[Berlin] Actions solidaires avec les réfugiés en lutte de l’école Gerhart-Hauptmann

[Voir le suivi sur les luttes de réfugiés de Berlin]

Depuis 2012 – qui marque une étape majeure de la lutte des réfugiés contre la politique d’asile allemande, près de 400 réfugiés ont occupé l’école Gerhart-Hauptmann comme lieu de résidence et de vie auto-organisée. Le squat est de nouveau expulsable depuis le 31 octobre 2014 (après la 1ere tentative d’expulsion avortée par les manifs, blocages et actions de solidarité fin juin 2014). Les 45 habitants restants de l’école G.H ont décidé de lutter pour leur logement, refusant les propositions du pouvoir local (à savoir un bon d’hébergement d’un mois dans une auberge/hôtel, le temps, selon la maire de Kreuzberg Monika Hermann, de préparer leur retour dans un pays où la mort les attendent.

« Nous sommes traîtés comme des rats« , explique Mohammed, à la fois en provenance du Niger et également occupant de l’Oranienplatz et du toit de la Gurtelstrasse: « Qui veut avoir des rats chez soi? On les chasse ou on les tue simplement« . (TAZ, 26/10/2014)

Cette déclaration peut être interprétée selon laquelle la valeur d’une personne dans notre société ne se définit pas par la simple humanité, mais par son utilité économique. Et en cas de doute, par le passeport ou la germanité.

Ce qui fait paniquer la mairie, c’est bel et bien l’auto-organisation des réfugiés au sein de leurs lieux de vie et de leur luttes (pour un toit pérenne, un permis de séjour..), leur refus des divers chefs et récupérateurs: caritatifs, partis, etc…

Solidarité avec les réfugiés en lutte à Berlin comme partout !

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Occupation d’un bureau de députés verts à Neukolnn (Berlin):

Dans la matinée du 6 novembre 2014, un groupe d’habitants enragés du quartier de Neukolnn ont rendu visite avec tracts et banderole aux députés verts Anja Kofbinger et Susanna Kahlefeld contre la politique raciste en matière d’asile de la part des verts, et en l’occurrence la menace d’expulsion de l’école Gerhart-Hauptmann de la rue Ohlauer.

"N'essayez pas de tromper les gens de l'école - Pas d'expulsion de l'école Gerhart-Hauptmann"

« N’essayez pas de tromper les gens de l’école – Pas d’expulsion de l’école Gerhart-Hauptmann »

Extrait du communiqué:

« Nous exhortons tous les groupes des quartiers de Berlin à se solidariser avec la résistance des réfugiés de l’école de Gerhart-Hauptmann et leurs exigences. Nous ne pouvons pas accepter la rupture de promesses (sic!) et la politique de clivage raciste du parti des verts mais aussi du sénat. Ainsi, nous exhortons tous les groupes et initiatives de quartier à être actif dans leur quartier, et à porter le conflit dans toute la ville. »

[Si le reste du texte n’a pas été retranscrit ici, ce n’est pas par flemme mais parce qu’il s’agit du recopiage de déclarations de principes d’un parti de la démocratie et plus globalement de la domination. De plus, il y a tout un tas de revendications qui s’apparentent à un citoyennisme teinté de radicalisme qui n’a pas sa place ici]

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Bureau des verts attaqué à Bielefeld:

Dans la nuit de lundi 3 novembre 2014, les vitres du parti des verts ont sauté à Bielefeld.

« Le parti des verts comme étant à la tête de la mairie de Friedrichshain-Kreuzberg à Berlin veut expulser l’école de la rue Ohlauer à Kreuzberg, qui est habitée par des réfugiés et devait devenir un centre autogéré d’accueil pour réfugiés. Par cela, il ne tiennent pas leurs promesses, poussent les gens vers le vagabondage et serrent davantage la vis de la répression envers les réfugiés se défendant depuis des mois. […]

Bien que certains ne veulent rien voir:  les verts ne sont ni un « parti de la paix », ne protègent pas l’environnement et la nature,  ni une quelconque alternative.  Le parti des verts fait partie de la domination et est à attaquer en tant que tel.

Pour la liberté de circulation mondiale pour tous et plus de fissures dans les fondations de l’Europe forteresse !

Contre toute domination !

Salutations aux réfugiés qui luttent à Kreuzberg et partout !

