[CLERMONT FD ] Toc toc toc ! Marteau : 1 / Police : 0
Dans la nuit du 27 au 28 juin, les portes vitrées du commissariat municipal de Clermont-Ferrand (situé place de la Poterne à côté de la mairie) ont été défoncées à coups de marteau.
Ce bâtiment est notamment le siège du centre de supervision des caméras de vidéosurveillance de la ville, caméras dont le nombre ne cesse de croître depuis leur apparition en 2012. Le prochain quartier visé est celui de la gare, fin 2016. La multiplication de ces dispositifs de contrôle témoigne bien de la volonté dégueulasse (bien que logique) du pouvoir de renforcer son emprise sur les rues, par l’intimidation et la répression.

Dans la matinée du 22 juin 2016 aux environs de 7h30, environ 300 flics, vigiles de sécurité et ouvriers du bâtiment ont débarqué au 94 de la Rigaerstraße. D’abord, les ouvriers ont découpé et enlevé la porte d’entrée. Après avoir sécurisé leur place dans la maison, flics, ouvriers et agents de sécurité ont pris place dans le jardin, dans la cour et sur le toit, ainsi que dans les escaliers. Flics et ouvriers se sont mis ensemble à inspecter le mobilier qu’ils pourraient trouver dans la cour (vélos, abris à vélo, réfrigérateurs, caravanes, etc… Nos portes ont été enlevées et leurs cadres démontés, téléphone et connexions à internet coupés. C’est seulement après que nos avocats aient pu accéder à la maison que nous avons été informés des raisons de l’intervention de la police.