Archives de catégorie : Contre la gentrification / l’urbanisme / l’aménagement du territoire

[Allemagne] Sabotages contre l’armée à Leipzig et à Berlin [+ incendie solidaire en vue de l’expulsion programmée du squat de la ‘Rigaer strasse’]

Attaques contre l’armée à Berlin et à Leipzig

Berlin. Mercredi 9 mars vers 2h du matin, un bus de l’armée allemande qui était garé devant un hôtel s’est fait péter plusieurs vitres à coups de pierres et de bombes de peinture.
La façade de l’hôtel a aussi été endommagée. Les proprios de l’hôtel ont appelé les flics juste après avoir entendu du tumulte dans la ‘Gürtelstraße’. Ces derniers n’ont pas réussi à mettre la main sur les assaillants.

Leipzig. Mardi 8 mars vers 2h15, 5 camions de l’armée, garés dans une zone clôturée d’un centre de trafic de marchandises le long d’une autoroute, ont été incendiés. Trois autres véhicules, appartenant à des entreprises privées, ont été également détruits. D’après les flics, l’origine intentionnelle de ces incendies ne fait aucun doute. Le montant des dégâts s’élèvent à six chiffres, d’après la presse. Dans la majeure partie des cas, le feu a été bouté dans les cabines de conducteur. Les flammes ont également endommagé deux remorques. La presse ne manque pas de rappeler les récents incendies ayant visé plusieurs véhicules de la douane lors du dernier réveillon ou plus récemment les véhicules de la mairie le mois dernier.

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L’attaque incendiaire a été revendiquée via un communiqué intitulé « Plus jamais de guerre! Plus jamais de fascisme! Des appareils de l’armée détruits à Leipzig » dans la soirée de mardi 8 mars: « Dans la nuit du 7 au 8 mars, nous avons assumé notre responsabiilité. Nous avons contribué au désarmement partiel du rêve de grande puissance allemande et avons crâmé plusieurs véhicules de l’armée. Ainsi, le profiteur de guerre ‘MAN’ s’est constitué comme garage agréé des dommages de l’armée allemande. Ce qui est détruit ici ne peut détruire aucune vie humaine ailleurs. […] Attaquer l’armée allemande et le capital allemand, c’est porter une critique de la domination en acte, et un antifascisme en acte. Nous endossons la responsabilité : groupe autonome ‘Joachim Gauck [1] und Ursula von der Leyen’ [2]… »

NdT:

[1] Président de la république fédérale allemande depuis 2012.

[2] politicarde de la CDU, placé à la tête des armées en tant que ministre fédérale de la Défense depuis décembre 2013.

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Berlin: un véhicule ‘WISAG’ incendié

Berlin, 7 mars. « En guise de préparation du jour où la direction des flics berlinois et son sénateur à l’intérieur (Henkel, NdT) devront se décider à expulser un des projets de squats de cette ville, nous avons incendié Michaelkirchstraße une camionnette de l’entreprise de gestion de maisons et de sécurité ‘Wisag’ dans la nuit du 7 mars.
Un engin incendiaire, rempli d’1,2L d’essence déposé derrière le pneu avant-gauche, s’est occupé de détruire entièrement le véhicule et a signifié un petit aspect de ce que nous entendons sous l’appellation ‘Tag X’. Et pendant que – du sénateur à l’intérieur Henkel (politicien de la CDU, traîté pour l’occasion de ‘Oberkartoffel’, NdT) jusqu’au plus petit porcs policiers – tous en bavant rêvent d’une expulsion du projet du quartier nord (c’est-à-dire du squat de la ‘Rigaerstr.’, NdT), nous travaillerons à l’avenir pour que beaucoup d’entre eux se brûlent les ailes le plus possible dans cette aggravation. Préparons le jour X! »

[Traduit de linksunten]

[Toulouse] ‘Vinci’ brûle à deux reprises fin février

incendie insolent

incendie de solidarité

Toulouse samedi 27 février.

Nous avons incendié plusieurs camions sur un chantier vinci.
On avait envie de bouter le feu.
De s’amuser ensemble,
de pas aller là où on était attendu.
C’était chouette.
Ca réchauffe un feu en hiver.

Soutien à tout-es les sales gosses, zadistes ou pas

Des garnements

[Publié sur indymedia nantes, 8 mars 2016]

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Toulouse. Quatre camions incendiés sur le chantier du Boulevard Urbain Nord

Dans la nuit du 28 au 29 février 2016, quatre camions ont été incendiés sur le chantier du BUN, à Toulouse. Des locaux ont aussi été visités. La piste criminelle est privilégiée.

Quatre camions de chantier partis en fumés. Dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 février 2016, un incendie a ravagé un chantier du boulevard urbain Nord (BUN), rue Edmond Rostand, à Toulouse.

Il était 00 h 30 lorsque les sapeurs-pompiers de Toulouse ont été requis afin de maîtriser quatre départs de feu sur quatre camions de chantier, apprend-on de source policière. Les quatre engins ont été complètement détruits, au préjudice du concepteur de route Eurovia.

Pneus crevés et locaux visités

Alertés, les policiers ont constaté sur place que les pneus des camions avaient été crevés et les bouchons des réservoirs d’essence retirés.

Des locaux du chantier auraient également été visités et la porte d’un Algeco aurait été forcée, indique une source policière.

La piste criminelle est donc privilégiée. Saisie de l’enquête, la Sûreté départementale entamait ses investigations lundi matin.

côté toulouse, 29/02/2016 à 11:05

 

[Toulouse] Attaque solidaire avec la ZAD de Notre-Dame des Landes – 26 février 2016

[D’après la presse locale, cette attaque s’est déroulée vendredi vers 19h00, au cours de laquelle 48 vitres du bâtiment ont été pétées]

TouloumetropoleLe vendredi 26, février; les locaux de Toulouse Métropole ont été attaqués, en fin d’après-midi.

Le 27 février a eu lieu une grande mobilisation en soutien à la Zad de Notre-Dame des Landes. Nous sommes tout à fait solidaires de la vie qui se construit là-bas : les gens tentent, avec leurs moyens, de poser les bases d’une autonomie à long terme, de plus en plus solide.

Si c’est un combat contre un aéroport qui est à l’origine de la densité des échanges que l’on perçoit à Notre-Dame, il nous apparaît cependant essentiel de ne pas se cantonner à une posture défensive vis à vis d’un territoire. Ainsi, nous avons en mémoire le 22 février 2014, date à laquelle la métropole nantaise a été égratignée par la colère de celles et ceux qui se mettent en jeu pour affronter ce monde de merde. Nous aurions préféré remettre les pieds à Nantes, plus nombreuses et plus déterminées, afin de signifier aux décideurs que nous pouvons être un obstacle à leur rêve de paix sociale, plutôt que de tester à proximité de la Zad, dans l’optique de faire une démonstration de ce que pourraient être nos forces en cas d’offensive.

Il nous paraît nécessaire de sortir d’urgence de cette stratégie qui consiste à ne pas se mettre en danger tant que la zone n’est pas attaquée. Les tentacules de la métropole rendent nos quotidiens chaque jour plus anxiogènes, la répression s’abat régulièrement sur nos gueules, les menaces planent constamment au-dessus de nos têtes.

