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[Montréal] Grève, blocages et occupation émeutière de l’UQAM – 8, 9 et 10 avril 2015

Solidarity Means Tabarnak! Quebec Students Strike Against Capitalism

Cliquez sur « cc » pour les sous-titres en Français

This week we look at the student led mobilizations that have rocked the streets of Montreal and Quebec City. From large scale marches, to occupations of university buildings to direct actions, the spring 2015 coalition has re-energized radical organizing in so called Quebec. If you want some more background on this watch “Street Politics 101” our documentary on the 2012 Quebec student strike.

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Source

A noter que le site internet de la police de Montréal (SPVM) a a subi une cyber-attaque samedi 11 avril. Il est resté temporairement inaccessible.

Voir un résumé détaillé en anglais de l’occupation de l’UQAM de ce mercredi 8 avril

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Ce qui a été dit du côté des journalistes charognards :

Manifestation nocturne à Montréal: 82 interpellations

[…] Environ 500 manifestants ont participé à une courte manifestation nocturne, vendredi soir, au centre-ville de Montréal menant à plus de 80 interpellations.

Courte, parce que les policiers l’ont déclarée illégale dès le départ, faute d’itinéraire.

Les participants se sont rejoints vers 20 h 30 au carré Saint-Louis, situé entre la rue Saint-Denis et l’avenue Laval, dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. Afin de rendre l’ambiance festive, certains avaient trimbalé leurs tambours et leurs trompettes.

Vers 20 h 45, quand les premiers manifestants ont tenté d’emboîter le pas vers la rue du Square Saint-Louis, les policiers leur ont demandé de se disperser. C’est alors que de nombreux petits groupes se sont formés et ont pris des directions différentes, rendant ainsi le travail des policiers beaucoup plus ardu. Le jeu du chat et de la souris n’aura duré que 30 minutes.

Les deux groupes les plus importants ont été encerclés sur le boulevard Saint-Laurent, le premier à la hauteur de la rue Guilbault et le deuxième près de la rue Milton.

Ils ont ensuite été transportés vers un autobus du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) où ils se sont vus remettre un constat d’infraction et l’opération policière s’est terminée vers 23 h 30.

«Le bilan total est de 82 interpellations en vertu du règlement municipal P-6, a indiqué le sergent Laurent Gingras, du SPVM. Un homme a aussi été arrêté pour avoir proféré des menaces de mort envers les policiers et entravé leur travail.»

Selon les autorités, un véhicule du SPVM a aussi été vandalisé près du terminus d’autobus situé sur la rue Berri.

Les autres groupuscules ont été dispersés par les agents peu de temps après le début de l’événement.

L’Association générale étudiante du cégep du Vieux-Montréal pour la gratuité est à l’origine de ce rassemblement. Sur la page Facebook de l’événement, environ 1500 personnes avaient confirmé leur présence.

Comme à l’habitude, les manifestants brandissaient de nombreuses pancartes et affiches sur lesquelles on pouvait lire, notamment, «Université libre».

«Mobilisons-nous avec et pour nos camarades de l’UQAM qui ont subi des répressions, des agressions révoltantes de tout genre au cours des derniers jours, des dernières heures, car ils se sont levés, positionnés, se sont mobilisés spontanément face à la menace du rectorat de briser la grève en cours», ont indiqué les organisateurs sur la page de l’événement.

Puisque la semaine a été très mouvementée du côté de l’UQAM, le Syndicat des professeurs de cette même institution a tenu à faire le point lors d’une conférence de presse vendredi après-midi.

La présidente a dénoncé les actes de vandalisme commis au pavillon J.-A.-DeSève mercredi, mais a quand même encouragé les étudiants à poursuivre les moyens de pression «légitimes». On leur demande toutefois de respecter les personnes et les biens et de limiter leurs interventions aux étudiants concernés.

Leur presse – canoe.ca, 10/04/2015 à 22h24

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UQAM: plusieurs manifestations au centre-ville

Plusieurs manifestations spontanées se sont déroulées à proximité de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), jeudi, au lendemain d’une journée marquée par plusieurs affrontements sur le campus.

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Le Service de police de la ville de Montréal est intervenu très rapidement lors de chacun des rassemblements pour disperser les participants, usant parfois de la force ou de gaz irritants.

Une première manifestation s’est mise en branle vers 14 heures avec l’objectif d’offrir du soutien aux personnes arrêtées la veille mais aussi pour dénoncer la présence de la police sur le campus de l’UQAM.

Elle a été rapidement encerclée par de nombreux membres de la police antiémeute. L’ensemble des manifestants pris dans cette souricière, à proximité des rues Saint-Denis et Sherbrooke, se sont vu remettre un constat d’infraction.

À quelques mètres de là, un autre groupe de protestataires s’est formé. Les participants ont décidé de marcher à contre-sens de la circulation sur la rue Ontario vers le Quartier des spectacles.

Le groupe a été dispersé par la police à son arrivée sur la campus du Complexe des sciences Pierre-Dansereau de l’UQAM. Quelques personnes ont été incommodées par du poivre de Cayenne lors d’un affrontement avec les policiers.

Un dernier groupuscule s’est formé vers 16 heures à quelques dizaines de mètres du groupe de manifestants gardé captif par les forces de l’ordre sur la rue Saint-Denis.

Encore une fois, il n’aura fallu qu’une dizaine de minutes avant que la police ne mette un terme au rassemblement.

En début de soirée, le SPVM a indiqué qu’un bilan préliminaire faisait état de 182 interpellations pour cette nouvelle journée de manifestations, en plus d’une arrestation pour bris de condition.

Un porte-parole du SPVM, Jean-Bruno Latour, a précisé que 180 constats d’infraction en vertu du règlement P-6 ont été remis à un premier groupe de manifestants qui furent encerclés par les autorités policières sur la rue Saint-Denis.

Deux interpellations ont ensuite été menées lors des autres rassemblements. Ces derniers individus ont hérité de constats d’infraction pour avoir refusé d’obtempérer à un ordre d’un agent de la paix.

