elles et eux.

[Publié sur montreal contre-information, 29 décembre 2015]

A propos des attaques contre l’embourgeoisement dans le quartier de St-Henri de Montréal, voir:

[Québec] Feux du nouvel an à la prison pour femmes de Joliette et au centre de détention de Rimouski

Québec, Canada : Feux d’artifice du nouvel an à la prison des femmes de Joliette

Dans la soirée du 31 décembre, nous nous sommes rendus à la prison fédérale des femmes de Joliette (la seule prison pour femmes purgeant des peines de plus de 2 ans au soi-disant Québec), dans la région de Lanaudière. Nous tenions deux banderoles avec les inscriptions: L'(A)MOUR POUR LA LIBERTÉ NOUS FAIT ENNEMI.ES DE L’AUTORITÉ et LA LIBERTÉ EST NOTRE ARME ABSOLUE. Nous avons lancé quelques feux d’artifice, avons pu communiquer avec les femmes détenues et chanter notre solidarité. Plusieurs d’entre-elles sont sorties aux portes de leurs unités (petites maisonettes dans la cour de la prison), ou sont allées à leurs fenêtres. C’était une première du genre à cette prison.

Solidarité avec tous les prisonniers en lutte

Jusqu’à ce que nous soyons tous libre

DÉTRUISONS TOUTES LES PRISONS ET CE MONDE QUI EN A BESOIN

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lasolide.info, janvier 2016

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Action de solidarité avec les détenu-es du centre de détention de Rimouski

Le soir du 31 décembre, une vigile de bruits s’est tenue devant la prison de Rimouski [2]. Une dizaine de personnes s’étaient réunies  avec casseroles et feux d’artifices pour l’évènement. La gardienne de sécurité nous a bloqué l’accès dès le début de l’action et 3 voitures de police se sont rapidement rendues sur place, nous demandant de ne plus entrer sur le terrain de la prison. Nous avons tout de même continué l’action, lisant le manifeste des détenu-es contre l’austérité et faisant le point sur la situation à Rimouski.

Si des gens sont en contact avec des détenu-es à Rimouski qui pourraient témoigner de leur situation quotidienne, il est possible de nous contacter pour relayer l’information et enrichir le dialogue.

fuckyouyo

toutedetentionestpolitique, 1er janvier 2016

NdCNE:

[1] La seule prison pour femmes au Québec, située au nord de Montréal

[2] Ville située à 500 km environ au nord-est de Montréal

[Bruxelles, Belgique] Attaques contre la prison et le monde qu’elle protège – Décembre 2015

prisonsareforburningRépondant par les actes aux appels à un Décembre Noir. Répondant à nos désirs de liberté. Répondant par l’attaque contre ce qui permet à ce système oppresseur et destructeur de perdurer.

Durant les 2 semaines qui viennent de s’écouler c’est au moins 5 camionnettes de la compagnie de construction Eiffage qui ont senti leurs pneus se vider de l’air qui les remplit. L’acte est simple, rapide et efficace. Un petit couteau qui se dissimule dans la manche, un grand coup sur le coté du pneu et ça donne un véhicule qui n’ira pas bosser à l’heure. En 30 secondes plusieurs véhicules peuvent être immobilisés de cette manière. On sait que l’une de ces cinq camionnettes s’est fait péter les rétroviseurs et taguer sa carrosserie.
Si vous ne comprenez pas le choix de cette cible, renseignez vous au sujet de Eiffage [1] pour comprendre le rôle que cette entreprise tient dans la construction de prisons et infrastructures qui permettent au capitalisme de perdurer.

Un autre acte est venu tirer un grand sourire sur nos visages.
Voilà les faits : profitant de l’obscurité complice de la nuit et profitant de l’abscence des vigiles sur le terrain dédié à la maxi prison, abscence surement due aux « fêtes » de Noel, des personnes ont choisi de s’en prendre aux grilles qui délimitent la zone de la maxi prison (qui ne se fera pas). A coups de pinces une centaine de grille se sont fait découper et tordre, ouvrant alors le passage vers ce terrain déjà emprisonné. La plus part des grilles sont maintenus fixes grâce à des tiges bloquées dans le sol par le béton (en secouant fort ces tiges on peut faire ceder le béton et sortir la tige du sol)
Mais toute une partie des grilles sont seulement maintenues fixes grâce à des petits rectangle que l’on voit souvent pour tenir les grilles en place. Toute celles ci sont tombées, et peuvent retomber indéfiniment. Si elles venaient à être fixées dans le sol, elles peuvent être découpées.

Nous ne laisserons pas ce système perdurer. Nous attaquerons partout où l’occasion se présente. Pour l’autogestion de nos vies. Pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être. Pour la liberté.