Bien évidemment, la manière dont Vinci pollue nos vies nous donne envie de lui faire subir notre rage, toujours. Cependant, « ce monde » est bien plus large que ce seul géant du BTP. Vendredi, nous avons choisi de défoncer à coups de marteau les vitres de Toulouse Métropole : et, ce, en solidarité avec la Zad. Car c’est bien ce processus de mise en concurrence de plusieurs « pôles compétitifs » qui doit nous faire avaler n’importe quel désastre du capitalisme. L’aménagement du territoire est un processus global : à l’embourgeoisement d’une rue répond l’implantation d’un centre commercial en périphérie. A la construction d’un aéroport à Nantes répond la destruction d’un quartier pour y bâtir une nouvelle gare, TGV cette fois.

Les cibles sont partout. Visons les décideurs comme les exécutants. Partageons cette gueule de bois qui nous habite quand on saisit l’ampleur des dégâts du capitalisme avec ses responsables : que la nausée les gagne chaque fois qu’ils se réveilleront en apprenant que leurs profits potentiels  se sont faits défoncer à coups de marteau, ou partis en fumée.

Il ne tient qu’à nous de sortir du spectacle de la contestation.

Le sabotage n’est pas un slogan, mais une pratique.

Des individus

[Publié sur indymedia nantes, 1er mars à 14h56]

[Allemagne] Les belles brèves de février/mars 2016 [Mise-à-jour]

[Les attaques de ce mois de février visent en bonne partie celles et ceux qui prônent un renforcement des frontières, qui appellent à agresser les migrants et demandent aux flics d’être plus « efficaces » dans leur travail de rafle et d’expulsion, etc… La majorité des actions directes sont revendiquées en solidarité avec les migrants, mais aussi contre la répression visant les espaces de luttes et auto-gérés à Berlin comme la Rigaer 94, le Friedel 54… Les chronologies de brèves des mois précédents ici, , là aussi et encore là]

Berlin, 3 mars 2016: Au cours de la nuit, le ‘A-Space’ du groupe immobilier ‘Ziegert’ de la Kremmener Strasse am Mauerpark s’est fait attaquer à coups de pierres et de peinture. Le ‘A-space’ sert de salle d’exposition à un nouveau projet d’immeuble de logements récemment construit, qui participe à l’embourgeoisement du quartier de Prenzlauerbe. Dans un communiqué, le(s) auteur(s) addresse(nt) leur solidarité au Rigaer94 et autres ‘Hausprojekt’ menacés d’expulsion. Peu avant 4h du matin dans le quartier ‘Alt-Treptow’, un véhicule utilitaire de ‘Stromnetz Berlin’ [« Réseau d’électricité de Berlin » a été incendié Lohmühlenstraße. L’attaque incendiaire n’a pas été revendiquée et les flics du land mènent l’enquête.

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Berlin, 1er mars 2016 : au petit matin dans la Rigaer Straße à ‘Friedrichain’, une voiture de l’entreprise de travail ‘Aktuell Personal-Service’ a été incendiée. En raison de la forte chaleur et des hautes flammes qui se sont dégagées de l’habitacle, deux autres voitures garées à proximité ont été endommagées. Les flics ne sont pas sûrs des raisons de l’incendie mais ils ont en mémoire le récent appel des autonomes à causer des millions d’euros de dégâts à chaque (tentative d’) expulsion de lieux de vie autogérés.

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Berlin, 29 février 2016 : dans la nuit de lundi à mardi, l’agence du ‘Jobcenter’ située ‘Müllerstraße’ à Mitte a été badigeonnée de peinture. Trois grosses tâches étaient visibles sur le bâtiment de l’agence des esclavagistes. Les flics ont annoncé qu’ils menaient l’enquête.

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Berlin, 26 février 2016 : le bâtiment des services de « anti-terrorisme » du bureau fédéral de la police criminelle (BKA), situé dans le quartier de ‘Treptow’, a été attaqué. L’attaque a été revendiquée en solidarité avec le Rigaer94 et les autres projets d’occupation de maison menacés.

« C’est le soir dans la ville …

Alors que dans les dernières semaines des centaines de flics assiégeaient [le bâtiment occupé de la] Rigaer Strasse, harcelaient les gens et faisaient irruption dans les maisons et les espaces collectifs, les bureaucrates responsables se sont réunis dans le quartier ‘Mitte’ à Berlin aux côtés de représentants de l’industrie de l’armement, de délégués de divers tortionnaires de différents pays et des acteurs politiques de l’ensemble de l’espace européen pour discuter de la façon dont de telles coups répressifs ainsi que d’autres puissent générer encore plus de profits.

Comme petit geste de solidarité envers les personnes visées par ces rouages et pour exprimer notre haine brûlante des responsables, nous avons attaqué dans la nuit du 26/02/16 le centre de l’anti-terrorisme du Bureau fédéral de la police criminelle (BKA) avec du feu et de la peinture.

Comme à leur habitude mensongère, les flics ont parlé de 5 cocktails molotov, dont un seul s’est allumé et bien sûr la presse lèche-botte a repris avec joie cette version des faits.

Nous avons jeté 7 bouteilles remplis d’essence et de gasoil, toutes ont touché leur cible et ont causé un feu de joie sur les murs et une porte du bâtiment. Nous avons également complété notre art avec un peu de peinture sur le bâtiment et quelques ‘Krähenfüßen’ [clous tordus crève-pneus, NdT] pour les porcs à notre poursuite. Dommage que le béton ne brûle pas … malgré tout, ce feu a été une petite lueur dans une habituelle nuit noire.

Solidarité avec Friedel54, Rigaer94, M99 et tous les projets [de maisons occupées] menacés d’expulsion!« 

Tout le monde déteste la police !

[Traduction reçue de l’anglais et revue à partir du communiqué en allemand]

170209Stuttgart, 26 et 27 février 2016 : dans les premières heures du vendredi 26/02, le château du comte Albrecht Graf Von Brandenstein-Zeppelin– situé à 88441 Mittelbiberach – a été attaqué. Localisé à l’adresse Schloßstr. 11, cette demeure abrite également le siège de „European Family Foundation e.V.“, qui est sous sa direction. Cette institution se vante publiquement de financer le voyage en bus pour l’organisation de la « manif pour tous » à Stuttgart [une fois n’est pas coutume, on partage cette article sur « la manif pour tous » en Allemagne, qui tente de s’implanter dans le Bade-Würtemberg, land de Stuttgart, historiquement conservateur. Bien que son implantation n’est en rien comparable avec celle en France, il est intéressant de remarquer la réponse apportée contre tout ce qui leur permet d’exister, ce qui ne s’est pas passé en France. On y voit aussi les liens indéniable entre l’AfD et leur eurodéputée Beatrix VonStorch (dont ses biens sont régulièrement visés, cf ci-dessous).] Un communiqué explique les raisons de cette attaque qui a eu lieu quelques heures avant la tenue de la mobilisation réactionnaire et homophobe à Stuttgart. Le lendemain de cette action, la manif des homophobes a été fortement perturbée : des contre-manifestants ont tenté de bloquer la marche et ont été sévèrement réprimés par les flics, qui ont fait usage de leurs matraques et de gaz lacrymogène. 15 personnes et trois flics ont été blessées : un flic s’est fait briser plusieurs doigts. Trois bus de la société de transports ‘Bayer-Reisen’ financée par la „European Family Foundation e.V.“ se sont faits péter vitres et pare-brise à coups de pierres. Malheureusement, deux personnes suspectées de l’attaque ont été arrêtées.

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Perleberg (Brandebourg), 26 février 2016 : les vitres d’un bureau de l’AfD ont été taguées à Prignitz. Deux mots de trois grosses lettres « FCK NZS » ont été inscrites, ce qui signifie « Fuck Nazis » (les journaflics cherchent toujours la signification).

