[Berlin] Sabotage incendiaire de deux véhicules de sécurité – 23 février 2015

Pour un feu de l’enfer sur terre …

Une fois de plus les cellules autonomes ont frappé. Cette nuit, nous avons fait un sabotage à Berlin en complicité avec tou.te.s les combattant.e.s de la conspiration mondiale. Par le feu nous avons rendu deux véhicules de l’entreprise de sécurité ‘Sicherheit Nord’ [1] inutilisables pour les chiens de garde du système. Par cette attaque, nous attirons notre attention et notre soutien à ceux qui sont persécutés et incarcérés par les porcs.

Force à Tamara Sol Vergara, Mónica Andrea Caballero et Francisco Javier Domínguez Solar.

Force aussi aux prisonniers de ‘Lutte Révolutionnaire’ (Epanastatikos Agonas) qui sont détenus en prison de haute-sécurité en Grèce.

Nous chasserons à tout moment les chiens qui nous traquent. D’autant plus que nous nous réjouissons de la tentative d’évasion de la ‘Conspiration des Cellules de Feu’ ainsi que de l’assassinat du chef des bourreaux de la prison de Type C de Domokos.

Nous encourageons tous ceux qui sont en mesure de mener au quotidien des attaques contre le système carcéral.

Au lieu de cuisiner des beignets de la propagande des jeux olympiques et de creuser leurs propres tombes [2], les travailleurs en prison pourraient empoisonner à l’arsenic quelques amateurs de sport du Sénat

… Pour une société sans coercition et prisons !

Pour l’Anarchie !

Liberté pour tous les prisonniers !

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Traduit de linksunten indymedia, 23 février 2015

NdT:

[1] Ce sabotage incendiaire, qui s’est déroulé dans la nuit du 22 au 23 février 2015, a été brièvement évoqué par la voix du pouvoir. Celle-ci parle de deux incendies simultanés aux environs d’1h30 dans le quartier de Neukolln contre cette entreprise de sécurité. Peu avant minuit, on apprend qu’une voiture de luxe de type ‘Mercedes-Cabriolet’ a également été incendiée dans le quartier Steglitz.

[2] Récemment, dans le but des autorités de la ville de représenter l’Allemagne à la candidature pour les Jeux Olympiques de 2024, le sénateur de la justice de Berlin Thomas Heilmann a essayé de distribuer des beignets décorés d’anneaux olympiques qui ont été faits par les détenus de la prison de Tegel.[via contrainfo]

Voir la vidéo

Voir la vidéo

A la fin de la vidéo est inscrit « nous nous voyons le 18 mars prochain à Francfort pour faire de l’inauguration de la BCE un désastre« 

[Besançon] Même pas peur de l’occupation policière

Mise-à-jour 23/02/2015: deux mineurs ont été interpellés samedi 21 février 2015 dans l’après-midi dans le cadre de l’enquête sur les incendies de la dernère nuit. Deux autres avaient été malheureusement attrapés par les flics lors des faits. Tous ont été mis en examen et seront déférés devant une juge d’instruction.

Besançon : nouvelle vague d’incendies nocturnes à Planoise

Police et pompiers ont été appelés à cinq reprises à intervenir suite à des incendies criminels au cours de la nuit de vendredi à samedi.

Nouvelle nuit tout feu tout flamme dans le quartier de Planoise. Après les quatre incendies, dont celui d’un bus, dans la nuit de lundi à mardi, le feu a été mis à cinq reprises au cours de la nuit de vendredi à ce samedi. Avec au total deux véhicules incendiés et un troisième endommagé, ainsi que sept containers ravagés par les flammes qui ont par ailleurs dévasté quatorze fenètres de l’école élémentaire Champagne.

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Deux mineurs interpellés

Il était 19 h 30, vendredi soir, lorsque la première alerte a été donnée suite à un incendie de container, rue Flandres-Dunkerke, dans le secteur Champagne où l’ensemble des faits se sont déroulés, face à Micropolis et à proximit de l’église Saint-François d’Assise.

À 22 h, c’est un peu plus loin, au 11, avenue d’Île-de-France que trois containers de 750 litres sont incendiés dans un local.