Atmosphère sereine, mais craintes

Pendant qu’à l’extérieur, les événements se bousculaient, à l’intérieur de l’UQAM l’atmosphère était sereine et les activités suivaient leur cours normal.

Des appels à l’occupation d’autres pavillons de l’université ont été ignorés en journée. Mais certains étudiants, dont les départements ne sont pas en grève, demeurent inquiets.

«Mercredi soir, nous avions un cours et des gens masqués sont venus l’interrompre. Ils nous ont dit qu’ils reviendraient jeudi soir. Les examens doivent commencer la semaine prochaine, ils ont dit qu’ils allaient aussi venir empêcher la tenue de l’examen», a confié une étudiante, rencontrée par La Presse Canadienne.

CCY69yHWAAARQQfCes actes d’intimidation sont survenus en même temps que le début de l’occupation du Pavillon J.-A.-DeSève par quelques centaines de personnes, mercredi soir.

Après avoir été tolérée pendant près de quatre heures, l’occupation a pris fin en début de nuit, jeudi, après une intervention musclée du SPVM.

Si pendant l’occupation la plupart des étudiants dansaient, mangeaient et discutaient, une minorité masquée s’est mise à barricader le pavillon avec différents objets ou à poser des gestes de vandalisme.

Après l’intervention de la police, les vandales se sont déplacés vers l’extérieur où ils ont lancé divers objets sur la voie publique et endommagé des véhicules du SPVM.

Leur presse – lapresse.ca, 09/04/2015 à 20h41

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Fin de l’occupation de l’UQAM après l’intervention du SPVM

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a mis fin à l’occupation du pavillon J.-A.-DeSève de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Des dizaines d’étudiants y observaient un sit-in pour protester contre l’opération policière qui s’est soldée par 22 arrestations en après-midi, mercredi.

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Le bilan préliminaire de la police faisait état en début de nuit d’une agression armée sur un policier et de quatre interpellations en vertu d’un règlement municipal ou du Code de sécurité routière.

Le SPVM a entamé une intervention musclée peu après minuit, jeudi, après avoir reçu d’un responsable de l’UQAM un avis pour mettre fin à l’occupation et évacuer les lieux. Ses agents patrouillaient jusqu’alors aux abords de l’université.

Les policiers ont fait un énorme trou dans une vitrine de l’entrée du pavillon pour pénétrer dans le bâtiment, dont les portes étaient bloquées par de multiples objets.

Les occupants ont fui à l’extérieur du pavillon par une porte à l’arrière du bâtiment vers la rue Sanguinet.

Des étudiants ont alors décidé de s’en prendre à des véhicules du SPVM. Un panneau de signalisation a entre autres été lancé dans le pare-brise d’une camionnette du SPVM, alors que quatre autres véhicules ont subi des dommages divers.

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Des dizaines de manifestants ont ensuite emprunté la rue Sainte-Catherine en direction est, où ils ont lancé des poubelles, des bacs à fleurs et des panneaux de signalisation sur la voie publique pour bloquer la circulation. Ils ont été poursuivis par des policiers, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et du poivre de Cayenne pour les disperser.

Les manifestants venus soutenir les occupants à l’extérieur ont aussi été dispersés à l’aide de gaz lacrymogènes.

De nombreux dégâts ont été constatés à l’intérieur du pavillon J.-A.-DeSève. Des bureaux ont été saccagés et des caméras de surveillance et des machines-distributrices détruites.

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Distributeurs de bouffe défoncés et pillés

 Arrestations, occupation et négociations

Entre 100 et 200 étudiants ont observé en soirée, mercredi, un sit-in au premier étage de l’université, à l’étage supérieur du pavillon J.-A.-DeSève, pour protester contre les arrestations effectuées par le SPVM plus tôt dans la journée dans les locaux de l’UQAM.

Dix hommes et onze femmes âgés de 18 à 36 ans avaient été arrêtés. Quatre d’entre eux ont été accusés d’attroupements masqués et de méfaits et dix-sept autres d’attroupements illégaux et de méfaits. Et une 22e personne a été arrêtée pour vol de cellulaire. Ils devaient tous être libérés en soirée sous promesse de comparaître.

Des discussions entre les membres de la direction, dont le recteur Robert Proulx, et un groupe d’étudiants et de professeurs de l’UQAM en vue de dénouer la crise, ont échoué.

Ce groupe demandait le retrait de menaces d’expulsion de neuf étudiants pour des motifs qui remontent à 2013, le non-renouvellement de l’injonction obtenue par l’UQAM qui prend fin lundi et que la direction ne fasse plus appel, dans le futur, au SPVM.

Sandrine Ricci, chargée de cours au département de sociologie qui participait aux discussions, s’est dite amèrement déçue.

Mme Ricci dit avoir été témoin, mercredi, de violences de la part des agents de sécurité et de policiers qui n’avaient « aucune commune mesure » avec le comportement des étudiants qui tentaient de lever les cours. « J’étais là en tant qu’observatrice, et je suis ulcérée par les scènes de violence que j’ai vues », a-t-elle déclaré.

En soirée, le recteur Robert Proulx a publié un communiqué dans lequel il rappelait que « les actes d’intimidation n’ont pas leur place à l’UQAM ». « Il faut maintenant œuvrer collectivement à un retour rapide au calme sur notre campus », avait-il conclu.

Une journée mouvementée

En matinée, des gens se sont introduits dans l’établissement pour bloquer l’accès aux cours. Et ce, en dépit du fait que l’UQAM a obtenu une injonction interdisant aux manifestants de bloquer l’accès à l’Université ou aux salles de cours et leur ordonnant de cesser toute forme d’intimidation.

Le recteur Robert Proulx a affirmé en entrevue sur ICI Radio-Canada Première qu’il y a eu des voies de fait perpétrées sur des étudiants et des membres du personnel mercredi matin.

