Archives quotidiennes :

[Münich, Allemagne] Nouvelles d’agitation et de désordre contre le nouveau centre judiciaire (et pas que)

Début juin
L’agence d’Euro Pro-Life à Westend est attaquée à coups de pierres. Ces intégristes chrétiens sont des opposants à l’avortement qui organisent chaque année la marche « 1000 croix ». Bref, ce sont des fanatiques religieux qui prêchent la soumission à Dieu et veulent l’imposer. Chaque religion (et leur église) a trop souvent joué le rôle de mainmise sur les luttes révolutionnaires et appelé au calme dans des moments de révoltes et par cela soutenu le renforcement de la domination.
Comment peut-on penser librement à l’ombre d’une église, d’une mosquée, d’une synagogue, d’un temple… ?

03.06
Le moyen le plus simple pour reprendre sa dignité ! Gants – Foulards – Pierres – Les bons amis ! Lors d’une fête, une voiture de flics est attaquée et rendue inutilisable !

07.06
Durant les jours d’occupation policière pour le sommet du G7, un fourgon de police a failli être incendié, mais malheureusement l’allume-feux qui brûle sous le pneu avant est détecté trop tôt. Peu de temps après, un jeune de 19 ans est arrêté sous prétexte est de nouveau relâché. Une affiche apparue va à l’essentiel : « Chaque voiture de police qui est saboté signifie une patrouille en moins pour poursuivre nos potes la nuit, chaque fourgon de civil en moins qui guette dans l’ombre de pouvoir nous frapper… Aucune déclaration ! Aucun témoin ! Nous ne parlons pas aux flics ! »

08.06
Sept containers à poubelles brûlent à l’extrémité ouest de la ville, et provoquent un petit peu de bordel et de panique au comico. Un petit peu de perte de contrôle pour ces chiens du capital !

22.06
Contre PEGIDA ; barricades et chaos ! Comme ce lundi où près de 20 personnes masquées montent des barricades avec des clôtures de chantiers, leur lancent des pierres et prennent la fuite avec succès !

25.06
A Marienplatz, ça brûle dans l’axe et le transport est à l’arrêt. Ce qui veut dire : la consommation dans le centre-ville est interrompue, les obligations de base pour la ponctualité désuètes. Bref : une possibilité de se réapproprier le temps que nous avons à passer avec des agendas imposés ! La défaillance technique montre à quel point c’est facile !

29.06
Le silence du centre-ville est utilisé par certains pour démonter un vieux distributeur automatique de cigarettes, voler l’argent et les cigarettes pour finalement le jeter dans l’Isar afin de « détruire » les preuves.

11.07
Une dispute dans un centre d’accueil pour migrants dégénère et se retourne finalement et logiquement contre ceux qui sont impliqués dans l’enfermement et la gestion : les services de sécurité privée, qui assument de plus en plus le travail des flics !

20.07
PEGIDA énerve de nouveau. Des bouteilles, des sacs de peinture, fruits et œufs volent dans leur direction. Cependant, il y a une arrestation et de la détention qui suit pour un contre-manifestant.

23.07
Devant la menace d’expulsion, un locataire fait sauter son appartement. « Pourquoi fait-on sauter son propre logement et pas ceux qui en sont propriétaires ? » sont les derniers mots d’une affiche qui est apparue. Ceux qui sont responsables de la mort de l’homme de 34 ans sont ceux qui spéculent sur le marché de l’immobilier et du logement et qui encouragent la réévaluation de la ville et par conséquent le déplacement.

24.07
Attaque à la peinture de la prison de Stadelheim et manif en solidarité avec l’antifasciste arrêté lundi 20.07.

07.08
A Ludwiksfeld, un excavateur flambe et une pelleteuse a ses vitres pétées. La gentrification tue chaque aspect de la vie! Nous trouvons la vie dans la révolte contre ceux qui nous veulent morts et comme des esclaves !

[Traduit du journal anarchiste ‘Fernweh Ausgabe 15’]

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 Non à la construction du centre judiciaire!