22 h 50 : une camionnette utilitaire s’embrase à hauteur du 3, rue de Bruxelles, le feu endommageant également un autre véhicute stationné à proximité. Dix minutes plus tard, à 23 h, deux mineurs sont interpellés par les policiers qui viennent de les surprendre à mettre le feu à autre véhicule, place Jean-Moulin. Les deux jeunes adolescents sont alors ramenés au commissariat et placés en garde-à-vue.

Ce qui n’empêche pas, à 2 h 45, d’autres incendiaires de carboniser trois containers à poubelle situés à l’arrière de l’école élémentaire Champagne dont quater vitres vont exploser sous la chaleur des flammes qui étoileront dix autres fenêtres.

Alors que les CRS patrouillaient

Les faits se sont déroulés alors que les CRS patrouillaient dans le quartier suite aux déprédations déplorées en début de semaine et au fait que des attroupements de dix à vingt personnes avaient été observées de nuit au cours de la semaine. Ce qui n’a pas été le cas cette nuit de vendredi à samedi, les auteurs ayant manifestement agi par petits groupes sporadiques.

Ce samedi matin, le maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, a évoqué ce nouvel épisode incendiaire à Planoise lors de la signature à l’hôtel de ville du Contrat de Ville 2015-2020. Indiquant qu’il espérait que « ceux qui ont mis le feu soient fermement sanctionnés», il a vu dans ces faits « une nouvelle illustration de la nécessité de restaurer la tranquilité publique et les valeur de la République dans ces quartiers, ce à quoi est destiné le contrat de ville que nous venons de signer, un an jour pour jour après l’adoption de la loi Lamy.»

Leur presse – l’est répugnant, 21/02/2015 à 11h40

[Berne, Suisse] Actions directes contre la prison et la police – 21 février 2015

Berne: communiqué sur les attaques contre la violence d’Etat

Dans la nuit du samedi, nous avons attaqué le poste de police de la Waisenhausplatz, la prison régionale de Berne* et des voitures de police garées** là. Avec de la peinture, des tags et des vitres brisées, nous avons exprimé notre rage contre ce système malade.

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– Des pantins du pouvoir d’Etat humilient et arrêtent tous les jours des gens de couleur sur la base de préjugés racistes.

– Des gens meurent constamment dans des circonstances «inexpliquées» dans les prisons. Comme aussi mercredi dernier à la prison régionale de Berne.

Ce ne sont que deux des milles raisons pour lesquelles nous nous organisons et attaquons ces structures de la domination.

Nous continuerons de lutter jusqu’à ce que ces conditions malades soient surmonter et que tout le monde puissent vivre ensemble sans hiérarchie. La liberté ne peut pas être achetée, de la même manière aussi que les luttes ne peuvent pas être empêchées.

Résistance contre toutes les structures du pouvoir !

No Justice No Peace Fight the Police !

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Le comico…

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Traduit de l’allemand dindymedia ch, 21/02/2015 à 02h04

NdT

* Cette maison d’arrêt est connue aussi pour enfermer des migrants sans-papiers et sert de centre de rétention en vue d’expulsion. C’est la raison de l’attaque à la peinture contre ce bâtiment dans la soirée du vendredi 7 novembre 2014. Ci-dessous un extrait du communiqué:

[…] Nous voulons une vie sans frontières et Etats qui déterminent où nous devons nous arrêter, comment nous devons nous comporter, de quoi nous vivons et quel prix nous payons pour cela: une vie libérée de la domination. Puisque nous vivons dans un monde au sein duquel les gens sont réprimés et enfermés, nous optons pour l’attaque. Le but de notre colère est chaque institution et tous les acteurs qui font partie de cette ordre, soutiennent et préservent activement la domination.[…]

** D’après la presse, sept véhicules de police, pour la plupart banalisés, ont été détruits.

Appel à la solidarité avec Diego Ríos et tous-tes les fugitif-ves et clandestin-e-s

« Souvent, pour s´amuser, les hommes d´équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers. »

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Même si les clandestin-e-s et les fugitif-ves doivent rester dans l’ombre nous ne pouvons pas les laisser tomber dans l’oubli… Fuir du pouvoir et de ses laquais c’est déjà une victoire et une arrestation ne pourra jamais être considérée comme une défaite, mais comme une conséquence de la vie que l’on a choisie.