Des groupes autonomes« 

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La nuit du 3 novembre 2014, nous avons marqué le bureau de quartier du groupe des Verts à Schöneberg-Tempelhof avec de la peinture.

Les verts ont montré à plusieurs reprises ces derniers mois qu’ils veulent détruire la lutte des réfugiés auto-organisés (O-platz, l’école de la rue Ohlauer, la Gürtelstrasse, Cuvrybrache).

Nous exprimons notre solidarité avec les réfugiés et les personnes expulsées de force à Berlin et partout dans le monde ! […]

Dans la soirée du 3 novembre 2014, un sit-in a eu lieu devant la rue Ohlauer. Il a été expulsé par la police.

ghs

Traduit de l’allemand de linksunten

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Le bureau des verts du quartier de Treptow a été attaqué dans la nuit du 28 au 29 octobre 2014. Le communiqué explique ses bris de vitres par rapport aux décisions des gouvernants locaux (et en l’occurrence de la maire de Kreuzberg, Monika Hermann, du parti des verts) d’expulser les 45 réfugiés qui occupent l’école de la rue Ohlauer à l’Oranienplatz et ceux du Görlitzer Park. Quelques extraits:

« Ceci est un avertissement aux gouvernants et leurs partis de garder leurs mains loin de l’école. Chaque expulsion a son coût ! Faisons-le grimper ! Allons devant l’école et montrons-nous solidaires ! […] Pour une vie auto-déterminée ! Vous ne pouvez pas expulser un mouvement ! »

Dans la nuit de mercredi à jeudi 30 octobre, 160 réfugiés et solidaires ont manifesté, exprimant leur détermination à rester dans cette école, et donc à appeler à la résistance pendant l’expulsion. Un concert de soutien aux réfugiés a clôturé la soirée.

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Empêchons l’expulsion de l’école Gerhart-Hauptmann : appel au sabotage !

Nous restons tous !

La mairie de Friedrichshain-Kreuzberg veut dans ces prochains jours expulser l’école Gerhart Hauptmann pour la deuxième fois. Toutes les promesses et accords avec lesfugiés en lutte ont été brisées par les politiciens*. Au lieu de cela, ces crapules leur offrent un coupon d’hébergement pendant quatre semaines. « Ensuite, ils peuvent organiser leur retour dans le calme » a dit la maire du quartier Monika Hermann (les verts).

Les réfugiés s’opposent aux méthodes racistes de la politique du Sénat de Berlin et de la municipalité et ne veulent pas faire face à de tels accords cyniques. Ils comptent toujours maintenir l’école occupée.

Une tentative d’expulsion renouvelé semble imminente, comme il a déjà été tenté durant l’été de cette année. Les réfugiés ont combattu amèrement à ce moment-là et ont été soutenus par de nombreuses personnes dans la rue.

Nous appelons tout le monde (voisins, lycéens, étudiants, travailleurs, chômeurs…) à soutenir cette fois aussi les réfugiés dans l’optique d’empêcher l’expulsion.

Par conséquent, il est important que nous discutons, que nous nous organisons et réfléchissons tou-te-s déjà avant avec nos amis et amies à la façon dont nous pouvons saboter et empêcher efficacement l’expulsion. […]

L’imagination va au-delà des frontières !

Enrayons la politique raciste !

S’ils tentent d’expulser l’école, nous saboterons son bon déroulement dans les rues et les bureaux politiques de cette ville !

Ensemble, nous sommes fort-es !
Vous ne pouvez pas expulser un mouvement !
V
oisins unis contre le racisme !

PS: S’il vous plaît, diffusez cet appel sur tous les réseaux possibles !

Traduit librement de linksunten, 3 novembre 2014 à 15h22

*Dans un accord entre les réfugiés et la mairie de Friedrichshain-Kreuzberg à partir du 1er Juillet 2014, a été décidé, entre autres, que les réfugiés puissent continuer à vivre dans l’école GH et que l’occupation serait légalisée (sic!)