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Cölbe (Hesse), 25 février 2016 : dans la nuit, l’hôtel ‘Orthwein’ a été visée par une attaque qui ne laisse aucun doute aux gérants. La cause ? la réservation d’une salle pour une grande réception de l’AfD en date du 3 mars prochain, lors de laquelle plusieurs chefs du parti de différents länder seront de la partie et une marche est organisée à partir de 19h « pour la tolérance et l’intégration ». Résultat : 13 vitres pétées, de la peinture sur la façade, et des tags antifascistes.

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Schwäbisch Hall (Bade-Wurtemberg), 25 février 2016 : un bâtiment qui devait recevoir l’AfD, avec la participation de Frauke Petry, a été pris pour cible dans la nuit : la porte a été sabotée à l’aide de mousse expansive et les murs tagués d’un message qui disait : « AfD racaille raciste – Nous vous avons dégueulassé bien salement !»

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Nuremberg (Bavière), 25 février 2016 : relayer la propagande des fascistes let les accueillir peut coûter cher. C’est ce qui s’est passé pour l’auberge ‘Heidekrug’ qui devait accueillir dans la soirée du 25 février une cérémonie de l’AfD. « C’est pour cette raison que nous nous sommes décidés à servir à l’AfD et au propriétaire un menu qui n’était pas sur la carte. Il y a eu du bitume déversé sur la façade et à l’intérieur, avec en garniture décorative des vitres brisées. Sur ce, nous mettons en garde tous les propriétaires d’auberge et personnes qui mettent leurs locaux à disposition des racistes et des nazis. Bon appétit ! » dit le communiqué de l’attaque.

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Berlin, 24 février 2016 : le local du politicard social-démocrate Ralf Wieland (SPD), situé Bellermannstraße à Wedding, a eu ses vitres étoilées entre mardi et mercredi. Le 19 janvier déjà, les vitres du même local ont été pétées et la façade recouverte de peinture.

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Brême, 23 février 2016 : Le bâtiment de l’AWO (association caritative allemande liée depuis 1919 aux social-démocrates, chargée de « fournir un service de conseil » aux migrants et demandeurs d’asile) a été attaqué à la peinture en raison de sa politique « d’aide au retour » des migrants. Elle participe au tri des migrants, entre ceux qui sont exploitables et les autres, considérés comme indésirables, dont le pouvoir cherche à se débarrasser le plus vite possible.

Salzwedel (Saxe-Anhalt), 24 février 2016 : aux alentours de 00h30, la voiture d’un néonazi local part en fumée Max-Adler-Straße.

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Berlin, 23 février 2016 : dans la nuit, un loft qui est actuellement en construction Lohmühlen Straße s’est fait fracasser ses fenêtres. La société de construction en charge de ce projet d’habitation est ‘Stadt & Land’, responsable de l’embourgeoisement des quartiers berlinois. Dans le communiqué revendiquant l’attaque intitulé « Pierres d’amour », le(s) auteur(s) ont expliqué avoir agi pour montrer leur amour au Rigaer94 et à tous les autres projets menacés (« Friedel54, M99, Köpi Wagenplatz, Schwarzer Kanal »).

Berlin, 22 février 2016 : l’agence régionale de Saxe, située dans le quartier ‘Mitte’ ‘Brüderstraße’, a perdu plusieurs vitres. Sur les quatre vitres endommagées à l’aide de pierres, l’une d’entre elles a été trouée, les autres étoilées lié au fait qu’elles étaient en sécurit. Malgré la présence d’une balance au moment des faits (qui remonte à lundi vers 21h30) et l’alerte donnée aux flics, l’auteur présumé a réussi à prendre la fuite avant l’arrivée de la police. Cette attaque est en grande partie lié à la collaboration entre la police et les groupes fascistes dans la région de la Saxe (cf attaques répétées contre les migrants en Saxe, qui ont abouti il y a peu à l’incendie d’un centre de demandeurs d’asile à Chemnitz).

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Brême (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), 22 février 2016 : le bureau des « Citoyens en colère », qui émanent directement du parti de l’AfD, s’est fait trouer une de ses vitres de son local par un lancé de pavé qui, selon les dires de la porte-parole de cette association raciste Malte Grotheer, pesait « plus de 3,5 kilos ».En décembre dernier, un autre membre de l’AfD, Alexander Tassos, n’avait pu que constater les dégâts contre sa permanence.

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Berlin, 22 février 2016 : dans la nuit de lundi, une visite a été rendue au lieu de rencart de la nouvelle alliance entre l’AfD et le sénateur à l’intérieur Henkel. Les futurs partenaires du politicien de la CDU se donnent rendez-vous au « Stadtklause », situé au Bernburger Str.35 à Kreuzberg. Plus précisément, le proprio du lieu, Franz-Josef Göbel, met son local à disposition des organisations fascistes. C’est pour cette raison que les murs et le mobilier à l’intérieur du café ont reçu des giclées de peinture à coups d’extincteur à travers une vitre pétée pour l’occasion.

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Gießen, 22 février 2016 : le domicile du président de l’AfD local, Arno Enners, a reçu une visite dans la nuit : un ou des individu(s) ont recouvert sa porte du message « FCK AfD » et recouvert l’interphone de peinture. Les dégâts s’élèveraient à 2000 euros d’après les flics.

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Berlin, 21 février 2016 : le siège du parti d’extrême-droite du NPD a été badigeonné de peinture dans la nuit de samedi à dimanche. Ce sont les flics qui ont remarqué dimanche après-midi les traces de peinture noire sur le bâtiment situé Seelenbinderstraße, dans le secteur de ‘Köpernick’. La presse parle de plusieurs attaques de ce type dans le passé. Et ce n’est sans doute pas fini….

Leipzig (Saxe), 20 février 2016 : Dans le quartier de ‘Leutzsch’, deux véhicules des services de l’État garés devant la mairie ont été endommagés par un incendie intentionnel : une camionnette de marque ‘Fiat Sedici’ a été entièrement cramée, tandis que le véhicule d’à côté, une voiture ‘Mercedes Vito’, a été léché par les flammes. Peu avant 5h du matin samedi, une femme payée à distribuer la voix des maîtres de la presse a remarqué les flammes envahir l’habitacle des véhicules stationnés Hans-Driesch-Straße et a immédiatement prévenu d’autres chiens de garde, c’est-à-dire les flics. D’après les premiers éléments donnés par les keufs, le(s) incendiaire(s) a/ont escaladé une clôture pour aller saboter un des multiples outils de travail du pouvoir local. Le montant des dégâts n’a pas été communiqué.

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Le communiqué revendiquant le sabotage :

« Nous n’avons pas besoin de votre Etat ! Par votre idéologie capitaliste et autoritaire du pouvoir et de domination, vous essayez de légitimer votre action et votre existence en tant qu’institution. Par le biais de votre caractère autoritaire, vous tentez de nous humilier, de nous gérer et de nous contrôler par tous les moyens.
Votre action à travers votre politique fait entre autre émerger le fait que l’Allemagne montre jour après jour l’intensification de sa politique de mépris envers l’humain, qui n’assume jamais sa face hideuse du fascisme.
Nous ne regarderons pas sans rien faire :
La façon dont vous nous contrôlez en permanence et que nous sommes livrés à votre exploitation.
La façon dont vous nous chassez chaque jour, dont vous traquez et expulsez les réfugiés.
La façon dont votre politique contribue à l’essor de l’idéologie fasciste et raciste au sein de la société.
La façon dont vos valeurs capitalistes sont censées représenter notre raison de vivre.
La façon dont vous exercez votre domination.