La décision de partir en cavale, assumée par beaucoup de compagnon-ne-s, est bien plus qu’une évasion, mais une désobéissance totale face au système judiciaire, et par conséquent, une négation de son pouvoir sur nos vies.
Cela génère de nouveaux espaces, des liens, des forces et un élan pour continuer à affronter constamment l’autorité.

Vivre l’exil de la clandestinité c’est chaque jour, et dans tous les aspects de la vie, faire face à un duel direct contre l’État, avec tous les risques que cela engendre et en même temps la conviction de défier son existence. Et comme décision politique, la clandestinité renforce aussi la recherche de notre être en anarchie.

La cavale est une décision politique qui ne peut pas être mise de côté. Il est nécessaire de se solidariser de manière combative avec ceux-celles qui ont choisi ce chemin, pour que cela soit toujours une option pour les compagnon-ne-s qui font face à des persécutions et des vagues répressives.

Même sans avoir la certitude que nos gestes de soutien seront reçus par ces compagnon-ne-s qui vivent caché-e-s, puisque dans cette situation le contact direct est impossible, nous devons accentuer la diffusion d’information sur leur situation et leurs idées, et ainsi, mettre en avant le choix de risque et d’affrontement constant dans lequel ils-elles vivent jours après jours.

En affinité et en complicité avec la décision politique de la cavale, nous lançons un appel à la solidarité avec Diego Rios, solidarité qui, nous l’espérons, se répandra et s’étendra à tous les compagnon-ne-s en cavale et à ceux-celles qui, à un moment donné, se sont enfuis, en faisant que leur souffle de liberté devienne notre force pour rester sur le pied de guerre et affronter la répression avec fermeté, dans la recherche permanente du rejet de l’autorité :
Hans Niemeyer, Gabriela Curilem, Carlos Gutierrez, Juan Aliste Vega, Diego Ríos, Nikos Maziotis, Mario Seisidis, Grigoris Tsironis, Pola Roupa, Panagiotis Aspiotis, Spiros Dravilas, Christodoulos Xiros en Grèce [sic] [1], K en Indonésie, Tripa et Felicity Ryder au Mexique. Et pour tous-tes ceux-celles qui ont choisi le chemin silencieux de la clandestinité et de l’anonymat.

Nous appelons tous les instincts rebelles à transformer leur rage en solidarité combative avec les compagnon-ne-s clandestin-e-s !

Appel reçu par mail, et revu de l’espagnol par Non-Fides

Notes de NF:

[1] Ndt. Xiros n’est ni en cavale, ni un compagnon. Il a été rattrapé il y a plus d’un mois, et c’est une balance qui a participé à faire tomber son organisation communiste armée.

 

 

[Lille] Récit d’une petite victoire face à la police

Nous avons voulu vous conter cette petite histoire pour qu’elle ne reste pas sans mots. Mais elle n’a rien d’extraordinaire, rien d’exceptionnelle. Des débordements qui surgissent quand des personnes s’organisent pour prendre leur existence en main, il y en a partout et tout le temps dans les moindres interstices du pouvoir.

Mangouste

Ça fait presque 2 mois que nous occupons un bâtiment appartenant à l’institut Pasteur à Lille, vide depuis plus de 6 ans. Pendant plusieurs semaines, nous avons fait quelques travaux pour nous sentir chez nous en rénovant les chambres : certaines tapisseries d’une autre époque ont été enlevées ou remplacées, certains murs ont été assainis, une cloison a été montée et d’autres petites choses ont été installées. Nous avons aussi aménagé un grand salon avec une cuisine nous permettant de vivre sereinement à plein ! En plus de ça, nous avons maintenant des espaces collectifs permettant d’accueillir plusieurs activités, notamment une salle de cinéma, un bar, une salle de concert et d’autres choses si nous en avons envie.