Mort de Rémi et affrontements : les récupérateurs radicaux sortent du bois

« Notre force ne naîtra pas de la désignation de l’ennemi, mais de l’effort fait pour entrer les uns dans la géographie des autres. »

Comité invisible, A nos amis, octobre 2014, p. 231

01-5

Mathieu Burnel, co-inculpé dans l’affaire de Tarnac, a devisé vendredi 31 octobre en bonne compagnie sur le plateau de Ce soir ou jamais, émission diffusée par un des porte-parole officiel du terrorisme d’Etat, la chaîne France 2. A l’heure où des affrontements se produisent quotidiennement dans plusieurs villes depuis près d’une semaine suite à l’assassinat policier d’un manifestant dans la lutte contre le barrage de Sivens, un début de dialogue entre « un représentant des radicaux » et des représentants du pouvoir a enfin pu s’instaurer. Bienheureux, donc, tous ces citoyens qui continuent de verser scrupuleusement leur obole afin que le service public puisse accomplir son devoir sacré de maintien de l’ordre (dont le dialogue entre dominés et dominants fait entièrement partie) lorsque l’heure se fait plus grave. Car sans représentants, plus de représentés, et sans représentés, bonjour l’anarchie ! Afin d’achalander les étalages du grand supermarché des opinions cathodiques, Mathieu Burnel a donc utilisé en direct ses meilleurs effets de manche pour rivaliser avec Juliette Meadel, secrétaire nationale du PS à la politique industrielle, Corinne Lepage, députée européenne du MoDem, ou encore Pascal Bruckner (philosophe réac).

Sur le thème « L’écologie, nouveau champ de bataille ?« , il a une fois de plus montré aux aveugles les conséquences pratiques des mots « faire croître notre puissance » ou encore « ne pas désigner l’ennemi mais composer avec lui« . Face à des situations potentiellement incontrôlables, le pouvoir a régulièrement besoin d’interlocuteurs, y compris virulents, comme nous le rappelle dans un autre genre le passage à l’ORTF de Daniel Cohn-Bendit le 16 mai 1968 après le début de la grève générale. Et si, comme le remarquait un vieux barbu cher aux autoritaires, l’histoire repasse souvent ses vieux plats sous forme de farce, c’est aussi parce que le pouvoir n’a que les bouffons qu’il mérite. Octobre 2014 n’est évidemment pas mai 1968 (« Fuck may 68, Fight now !« , disait un tag sur les murs d’Athènes en 2009), mais tout le monde n’a pas la lucidité d’attendre un soulèvement avant de se précipiter sur les plateaux télé pour tenter d’en prendre la tête. Sauf si l’insurrection est déjà là, bien sûr !

Parlant comme il se doit au nom de tous et de chacun – « notre génération« , Rémi Fraisse (qui aurait fait partie de « ces gens qui essayent de prendre au sérieux minimalement la question de leur existence« ) ou « les jeunes aujourd’hui » -, le récupérateur de service prétend aujourd’hui incarner cette rage aux mille visages. Après des passages radios et télés avec ses collègues Benjamin Rosoux (le conseiller municipal de Tarnac depuis mars 2014) ou Julien Coupat (ils ont reçu pendant quatre heures dans un appartement neuf journalistes pour être interviewés en novembre 2012), il n’était cette fois pas là pour se défendre des accusations de la police, mais bien pour vendre son parti à propos d’une « insurrection qui est arrivée » !

« L’idée d’utiliser à l’avantage des révolutionnaires les niches médiatiques que le pouvoir leur concède n’est pas seulement illusoire. Elle est franchement dangereuse. Leur seule présence sur les plateaux ne suffit pas à fissurer le carcan de l’idéologie dans la tête des spectateurs. A moins de confondre puissance d’expression et puissance de transformation, et à croire que le sens de ce que l’on exprime, par la parole, par la plume, par l’image etc., est donné a priori, sans avoir à se préoccuper de savoir qui a le pouvoir de le faire. Il y aurait là du contenu qui pourrait exister sous des formes diverses sans en être affecté. Vieille illusion du monde réifié dans lequel les activités apparaissent comme des choses en soi détachées de la société. Mais pas plus que d’autres formes d’expression, la forme subversive du langage est la garante de l’incorruptibilité du sens. Elle n’est pas immunisée contre les dangers de la communication. Il suffit de l’exprimer sur les terrains propres à la domination pour en miner la signification, voire pour l’inverser. »

Le miroir des illusions, Notes de discussions du côté de La Bonne Descente (Paris), 1996