153569A partir de cette année doit débuter la construction du centre judiciaire sur la Leonrodplatz à Neuhausen. Tous les ministères d’Etat existants et tribunaux de Münich doivent être rassemblés dans un bâtiment à cet endroit. 

Le début du chantier approche…

…Et donc que la fin de l’illusion d’empêcher par les moyens démocratiques la construction du centre pénal et judiciaire prévu à Leonrodplatz approche aussi. Mais cela signifie aussi que rien ne justifie le fait d’attendre. D’attendre dans l’espoir que le gouvernement reviendrait en arrière et annulerait le projet de plusieurs millions d’euros. Le début du chantier réaffirme seulement une fois de plus l’absurdité de se reposer sur la politique ou de faire confiance à leurs moyens disponibles. Que ce soit pour l’agrandissement d’un aéroport, la deuxième ligne prévue de la S-Bahn ou l’augmentation des loyers et l’embourgeoisement général de la ville – aussi longtemps que nous espérerons au succès des promesses électorales, des pétitons, les raisons des initiatives citoyennes ou au dialogue avec les gouvernants, nous serons cruellement déçus. Car lorsque nous nous tournons vers les spécialistes de la politique, nous nous tournons en même temps vers ceux qui sont chargés de maintenir les choses comme elles sont. Avec cela doit commencer le changement et la décision par soi-même, en leur tournant le dos et pour défendre nos propres intérêts et idées.

RIen ne sera comme avant…

Déjà maintenant, avant même le début des travaux, l’Etat a annoncé que le chantier durera plus longtemps que prévu (jusqu’en 2020) et coûtera plus de 70 millions d’euros. L’été dernier aura été le dernier été durant lequel on pouvait passer sans bruits, sans puanteurs et saletés et sans présence excessive de la police et des agents de sécurité sur la Rosa-Luxemburgplatz, car le chantier ne dura pas seulement plus longtemps comme cela a été annoncé, mais deviendra le chantier le plus sécurisé de Bavière. Et cela signifie des patrouilles et des contrôles de personnes 24h/24, des regards suspicieux et des pistolets tenus dans leurs mains – la militarisation plus précisément. Le centre pénal et judiciaire est censé assurer notre sécurité, mais en vérité, nous nous retrouvons en état de siège permanent, de surveillance et de contrôle, d’harcèlements et de pollution.[…]

Il est temps d’agir soi-même!

Si nous partons du fait que nous sommes de plus capables d’organiser nous-mêmes nos vies sans contraintes extérieures et obligations, que nous n’avons besoin de personne qui détermine et gère nos vies communes en notre nom, ça signifie alors que nous refusons les moyens démocratiques et amènant avec eux l’ingérence, les compromis, la mainmise et que nous devons emprunter d’autres moyens et chemins auto-décidés.

Peu importe si nous ne voulons pas à présent de centre de justice, parce que nous ne noulons et et ne pouvons pas supporter le chantier de nombreuses années; parce que nous n’avons pas envie de présence d’une poice forte, de futurs juges et agents de l’Etat; parce que nous détectons dans la justice une institution restreignant nos vies; parce que le centre de justice est un élément de la rénovation urbaine, nécessaire au développement et à la solde de Münich  pour une ville superficielle, composée de riches et d’uniformes; parce que nous avons des milliers d’idées qui fleurissent sur la façon dont nous allons utiliser ces terrains en friche et c’est pour ça que les plans de l’administration à la construction de la ville ne nous conviennent pas; peu importe quelle aversion fondée ou non fondée  nous éprouvons pour cette construction – à partir du moment où débute le chantier, cette réticence doit signifier ce qui suit: empêcher les travaux de construction par n’importe que façon possible, entraver les routes d’accès au chantier ou les rendre impraticables, occuper l’espace ou saboter directement les travaux, d’attirer l’attention à tous les voisins et travailleurs sur les conséquences considérables de ce projet de construction et de les faire renoncer à leurs propres responsabilités, faire baver et attaquer les agents de sécurité et policiers présents, montrer aux planificateurs, architectes et entreprises de construction qu’ils ne sont pas les bienvenus – parlons entre nous, discutons, concoctons des plans et mettons-les en application. 