Nous pouvons donc dire que nous sommes plutôt bien installés et comptons bien y rester le plus longtemps possible. Et pour cela, ce n’est pas la fameuse insalubrité inventée par l’institut pasteur qui nous fera partir, mais bien la bleusaille. C’est pourquoi quelques précautions ont été prises pour qu’elle ne puisse rentrer facilement, en témoignent leur deux essais infructueux.

La première fois qu’ils sont venus, c’est de façon illégale le 17 décembre. Cela se déroule en deux temps : un, officieux, où une première équipe de flics est chargée de faire ça rapidement, autant dire qu’elle n’est pas là pour réfléchir. Coup de pied dans une barricade alors que le flic est en équilibre sur une barre métallique au dessus d’une verrière. Il échoue évidemment. On se demande si on va pas retrouver un bleu mort dans nos chiottes 4 mètres plus bas, mais les flics partent rapidement. Alors vient le deuxième temps : les proprios reviennent en grandes pompes dans l’après-midi accompagnés de 40 flics, BACeux, RG, huissiers et compagnies en espérant nous expulser illégalement. Les flics posent le bélier devant la porte pour nous signifier qu’ils en ont des grosses. Malheureusement pour eux, ils ne savent pas par où commencer – il faut dire que le bâtiment est plutôt bien protégé – et après deux heures d’intenses réflexions de leur part, ils repartent bredouilles, n’ayant pas eu l’autorisation d’opérer illégalement sur un carrefour hyper visible, juste à l’entrée de la ville.

Nous sommes plutôt contents de leur échec, mais sommes assez impressionnés du déploiement et de leur réactivité. Il faut dire que le bâtiment est situé à un endroit stratégique pour eux, le centre de recrutement de la gendarmerie se trouve à quelques mètres, d’ailleurs les schmidtts sont des vieux habitués du quartier : ce qui est aujourd’hui la maison de l’emploi était autrefois le commissariat central et les bars du coin sont toujours très mal fréquentés. Nous décidons alors d’utiliser cet atout pour placer une banderole signifiant notre occupation et notre volonté de prendre de la place dans le quartier.

Forcés cette fois de suivre la procédure, les proprios font appel aux huissiers, qui viennent nous rendre visite plusieurs fois. Dès le lendemain du déploiement de keuf infructueux, deux huissiers se pointent pour constater l’occupation et nous demandent nos noms. Costards sur mesure, cheveux gominés, le teint frais, on vient pas du même monde c’est clair. Ils tentent quand même de faire une petite blague quand on leur dit que c’est Bruce Willis qui habite là. Nous on rit pas. Quelques semaines plus tard, le plus puant des deux revient tout seul (même pas peur) prendre en photo la serrure. Toujours le même sourire arrogant. On n’a à peine le temps de réagir qu’il est déjà parti.

Mardi 27 janvier, les deux mêmes huissiers se repointent. Toujours au top. Par contre cette fois ils ne sont pas tous seuls. Quelques flics les accompagnent, ainsi que deux serruriers, tous se font plutôt discrets. Ils pensent qu’il n’y a personne dans la maison, et ne prennent pas la peine de sonner. Par chance les deux habitants présents à ce moment là les voient et descendent mettre les barricades. Ils remontent et se pointent à une fenêtre pour demander aux huissiers ce qu’ils viennent faire là. Très évasifs, la seule réponse obtenue est « on veut discuter, mais on discute à l’intérieur », comprenez : « on vient prendre vos identités, et si vous nous laissez pas entrer, on entrera tous seuls ». Sur ce, les serruriers commencent à attaquer la porte. Heureusement pour nous, il s’avère assez rapidement que ce sont deux gros branquignoles. Pendant qu’ils essayent l’arrache-serrure, puis le pied-de-biche, le tournevis, la perceuse, etc., les habitants ont le temps d’appeler quelques copains en renfort. Du monde commence à se rassembler sur le carrefour, pendant que la bleusaille arrive plus nombreuse également. Dehors, on décide de s’approcher et de se mettre bien en face de la maison, histoire de mettre la pression aux flics et aux serruriers, qui font de plus en plus d’efforts inutiles. On les traite à mort, les gens du quartier sortent et nous rejoignent. Entre les gosses qui attendaient leur bus, les gens qui sortaient de la mission locale et les jeunes du quartier, ça fait du monde qui se croise et qui décide de rester juste par solidarité et haine des keufs. Ça crie, ça se moque, pendant ce temps les habitants menacent les serruriers avec une bouteille de pisse. Ils n’y croient pas trop, ils auraient dû. Ils se prennent d’abord quelques gouttes, puis une bouteille entière sur la face, puis une autre. En tout, ça fait quelques litres bien odorants qui atterrissent sur les serruriers et les huissiers, pendant que les flics se reculent bien sagement de la porte. Eux sont pas trop solidaires de leurs potes pour le coup.