Chaque jour, votre violence s’exerce contre nous. Nous luttons contre votre violence. Nous faisions ça déjà depuis longtemps et nous continuerons jusqu’à ce que la société soit libérée.

A bas l’Etat !
Et bas les pattes de la Rigaerstr et de nos autres espaces ! »

Chemnitz (Saxe), 20 février 2016. Dans la nuit de samedi vers 2h du matin, le magasin de fringues néonazi ‘Thor Steinar’ a une nouvelle fois été visé par une attaque incendiaire. Un pneu enflammé a été déposé à l’entrée du repaire fasciste, endommageant sérieusement l’entrée.

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Schwerte (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), 17 février 2016 : les pneus d’une voiture appartenant à un facho ont tous été crevés. Le sabotage a été revendiqué par un communiqué, expliquant ne pas laisser sans réponse les expressions racistes (en mots comme en actes) envers les migrants et réfugiés.

Berlin, 14 février 2016 : deux locaux du parti populiste d’extrême-droite de l’AfD ont reçu de la visite. Aux environs de 3h30 dans la nuit de samedi à dimanche, les inscriptions “Nazis raus” [« Nazis dégagez »], “Refugees are welcome” et “Kein Mensch ist illegal” [« Aucune personne n’est illégale »] ont été taguées sur le bâtiment de la Schillstraße, abritant les différentes sections berlinoises du parti. Plus tard, au petit matin, des traces de peinture et des tags sont découverts sur le bureau de Beatrix von Storch, cheffe de l’AfD et députée au parlement européen. Des inscriptions telles que « Refugees welcome » et « Expulsons ‘Von Storch’ » ont été taguées sur la porte d’entrée. Mi-octobre 2015 dans le quartier ‘Mitte’ de Berlin, une voiture de la politicarde était partie en fumée.

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Berlin, 11 février 2016 : la voiture du chanteur néonazi de “Deutsch Stolz Treue” [qui veut dire « Allemagne, Fierté, Fidélité »], Peter Marko Brammann, a été réduite en cendres. Ce fasciste est connu et réputé pour son implication dans la scène RAC.

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Magdebourg (Saxe-Anhalt), 10 février 2016 : un groupe de militants néonazis du NPD, qui collaient des affiches dans le secteur est de la ville en vue d’élections (pour le ‘Landtag’) en Saxe-Anhalt le 13 mars prochain, se sont faits agresser à coups de pierres. Trois d’entre eux (âgés de 48, 49 et 67 ans) ont été blessés, tandis que le 4ème a du être hospitalisé.

Göttingen (Basse-Saxe), 5-17 et 18 février 2016 : trois voitures appartenant à des jeunes affiliés au parti raciste de l’AfD ont été incendiées. Le dernier incendie, visant une voiture BMW, a causé près de 2000 euros de dégâts d’après les flics. Des symboles communistes ont été tagués à proximité.

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[Montréal, Québec] Attaques contre l’embourgeoisement d’Hochelaga-Maisonneuve [MAJ]

Tags sur les vitrines de trois commerces – week-end des 27 et 28 février 2016 [Mise-à-jour]

Trois nouveaux commerces du quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, ont été visités par des vandales qui ont laissé des symboles anarchistes comme carte de visite. Bien que non revendiqués, les méfaits s’inscrivent dans un contexte tendu dans un quartier défavorisé en pleine revitalisation. […]

Les délinquants ont inscrit « Asshole », « Mort aux vaches » et le « A » anarchiste avec du crayon-feutre noir sur les vitrines de trois commerces de la rue Sainte-Catherine Est. […]

Sur la boutique "Showroom Montreal"

Sur la boutique « Showroom Montreal »

sur la vitrine de la boutique "Lavoie Luminaires"

sur la vitrine de la boutique « Lavoie Luminaires »

ici.radio-canada.ca, 29/02/2016

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Attaques à Hochelag’

La nuit dernière, nous avons détruit les vitrines du Antidote, du Mâle Bouffe, du Electric Children qui a aussi été aspergé de peinture, et attaqué les commerces de la Place Valois. Ce matin, des flyers ont été lancés dans les stations de Préfontaine, Joliette et Pie-IX et à la Place Valois pour expliquer les attaques de la nuit dernière.

Tract :

Durant la nuit du 25 février 2016, des commerces d’Hochelaga ont été attaqués. On a pété les vitrines pis pitché de la peinture partout.

C’est parce qu’on est en colère. Tannées de ces commerces où ce qui est vendu, au-delà de la bouffe et du linge trop cher, c’est une vie basée sur le travail qui nous isole, nous ennuie et nous asservit. Fuck cet univers de consommateurs et de proprios voleurs! Fuck la police qui le protège!

Le point c’est pas de développer une «expertise» en destruction. Tout ce qu’il faut, c’est des marteaux, des crowbars, des roches pis de la peinture. Et avant ça, une petite idée de par où on arrive, par où on part, des masques pis peut-être des vêtements qu’on peut jeter.

On se croise dans la nuit!

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Des commerces vandalisés dans Hochelaga-Maisonneuve

Au moins trois commerces ont été vandalisés avec de la peinture et des roches dans la nuit de jeudi à vendredi dans Hochelaga-Maisonneuve. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) lie ces événements à des tracts anti-embourgeoisement qui ont été retrouvés dans le quartier.

En arrivant au travail ce matin, un employé à la boutique Electrik Kidz a constaté que toute la façade était aspergée de peinture. La boutique-atelier, qui confectionne des vêtements pour enfant de 0 à 5 ans, a pignon sur la rue Sainte-Catherine depuis deux ans.

Le copropriétaire du commerce, Christian Simard, soupçonne que les vandales soient les auteurs d’un tract dont plusieurs copies ont été retrouvées au métro Préfontaine ce matin.

« Durant la nuit du 25 février 2016, des commerces d’Hochelaga ont été attaqués. […] C’est parce qu’on est en colère. Tannées de ces commerces où ce qui est vendu, au-delà de la bouffe et du linge, trop cher », peut-on lire sur le pamphlet, qui circule aussi sur les réseaux sociaux.

Le tract en question

Le tract en question

La boutique ‘Electrik Kid’ n’est pas la seule à avoir été ciblée. Les portes vitrées du comptoir végane Antidote sur la rue Ontario Est ont également été fracassées avec trois pierres, a confirmé à Radio-Canada la propriétaire, Élise Bellerose.

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« Nos caméras nous indiquent que c’est arrivé à 4 h 15 ce matin », précise-t-elle. Elle a eu connaissance de l’existence des pamphlets quand un client est venu lui en porter un, ce matin, après l’avoir trouvé dans le métro. Le commerce restera tout de même ouvert pour la journée.

Les vitres du restaurant Les Affamés sur la rue Sainte-Catherine ont également été brisées. Les propriétaires ont reçu un message d’un client qui dit avoir été témoin des événements à 4h25 du matin. « Nous avons déjà eu des graffitis, mais jamais rien d’aussi intense », affirme Alexandre Genest, copropriétaire du restaurant.

Incompréhension

Les propriétaires s’expliquent mal le geste des vandales. « Je ne suis pas un Starbuck ni une banque. Ils sont complètement à côté de la plaque », affirme Christian Simard, qui souligne que c’est la première fois que son commerce est attaqué de la sorte.

De son côté, Élise Bellerose pense que les gens gagneraient à s’informer sur les commerces qu’ils attaquent avant de faire de tels gestes.