Puis, en après-midi, lorsqu’au moins une centaine de personnes ont entrepris de perturber les cours auxquels assistaient des étudiants en gestion, la direction a appelé la police.

Lorsque les manifestants se sont retrouvés face aux policiers, la tension était palpable. Des coups ont été échangés entre des étudiants, des agents de sécurité et des policiers. Il y aurait eu du vandalisme contre des caméras de surveillance.

Une étudiante, Alexandra Picard-Dubé, raconte que des manifestants ont essayé de sortir les gens des classes. « Là, ils se sont mis à pousser du monde, à pousser les gardes de sécurité », a-t-elle expliqué, ajoutant que les policiers sont arrivés sur place peu de temps après. « Ça se frappait de tous les bords, j’ai vu des manifestants frapper des policiers dans la face, des manifestants se faire coucher à terre violemment », a-t-elle décrit.

Le recteur de l’UQAM reconnaît qu’il n’est guère dans la culture de l’établissement d’en appeler aux forces de l’ordre, mais il estime ne pas avoir eu le choix : « Moi j’ai une responsabilité au niveau des gens qui fréquentent l’UQAM , ils doivent pouvoir le faire sans danger et sans être intimidés. »

Les étudiants interpellés ont d’abord été détenus dans une salle de cours. Les policiers les ont ensuite emmenés dans un fourgon cellulaire.

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En dépit de ces arrestations, d’autres étudiants ont poursuivi la manifestation. Face au déploiement policier, certains avaient dressé une barricade de fortune avec des bacs de recyclage. Les policiers ont cédé le pas aux agents de sécurité pendant que cinq ou six professeurs et chargés de cours ont tenté de calmer le jeu.  […]

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Leur presse – Radio-Canada avec La Presse Canadienne, 08/04/2015

Grabuge et barricades à l’UQAM

[…] Quelques heures plus tôt, des bureaux et des chaises avaient été empilés dans les escaliers roulants et devant les portes du pavillon J.-A. De Sève par plus d’une centaine de protestataires qui étaient alors présents.

Du savon à vaisselle y aurait même été lancé. Les ascenseurs avaient été bloqués par des divans. La musique jouait à fond et des lumières stroboscopiques illuminaient la scène.

Des actes de vandalisme ont également été commis par ces étudiants barricadés. Des graffitis ont été peints sur les murs et des objets ont été arrachés à coups de marteau. 

C’est que la journée d’hier avait déjà été particulièrement mouvementée à l’UQAM qui a décidé de faire respecter l’injonction ordonnée il y a une semaine par la Cour supérieure. Celle-ci empêche quiconque de perturber les activités sur le campus. 

Un premier débordement

Pour protester contre cette mesure, plus d’une centaine d’étudiants avaient marché dans l’université en après-midi.

Contrairement aux jours précédents, où ils suivaient passivement les manifestants, les gardiens de sécurité les ont empêchés d’entrer dans les salles de classe cette fois-ci.

Selon nos informations, ils avaient l’autorisation d’intervenir physiquement.

Puis la police a été appelée en renfort lorsque la situation a dégénéré en bousculades et altercations.

journal de montréal, 09/04/2015 à 01h10

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Voir aussi cet article sur le désordre ambiant dans les manifs étudiantes à Montréal.

[Montreal, Canada] Voitures de police et banques défoncées durant une manif nocturne sauvage des étudiants – 24 mars 2015

Manifestation nocturne mouvementée à Montréal

montral24032015-1Quelques milliers de manifestants ont défilé au centre-ville de Montréal mardi soir, dans le cadre de la grève étudiante. Des affrontements se sont produits entre manifestants et policiers. Quatre arrestations ont été effectuées et trois personnes ont été blessées : deux manifestants et un policier.

La marche a rapidement été déclarée illégale, parce que les manifestants n’ont pas fourni leur itinéraire à la police, conformément au règlement P-6.

Des escarmouches se sont produites coin René-Lévesque et Saint-Laurent, après que des manifestants aient lancé des pièces pyrotechniques.

Des manifestants ont ensuite porté des coups de bâtons et lancé des objets aux policiers, qui ont répliqué à l’aide de matraques et de gaz lacrymogènes. Les manifestants se sont divisés en plusieurs groupes.

Certains protestataires prenaient des matériaux urbains comme des cônes pour bloquer le boulevard René-Lévesque aux automobilistes. Les vitres de voitures de police ont par la suite été fracassées. De la peinture a aussi été lancée sur d’autres voitures de police.

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Les vitrines de deux banques ont également été fracassées.

Des policiers ont utilisé du poivre de Cayenne dans d’autres confrontations. Des manifestants ont tenté de venir à la rescousse des leurs en lançant divers projectiles. Une forte déflagration a été entendue près de policiers.

L’ordre de dispersion lancé à 22 h 45

montreal24032015-3Le SPVM a lancé un ordre de dispersion vers 22 h 45, après un face-à-face d’une vingtaine de minutes. Cela n’a pas empêché la grande masse de manifestants de poursuivre leur marche. Les policiers ont tenté à au moins trois reprises de les diviser en petits groupes, mais les protestataires sont parvenus à se réunir de nouveau.

Les forces de l’ordre ont finalement réussi leur manoeuvre en employant du gaz lacrymogène à l’angle de l’avenue du Docteur-Penfield et de la rue de la Montagne.

manifestation10Les manifestants s’étaient rassemblés à 21 h au parc Émilie-Gamelin. L’événement était organisé par le Mouvement étudiant révolutionnaire, qui se décrit comme « une association réunissant de jeunes communistes révolutionnaires et anticapitalistes ». Dès le départ, on notait une forte présence policière.

Le cortège s’est mis en marche peu après 21 h et la manifestation a rapidement été déclarée illégale. Les manifestants ont scandé « à nous la rue ».

Plusieurs manifestants portaient un masque malgré le règlement P-6 les interdisant pendant une manifestation. Le SPVM a lancé un avertissement à ce sujet peu après le début de la marche.

L’événement est baptisé « Esti de grosse manif de soir », sur le site de Printemps 2015.