Vu le succès qu’a rencontré l’urine auprès des gens dehors, ça enchaîne direct sur la compote, puis le pain sec, qui atterrissent sur les boucliers de CRS venus protéger les serruriers. Sauf que travailler entourés de flics-parapluies, imbibés de pisse et de bouffe alors qu’il caille à mort et que tu te fais traiter par 50 personnes, ça aide pas à la réflexion. Bref, plus de 2h plus tard, les serruriers lâchent l’affaire en ayant bien entamé la porte, mais pas assez pour la faire céder. Les coups de masse et de bélier des flics désespérés ne l’ont pas fait bouger. Les serruriers et la BAC se tirent les premiers, les bleus commencent à partir, nous on sent la victoire, on est de plus en plus déchaînés. Ça crie à mort, ça traite les keufs, les habitants craquent un fumigène à la fenêtre, c’est vraiment beau à voir. Des pétards font sursauter les flics,.qui font plus trop les malins. On s’apprête à se disperser quand une nouvelle patrouille de BAC débarque pour contrôler des jeunes du quartier. Illico les gens encore présents avancent sur eux, les entourent, leur disent de dégager. Ils appellent du renfort, le contrôle se termine tranquille et ils finissent par tous se barrer rapidement. Nous on rejoint notre case, on tente d’ouvrir notre porte qui est bien abîmée. On ouvre, on visse, on soude, des gens du quartier sont encore là, nous filent un coup de main, viennent tchatcher de la maison, ou juste nous regardent reprendre possession des lieux.

affiche_DF-6cf1eNous disons petite victoire, cela ne veut pas dire que les flics ont perdu, on a juste gagné du temps. Mais nous n’avons pas gagné que ça. Nous parlons de victoire, parce qu’au moment où les flics sont partis, nous avons tous compris qu’ils partaient en parti grâce à cet aller-retour entre les habitants et les gens dehors. Nous avons aussi gagné une énergie folle, une énergie qui est assez rare, mais qui a duré jusqu’au soir, où même l’ambiance du quartier n’était pas comme d’habitude. Cette énergie a traversé toutes les personnes présentes qui étaient contre la police. Pendant cette émulation, les gens dehors parlaient contre les flics, mais parlaient aussi entre eux, c’était une discussion libérée, libérée dans le sens où l’hétérogénéité des personnes aurait fait que dans une situation normale personne ne se serait parlé. C’est cette situation anormale qu’il faut savoir prolonger, cette énergie qui doit nous aider à multiplier ces situations.

C’était nouveau pour nous de ressentir un vrai soutien du quartier, de voir les gens dans la rue se les peler tout l’aprem pour rester discuter, voir comment ça va se passer. Du coup on a voulu essayer de s’emparer de ça, de rencontrer les gens dans un contexte plus serein, et on a décidé d’organiser une grosse bouffe chez nous une semaine après ces événements.

La Mangouste, Lille

métro grand palais, Lille – mangouste@riseup.net

Publié sur Indymedia Lille, 10 février 2015

[Berlin] Attaque d’une banque Santander – 18 février 2015

vitre-cassee1Dans la nuit de mercredi 18 février 2015, nous avons détruit toutes les vitres d’une agence de la banque Santander. Ce n’est que peu de dommages constatés, si nous osons la comparaison avec la force destructrice de cet ordre. Elle existe pour le profit et l’exploitation de tout le vivant.