« S’ils s’informeraient, ils se rendraient compte que la propriétaire, elle a 30 ans, elle est végane, elle veut juste offrir quelque chose de le fun aux végétaliens. J’ai parti ça seule et je fais travailler du monde du quartier. Je prends des trucs locaux. » — Élise Bellerose

Des rapports d’événements sont en train d’être complétés et le SPVM fera enquête.

Ce n’est pas la première fois que des commerces sont vandalisés dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Du côté du SPVM, on souligne que des tensions de ce type arrive de temps à autre dans le quartier mais on ne remarque pas de recrudescence des actes de vandalisme.

[ici.radio-canada.ca, 26/06/2016 à 12h52]

Pas la première fois

Mai 2013 – Façade du magasin William J.Walter tapissée de peinture jaune

Novembre 2013 – Vitrines du bistro Bagatelle et In Vivo ainsi que Le Chasseur brisées à coup de briques

Janvier 2015 – Vitrines du Café Bistro Bobby McGee fracassées

Juin 2015 – Fenêtres du restaurant «La Mâle bouffe» fracassées

[Agence QMI, 26/02/2016 à 15h19]

[Marseille] Attaque incendiaire contre des voitures de luxe – 26 février 2016 [MAJ]

feuLe matin du vendredi 26 février aux alentours de 3h30, nous nous sommes introduit dans un parking privé ’sécurisé’ servant à un immeuble bobo dans le 7ème, à Marseille, et avons foutu le feu à deux voitures de luxe. Une boîte d’allume-feu a été placé sous un pneu-avant de chaque véhicule, qui ont vite fait pris feu avant d’éclater en flammes alors que nous partions, amenant ainsi un bref « état d’urgence » aux pas de la porte de quelques bourges.

Nous dédions cette attaque aux quartes combattants emprisonnés par l’état Belge [1] dans le « procès de la maxi-prison » du 19 février, et à d’autres accusé-e-s dans la même affaire.

Feu aux prisons et au monde qui les protège !

Des bisous,
Des inconnu-e-s

[Publié sur indymedia bruxelles, 27 février 2016]

NdCNE: [1] Une petite rectification s’impose: les quatre personnes jugées pour leur participation à la destruction de la maquette de la maxi-prison ont été condamnées le 19 février dernier à 10 mois de prison avec sursis, ainsi qu’une mise à l’épreuve de trois ans. De plus, toutes ont été condamnées à verser 600 euros d’amende. Cette petit note n’enlève en rien à cette magnifique action directe de solidarité.

[Montréal, Québec] Nouvelle année, nouvelle vague d’attaques contre les riches de St-Henri

[NdCNE: depuis près d’un an et demi, les bourgeois de St-Henri sont la cible d’attaques multiformes et fréquentes contre leurs commerces. Un communiqué évoquait il y a quelques temps les profonds changements du quartier St-Henri et l’embourgeoisement du secteur de la rue ‘Notre-Dame’. Voir également ici et .]

Nouvelle vague de vandalisme dans le quartier Saint-Henri

Deux autres commerces ont été visés par des voyous qui s’opposent à l’embourgeoisement

Nouvelle année, nouvelle vague de vandalisme antibourgeoisie dans le quartier montréalais Saint-Henri, où deux restaurants ont été la cible de vandales.

StHenriHappyNewYearLesBourges3L’année a commencé de façon ardue pour Victor Soto, propriétaire du restaurant Tacos Victor de la rue Notre-Dame. En effet, des vandales ont fracassé la vitrine de son établissement et saccagé sa cuisine au petit matin du 1er janvier dernier.

«La police m’a dit que ce n’était sûrement pas un vol, mais bien un acte de vandalisme, parce qu’il y avait plusieurs objets de valeur dans le restaurant auxquels ils n’ont pas touché. Mais on m’a saccagé ma cuisine avant de disparaître sans laisser de message ou d’explications», a raconté M. Soto au Journal.

Réputation houleuse

L’homme originaire du Mexique, qui dit avoir réalisé un rêve d’enfance en ouvrant son restaurant de tacos il y a six mois, a dû payer 3500 $ de sa poche pour les réparations. Il n’a pas voulu réclamer cette somme à ses assurances, craignant que sa prime augmente trop à cause de la réputation douteuse de la rue.

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Quelqu’un aurait même de nouveau tenté d’entrer par effraction dans son restaurant la semaine dernière, mais se serait enfui avant l’arrivée de la police.

D’ailleurs, M. Soto ne comprend pas pourquoi on s’attaquerait à lui alors qu’il distribue gratuitement jusqu’à 300 soupes devant son restaurant tous les jeudis.

«C’est tellement “plate” qu’on nous fasse ça quand on travaille très fort pour mettre en valeur le quartier et donner du bon service à nos clients. Ça brise un rêve», se désole M. Soto.

Graffitis

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La semaine dernière [entre le 25 et le 31 janvier 2016, NdCNE], c’était au tour du Smoking Vallée d’être la cible de vandales, qui ont écrit: «Bouffe trop chère = loyers trop chers» en peinture rouge sur la façade du restaurant.

Le propriétaire Thierry Dufour avoue que le quartier a beaucoup évolué depuis qu’il s’est installé rue Notre-Dame il y a quatre ans, mais que ce n’est pas la faute de son établissement si le prix des loyers dans le quartier augmente progressivement. […]

Historique de vandalisme

L’an dernier, plusieurs autres commerçants de la rue Notre-Dame ont été, à répétition, les cibles de vandales qui s’opposaient à leur arrivée.

Le problème était si grave que les propriétaires du café Campanelli et du Notorious envisageaient d’embaucher un gardien de nuit pour protéger leurs entreprises.

Pour sa part, l’arrondissement du Sud-Ouest dit être au courant de la problématique et compte relancer dès le printemps son programme de nettoyage de graffitis gratuit pour les victimes de vandalisme.

journaldemontreal, 06/02/2016 à 19h57

[Publication] Sortie de « Séditions » n°6 – Février 2016

Vous trouverez sur le blog le dernier numéro de ‘Séditions’ de ce mois de février 2016.

Au sommaire:

Dossier: Pour « votre sécurité », qu’ils disent…
– Les riches et l’Etat nous veulent à genoux : soyons leur pire cauchemar
– Leur « sécurité dans les transports » : l’autre nom de la guerre aux pauvres
– A Calais, l’État et ses larbins mènent une guerre acharnée contre les migrants

– La mairie nous fait chantier… Semons le désordre ! (quelques réflexions au sujet de la guerre aux pauvres menée par la mairie)

– A l’assaut du vieux monde (brèves d’agitation à Besançon et ses environs)

Télécharger le n°6 au format PDF

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Le journal ‘Séditions” part avec l’idée de renouer avec l’agitation urbaine dans une perspective anarchiste. Il n’a pas vocation à promouvoir une quelconque organisation, qu’elle soit formelle ou informelle, fusse-t-elle anarchiste. Il ne rentre pas non plus dans la démarche qui consiste à créer des alternatives au sein d’un monde qui nous écrase sous son autorité. Nous luttons pour la liberté totale de tous les individus et donc en dehors du champ de la politique: nous ne cherchons pas à rendre ce système de fric et d’autorité plus juste.

La ville change. Promoteurs immobiliers, entreprises du BTP, architectes, mairie, commerçants et associations d’artistes investissent les quartiers dans l’intérêt des riches et de l’Etat. Le besoin se faisait ressentir de mettre au centre des discussions les restructurations de l’Etat et du capitalisme qui, jour après jour, modifient notre environnement, nos lieux de vie et d’errance, nos trajets quotidiens.