Manifestation à Québec

Par ailleurs, à Québec, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées à 21 h devant le Parlement pour protester contre les politiques d’austérité du gouvernement Couillard.

Après que la manifestation eût été déclarée illégale, plusieurs manifestants sont sortis du périmètre de sécurité fermé par les policiers autour de la fontaine de Tourny, mais ils ont été rapidement rattrapés.

Les policiers ont érigé un autre périmètre de sécurité et ont attendu environ une heure avant de procéder à une centaine d’arrestations.

La plupart des manifestants ont reçu un constat d’infraction et ont pu rentrer chez eux.

Brasse-camarade entre policiers et manifestants en matinée à Montréal

Mardi midi, de nouveaux affrontements entre policiers et manifestants se sont produits devant l’hôtel Reine-Élizabeth de Montréal, à l’occasion d’un rassemblement d’environ 80 personnes organisé dans le cadre du mouvement de grève étudiante.

Trois personnes ont été arrêtées pour des voies de fait et une autre a reçu une contravention parce qu’elle portait un masque, et contrevenait ainsi au règlement municipal P-6.

Une trentaine de personnes ont aussi été arrêtées de manière préventive.

Leur presse – radiocanada, 24/03/2015

[…] Une vitrine d’une succursale de la banque CIBC a été fracassée par des casseurs à la grande désapprobation de la majorité des manifestants qui ont alors crié: «Oh Non! Non!». […]

En début de nuit, le SPVM a fait savoir que quatre personnes avaient été arrêtées pour voie de fait ou agression armée. Six ou sept voitures ont aussi été abîmées, selon le corps policier.

Leur presse – la presse canadienne, 25/03/2015 à 00h34

[Partout] Nouvel an solidaire contre toutes les prisons ! [Mis-à-jour]

Feu(x) à la prison du Havre

ftp.pngBeau feu d’artifice

O centre pénitentiaire du Havre

Nocturne et solidaire

Nonobstant les feux des projecteurs des miradors

En ce premier jour de l’année

 

Au-dedans , les prisonniers

N’envisageaient pas de se la fermer,

Narguaient l’autorité.

Enfin on s’en est allé, tant bien que mal

En espérant qu’ils se fassent la malle !

Publié sur indymedia nantes, 2 janvier 2014 à 23h20

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Rennes- Nouvel an solidaire contre tous les enfermements

En petit geste de solidarité avec celles et ceux qui croupissent derrière les barreaux, et comme chaque année au nouvel an, des personnes se sont rassemblées pour exprimer un peu de leur révolte contre tous les enfermements.

Devant la prison des femmes de Rennes, celle des hommes de Vezin et le centre de rétention pour sans-papiers de Saint-Jacques.
Pour échanger quelques cris et feux d’artifice par-delà les murs, les grilles, et atténuer, l’espace d’un moment, l’isolement imposé au quotidien.
Parce que nous refusons de fêter le cœur léger une nouvelle année, quand des milliers de personnes la passent en cellule.
Qu’une bonne année n’existe pas quand chaque jour passé en taule est toujours un jour de trop ;
Qu’il ne peut y avoir de bonne santé physique et mentale quand on nous prive de liberté ;
Et que les meilleurs vœux que nous puissions leur souhaiter sont ceux de mutineries et d’évasions prochaines !

Un petit geste qui en appelle bien d’autres.
Ici, ailleurs, partout, tout le temps.
Crève la taule !

publié sur indymedia nantes, 1er janvier 2015 à 16h14

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Paris, 1er janvier: solidarité avec tou-te-s les enfermé-e-s !

Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons !

Dans la nuit du 31 décembre 2014 au 1er janvier 2015, quelques groupes de gens sont allés exprimer leur solidarité avec les prisonnier-e-s et autres déténu-e-s en criant des slogans hostiles à l’enfermement, en parlant avec les prisonnier-e-s aux fenêtres et en lançant des feux d’artifice, aux abords des prisons de Fresnes, Versailles, Bois d’Arcy et Nanterre, et du centre de rétention administrative de Vincennes.

publié sur indymedia nantes, 1er janvier 2015 à 14h43

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Turin : salut du nouvel an

En fin d’après-midi du 31 décembre un groupe de solidaires avec et sans papiers a salué avec des feux d’artifice les retenus du CIE de corse Brunelleschi. Sur le coup de minuit, à la prison des Vallette les détenus ont pu assister à un spectacle pyrotechnique et entendre les cris de liberté de ceux qui sont venus les saluer. À l’intérieur, le bruit fait par les détenus à réchauffé les esprits des solidaires qui ont répondu avec des cris et des pétards.

Traduit de macerie par sans papiers ni frontières

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Ittre, Belgique: feux d’artifices contre les taules

Hier soir, pendant que tout le monde fêtait la « nouvelle année », d’autres n’oubliaient pas que, cette année encore, la misère de la taule continue, et que certains sont toujours en train d’y moisir et d’y crever.

Des feux d’artifices et des pétards ont donc été lancés devant la prison d’Ittre* en solidarité avec les prisonniers incarcérés, sous des cris de « Liberté », « Courage », ou encore « Brique par brique, mur par mur, détruisons toutes les prisons », afin de leur montrer qu’il y a des personnes qui n’oublient pas toutes celles et ceux qui subissent l’enfermement.
Car personne ne peut être libre à l’ombre d’une prison, mais aussi parce que le monde dans lequel on vit ressemble toujours plus à une prison à ciel ouvert :

Crève la taule !