Intervenir dans les médias avec le vieil argument léniniste (à propos du Parlement) de s’en servir comme tribune renforce non seulement la légitimité de ces instruments de la domination, mais cautionne également le jeu démocratique qui pose comme base le dialogue plutôt que l’affrontement. On ne discute pas avec l’ennemi, on le combat est certes un vieil adage issu de l’expérience révolutionnaire, mais il ne concerne que celles et ceux qui ont réellement l’intention de supprimer toute autorité. Pour les autres -à commencer par les politiciens du « mouvement »-, il est par contre certain qu’il faut un jour ou l’autre faire preuve de tact, savoir ménager les uns et les autres en d’improbables « alliances » (1), « composer avec ce qu’il y a là où on se trouve« , c’est-à-dire s’adapter à l’existant plutôt que le subvertir. Accepter les règles du jeu plutôt que de foutre en l’air le jeu lui-même. Cette dynamique qu’on a par exemple vu resurgir ces dernières années en Val Susa, à Valognes ou à Notre-dame-des-Landes, n’est pas nouvelle. On sait depuis longtemps que tous les politiciens ne siègent pas au Parlement mais émergent aussi des luttes, et que la conquête du pouvoir (ou de l’hégémonie) emprunte parfois des chemins de traverse.

Refuser les mécanismes de la politique – dont la récupération et la représentation font entièrement partie – n’est pas qu’une question de cohérence, c’est une des conditions pour réellement expérimenter l’autonomie et l’auto-organisation. Seul le dialogue des révoltés entre eux dans un espace de lutte anti-autoritaire où les mots et leur sens ne sont pas mutilés par les besoins de contrôle et de consensus du pouvoir pourra dépasser la confusion organisée. C’est là, loin de toute représentation, que les idées sans maîtres ni propriétaires qui nous animent pourront alors enfin appartenir à tous ceux qui s’y reconnaissent.

Des ennemis de l’ordre,
31 octobre 2014

Note :
1 On trouve une illustration de cette logique dans Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? (Indy Nantes, 28 octobre), où l’anarchisme et le pacifisme ne sont plus des idées avec des prolongements pratiques, un rapport au monde, mais de bêtes clivages à dépasser pour « savoir faire force » et « aller vers des victoires ». Pour nos petits généraux post-blanquistes en effet, pourquoi s’encombrer d’idées et de cohérence (entre les moyens et la fin par exemple), puisqu’il n’y aurait que des « situations » tactiques qui ne demandent qu’à être gouvernées par leurs misérables petits calculs : « Dimanche soir, on a entendu que Rémi était pacifiste, que les gens qui participaient aux affrontements étaient anarchistes. De telles affirmations sont insupportables. Dire ça, c’est entretenir de vielles divisions et faire le jeu du maintien de l’ordre. La force de mouvements et de luttes comme le No-Tav en Italie, la ZAD de Notre-Dame ou autres, c’est d’avoir su justement regrouper en leur sein des pratiques qui, au lieu de s’opposer, se complètent et peuvent s’associer pour aller vers des victoires sensibles et matérielles. L’intelligence de la lutte, c’est de transformer ce qui apparaît trop souvent comme clivages et divergences rigides en tensions questionables et requestionnables permettant de grandir ensemble. Savoir faire force de la multitude des pratiques. »
On retrouve bien sûr la même proposition dans A nos amis du « Comité invisible » (p149) à propos de la lutte contre le TAV en Italie : « … en ayant recours tantôt au sabotage tantôt aux maires de la vallée, en associant des anarchistes et des mémés catholiques, voilà une lutte qui a au moins ceci de révolutionnaire qu’elle a su jusqu’ici désactiver le couple infernal du pacifisme et du radicalisme« .

Publié sur brèves du désordre, 1er novembre 2014

[Anvers, Belgique] Feu aux constructeurs de taules !

Brûle, collabo, brûle – un chantier de Willemen/Interbuild/BAM attaqué à Anvers

9cec5a4c-5e9f-11e4-83ca-ef272798caff_web_scale_0.0774793_0.0774793__-a2082Anvers – Ce lundi dernier, vers 3h du matin, le chantier du nouveau campus de la Haute Ecole AP, est frappé par deux incendies. Deux baraques de chantiers partent entièrement en fumée, dont le bureau de l’ingénieur. Ailleurs sur le chantier, un autre incendie ravage du matériel de construction.

Cette nouvelle construction fait partie de l’énorme projet de gentrification du quartier populaire du nord d’Anvers, le fameux « Park Spoor Noord« , et est réalisé par les entreprises de construction Willemen, Interbuild et BAM, toutes les trois aussi impliquées dans la construction de nouvelles prisons en Belgique.