Afin que tout ce système d’exploitation et d’oppression soit bien huilé, l’Etat déploie sans cesse plus de moyens – tant technologiques qu’humains – de contrôle et de surveillance sur chacun d’entre nous, tout en cherchant à diviser les exploités et dominés en catégories et à les monter les uns contre les autres (communautarismes religieux, ethniques) pour mieux les souder autour de ses concepts merdiques de nation et de patrie (« Unité Nationale » de l’après-« Charlie » et autres exacerbations patriotiques).

Souffler sur les braises encore chaudes d’attaques qui visent concrètement à se débarrasser de l’autorité du fric et de l’Etat, tel est le projet de ce journal.

[Transmis par mail, 13/02/2016]

[Berlin, Allemagne] Traces de désordre autour de la manif du 6 février

Quelques heures avant le début de la manif du samedi 6 février à ‘Friedrichshain’ en réponse aux attaques policières contre des espaces autogérés (dont le ‘Rigaer94’), 20 à 40 personnes masquées à vélo ont fait un passage-éclair dans une rue du quartier berlinois ‘Schöneberg’ – la Flottwellstraße – où vivent des riches dans des lotissements de luxe à proximité du parc de ‘Gleisdreieck’. Plusieurs portes vitrées des bâtiments ont été pétées, des magasins de bobos se sont faits détruire leurs vitrines, tandis que 28 voitures haute-gamme ont été endommagées, dont au moins 4 ont été entièrement calcinées [Voir une vidéo ici]. Un communiqué explique les raisons de l’attaque: contre les riches, l’embourgeoisement des quartiers…

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Biomarket

La manif du 6 février à ‘Friedrichshain’ a été dans l’ensemble plutôt calme, hormis les quelques jets de pierres en direction d’une patrouille de police, d’une banque et de quelques magasins.

Plus tard dans la nuit, près de 80 personnes ont déambulé de manière sauvage et impromptue dans le quartier de « Neukölln »: au milieu des lancés de feux d’artifice, le bureau de ‘Quartiersmanagement’ – situé Hobrechtstraße – a été ravagé à coups de pierres et de bouteilles de peinture. Idem pour le premier véhicule de police arrivé sur les lieux, qui a mangé des pierres. Il n’y a pas eu de blessé ni aucune arrestation », d’apès un porte-parole des flics.

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La police a dès maintenant annoncé que la prochaine expulsion aura lieu à la fin du mois de février 2016, ciblant pricipalement le ‘M99’, qui fait partie des espaces anarchistes à Berlin.

Au printemps, les flics annonceront l’expulsion du ‘Friedel54’ à Neukölln. En attendant, il semble que les coups répressifs à Berlin coûtent très cher aux riches et au pouvoir. La promesse du million d’euros de dégâts pour chaque attaque policière contre les  »Hausprojekte » n’est certainement qu’à son début…

Plus d’infos au sujet des récentes attaques policières contre les ‘Hausprojekte’ de Berlin début janvier 2016, ainsi qu’un petit aperçu des attaques et actions de solidarité face à l’occupation policière et la répression.

[Publications] ‘Comité ZAD Rennes’: entre tractations politiques et attitudes de flics [+ Bilan de la répression lors du ‘Kassnaval’]

Les tractations politiques, finalement, sont venues

Bien sûr, il n y aura aucune remise en question de la part de « ceux qui sont les seuls à penser la révolution ».

Car, au mieux, à bavarder avec des personnes que l’on a pu considérer un temps comme des compagnons, on aura droit à l’éternel « ce sont des individus qui ont agi de la sorte, pour moi, ce sont des camarades, cela ne signifie pas que l’on partage toujours les mêmes positions ». On se dédouane, on refuse de prendre parti contre celles et ceux qui justement, le revendiquent, ce parti de merde. Il y a un corps qui se forme : tu es dedans ou à l’extérieur, tu suis la ligne ou pas. Gare à celui ou celle qui fera un pas de travers, la vindicte des politiciens plus aguerris risque de s’abattre sur elleux. Excusez-nous de vivre, de mettre en pratique certaines théories parfois assez intéressantes quant à « des formes de vie désirables ».

Au pire, on gerbera après avoir entendu la stratégie politicienne foireuse des plus convaincu.e.s. Non, vraiment, c’est magique. L’Acipa est en train de devenir révolutionnaire. Il n’y a plus de doute. De la même manière, on entend des discours qui inquiètent fondamentalement la République, dans la bouche de certains dirigeants d’Europe Ecologie les Verts. Je pense pas que ça fonctionne ainsi. Les membres du Parti sont en train de se faire absorber par les réformistes. L’Acipa a clairement revu son attitude belliqueuse à la baisse depuis le rendu du procès. Tout le monde est lucide (sauf vous?) sur le fait que les seul.e.s qui font le beurre en ce moment sont les personnes qui luttent contre l’aéroport. Illes récoltent les bénéfices du grabuge contre les menaces qui planent sur la Zad, mais restent des interlocuteurs tout à fait présentables vis à vis du pouvoir. Jamais, ô grand jamais, ne se mettre en danger, ne se sentir solidaire de celles et ceux qui éprouvent de la rage, qui ne s’inséreront jamais dans cette société pourrie. On en attend pas beaucoup plus des réformistes, à vrai dire.

En revanche, quand ce sont des personnes qui tentent, selon certaines légendes ancestrales, de « répandre l’anarchie », qui viennent sermonner ou tabasser des individu.e.s qui sabotent un bus de l’armée, ou brisent une vitrine de banque, c’est un peu plus gênant. Oui, ce sont des attitudes de flics, il n’y a pas d’autres mots. Si d’aucun.e.s espèrent encore trouver au fond de chacun.e de vous une braise de révolutionnaire, je pense au contraire que vous n’êtes pas mes alliés. Bien évidemment, vous pourrez écrire une nouvelle page de victimisation chaque fois que vous vous ferez traiter comme vous le méritez, que vos magouilles n’aboutiront pas : « vous n’imaginez quand même pas que l’on a des arrières-pensées quand on cherche par tous les moyens possibles et imaginables de manipuler une assemblée générale au sein d’un camp dans lequel nous avons débarqué à 200 sans rien respecter ». Allez, à d’autres… Mais nous sommes nombreux.se.s à prendre la mesure. Notre défiance grandit.

Bordel, vous avez réfléchi à ce que signifie dresser une liste des gens susceptibles de se rendre à un Carnaval ? Politiquement, et peut-être philosophiquement ? Ça vous fait pas trop mal ? Non, encore une fois, vous êtes probablement un cran au-dessus. La fin justifie les moyens, n’est-ce pas ?

Je suppose que l’on aura aussi droit au couplet sur la jalousie, sur la frustration. À cela, je ne répondrai pas. Ou si, brièvement : vos théories ont le mérite d’exister, mais elles ne s’appliquent à rien. Vous écrivez sur du grand vide, et tombez de haut quand il s’agit de se confronter à la vie, et non plus à une grande mascarade construite par une ministre de l’intérieur mégalomane.

Et, pour des raisons de confidentialité évidentes, je ne peux me permettre de faire une liste de toutes les trahisons vécues, que l’on a parfois lues comme des erreurs, des accidents. À un moment donné, il est nécessaire de se méfier de celles et ceux qui les commettent.