Publié sur indymedia bruxelles, 1er janvier 2015

NdCNE:

*Situé à 30 km au sud de Bruxelles

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Londres: manif du nouvel an contre les flics et les prisons

Deux manifs anticarcérales se sont tenues à Londres: la première a eu lieu à Brixton et a été durement réprimé (gaz lacrymo, des coups et plusieurs arrestations). L’autre marche s’est déroulée plus tard dans la soirée, notamment autour de la prison de Pentonville: des feux d’artifice ont été tirés au-dessus de la taule et les prisonniers ont répondu par des slogans antiflics et des torches enflammées lancées depuis les barreaux de leurs cellules. Dans les environs de la prison, plus tags contre la police recouvraient les murs, et pour cause: les assassins en uniforme venait de tuer un jeune vendredi 26 décembre: Henry Hicks, 18 ans, a été fauché après une course-poursuite dans laquelle les flics prétendent qu’il a refusé d’obtempérer à un contrôle routier. Les habitant-e-s du quartier ont raconté comment les flics ont même jeté du sable sur le sol dans une vaine tentative de dissimuler le sang de leur propre acte assassin. Dans la foulée, la marche s’est dirigée vers le poste de police situé en face de la prison en criant ‘No Justice, No Peace, Fuck the Police!’, ‘A,C,A,B! All Cops Are Bastards!’ & ‘Qui a tué Henry Hicks? La police a tué Henry Hicks!’…

La communication avec les encagés s’est insifiée, aui grand dam des vingt flics qui sont sortis de leur local pour s’affronter et pousser la banderole de la manif qui disait « brisons le long bras de la loi ». Pendant ces moments de tensions avec les flics, les prisonniers continuaient d’agiter leur torches lumineuses et d’hurler des slogans anti-police depuis leurs fenêtres.

LondonAntiPrisons

Ensuite, un petit détour a été fait à la prison pour femmes d’Holloway. Le cortège a fait du vacarme avec des poubelles métalliques pour bien se faire entendre des détenues. Des engins pyrotechniques ont été lancée à deux pas des murs d’enceinte tout en scandant des slogans tels que « LA PASSION POUR LA LIBERTE EST PLUS FORTE QUE VOS PRISONS » et « FEU AUX PRISONS »..

Traduit librement de inthebellyofthebeast

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Ontario, Canada: Manifs bruyantes du nouvel an devant les prisons à Hamilton

btpPour la sixième année consécutive, les anarchistes dans le sud de l’Ontario ont tenu des manifestations bruyantes à l’extérieur des prisons dans la région, pour montrer notre haine des prisons et le monde qui les crée, pour se montrer solidaires avec les personnes enfermées, et de construire notre force collective avec une tradition d’amusement, de manifestations tapageuses. Cette année, nous avons visité le centre de détention pour mineurs Syl Apps à Oakville et avons fait l’arrêt habituel à la prison de Barton à Hamilton.

Le centre de détention de Syl Apps, comme toutes les prisons pour mineurs de l’Ontario, est géré par une société privée qui se spécialise dans la gestion et le contrôle de la vie des jeunes. Cette prison est gérée par Kinark, qui gère également des programmes scolaires et des colonies de vacances. Cette prison, comme la prison psychiatrique récemment construite sur la montagne d’Hamilton, est à la fine pointe de la fusion des hôpitaux psychiatriques et les prison, criminalisant et incarcérant les personnes sur la base de ce qu’ils sont plutôt de ce qu’ils ont fait. Les jeunes dans cette prison ont répondu avec enthousiasme aux feux d’artifice, à l’orchestre de tambour et de solidarité, dansant, frappant sur leurs fenêtres, et faisant scintiller leurs lumières.

La prison Barton est un monument notoire de la misère humaine et de la cruauté dans le quartier  Beasley d’Hamilton. C’est sale, des conditions de surpopulation contribuent aux morts fréquentes, que les matons saisissent de façon opportuniste pour leurs propres fins politiques l’expansion du système carcéral. Les gardiens de cette prison représentent une avant-garde au sein du syndicat des gardiens de prison, soutenant les conditions répugnantes et mortelles d’emprisonnement tout en menant la charge pour un système plus avancé d’incarcération. Quatre personnes sont mortes dans la prison l’année passée, et des centaines d’autres souffrent des conséquences sanitaires désastreuses ou de la violence en raison de leur emprisonnement.

Les prisonniers de Barton s’attendent à la manif de bruit et répondent toujours avec beaucoup de cris et de bordel de l’intérieur; Malheureusement, cette année la police semble également s’ attendre davantage que dans le passé. Quelques flics sont arrivés rapidement et ont commencé à attaquer les gens qu’ils croyaient déclencher des feux d’artifice, et la bagarre a rapidement dégénéré avec l’arrivée de plus de flics, dont curieusement, le chef de la police d’Hamilton. Deux personnes ont été frappées et arrêtées, mais ont été libérées sans inculpation. Beaucoup d’autres ont été dé-arrêtés par plus de cinquante personnes à la manif, qui ont attaqué la prison avec de la peinture et ont envoyé des feux d’artifice en continu. Nous sommes heureux d’avoir mis un bon spectacle de rage collective et de résistance pour ceux à l’intérieur, qui frappaient plus fort au fur et à mesure que la confrontation s’intensifiait. […]

Happy fucking new years !

Traduit de l’anglais d’anarchistnews

Aux Etats-Unis, une manif bruyante anticarcérale à l’occasion de la soirée du nouvel an s’est tenue pour la première fois à Jackson dans le Mississipi. Devant la prison du centre-ville de Jackson, des échanges entre les prisonniers et les solidaires ont été établis: les cris, le boxon sur le mobilier de la taule et les lumières scintillantes de l’intérieur ont répondu aux battements de tambours de l’extérieur. La manif a duré une demi-heure, et aucune arrestation n’a eu lieu.

MoreDeadCopsLors de la nuit de la St-Sylvestre à Santa Cruz (en Californie), un groupe de 20 manifestants masqués et vêtus de noirs, a fait irruption au centre-ville peu avant minuit. Le petit cortège tenait une banderole qui exprimait un voeu pour la nouvelle année: « Plus de flics morts ». La marche sauvage s’est frayée son chemin jusqu’à la prison centrale de Santa Cruz, où des véhicules du comté garés juste devant ont été vandalisés avec des pierres, des bouteilles et de la peinture. Les flics, qui étaient sur les lieux, ont ensuite chopé la banderole comme « preuve » puis retenu 3 manifestants (2 femmes et 1 homme) pour un interrogatoire sans les maintenir en détention.

