Comme tout le monde a pu l’apprendre à travers la presse bourgeoise, la magistrature espagnole a donné son aval à l’expulsion de nos compagnons Mónica et Francisco le 30 janvier dernier. Cette expulsion n’a pas encore eu lieu, même si elle prenait effet immédiatement et devrait se produire d’ici peu. Cependant aucune date n’a encore été fixée.
Dès le jour de leur arrestation, le 13 novembre 2013, une procédure d’expulsion avait été ouverte à leur encontre afin de les déporter quelle que soit l’issue du procès judiciaire à l’Audiencia nacional (ils avaient été arrêté-e-s sous la loi antiterroriste), en cas de relaxe comme de condamnation.
Le procès s’est tenu du 7 au 9 mars 2016, et ils ont été condamnés à 12 ans de prison pour dommages terroristes, quoique relaxés pour l’accusation d’appartenance à une organisation terroriste. Ensuite, le tribunal suprême à abaissé cette condamnation à 4 ans et demi de prison. Selon la législation espagnole, pour les citoyens d’origine étrangère en situation irrégulière en Espagne, une peine de plus d’un an et moins de six ans peut être remplacée par l’expulsion. La peine étant en l’occurrence de 4 ans et demi (dont plus de trois déjà purgés, notamment en préventive) le parquet a requis l’expulsion, voulant se débarrasser de la patate chaude qu’est devenue cette affaire, en même temps que les compagnon-ne-s faisaient de leur côté eux aussi cette demande, puisqu’une fois expulsé-e-s au Chili ils devraient être remis en liberté. L’expulsion a donc été approuvée le 30 janvier dernier.


Dans la nuit du 1er mars dans un lycée de Rueil-Malmaison, des élèves ont posé une quinzaine de tags, comme :
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Des boutiques de la Grand rue Jean-Moulin ont été prises pour cible, les vitrines étoilées à coup de barre de fer. Les enseignes American Vintage, Agatha, Phildar ou Orange ont été touchées. American Vintage et de manière encore plus importante Daudé ont eu leurs devantures détruites, leurs vitrines explosées à coup de barre de fer. Chez Daudé, les casseurs ont endommagé ou dérobé les produits exposés. Des pétards ont aussi été jetés dans le magasin. Le propriétaire est intervenu à temps, pour éviter un incendie. En revanche, les mêmes mis en cause étaient déjà en train de bousculer les tables d’un restaurant tout proche en plein service. Là encore des vitres ont été brisées et du matériel volé. Un groupe de passants a même été molesté par ces mêmes agresseurs.