Petit questionnaire à choix multiples :

Qui a dit « c’est complètement contre-productif de casser une banque » ?
-un flic
-un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
-un ami à nous

Qui a dit  « il ne faut surtout pas qu’ils soient au courant de la présence des gendarmes mobiles de l’autre côté, ils vont se déchaîner « ?
-un flic
-un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
-un ami à nous

Qui a hué des copines qui faisaient part de l’absence totale de solidarité par rapport aux dominations de genre, dans un camp où il avait débarqué en se comportant comme à Narbonne Plage ?
-un flic
-un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
-un ami à nous

Qui a dit : « et vous, vous faites parti de quel groupe, de quelle ville » au moment de débarquer en manif ?
-un flic
-un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
-un ami à nous

[Publié sur indymedia nantes, 09/02/2016 à 17h34]

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À nos faux amis

Samedi 6 février était organisé à Rennes un Karnaval contre l’état d’urgence et pour la victoire de la ZAD. L’appel, autonome et signé par le comité ZAD de Rennes, a attiré un bon millier de personnes venant de toute la fRance et au-delà. Après un bon gueuleton concocté par une cantine végane – à côté de la «cantine des Q de plomb» qui n’a rien trouvé de plus malin que de servir du cadavre de poule en le faisant passer pour un aliment et en annonçant fièrement avoir «égorgé les poulets eux-même» -, la manifestation a décollé vers 15h de la place du Parlement.

Le cortège, bigarré et festif, s’est élancé au rythme des nombreux pétards et fumigènes qui annoncaient la couleur de la manifestation. Rapidement, les vitrines des banques, compagnies d’assurance et agences immobilières sont attaquées à coups de marteaux, d’extincteurs et recouvertes de peinture. La relativement faible présence policière a permis aux manifestant·e·s de continuer à déambuler jusqu’à la place Charles de Gaulle, en continuant à égayer les rues. À partir de là, scindée en différents cortèges, la manifestation s’est prolongée dans plusieurs directions, poursuivie par les flics qui ont tiré des balles en caoutchouc sur les manifestant·e·s, de dos la plupart du temps. C’est dans ce contexte de dispersion qu’ont eu lieu les quelques interpellations, censées calmer les hiérarchies policières et politiques et donner une illusion de maîtrise à la fameuse opinion publique. Probablement une façon pour eux de ne pas perdre la face.

Mais derrière la joie qui nous a animé lorsque les vitrines tombaient se cache une amertume certaine, et de la colère contre des organisateurs du karnaval qui veulent se poser en leaders de révolté·e·s qui n’entendent pas se faire dicter des ordres de la sorte. Le fait que leurs injonctions n’aient pas été respectées (sic, NdCNE) ne doit pourtant pas nous empêcher de dénoncer des méthodes odieuses et politiciennes.

La veille de la manifestation, des organisateurs et organisatrices ont, de leur propre aveu, dressé la liste (!) des «groupes venant de loin» susceptibles d’avoir envie d’exprimer leur rage contre ce monde et son aéroport de manière conséquente. Ils et elles ont ensuite expliqué avec autoritarisme le «mot d’ordre» qui les arrangeaient bien, de la farine et de la peinture, mais pas de casse ni de projectiles. Le déroulement de la manifestation a heureusement montré tout le mépris dont leurs directives ont fait l’objet.

La joyeuse balade en ville s’est déroulée quasiment sans heurts au sein du cortège, malgré la «frustration» qu’avaient ses organisateurs de voir le peu de respect que nous avions pour leurs ordres. Malheureusement pour elleux, nous ne sommes ni dociles ni obéissant·e·s. Quelques citoyen·ne·s ont certes exprimé leur désaccord avec les personnes qui cassaient des vitrines, en les accusant, aveuglé·e·s par le discours de l’ordre, de travailler pour les flics (!), d’être contre productifs (encore heureux !), ou que ça ne servaient à rien. Nous briserons des vitrines tant qu’ils briseront nos vies, et manifestement il n’était pas nécessaire d’être masqué·e pour être de cet avis : ces quelques citoyen·ne·s militant·e·s ont souvent été rabroué·e·s par des manifestant·e·s solidaires «les banques te volent tous les jours, c’est la moindre des choses ce qu’ils font !». La faible présence policière a permis à quelques révolté·e·s, au-delà des sourires connivents et des éclats de joie au son des vitrines brisées, d’exprimer en actes leur haine de l’État et de ses larbins ; entre ceux qui nous empruntaient nos aérosols pour s’essayer à certaines pratiques et celles qui, encouragées par l’ambiance festive, se mettaient à lancer des projectiles sur les banques et les flics, les complicités ont été nombreuses au sein de la manifestation.

Si certains radicaux se font fort de proclamer sur le papier la nécessité de ne rien négocier avec le pouvoir, ils sont bien capables de «composer» avec des organisations par intérêt politicien. Leur théorie étonnante se résume ainsi : «si nous descendons d’un cran notre radicalité, cela permettra à des paysans, des citoyens, des organisations, de se radicaliser, et progressivement de massifier un « mouvement » qui en aurait besoin». Alors que les exemples abondent qui décrivent exactement l’inverse de cette assertion, ils et elles sont prêt·e·s à mettre la pression sur des compagnon·ne·s pour ne pas perdre la face auprès des autres orgas de la manifestation. En effet, ils et elles s’étaient engagées auprès de celles-ci qu’il n’y ait pas de casse pendant la promenade, et ielles entendaient bien faire respecter cette loi. La question est de savoir avec qui nous voulons nous associer, et pourquoi certain·e·s privilégient la composition avec des organisation institutionnelles aux complicités spontanées qui émergent toujours des situations où certaines limites sont franchies dans le non-respect de l’ordre et des lois.
Faut-il le répéter, le fameux «contexte local» qu’on serait censé·e connaître avant d’agir est malheureusement le même où que nous allions ; de Rennes à Gaza et de Milan à Athènes, les flics, les juges et les prisons défendent l’État et le capital et nous n’accepterons pas de composer avec celleux qui s’empresseront de nous tirer dessus lorsque les luttes spécifiques qui les intéressent seront «gagnées», c’est-à-dire absorbées et récupérées. Combien seront-ielles, à EELV, à l’ACIPA et ailleurs, à défendre la ZAD lorsque le projet d’aéroport sera abandonné ? Combien reprendront à leur compte le discours du kyste à éradiquer ?

Vers la fin de la manifestation, un des disciples d’un comité pas suffisamment invisible s’en est pris violemment à un anonyme qui s’attaquait à une banque, n’hésitant pas à user de ses poings pour taire l’affront que lui et ses associé·e·s étaient en train d’essuyer depuis le début de la manif. Il fut heureusement rapidement maîtrisé. Après cette manifestation, des compagnon·ne·s ont été approchés par certain·e·s tenant·e·s de cette ligne politique incompréhensible. Après les menaces vinrent les appels à la délation, «qui a cassé les banques ? On veut juste savoir qui c’est, pour leur parler». On ne peut qu’opposer le silence à d’aussi viles tentatives et leurs logiques policières.

Comment en sont-ils arrivés à une telle arrogance qu’ils ont prétendu pouvoir empêcher des manifestant·e·s d’exprimer leur rage sans concession contre le pouvoir et la normalité ? Au point de proférer des menaces avant et après la manifestation, mais aussi d’aller jusqu’à user de la violence pour défendre les intérêts de leurs accords politiciens ?

Nous ne nous laisserons pas impressionner par leurs manœuvres et nous continuerons à porter en actes un discours et des pratiques sans concession avec la démocratie et ses soldats.