Reformulé de leur presse US (ksbw.com, 01/01/2015)

Oakland accueille la nouvelle année avec une joyeuse nuit de rébellion 

Comme c’est la tradition à Oakland et à travers le monde, des anarchistes et d’autres rebelles se sont retrouvés pour une manif bruyante lors de la nuit de la nuit de la St-Sylvestre en solidarité avec ceux qui sont enfermés en prison. Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées à Oscar Grant Plaza avant de descendre dans les rues avant 22h00.

La marche a avancé au nord vers Telegraph, espérant traversé les quartiers résidentiels avant d’aller à la prison, contrairement aux années d’avant. Un sound system diffusant du hip-hop mena la foule jusqu’au Fox Theatre, où les gens occupaient le carrefour de la 19th street. La police maintenait une forte présence aux abords de la marche, avec plusieurs voitures de tous côtés, roulant directement derrière nous. Là, la première bouteille a touché un véhicule de police qui a fait brusquement marche arrière pour l’éviter.

Puis la marche avança en poussant, tournant à la 20th street, retournant à Broadway. Chaque poubelle le long du chemin a été pillé pour des bouteilles et puis balancé dans la rue – il semble que plusieurs commerces n’est pas tenus compte de l’avertissement de la mairie conseillant de ne pas sortir les poubelles. Des graffitis sont apparus sur plusieurs bâtiments, certains barricadés du fait d’attaques précédentes. Les flics stationnés à l’entrée de la station de transport BART à la 19th street ont mangé des dizaines de bouteilles avant de tirer une grenade. Sans relâche, la marche a continué au sud étant donné que toujours plus de bouteilles s’abattaient sur la police qui nous surveillait d’en face.

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Une brève confrontation eut lieu lorsqu’une poubelle, vidée de son contenu, a été projetée sur une voiture de police banalisée.qui fit ensuite un écart en direction de la foule tandis qu’un officier essaya d’attraper le lanceur en question, mais ce fut sans succès. Après ça, La police d’Oakland commença à appeler la foule à la dispersion, mais néanmoins l’atmosphère de fête restait forte.

La fête a coupé court lorsque, sortis de nulle part, des dizaines de flics se sont rués à l’angle de la 14th Street, chargant la marche et chopant plusieurs personnes. Les officiers qui suivaient la marche ont dégagé les gens de Broadway et du trottoir à proximité de Latham Square. Différents groupes de flics se sont précipités à l’entrée de la place de la 15th street, forçant les gens à se disperser au nord sur Telegraph. Des feux d’artifice ont été tirés en l’air tandis qu’une plus petite marche se dirigeait vers les quartiers chics.

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Ailleurs, plusieurs personnes se sont de nouveau réunies directement à la prison de la 7th street, où de nombreux feux d’artifice ont été tirés en l’air, tandis que d’autres ont inscrit des graffitis. Quelques détenus ont projeté leurs lumières à la foule à l’extérieur. Soudainement, les shérifs sont sortis en courant et ont tiré des projectiles sur la foule, qui semblaient être des grenades lacrymogènes au poivre. Avec l’objectif accompli de célébrer la nouvelle année avec les détenus, et la répression s’intensifiant dans les rues, les gens sont rentrés chez eux, ou peut-être à leurs fêtes d’après-manif.

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Traduit de l’anglais de fireworksbayarea.com

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Brême, Allemagne: nouvel an à la prison

Comme pour les années précédentes, 70 personnes se sont retrouvées pour une marche anticarcérale à la prison de Oslebshausen. Comme d’hab’, les manifestants ont été escortés par des flics anti-émeute à bord de véhicules et des flics en civil à pied. La solidarité avec les prisonniers a pu s’exprimer par des feux d’artifice, un orchestre de samba et des slogans, a pu résonner jusqu’à leurs cellules. Depuis l’intérieur, ils y ont répondu par de puissants cris. Les murs de la prison ont une nouvelle fois été recouverts de peinture.

Résumé de l’allemand de linksunten

Münster, Allemagne: balade du nouvel an à la prison

Comme l’an passé, une balade a eu lieu le 31 décembre 2014 à la prison de Münster. Vers 23h30, 40 personnes ont manifesté avec banderole, musique et feux d’artifice contre la forme brutale de la répression qu’est la prison. Pendant le rassemblement, de nombreux pétards et fusées ont été tirés et lancés sur les murs de la taule pour exprimer la solidarité avec les personnes enfermées. Les prisonniers ont répondu par de forts cris et des hurlements. […]

A la fin de la manif, la prison et les murs ont été maculés d’oeufs de peinture et du slogan « Combattons l’Etat » (en anglais) De plus, la route devant la taule a été barricadée à l’aide de matériaux de chantier de construction.

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Pour une société libérée sans prison, sans répression et sans capitalisme !

Fissurons les murs !

Traduit partiellement de l’allemand de linksunten

Hambourg, Allemagne: Réveillon du nouvel an contre toutes les prisons

Comme lors des six dernières années, des personnes sont allées manifester pour la liberté de tous les prisonniers et contre toutes les prisons lors de la soirée de la St-Sylvestre.

Déjà en début de soirée, quelques personnes se sont rassemblées dans les parcs adjacents du centre de détention d’Holstenglacis avec de la musique, des feux d’artifice, banderole et discours pour saluer et exprimer la solidarité avec un prisonnier de l’affaire de la Breitestrasse (Pascal) et tous les autres prisonniers.

Ensuite, environ 100 personnes se sont rassemblées à la prison Holstenglacis peu avant la nouvelle année. Il y avait une banderole avec en grosses lettres « Liberté pour tous! », avec aussi de la musique, des feux d’artifice et des slogans. Les prisonniers ont répondu par des slogans. Mais deux rangées de flics nous ont rapidement suivi et se sont positionnées à gauche et à droite de la manif. Sauf pour une annonce de ne pas lancer des feux d’artifice, ils ont mené leur triste existence.
Un texte a été lu en version légèrement abrégée et distribué comme tract.

