Plusieurs entreprises du groupe ‘Vinci’ attaquées
Chaleureuses salutations aux compagnons.
Nous nous réjouissons de pouvoir vous annoncer qu’après ‘Axians Micatel AG’ du ‘Pulverstrasse’ 8 à Ittigen près de Berne et ‘Actemium LeiTec AG’ au ‘Brunnmattstrasse 40’ à Berne, le troisième site de production de Vinci, „Etavis Arnold AG“ situé au ‘Waldeggstrasse 47’, a désormais aussi été attaqué, où 3-4 véhicules ont été recouverts de peinture et endommagés.
Cette multinationale se fait des profits sur des cadavres, participe aux expulsions de migrants, détruit l’ensemble de l’éco-système, chasse les habitant-es et fait trimer les gens dans des conditions de travail précaires au sein d’entreprises de sous-traitance. Il n’y a besoin d’aucune autre explication quant au fait que ça vaut le coup d’infliger des dégâts financiers à Vinci et à ses filiales.
Nous appelons toutes les personnes engagées et déterminées à attaquer et à saboter Vinci partout où c’est possible afin d’aider nos amis à Notre-Dame-des-Landes et à Calais et augmenter la pression sur Vinci. Nous nous réjouissons de vous lire ! Avec de la peinture, des grèves sauvages et du feu !
Si vous nous prenez les champs, nous mettrons vos bureaux en ruines !
Ni ici ni ailleurs ! Vinci dégage !
[Traduit de l’allemand de linksunten indymedia, 4. November 2016]
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Berne : Manif de solidarité avec les migrants à Calais
Jeudi 3 novembre, près de 80 personnes ont déambulé à travers le centre-ville de Berne pour protester contre l’expulsion de la « jungle » à Calais. Sur la « Kornhausplatz », une banderole pour la liberté de mouvement pour tous a par ailleurs été suspendue. Un tract intitulé « No Border no Nation – Solidarité avec les occupant-e-s de la « jungle » à Calais » a aussi été diffusé à de nombreux passants (Il est reproduit ci-dessous).
Lundi 24 octobre 2016, la police a commencé à expulser violemment la « jungle » de Calais – un camp auto-organisé de migrants à la frontière franco-britannique. Ainsi, les quelques 1300 policiers sont épaulés par 2000 agents de sécurité privée.
La « jungle » s’est d’abord constituée en 2009 avec quelques centaines de personnes à qui l’entrée en Grande-Bretagne a été interdite. Un camp s’est constitué sur plusieurs années à cet endroit, qui a finalement compté plusieurs milliers de personnes. Ils tentent depuis Calais d’entrer en Grande-Bretagne par l’Eurotunnel, par bâteaux ou par camions. Tous ces moyens utilisés pour franchir la frontière sont très dangereux, plusieurs ayant été happés par les trains, noyés ou étouffés dans des camions.
Ce camp était auto-organisé, c’est-à-dire que l’infrastructure a été construite et gérée par les habitant-e-s de la « Jungle » et des personnes solidaires. L’intervention des institutions étatiques se limitait au harcèlement et aux sévices de la police.
Les personnes vivaient en général dans des tentes et des cabanes qu’elles avaient elle-mêmes construites, un environnement dans lequel les soins médicaux et l’approvisionnement en nourriture étaient misérables. Malgré tous ces facteurs, la lueur d’espoir d’arriver en Grande-Bretagne demeurait intacte parmi les personnes enlisées dans ce camp.
Déjà au printemps 2016, la police a oeuvré à l’expulsion d’une grosse partie du camp [la moitié sud, NdT], au cours de laquelle elle s’est heurtée en partie à une résistance forte.
En début de semaine [depuis le lundi 31 octobre, NdT], ils ont repris les travaux violents d’expulsion pour déporter définitivement les habitant-e-s de la « Jungle » restant-e-s dans des camps sous contrôle de l’Etat dans toute la France ou dans des centres de rétention.
En signe de protestation contre l’expulsion, de nombreuses personnes ont incendié leurs tentes et ont attaqué les policiers.
Aux alentours de Calais ne cessent de se former de nouveaux camps qui sont chaque jour violemment expulsés et les gens sont foutus en prison parce qu’ils ne se laissent pas déplacer « volontairement ».
Plusieurs milliers de migrants vivent depuis quelques mois dans les quartiers nord de Paris, dont beaucoup d’entre eux vivaient il y a quelques temps aussi à Calais. Ils formulent diverses revendications, comme par exemple un traitement respectueux, un accès aux soins médicaux, un toit au-dessus de leurs têtes, etc… Le gouvernement français veut faire expulser ces camps « illégaux » le plus vite possible pour bannir des rues la résistance contre le régime du droit d’asile. Il y a d’ores et déjà en ce moment plusieurs contrôles d’identité, des brutalités et des expulsions partielles de la part de la police [Les flics ont expulsé le campement de migrants à Stalingrad et à Jaurès à l’aube du vendredi 4 novembre 2016, NdT].
Que ce soit à Calais, à Paris ou ailleurs: les frontières et les nations oppriment et tuent !
Solidarité avec tous les migrants !
Détruisons toutes les frontières !
[Traduit de linksunten indymedia.org]