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Repris de la cavale

[Grenoble] Manif sauvage suite à la mort de Rémi – 27 octobre 2014

[Solidarité Testet] Manif sauvage à Grenoble

Suite à la mort de Rémi Fraisse sur la lutte contre le barrage de Sivens, une manifestation a été organisée au départ de la place saint bruno en direction du centre ville. Rassemblant une centaine de personnes, nous avons déambulé bruyamment dans le quartier Saint Bruno, Championnet. Rencontrant la rue Lesdiguières, nous avons pris le temps de redécorer le commissariat municipal de quelques tags (« la police assassine ») et de boules de peinture. Nous nous sommes ensuite dirigés dans le centre ville où la vitrine de la boutique SNCF à Hubert Dubedout a été brisée, pour signifier que de la ZAD à la Val Susa (lutte NOTAV) c’est aussi les entreprises , comme Vinci ou la SNCF, qui au côté des états participent de la destruction des territoires et n’hésitent pas à blesser ou à tuer pour imposer leur monde. Durant toute la manifestation, un tract a été distribué pour expliquer la situation et ramener un peu de vérités au milieu du vide des dépêches AFP. La flicaille s’est faite discrète et nous avons pu terminer tranquillement jusqu’à la dispersion.

Pour celles et ceux mutilés et assassinés par la police. Ni oubli, ni pardon. Ce soir dans la rue, demain sur les barricades.

Des manifestants et manifestantes présentes ce lundi soir.

Grenoble indymedia, 27 octobre 2014

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Ce que leur presse a rapporté des manifs durant le week-end des 1er et 2 novembre 2014 à Toulouse, Dijon, Lille, Nantes et Paris (Un point sur la répression à Paris et de partout)

Compte-rendu en image:

  • Lille, 1er novembre:
c-39

Attaque du local PS

b-47

Attaque du local PS

  • Dijon, 1er novembre:
poste de police municipale

poste de police municipale

4-191 5-179 11-50 12-40 13-37 15-21

  • Toulouse, 1er novembre
banque toulousaine après le passage du cortège...

banque toulousaine après le passage du cortège…

6-143

  • Nantes, 1er novembre:

3-256 23-7

[Mexico] Libération de Mario Gonzalez

Le 31 octobre 2014 les juges ont rendu le jugement du procès fédéral contre Amélie Trudeau Pelletier, Fallon Poisson Rouiller et Carlos López Marín pour délit de dommages à la propriété d’autrui par incendie (attaque sur le Secrétariat des Communications et des Transports). Nos compagnon-nes ont été condamné-es à 7 ans et 6 mois de prison.

Les avocats vont faire appel de cette décision de condamnation dans les 15 jours. Le jugement du procès local pour l’attaque à la paix publique et dommages (attaque d’un concessionnaire Nissan) n’a toujours pas été émise.

Solidarité avec Carlos, Amélie et Fallon* !
Liberté pour Fernando** et Abraham*** !
A bas les murs des prisons !
Liberté pour tous !

Depuis abajolosmuros.org

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Hier 30 octobre, on nous a informés du fait que Mario González** serait libre le soir même. C’est finalement le matin du 31 que Mario a retrouvé la liberté.

La liberté de Mario est sans nul doute un grand succès obtenu à travers la solidarité exprimée de mille manières dans différentes parties du monde.

Nous diffusons ci-dessous le texte diffusé par ses proches et ses amis.

Liberté pour tou-te-s !
A bas les murs de toutes les prisons !

Notre compagnon Mario González a été absout, obtenant ainsi sa totale liberté. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un succès de la mobilisation qui a eu lieu pendant plus d’une année. Nous remercions tous ceux qui, d’une façon ou dune autre, l’ont soutenu et ont demandé sa libération. Un mot spécial pour Nuria, son infatigable et tenace compagne, et pour Patricia, sa mère, qui ne se sont jamais rendues.

Évidemment, il faut saluer Mario, qui n’a jamais plié et est toujours resté prêt à lutter, défendant fermement ses idées.

Enfin, un salut à ses avocats, qui ont suivi son cas sans aucune rémunération. Ce jour est un jour mémorable ; ce qui semblait impossible a été obtenu. Toute la fausseté du procès intenté contre Mario est tombée en poussière après une longue lutte. La solidarité nationale et internationale, la ténacité et la mobilisation ont porté leurs fruits.