Stuttgart, Allemagne: manif anticarcérale du nouvel an:

150 personnes ont manifesté à Stuttgart lors de la soirée du nouvel an, se rendant devant la prison de Stammheim. Plusieurs slogans (essentiellement communistes et prioritairement adressés aux « prisonniers politiques ») ont été criés et tagués sur les murs comme « vive la solidarité internationale »; des pétards et feux d’artifices ont égayé la marche »; De la peinture a été balancée contre une banque et un poste de police. La façade du « ministère de l’intégration du Baden-Württemberg » a été recouverte d’affiches en signe de protestation contre les politiques racistes et d’expulsions de migrants.

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Balade anticarcérale à la prison de Dortmund (Allemagne):

Au début de la soirée du Nouvel An, environ 20 personnes se sont rassemblées devant la prison dans l’est de Dortmund pour une manif inopinée. Avec des feux d’artifice et des slogans scandés comme « Liberté pour tous les prisonniers« , la manif a attiré l’attention des prisonniers. Un bref discours a été tenue en référence à la société carcérale et à la situation des prisonniers […]

Le contact visuel avec les prisonniers a été possible à la prison; à quelques mètres seulement des personnes incarcérés depuis le rassemblement. Les prisonniers ont poussé des cris, tendu les poings et faisant du bordel, montrant leur joie et la solidarité avec le rassemblement. Leurs cris positifs ont aussi été entendus pendant le discours. La communication de courte durée entre l’intérieur et l’extérieur n’a pas pu être empêchée par les cris des matons. Le rassemblement s’est fait sans contact direct avec les flics et il n’y a pas eu d’arrestation à signaler.

Pendant l’action, les murs de la prison ont été embellis avec des symboles et des slogans anarchistes. A la fin les gens ont souhaité une heureuse nouvelle année aux prisonniers. Nous espérons avoir au moins montrer un petit signe de solidarité et rompu le quotidien d’ennui de la prison.

"Feu aux prisons" & "Liberté pour tous"

« Feu aux prisons » & « Liberté pour tous »

"Vive l'anarchie ! (A)"

« Vive l’anarchie ! (A) »

Contre une société qui a besoin de prisons devant les prisons pour la Saint-Sylvestre Nous reviendrons, aucun doute.

Des anarchistes de Dortmund

[Berlin, Allemagne] Récit des manifs du nouvel devant les prisons

Adobe Photoshop PDF500 personnes se sont rendues ensemble à la prison de Moabit lors de la soirée de la St-Sylvestre.

Déjà à 15h00, une manif partie de la S-Bornholmer Straße vers la prison pour femmes dans le quartier de Pankow a eu lieu. 200 personnes y ont pris part. Des slogans en turcs, en anglais et en allemand ont été scandés devant les murs d’enceinte pour la libération de tous les prisonniers, ainsi que contre les mesures répressives à l’encontre des réfugiés.

Le soir à partir de 22h45, on devait retourner ensemble à la prison de Moabit. Au lieu de départ de la station de métro Turmstraße, des participants se sont faits fouiller et prendre du matériel interdit. Le cortège est parti en direction de la prison; des slogans habituels contre les prisons ont retenti, tels que « Liberté – pour tous – les prisonniers » et « nous ne sommes pas tous là – il manque les prisonniers ». Le long du parcours, quelques pétards ont été allumés. Peu avant minuit, la manif est arrivée à la prison et des pétards et des feux d’artifice ont été lancés en direction des murs d’enceinte. Des messages de solidarité ont été lus au mégaphone pour:

  • Bernhard Heidbreder [2], poursuivi avec deux autres personnes pour des attaques incendiaire au sein du « KOMITEE » il y a plus de 20 ans.
  • des 11 compagnon-nes anarchistes arrêté-es à Barcelone et à Madrid, accusé-es d’avoir formé un groupe terroriste (7 sont incarcéré-es)
  • Dennis « Jockel », assassiné par les flics dans la nuit de la Saint-Sylvestre en 2008: des slogans ont été scandés en sa mémoire.
  • Oury Jalloh, sans-papier assassiné par la police le 7 Janvier 2005 à Dessau.

Afin d’assurer un départ en sécurité, la manif est repartie en direction de la station de métro. Sur le trajet du retour, quelques frictions avec les flics ont eu lieu. Les flics ont pris le cortège en souricière et trois personnes ont été arrêtées. Un flic dit avoir été blessé au visage par un jet de bouteille. […]

Deux récits de la soirée:

  1. [B] Bericht zur abendlichen Knastdemo zur JVA Moabit
  2. Berlin: Zweimal an Silvester zum Knast

Infos: silvesterzumknast.nostate.net

Fribourg, Allemagne: nouvel an à la prison

Dans la soirée du 31 décembre 2014 à Fribourg, environ 20 personnes ont manifesté de façon inopinée et à l’improviste pour la liberté de tous les prisonniers et contre la société répressive. Du lieu de rendez-vous à la Tennenbacher platz, la manif s’est bougée vers la prison de Fribourg. La manif était bruyante – malgré les équipements défaillants – et a été accompagnée d’engins pyrotechniques et d’oeufs de peinture. Du moins à l’entrée principale, les prisonniers pouvaient entendre la manif et la saluer en retour. La police n’a montré aucune réaction envers la manif, qui s’est dispersée après une demi-heure.

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Plusieurs discours contre la prison et son monde lors de cette manif étaient prévus mais n’ont malheureusement pas pu être tenus.

Ci-dessous, les mots du prisonnier rebelle Thomas Meyer-Falk [1], incarcéré depuis de nombreuses années (depuis le 8 juillet 2013 à la prison de Fribourg):

Voeux de Thomas Meyer-Falk:

Réveillon 2014.