Nous exprimons notre soutien aux personnes qui luttent sur la ZAD de Haren ainsi qu’à celles et ceux qui luttent hors de la zone. Notre soutien va aussi aux personnes attaquées par la justice des puissant.e.s [2]. Tout notre soutien aux enfermé.e.s du dedans comme du dehors des prisons. A nos complices, on vous embrasse fort.

[Publié sur indymedia bruxelles, 26/12/2015]

NdCNE:

[1] On pourra relire l’article « Eiffage bâtit les prisons du XXIème siècle » dans le bulletin anarchiste ‘Lucioles’ n°23 (août 2015)

[2] Un texte en Solidarité avec les compagnons poursuivis par l’attaque de la maquette de la maxi-prison d’Haren

[Paris] Lucile est sortie de taule – 21 décembre 2015

Suite à un contrôle d’identité dans la rue en banlieue parisienne, une compagnonne était emprisonnée à Fleury-Mérogis depuis le 14 octobre. Elle est sortie le 21 décembre dernier.

Les remises de peine légales (7 jours par mois pour les peines inférieures à une année) et supplémentaires (à la discrétion de la matonnerie, qui se base sur la participation de la prisonnière aux «activités», notamment le travail, mais aussi les séances de sport et autres) ont raccourci la peine de Lucile de 24 jours. Comme d’hab, les matonnes font traîner les infos et la compagnonne n’a connu sa date de sortie que deux ou trois jours avant.

La solidarité multiforme dedans/dehors permet de tenir bon face à l’effort permanent de l’État de faire taire nos colères et nos insoumissions. Croyez pas qu’elle nous épuise, bien au contraire.

Et aux matonnes qui réceptionnent nos colis de Noël (de 5kg pile poil pour le coup) et qui les mettent en pièce à la recherche d’un bout de shit ou d’un chocolat à la liqueur, puisse 2016 vous être plus désagréable encore que toutes les autres années.

Email de contact: 12octobre_AT_riseup.net

[Publié sur indymedia nantes, 31/12/2015]

[Orvault, 44] Joyeux bordel incendiaire à la prison pour mineurs – 30 décembre 2015

Orvault : nuit agitée et départs de feu à la prison pour mineurs

ftp.pngIl y a eu des Incidents à l’Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs d’Orvault cette nuit. Il y a eu au 5 départs de feux et 6 détenus sont en garde à vue. Les ERIS (équipes régionales d’intervention ) sont venus sur place pour sécuriser l’établissement.

Nuit agitée à l’établissement pénitentiaire pour mineurs d’Orvault. Entre minuit et 3h00 du matin, il y a eu cinq départs de feu, visiblement coordonnés. Ces cinqs cellules ont également été saccagées. Les personnels rentrés chez eux ont été rappelés en renfort, ainsi que les ERIS (équipes régionales d’intervention ) pour sécuriser l’établissement. Six détenus ont été placés en garde à vue et un a été déplacé dans un autre centre pénitentiaire.

L’établissement pénitentiaire pour mineurs d’Orvault compte 40 détenus mineurs et n’est pas en surpopulation selon les syndicats. Comme l’an passé à pareille époque, il y avait bien des tensions ces derniers jours au sein de l’établissement pénitentiaire. Pour autant, rien ne laissait présager des violences de la nuit.

L’établissement d’Orvault emploie 75 personnels pénitentiaires et une quarantaine d’éducateurs et personnels de protection judiciaire de la jeunesse.

france 3 pays de la loire, 30/12/2015 à 16h33

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prisonsareforburning«Un départ de feu a eu lieu dans une cellule aux alentours de 21h 30, suivi de deux autres», selon la direction interrégionale des services pénitentiaires du Grand-Ouest. Pompiers et forces de l’ordre ont été alertés, ainsi que les Eris (Équipes régionales d’intervention et de sécurité) «au regard de l’agitation présente au sein de la détention», précise-t-on de même source. «Tout est revenu dans l’ordre aux alentours de 2 heures du matin», selon la direction qui précise que ««cinq mineurs et un jeune majeur sont en garde à vue. Ils répondront de leurs actes devant les instances compétentes».

Selon un communiqué du syndicat Ufap-Unsa, ce sont «pas moins de six feux de cellules» qui «ont été allumés simultanément». ««A peine les agents sortaient un détenu menotté sur la cour pour le mettre en sécurité qu’il fallait qu’ils repartent sur un autre feu de cellule, et ainsi de suite…», précise l’Ufap-Unsa. Le syndicat FO des personnels de surveillance évoque aussi «au moins cinq départs de feu».

leparisien.fr, 30/12/2015 à 14h17