Bien sur, Mario est libre et la lutte continue, continue et continue encore, parce qu’il y a toujours des prisonniers politiques, parce que nous avons ici au Mexique un État fasciste qui tente de maintenir son pouvoir en semant la terreur à travers l’incarcération, l’assassinat et la disparition forcée.

Des amis et proches de Mario González.

envoyé par la Cruz Negra Anarquista México et traduit de l’espagnol par contrainfo

Notes de contrainfo:

*Carlos López Marin a été arrêté avec Amelie Pelletier et Fallon Poisson le 5 janvier 2014 pour participation à l’attaque (à coups de pierres et de cocktails molotov) des installations du Secrétariat des Communications et des Transports et d’un concessionnaire Nissan dans la ville de México. Le 17 février 2014, les accusations de terrorisme sont abandonnées, mais pas les mesures de prison préventive, puisque les accusations de dégradations et d’attaques à la paix publique restaient en vigueur. Le procès à leur encontre a débuté le 3 avril 2014, mais on a appris le 16 mai 2014 que les compagnon-ne-s devraient se présenter à deux procès en pénal distincts : l’un inclus dans la juridiction locale pour l’attaque au concessionnaire NISSAN, et l’autre au niveau fédéral pour l’attaque au Secrétariat des Communications et des Transports. Selon les dernières nouvelles dont nous disposons, la dernière audience du premier procès a eu lieu le 16 juin 2014, sans que les sentences ne soient prononcées, tandis que le second procès reste ouvert.

**Fernando Bárcenas Castillo a été arrêté le 13 décembre 2013 au cours des protestations contre la hausse du prix des billets de métro de la ville de México. Il se trouve depuis en prison préventive, accusé d’avoir brûlé l’arbre de Noël de l’entreprise Coca-Cola.

***Mario González et Abraham Cortes ont été arrêtés le 2 octobre 2013, au cours des commémorations combatives du massacre de Tlatelolco en 1968. Mario González a été condamné à 5 ans et 9 mois de prison, accusé d’attaques contre la paix publique, tandis qu’Abraham Cortes a été condamné à 13 ans pour tentative d’homicide.

[Publication] “Subversions” n°4, revue anarchiste de critique sociale

Le n°4 de “Subversions” vient de sortir (octobre 2014). Cette revue anarchiste de critique sociale fait 52 pages, et tourne du côté des distros au prix de 2 euros l’exemplaire, 7 euros les 5 exemplaires et 12 euros les 10 exemplaires.

On peut écrire à la distro de la Bibliothèque libertad pour se la procurer, ou à subversions((A))riseup.net. Pour avoir une petite idée de son contenu, voilà l’édito et le sommaire. Les n°1 (septembre 2012), n°2 (avril 2013) et n°3 (septembre 2013) sont toujours disponibles.

subversions4couv-736x1024Sommaire :

Pot-pourri
• Pour le bouleversement du monde
• Balade souterraine : flux et reflux
• Les murs de la ville
• Sur la deuxième ligne
• Par la fenêtre
• L’âge des fossoyeurs
• Je vous souhaite à tous de beaux cancers
• C’est la guerre…
• Otvet
• Pour une désobéissance incivile
• Nous vivons des temps de guerre…

Focus
• Soyons ingouvernables
• Dix coups de poignards à la politique
• A bas la politique !
• De l’autre côté du miroir
• Nous sommes le 1 %
• Pour en finir avec le sacré
• Le palier du « voisin »

Commentaires déplacés
• Consternations
• Bonnot et les évangélistes

Fil de l’histoire
• La vengeance de Sacco et Vanzetti
• Face à face avec l’ennemi
• Mourir innocents est plus rageant
• Aux révolutionnaires… chrétiens

[Publication] Sortie du n°4 de Salto – subversion & anarchie

Sommaire du n° 4 – août 2014

  • Pensée et dynamite
  • Marge de manœuvre – A propos de l’urbanisme
  • Urbanisme et ordre
  • Syncopes
  • Notes sur la démocratie
  • Parlons d’attaque
  • La guerre ou la guerre
  • Hors-jeu international et jeu internationaliste
  • 2014-18 – Le passé et le futur vs. le présent
  • Le bandit et le géographe
  • Spectacle
  • Pour régler les comptes
  • Omission volontaire – A propos de l’anonymat et Salto

Correspondance

  • Adrénaline et oxygène
  • L’œuvre des maîtres

Annexe

  • Nuits blanches et ciels étoilés
  • Annexe à un débat avorté sur l’anonymat et l’attaque

Les textes des numéros précédents sont disponibles sur le site salto.noblogs.org. Pour commander des numéros, il suffit d’envoyer un mot à salto (at) riseup.net ou écrire à:

Salto
c/o Bibliothèque anarchiste Acrata
32, rue de la Grande Ile
1000 Bruxelles

[Hambourg, Allemagne] Contre la ville d’autorité ! Contre la domestication de nos vies !