Votre geste de solidarité, avec tout ce qui est contraignant de vivre derrière ces gros murs froids, illumine comme un flambeau dans l’obscurité. On a souffert et on est mort ici aussi en 2014. Il y a eu des suicides, de nombreuses tentatives de suicide, une grève de la faim.

Et pourtant, la vie continue en prison. Notamment grâce au soutien solidaire des parents proches, des copines et copains ou des compagnonnes et compagnons. 

La lutte anticarcérale comprend toujours l’idée d’un renversement des rapports existants. Car une forme de société capitaliste ne se passera jamais de prisons. Celui qui se bat pour l’abolition des lieux d’enfermement en aimerait aussi une autre, à savoir une société libre.

Vos manifs devant cette taule sont perçues avec enthousiasme par ceux qui vivent ici. Car vous nous montrez que nous ne sommes pas seuls ici. Qu’il y a des personnes qui refusent les prisons. 

Salutations solidaires et du fond du coeur !

Pour une année 2015 de bonne santé, colorée, pleine de vie et libre !

Pour une société sans prisons !

Thomas Meyer-Falk.

Traduit de l’allemand de linksunten indymedia

Saluts du nouvel an à la prison de Uelzen (Allemagne)

Le 31 décembre 2014, environ 40 personnes ont manifesté spontanément devant la prison de Uelzen contre la société carcérale. Sur les murs au loin, il y avait des slogans, des feux d’artifice et des expressions de solidarité en plusieurs langues. Une banderole disait « Liberté pour tou-te-s ». A travers le rempart du mur de la taule, il y avait une bonne vue sur l’enceinte et les prisonniers ont rendu la pareille aux salutations par du vacarme et des signes. Quelques minutes après l’arrivée à la taule, une patrouille apparaissait mais observait les événements à distance. Après un quart d’heure l’action était finie, les premiers véhicules de police apparaissaient mais toutes les personnes ont pu quitter les lieux sans entrave et sans contrôle d’identité. 

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Voici les expressions de solidarité qui se sont tenues:

Nous vous saluons, vous qui êtes enfermés à la prison de Huelzen. La prison, c’est l’oppression et la destruction. La prison, c’est la violence et l’isolement. La prison, c’est la domination totale. La prison, c’est la dernière étape de la répression étatique. qui maintient coûte que coûte la société de domination et l’ordre. 

Les raisons d’atterrir en prison dans cette société sont nombreuses. Quand des personnes luttent pour la liberté, prennent d’assaut les frontières, ne respectent pas l’obligation de résidence, ne se conforment pas aux normes et aux règles ou luttent tout simplement pour la survie, ils sont enfermés dans les rouages de la reproduction raciste et capitaliste.

Il y a autant de raisons de tenir tête à ce système social et d’exprimer la critique de cet ordre dominant par des actions variées.

Aujourd’hui pour le réveillon, nous exprimons notre solidarité avec tous les détenus et partageons un instant ensemble avec vous. Nous voulons clairement montrer qu’il y a des gens qui luttent contre tout ça, ce qui fait partie du quotidien de tous les prisonniers: l’oppression, l’isolement, le travail forcé. Et pour ce que nous souhaitons tou-te-s: une vie en liberté !

  •  [En grec] Salutations en solidarité avec  nos compagnons grecs en prison !  το πάθος για τη λευτεριά είναι δυνατότερο απ ‚όλα τα κελιά !

To páthos gia ti̱ lef̱teriá eínai dynatótero ap ‚óla ta keliá! (« La passion de la liberté est plus forte que toutes les prisons ! ») –Free all prisoners !

  • [En espagnol] Saludos de Libertad para nuestr@s companer@s y tod@s las otr@s en el encarcele de espagna…. »Ellos nos iban a enterrar, pero han olvidado que somos como las semillas” (« ils veulent nous enterrer, mais ils ont oublié que nous sommes comme de la graine »)

Muerte al estado y que viva la anarquia! Free all prisoners !

  • [En italien] Saluti e la solidarietà con i nostri compagni in carcere in italia !

A testa alta! Per la ribellione permanente! (« Tête haute ! Pour la rébellion permanente ! ») Free all prisoners ! [….] 

Saluts solidaires à Bernardt [2] au Venezuela ! Nous te souhaitons de nouveau ta liberté !

Les terroristes sont ceux qui construisent les centres de rétention, et non pas ceux qui les font sauter.

Traduit de l’allemand de linksunten

Notes du CNE:

tmf4[1] Né le 15 mai 1971, Thomas a été enfermé dans plusieurs endroits différents et souvent en isolement pour son refus en actes de l’autorité (refus de se plier aux ordres des matons, rébellion contre les conditions de détention, etc…): Depuis son arrestation en 1996 pour braquage de banque, il fut placé en isolement à la prison ‘Stammheim’ de Stuttgart jusqu’au printemps 1998. Il fut de nouveau incarcéré en isolement à partir de l’automne 1998 à la prison de Bruchsal. Il a été condamné en 1997 pour braquage de banque avec prise d’otages (il a toujours refusé de se repentir, et notamment d’exprimer des excuses envers les « otages » lors de son procès en 1997): l’argent expropriée était destinée à financer et organiser des projets de lutte (légales et illégales). Il se revendique « red-skin » de la mouvance RASH (Red & Anarchist Skinheads).

Lui écrire:

Thomas Meyer-Falk

c/o JVA  Freiburg – SV-Abtlg. hermann-herder-str. 8

d-79104 Freiburg

Pour en savoir davantage, on peut aller consulter le site freedomforthomas.wordpress.com

[2] Début juillet 2014, Bernhard a été arrêté au Vénézuela: à la suite d’une attaque râtée contre le centre de rétention de Berlin-Grünau dans la nuit du 10 au 11 avril 1995, il s’était mis en cavale pendant près de 20 ans. L’Etat allemand l’avait placé sur la liste des activistes recherchés et accusé de faire partie du “K.O.M.I.T.E.E”. Bernhard n’a pour l’heure pas été extradé vers l’Allemagne.