Nous vivons contre cet ordre. Avec notre élan à l’autodétermination, nous nous y heurtons évidemment. Si un ordre doit nous être imposé avec violence, nous réagissons par l’attaque. L’opération Pandora, qui a été menée par l’Etat, nous montre une nouvelle fois que nous ne sommes pas seuls, car notre attitude reste un danger. Cet Etat peut bien court-circuiter des attaques isolées, pour cette raison il essaie de nous limiter à ça.  Par l’obligation de travailler, les régulations de notre quotidien, des impôts et de tout ce qui transforme les gens en citoyens et flics.

Ce que montre l’opération Pandora, c’est notre capacité et notre courage pour la lutte organisée. Ils voulaient nous intimider, mais nous savons d’ores et déjà que cela n’a pas été réussi mais l’attaque a été repoussée. Même si les personnes emprisonnées* continuent de souffrir et les frais des poursuites sont très lourds, nous sommes loin d’être morts !

N’oublions pas que nous sommes de ceux qui pouvons attaquer à chaque fois que c’est favorable ! Les nombreuses actions de Destroika le prouvent, se poursuivront et seront menées à Francfort.

Détruisons la BCE !

Détruisons le pouvoir !

Traduit de linksunten, 19/02/2015

NdT:

* Le 30 janvier dans la nuit, les 7 compagnons et compagnonnes qui étaient encore en prison dans le cadre de l’Opération Pandora ont été remis-es en liberté surveillée.

[Espagne] Sabotages en solidarité avec les prisonniers en lutte

Quelques communiqués d’attaques en solidarité avec des prisonniers en lutte actuellement en Espagne …

A 57 ans, José Antúnez Becerra a passé plus de 40 ans de sa vie derrière les barreaux. Il a participé à de nombreuses luttes et révoltes à l’intérieur (déjà à l’époque de la Copel) et a été condamné à 13 ans supplémentaires pour avoir participé à la mutinerie de Cuatro Camins de 2004. Après une première grève de la faim l’année dernière au terme de laquelle il n’a rien obtenu, il a décidé le 23 janvier 2015 de se lancer dans une grève de la faim illimitée jusqu’à sa libération.

Javier Guerrero Carvajal, est en grève de la faim depuis le 11 décembre 2014 et revendique le respect du Règlement Pénitentiaire et des droits de l’Homme dans la prison de A Lama. Depuis le 5 janvier, il se trouve à l’Hôpital de Pontevedra en raison de son état de santé.

Après plus de 20 ans passés dans les geôles espagnoles, Xavier Corporales devrait sortir le 14 avril 2015. Le 2 janvier 2015, il s’est mis en grève de la faim pour la fin des FIES (prisons dans les prisons), la libération des prisonnier-es atteint-es de maladies incurables, contre l’absence de soins dans les taules. A cause de problèmes santé, il a dû arrêter après 20 jours.

Depuis le mois de janvier la solidarité avec ces trois prisonniers s’est manifesté de multiples manières dans différents endroits d’Espagne : tags, banderoles, tchatches rassemblements …

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Pays Basque : Un distributeur de billets saboté à Altsasu

Nous soutenons la lutte des prisonniers en grève de la faim José Antúnez Becerra, Xavier Corporales Berruecos et Javi Guerrero.

C’est pourquoi le 8 février nous avons saboté le DAB de la banque Santander de Altsasu (Na) euskal herria, pour être liée avec l’exploitation des prisonniers et prisonnières dans l’état espagnol. Il n’y a pas besoin de grands moyens matériels, un marteau et un peu de détermination suffisent.

Liberté pour les compagnons tout de suite.
Mort à l’État et vive l’anarchie

[Traduit de l’espagnol de contrainfo, 9 February 2015)


Madrid : 113 DAB rendus inutilisables

Action solidaire avec les trois prisonniers en grève de la faim, jose antunez, xabier corporales y javier guerrero.

Avec cette action nous avons essayé de rompre, ne serait-ce que pour un instant, le flux de l’argent, le consumérisme normal de cette société lobotomisée et automate.