Le centre judiciaire ne sera pas construit sur notre résignation!

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25/02 et 24/04/2015:

Selon des articles de la presse, plusieurs machines de construction du chantier d’appartements de luxe et en réhabilitation dans le quartier du parc de ‘Giesing’ ont été incendiés.

[Traduits du journal anarchiste ‘Fernweh’ Ausgabe 14′]

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Tags, peinture, tracts et incendies contre le nouveau centre judiciaire

153568Déjà 284 délits et 357.000 euros de dommages avant même que débute la construction du centre de justice à Leonrodplatz. La résistance contre le nouveau centre judiciaire s’intensifie. Un tract vient d’apparaître, qui appelle à la violence contre les policiers.

Les travaux de construction doivent commencer cette année à Knotenpunkt à Neuhausen. Il y a quasiment des actions quotidiennes contre ça. Le point culminant a désormais été atteint avec un tract qui a atterri dans les boîtes aux lettres des habitants du quartier, disant qu' »il est temps de mettre soi-même la main à la pâte ». Les auteurs du courrier poursuivent en disant: « bloquons les routes d’accès », « occupons la place », « sabotons directement les travaux », « Harcelons et attaquons les vigiles et les policiers », « montrons aux urbanistes, architectes, entreprises de construction qu’elles sont indésirables. »

Les actions sont argumentées par le bruit des travaux à venir et l’augmentation de la présence policière. « Ce va devenir le chantier le plus sécurisé de la Bavière » et que « ça signifie donc des patrouilles et des contrôles de personnes 24h/24. »

Jusqu’à présent, il y avait presque chaque jour des actions, mais les autorités redoutent une escalade de violence contre le projet. Les habitants de Leonrodplatz sont déjà inquiets.

La police prend le tract très au sérieux. « Les 284 actes de vandalisme sont à attribuer à ce groupe, duquel vient cette lettre » déclare le porte-parole de la police Wolgang Behr.  « Parmi les dégâts, on compte des véhicules incendiés, des vitres pétées et des jets de bouteilles de peinture, ce qui se situe aux alentours de 357.000 euros. Le lettre est actuellement examinée au bureau du procureur. »

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« Empêchons le centre judiciaire »

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Tag sur la ‘Rosa Luxemburg Platz’ disant « La construction du centre judiciaire va changer le quartier – Agents de sécurité, flics, caméras … Le contrôle total! Voulons-nous accepter cela sans réagir? »

Maquette du nouveau centre judiciaire

Maquette du nouveau centre judiciaire

Traduit de l’allemand du journal bild,28/05/2015 à 00h07

Lire sur le même thème I, II, III

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Ci-dessous une liste noire des constructeurs de taules, de centres judiciaires et de tribunaux en Allemagne publiée sur linksunten indymedia. On y trouvera aussi les banques qui les financent, les architectes qui les conçoivent. On pourra remarquer l’omniprésence de l’entreprise de BTP ‘Bam’ qui est en charge également de la constructions de nouvelles prisons de l’Etat belge. Le tout est en allemand, mais lorsqu’il s’agit d’identifier l’ennemi et les multiples collabos qui participent à leurs existences, les barrières linguistiques tombent…

  • JVA Bremervörde (public-private-partnership):

-BAM PPP JVA Bremervörde Projektgesellschaft mbH (Am Seedamm 44 60489 Frankfurt)

PPP-Dienstleister: BAM Deutschland AG (Tochter von Royal BAM Group)

Architekt/Planung: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Bauherr: Niedersächsisches Justizministerium

-Finanzierung: DZ BANK, NIBC Bank, DekaBank, Volksbank Osterholz-Scharmbeck

-Betrieb: Müller-Altvatter Gebäudemanagement GmbH (Facility Managements, des technischen, infrastrukturellen und kaufmännischen Gebäudemanagements sowie der Gefangenenbetreuung), Hectas Gebäudedienste Stiftung & Co KG

  • JVA Frankfurt a.M. I

Generalplaner/architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH , ARGE mit den Büros ARUS und Dittmar

