Dans les premières heures du 8 décembre 2016, nous avons décidé d’attaquer l’église du prophète Eljah de la rue ‘Olympiados’ à Thessalonique, en incendiant la porte d’entrée et l’intérieur. Cet acte était en solidarité avec Monica Caballero et Francisco Solar, accusé-es d’une attaque explosive contre la basilique del Pilar à Sarragosse le 2 octobre 2013. En réalité, durant cette période en Espagne, l’église catholique a été frappée par une série d’attaques à cause de son empressement à limiter l’accès aux avortements.
Chaque religion est notre ennemi. Elle soutient le statu-quo, pacifiant la société avec des normes qui deviennent plus tard des lois. Elle fonde son pouvoir sur les espoirs des croyants d’une vie future après la mort, étouffant tout désir d’insurrection aujourd’hui, ici et maintenant. Elle justifie la guerre fondée sur des différences culturelles que la religion a elle-même créées.

Faire un saut dans l’histoire pour comparer ce qui n’a rien à voir et découvrir (quel surprise !) des liens entre des fafs et des flics.
Si aujourd’hui dans le milieu toujours plus décomposé la norme est au ressenti, à cette dictature latente des affects, des subjectivités émotives, de l’étalage de ses fragilités, de la victimisation et de l’hystérisation de la politique, je me contenterai ici d’un récit factuel qui n’engage que moi-même et ma présence en cette soirée ensoleillée d’automne à Marseille, voici donc quelques cuillères à café de « ressenti » subjectif, pas bio, sans sucre et sans victimes dedans.