À nos faux amis : notre détermination est intacte. Pas de compromis avec le pouvoir et ses cautions protestataires.

[Publié sur indymedia nantes, 09/02/2016 à 12h41]

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Vive le Kassnaval

Plusieurs textes témoignent déjà du déroulé de la manif-Karnaval de Rennes du 6 février. Je voudrais ici parler de quelques choses bien plus choquantes que des tags et des vitrines cassées : la façon dont une partie de ses organisateur-rices ont pensé la gestion de la manif-karnaval en amont, la façon dont elle a été gérée pendant son déroulement, puis après.

En amont certain-e-s organisateur-rices ont dressé « des listes » des différents groupes de personnes susceptibles de créer un désordre « symboliquement supérieur » à celui autorisé par les organisateur-rices de l’évènement. Et de décider de s’entretenir avec ces groupes avant le jour J de manière à prévenir leurs actes vandales non souhaités pour cette occasion. Et bien sûr puisqu’ils-elles connaissent tous-tes les personnes visées par ce listing, elles seront toutes prévenues et donc s’il y a un débordement ils sauront à qui s’adresser, et de partir à la chasse aux traîtres-ses !

En effet il a été décidé que serait toléré les pétards, la peinture (extincteurs, tags, œufs, etc…), les départs d’incendie (au moins) pour brûler les chars et autres marionnettes, mais pas la casse, ah non ! Surtout pas. Et voilà la cause du gazage, des charges de flics, des flash-balls puis de la panique générale. Si on avait simplement repeint la ville, envoyé des pétards et autres boules de pétanques en direction des flics, tout se serait passé comme prévu, on aurait pu faire nos jeux, brûler nos chars et ce dans l’ambiance festive attendue et surtout décidée. Voilà le discours hypocrite de la part de personnes simplement incapables de tout prévoir dans une manif (et heureusement) où bien évidemment les individus n’ont pas tous-tes les mêmes pratiques (et heureusement).

Et vient un autre reproche, ou plutôt une autre façon de le formuler : La cause de ce désordre est dûe au fait que les « casseurs » n’aient pas su entendre qu’il fallait un moment de retour au calme après le passage place de la République. Voilà la réalité : Des gens jettent de la peinture, cassent des vitrines puis se font hurler dessus, qu’ils sont cons, qu’ils n’ont rien compris, qu’ils sont en train de détruire des mois d’effort à créer des liens avec des gens moins radicaux qu’il faudrait amener à se radicaliser progressivement, par des jets de peintures puis… Mais revoir ma « radicalité » ou mon degré de pratique à la baisse pour permettre à des personnes de elles se radicaliser, ça ne me parle pas, et même plus que ça, je suis persuadée que ça ne marche pas. Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles, des personnes à éduquer, vraiment ça me sort par les yeux.  Des personnes qui cassent se prennent des coups par certain-es des organisateur-rices.

Après sera posé la question de quand même est-ce que les casseurs ne sont pas venus à leur manif seulement pour casser, sans réflexion derrière ? Que pourtant ils-elles ne sont pas comme la CGT, qu’il n’y a pas de raison de tout casser pendant la leur ? Que des personnes ont osé les traîter de démocrates pendant la manif lorsqu’ils-elles hurlaient/frappaient sur les gens pour stopper la casse. Je ne crois pas qu’il y ait besoin d’argumenter pour soulever l’absurdité de ces propos.  Et de nous dire que bien sûr ils-elles sont pour la casse, que même c’aurait été possible plus tard dans la manif (ah?), question de TEMPORALITÉ. C’est ça, je n’ai pas su saisir l’instant, je n’étais pas dans la bonne temporalité, au temps pour moi.

Ce qui ressort de tout ça, c’est simplement que chacun-e a des pratiques qui lui sont propres, qu’il est impossible de contrôler des personnes et que d’autant plus lors d’une manifestation comme celle-ci il est impossible de promettre qu’il n’y ait aucun débordement et que l’erreur prémière est là. C’est extrêmement prétentieux de penser pouvoir empêcher cela en listant tous les groupes et en les prévenant de ne pas le faire. Comme s’ils-elles détenaient une sorte de parole divine. Annoncer un carnaval festif, sans protection particulière pour les participant-es ne serait-ce que pour les gaz, où les gens ne risquent rien, c’est mentir à partir du moment où il est prévu de repeindre la ville. Un extincteur de peinture suffit à provoquer une charge et un gazage. La question n’est pas dans l’élément déclencheur (peinture, casse, projectiles sur les GM, baston organisateur/casseur ?).

Le réel problème c’est de promettre une chose impossible, de reprocher à des personnes d’en mettre d’autres pas assez protégées en danger en cassant des banques alors que dans tous les cas les flics auraient eu ces réactions-là. De penser connaître tous les groupes susceptibles de venir et d’être capable de s’entretenir avec tous en amont, ce qui ne fut évidemment pas le cas, de n’avoir aucune transparence au niveau du déroulé de la manif en pensant détenir une sorte de parole divine, qui ne pourrait être désobéie, tout en gardant un maximum d’information pour soi, et enfin penser que ces groupes-là leur portent assez d’intérêt pour venir « saboter » leur manif parce qu’ils ne sont pas amis. Ahah, que d’égo.

Mine de rien, on s’est bien amusé, la plupart des gens au sein du Karnaval étaient solidaires des actions, ont rit, applaudit. Les flics ont été dépassé, une partie du centre de la ville à été repeint et cassé et ce dans la bonne humeur ! Les manifestant-es n’ont pas été mis-es en danger. Néanmoins finir le Karnaval sur la place Charles de Gaulle n’était pas une bonne idée, et la dispersion a été désordonnée et trop rapide.

On rira encore,
Vive la ZAD,
Vive la Casse,
Nik Tout.

[Publié sur indymedia nantes, 09/02/2016 à 02h21]

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Rennes : trois manifestants anti-aéroport condamnés à de la prison ferme

Trois manifestants anti-aéroport Notre-Dame-des-Landes ont été condamnés à des peines de 2 à 7 mois de prison ferme, ce lundi, à Rennes. Tous avaient participé à la manifestation qui a dégénéré samedi dans la capitale bretonne, occasionnant de très nombreux dégâts dans la ville.

Les trois hommes n’étaient pas jugés pour les dégradations commises dans la ville, mais pour des violences à l’encontre des forces de l’ordre. Reconnus coupables par le tribunal correctionnel, ils ont été placés sous mandat de dépôt, ils ont donc rejoint dès lundi soir la prison de Vezin Le Coquet, près de Rennes.

A l’audience, suivie par une cinquantaine de personnes dans le public, on a entendu deux versions des faits radicalement différentes. D’un côté celle des policiers, qui décrivent des manifestants qui jettent des projectiles sur les forces de l’ordre. De l’autre celle des manifestants qui expliquent avoir participé pacifiquement au rassemblement. 

Prison ferme requise

L’avocate d’un des deux manifestants a demandé au tribunal de ne surtout pas prononcer de peines pour l’exemple à l’encontre de trois jeunes qui n’ont rien à voir selon elle avec les casseurs. Pour le procureur, il y a un contexte avec des manifestations qui trop souvent dégénèrent, mais il y a aussi des faits de violences reprochés à trois hommes. Il a demandé de 6 mois à un an de prison ferme.

Finalement, deux manifestants ont été condamnés à 2 mois de prison ferme, le troisième à 7 mois de prison ferme.

Les opposants au projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes appellent à une nouvelle manifestation sur site le 27 février.

francebleu, 08/02/2016 à 22h19