Bauherr: Hessisches Baumanagement

  • JVA München (ppp):

architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Planungs-, Bau- und Lieferleistungen: BAM Deutschland AG

Bau: Müller-Altvatter Bauunternehmung GmbH, Stuttgart

-Facility Management: Müller-Altvatter Gebäudemanagement GmbH, Stuttgart

-Finanzierung: Südleasing GmbH, Mannheim

  • JVA Hünfeld (ppp):

Architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Betrieb: Müller-Altvatter Gebäudemanagement GmbH

Finanzierung: SüdLeasing (LHI),

Bauherr: Roberto Grundstücksverwaltungsgesellschaft mbH

  • JVA Offenburg

-Architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Auftragnehmer und Projektbeteiligte
Strabag Real Estate GmbH

-Planung: Vermögen und Bau Baden-Württemberg
Bau:Ed. Züblin AG

Bauunterhalt: Ed. Züblin AG

-Finanzierung: Kommunalkredit Austria AG

  • JVA Hamburg Billwerder

Archtiekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH (Entwurf für die Anlage stammt vom Hamburger Büro HPP)
Auftraggeber: Müller-Altvatter Generalunternehmung

  • Klinik für Maßregelvollzug, Herne

Bauherr:  Bau- und Liegenschaftsbetrieb (BLB) Dortmund

Planung: Bau- und Liegenschaftsbetrieb (BLB) Dortmund

Bau unternehmen: BAM Deutschland

  • JVA Wuppertal

Der Bau- und Liegenschaftsbetrieb Düsseldorf hat die BAM Deutschland AG in Arbeitsgemeinschaft mit Ed. Züblin AG mit dem Neubau der Justizvollzugsanstalt Wuppertal-Ronsdorf beauftragt.

Bauherr: BLB NRW, Niederlassung Düsseldorf

Planung:  agn Niederberghaus & Partner GmbH

Arbeitsgemeinschaft mit Fa. ZÜBLIN AG

  • JVA Brandenburg:

Bauherr: Brandenburgischer Landesbetrieb für Liegenschaften und Bauen

Planung: DHBT Architekten GmbH

  • Zentrales Justiz- und Verwaltungszentrum Wiesbaden

-Planung: KSP Engel und Zimmermann Architekten
Projektentwicklung/-steuerung : OFB Projektentwicklung GmbH
Bau: Bilfinger Berger Hochbau AG
Facility Management : HSG Technischer Service GmbH
Finanzierung: HANNOVER LEASING GmbH & Co. KG

  • Justizzentrum in Chemnitz

-Auftraggeber: Freistaat Sachsen, vertreten durch den Staatsbetrieb Sächsisches Immobilienund Baumanagement (SIB)

-Auftragnehmer und Projektbeteiligte

Bilfinger Berger AG Hochbau

-Planung: Dömges Architekten AG, Regensburg
Bau: Bilfinger Berger AG, Hochbau Niederlassung Leipzig
Facility Management: HSG Technischer Service GmbH,Niederlassung Dresden
Finanzierung: Bayerische Landesbank, München

  • Justizvollzugsanstalt in Burg

Auftragnehmer und Projektbeteiligte:
PJB Beteiligungs-GmbH 90% (100%-ige Tochter der Bilfinger Berger Project Investment GmbH)

Justizdienstleistungen: KÖTTER GmbH & Co. KG
Planung: Dömges Architekten AG und Ingenieurbüro Rathenow BPS GmbH

Bau: Bilfinger Berger AG Niederlassung Hochbau Leipzig
Facility Management: HSG Technischer Service GmbH, KÖTTER Justizvollzugsdienstleistungen GmbH & Co KG
Finanzierung: Commerzbank/HSH Nordbank/NordLB

Que de bonnes raisons d’attaquer les entreprises qui collaborent à l’enfermement

feualamaxiprisonLa prison resterait un rêve dans la tête des dominants si elle n’était pas concrétisée par le travail des uns et le renoncement des autres. Aujourd’hui comme hier, pour mener à bien ses projets, le pouvoir doit s’assurer le concours de ceux-là même qui en sont les victimes. La maxi-prison n’échappe pas à la règle. Ici, pour nous obliger à faire ce qu’ils veulent (nous domestiquer), les gouvernants s’y prennent de deux manières. D’une part, ils s’acharnent à faire accepter collectivement la fausse nécessité de leur projet. Notre consentement (qu’on soit favorable ou résigné) est en effet la condition sine qua non. À vrai dire, la décision de ne pas s’y opposer est la fondation première sur laquelle s’élèvent et reposent tous les édifices de l’exploitation. Là réside aussi leur vulnérabilité !