Solidarité avec les squatteur-euse-s de la Breite Strasse ! Solidarité avec les cinq accusés ! Liberté pour Jakob ! Liberté pour tous !

Qu’on ne s’y trompe pas, la ville n’est pas un espace neutre qui appartient à tous. La ville est un modèle miniature de ce monde dans lequel l’oppression et l’exploitation déterminent chaque jour les rapports et, par conséquent, nos vies. Elle est un espace de la domination et nous ne voulons ni le posséder ni améliorer son fonctionnement avec une autre politique et des réformes. Si nous voulons lutter pour une vie autodéterminée en liberté, nous devons détruire la ville qui nous détient en cage, afin de créer de l’espace pour d’autres choses.

Le 27 août 2014, cinq personnes ont été arrêtées, accusées d’avoir participé à un squat de la Breite Strasse à Hambourg – et d’avoir jeté des objets sur ​​les flics qui avançaient. Un des cinq est toujours en détention avec l’accusation de tentative d’homicide. Solidarité avec les accusés et l’occupation, car c’est un signe de résistance contre la ville d’autorité et de leurs chiens de garde en uniforme, contre les loyers inabordables et la politique. Une attaque contre un système qui contraint les gens à vendre leurs vies au travail, juste pour avoir un toit au-dessus de leur tête !

Rebellons-nous !

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[Traduit de l’allemand de linksunten indymedia,

[Berlin, Allemagne] Les vitres d’un collabo des flics et de l’armée tombent en miettes – 2 octobre 2014 [Archive]

Destroika

Dans la nuit du 1er au 2 octobre 2014, nous avons fait tomber les vitres du bureau d’ingénieur Döring de la paul. stegemannstr 3 à Berlin. La cause de notre visite: ils se vantent d’organiser le déblaiement du site militaire du nord sur ​​le centre d’entraînement au combat Guz de l’armée allemande à Magdebourg. Au nord, la ville fantôme Schnöggersburg sera construite afin que l’armée de l’OTAN et les flics d’Europe puissent à l’avenir s’entraîner à la contre-insurrection. Les émeutes à travers le monde des dernières années ont montré que la révolte est tout à fait possible. Elle frappe aussi à la porte de l’Europe – nous y entrons.

Pour l’effondrement des nouveaux bâtiments de Güz et partout où ils sont responsables de flageller nos vies.

Nous nous voyons à Francfort.

Traduit de l’allemand de linksunten,

[Berne, Suisse] Attaque d’une agence UBS – 24 septembre 2014 [Archive]

Le mercredi 24 septembre 2014, une agence UBS a été brisée à Bâle. Cela doit être vu comme une contribution à la résistance à la Troïka, à la gestion de la crise et la mise en œuvre des intérêts des dirigeants. La troïka de la Banque centrale européenne (BCE), le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne règlementent et gèrent non seulement des pays entiers, les ménages particuliers, les gouvernements, mais déterminent également les conditions de vie des populations, en les réduisant à des ressources humaines. Le sentiment du noyau de l’Europe auto-proclamée est de prendre par surprise et de gouverner chaque jour de manière significative dans de nombreuses régions du monde.

En outre, la « place financière suisse » joue un rôle central dans la gestion de la crise et de l’application des intérêts des riches et des dominants. L’action est censé être une contribution symbolique à la résistance à ça et en même temps un appel à soutenir la Destroika, un mouvement de résistance fantastique. Au début de l’année prochaine, le nouveau bâtiment de la Banque centrale européenne (BCE) est inauguré à Francfort. Le but de la Destroika est de fusionner plusieurs combats avec les protestations locales, afin d’accroître notre efficacité.

Venez tous à Francfort !

Pour un monde sans capitalisme, ni prisons ni frontières !

Ce qui est, est ce qui n’est pas, est possible !

Traduit de l’allemand de ch.indymedia.org/de, 09/26/2014, 18h19