Tandis que les puissants continuent à profiter de leurs vies de luxe et de privilège, d’où ils dirigent la prison à ciel ouvert dans laquelle nous vivons, nous, nous sommes constamment surveillés par les caméras, les portables, les réseaux sociaux …. chaque pas que nous faisons est enregistré, gravé, emmagasiné sur la rétine de l’œil qui voit tout, surveillant en quête de suspects, de rebelles, d’immigrés, de pauvres, de toute personne pouvant représenter une menace pour leur statu-quo, leur sont réservées la misère, la souffrance, les grilles et la mort.

Mais nous ne leur rendrons pas la tâche facile, car tandis qu’ils serrent la corde autour du cou, nous apprenons quant à nous à défaire les nœuds, encore et encore, jusqu’à ce que tombe le dernier des murs, jusqu’à ce que tombe le dernier de ces assassins suceurs de sang, jusqu’à ce que, les uns après les autres, ils disparaissent de la face du monde et qu’il n’y ait plus trace d’exploitation, de misère et de domination, jusqu’à ce que nous soyons toutes et tous libres,la lutte est le seul chemin.

Nous voulons souhaiter bon retour à la maison aux compagnon-nes récemment remis-es en liberté de l’opération Pandora, et envoyer une accolade solidaire chaleureuse aux compagnon-nes emprisonnée-es Monica, Francisco, Gabriel ainsi qu’à tou-tes les rebelles séquestré-es par les Etats, où qu’ils se trouvent.

Que la révolte s’étende !

[Traduit de l’espagnol de Indy Barcelone, 13 feb 2015)

Repris des brèves du désordre

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Sabotage au nord de la Galice en solidarité avec les prisonniers en lutte

juNous sommes solidaires des luttes de prisonniers en grève de la faim: José Antúnez Becerra, Javier Guerrero et Xabier Corporales, ainsi que Roberto C. Fernández Pardiñas, prisonnier libertaire en lutte, et tous ceux qui sont enfermés et privés de liberté.

Et donc, depuis la mi-janvier, nous avons commencé à saboter les pneus de voitures de luxe et des services de transport collaborateurs du système au nord de la Galice.

C’est un type d’action de sabotage, que nous encourageons à propager et à réaliser. Comme d’innombrables attaques contre toute représentation du pouvoir et de la domination.

Nous voulons rompre avec l’ordre établi, nous voulons vivre nos vies en liberté, et nous sommes contre toute autorité qui nie notre libre développement.

Nous sommes contre les hiérarchies et ce système de domination qui nous soumet à une pensée, uniforme basée sur une attitude prédéterminée et nie le fait de penser par nous-mêmes, pour soi-même. Il nous a menti en nous faisant croire que les idées et les actions sont séparées de la vie, à obéir pour ne pas souffrir et à tout ce que cette civilisation techno-industrielle nous a condamné, à vivre comme des misérables.

Nous croyons que la lutte doit passer des simples mots aux actes. Par là, nous percevons la vie comme la nécessité d’agir selon nos pensées acrates pleine de vengeance, sans attendre le moment de la révolution sociale. Nous l’avons déjà commencé.

Pour la propagation de la rage !
Mort à l’Etat et vive l’anarchie !

Association libre et informelle de sauvages

17 février 2015

[Besançon] Révolte incendiaire à Planoise – 16 février 2015

La voix des flics annonce l’envoi d’une trentaine de CRS sur le quartier de Planoise à partir de ce mercredi 18 février 2015.

Besançon : trois incendies la nuit dernière dans le quartier Planoise

En moins de deux heures, les pompiers sont intervenus successivement pour un feu de container avenue de Bruxelles, l’incendie d’un car de tourisme italien de 55 places rue de Cologne et deux voitures incendiées rue Bertrand Russell.

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Lors de la première intervention peu après 21H00, leur engin a été l’objet de jets de pierre, aucun pompier n’a été blessé. Des pompiers qui sont intervenus à chaque reprise sous protection policière. Un véhicule de police a également été endommagé. Selon le Directeur Départemental de la Sécurité Publique, Benoît Desferet, les jets de projectiles et l’incendie du car proviendraient des agissements d’une seule et même bande de 15 à 20 jeunes : aucune interpellation n’a eu lieu la nuit dernière, une enquête est en cours et elle est menée par le commissariat de police de Besançon.