D’autre part, avec le salariat, les dominants s’assurent la force physique et intellectuelle des exploités pour mettre en œuvre leur projet. Aucune structure de pouvoir ne peut exister sans le tour de force du salariat. Et pour que l’esclave n’ait pas conscience de construire sa propre cage, pour occulter le fait concret de la domestication, l’Etat dispose mille trompe-l’oeil devant la réalité. À l’image du projet de maxi-prison, où l’exploitation par le travail se fond derrière des « partenaires privés », des « métiers de spécialités », des « directions déléguées », … qui agissent comme autant de paravents qui masquent les rapports de pouvoir. Ne nous y trompons pas. Les entreprises collabos sont un amalgame de patrons, d’autorités et de têtes pensantes qui bâtissent leur domination avec les chaînes du travail et de l’enfermement.

Si la prison voit le jour, si la prison perdure, c’est que ceux d’en bas y travaillent ou s’y résignent. Mais si on rompt le cours des choses, si les dominants perdent le concours des exploités : leur rêve de prisons resterait dans les songes… une bonne fois pour toute !

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Le fait est qu’on peut détruire les prisons en attaquant les personnes et les choses qui les font exister. L’engrenage de la machine est parfois plus simple qu’on pense et gripper son mécanisme ne demande qu’un peu de fantaisie, d’initiative et de constance. Comme souvent, une recherche minutieuse d’informations est le premier pas pour se libérer de la confusion et passer à l’action. À bien décortiquer la prison, on s’aperçoit que les rouages dérobent au premier regard une facette économique fondamentale. Pour être concret, l’enfermement prend racine dans un tissu d’entreprises diversifiées, qui, pour les trouver, demandent de porter son regard bien au-delà des barbelés et des miradors. Il y a les bureaux d’architectes et d’ingénieurs, les constructeurs, les agences de financement, les prestataires de services… Outre les gens qui y travaillent, ces entreprises sont aussi toutes les « choses » dont elles dépendent pour concevoir, construire, gérer et entretenir les taules. Il y a les chantiers, dépôts, véhicules, installations, machines… la liste est encore longue et les manières de les attaquer n’ont d’autres limites que notre imagination. Les responsables ont un nom, un visage, une adresse… Le matériel se grippe, explose, s’enflamme… La prison est l’ensemble de tous ces aspects articulés, ou elle n’est plus.

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N’oublions pas que le projet de maxi-prison joue un rôle clé dans le contrôle social des exploités à Bruxelles. Il est un organe vital, sinon inséparable, du grand corps répressif qui doit nous emprisonner au quotidien. Gestion du territoire. Transports militarisés. Police permanente. Inspection administrative. Règlements publics. Surveillance. Contrôle. Vu de plus haut, le projet de maxi-prison est incontournable, en cela que le pouvoir dépend de la maxi-prison pour rendre possible toutes les violences de l’ordre social. Mais sous le calme apparent des subordinations, la rage couve. Une rage qui peut exploser à tout moment de manière coordonnée et diffuse, en contaminant partout les désirs de révolte, pour balayer violemment les projets du pouvoir. L’erreur consiste à attendre patiemment un jour particulier qui peut-être viendrait mettre le feu aux poudres… Le moment de l’attaque c’est tout le temps ! Le piège consiste à vouloir confier cette lutte à d’autres…

Le combat doit partir de nous-mêmes ! À nous maintenant d’opposer notre désaccord en actes partout où le pouvoir cherche à s’imposer. Contre la prison et son monde.

Tiré de ‘Ricochets’ n°10 via la cavale