De son côté, le préfet du Doubs a annoncé que la présence policière sera renforcée dès ce mardi soir dans le quartier Planoise et que des CRS sont attendus dans les jours prochains. 8 ASVP de la ville de Besançon vont être majoritairement appelés à patrouiller dans les quartiers sensibles. Quant au maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, il promet l’embauche de 25 policiers supplémentaires dans les prochaines années.

Leur presse – france3 franche-comté, 17/02/2015 à 15h21

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Besançon : des poubelles, des voitures et un bus incendiés à Planoise

Il y a longtemps que le quartier de Planoise n’avait pas connu de tels débordements. Les sapeurs-pompiers sont intervenus à trois reprises dans la soirée de lundi pour des feux de containers et de véhicules. Ils ont également été pris à partie sur le premier ce qui a entraîné par la suite une protection policière pour les deux suivantes dans le quartier. A 21 heures, deux containers à poubelles oint été incendiés, rue de Bruxelles et à leur arrivée les pompiers ont essuyé un jet de caillou qui a fendu le pare-brise de leur camion. A 21 h 30, c’est un bus de 55 places qui a été brûlé rue de Cologne. Enfin, peu avant 23 heures, deux voitures ont fait les frais de cette soirée incendiaire rue Bertrand Russel. Ces événements ont-ils un lien entre eux et sont-ils motivés en représailles de la condamnation de deux dealers de Planoise, l’après-midi même, par lie tribunal correctionnel de Besançon ou leur succession n’est-elle que le fruit du hasard ? C’est la question à laquelle les policiers vont s’efforcer de répondre.

 Leur presse – l’est répugnant.fr, 17/02/2015 à 08h35

[Münich] Brèves d’agitation anticarcérale autour de la prison de Stadelheim – Janvier / Février 2015

FurEinWeltOhneGrenzenUndKnasteDans la nuit du 12 février 2015, il y a eu un peu d’ambiance devant la prison pour hommes de Stadelheim.

A l’aide d’extincteur, de fumi et d’une barricade de poubelles, les deux extrémités de la rue ont été bloquées. Des feux d’artifice ont été allumés au-dessus du mur, et l’inscription d’environ 15 mètres de long « Liberté pour tous » a été placé sur le mur juste sous les yeux des gardiens du mirador.

Sans arrestation, la meute a disparu en laissant un peu de bordel dans les rues.

Traduit de l’allemand de linksunten, 14 février 2015

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Mi-janvier 2015, une mystérieuse lettre d’information avec en en-tête le logo de la municipalité münichoise a été affichée à l’entrée des bâtiments publics et des habitations aux alentours de la prison de Stadelheim, à Giesing.

Cette lettre indique qu’entre le 1er octobre 2014 et le 1er mars 2015, les services municipaux de la ville de Münich mèneront auprès des habitants des analyses radiophoniques et des collectes de données de mobiles dans un périmètre d’un kilomètre autour de la prison.

La mairie n’a pas tardé à réagir par l’intermédiaire de la presse, en tentant de « rassurer » la population que cette fameuse lettre était une fausse. Pas sûrs que les habitants du quartier soient vraiment rassurer, car le pouvoir tente chaque jour d’accroître et d’améliorer le contrôle (à l’extérieur comme à l’intérieur) et la répression sur la population. Courant 2015 sont prévues un nouveau palais de justice à Leonrodplatz, ainsi qu’une nouvelle salle de tribunal de haute-sécurité dans l’enceinte de cette gigantesque prison de Stadelheim.

Traduit librement de la presse allemande, 15/01/2015

NdT:

* quartier situé au sud-est de la ville de Münich. Il abrite l’une des plus anciennes et plus grandes prisons d’Allemagne: Mise en service à partir de 1894, la prison de Stadelheim s’étend sur près de 14ha et enferme plus de 1500 détenus.