Archives par étiquette : Québec

[Montréal, Québec] Manif sauvage aux cocktails molotov contre la police dans Hochelag’ – Soirée du 14 avril

Une trentaine de jeunes lancent des cocktails Molotov à la police

La police de Montréal s’interroge sur les raisons qui ont poussé un groupe d’une trentaine de jeunes à lancer des pièces pyrotechniques en direction des policiers dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, jeudi soir.

Le groupe était rassemblé vers 20h15 près des rues Ontario et Davidson, a indiqué Manuel Couture, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Selon nos informations, c’est une citoyenne qui a appelé au 911 après avoir aperçu une trentaine de personnes habillées en noir et cagoulées.

À l’arrivée des policiers, le groupe a pris la rue et lorsque la présence policière s’est accrue, les individus ont lancé des pièces pyrotechniques ainsi que des engins incendiaires en direction des policiers avant de se disperser dans le secteur vers 20 h 30, selon le porte-parole.

Vers 21h30, il y avait une importante présence policière dans le secteur Ontario et Moreau, les policiers étant à la recherche des individus et d’informations pour comprendre ce qui s’est passé.

«Présentement il n’y a aucune arrestation», a souligné Manuel Couture du SPVM un peu avant 22h.

Selon nos sources, des bouteilles de liqueur avec de l’essence ont été retrouvées dans les environs. Au moins un cocktail Molotov aurait été lancé en direction des policiers et la vitre d’une autopatrouille aurait été fracassée dans le secteur, selon nos informations. Quelques bâtiments ou commerces auraient aussi été endommagés.

ManifantiflicsàHochelag'

TVA Nouvelles, 14/04/2016 à 22h13

****

Des policiers se sont réfugiés derrière leurs véhicules, tandis que d’autres se sont enfuis à la course afin de se protéger des objets incendiaires qui étaient lancés violemment vers eux. Aucun agent n’a été blessé, mais deux véhicules ont été endommagés et la vitrine d’un commerce a été fracassée.

Benny Adam raconte que l’affrontement a duré « au moins 3-4 minutes ». « Les jeunes ont ensuite disparu », ajoute-t-il.

L’événement s’est fait de manière spontanée et très rapide, dit le porte-parole du SPVM, Benoît Boisselle, qui rapporte n’avoir aucun indice pour pouvoir procéder à des arrestations.

Cette manifestation-là n’a pas été répertoriée sur les réseaux sociaux, on ne sait pas qui est l’instigateur de cette manifestation-là. Pour les enquêteurs, c’est difficile d’avoir un point de départ.

Benoît Boisselle, porte-parole du SPVM

Radio canada, 15/04/2016

[…] Les autorités n’ont toujours pas d’idée sur la raison du rassemblement ou les revendications du groupe. Un commerce et deux autopatrouille ont été endommagées. Aucune arrestation n’avait été effectuée, selon le porte-parole.

98.5FM, 15/04/2016

[Montréal, Québec] Emeute contre la police – 6 avril 2016

Alors que près de 400 personnes avaient marché dans le calme mercredi soir à Montréal-Nord pour réclamer «la justice» et dénoncer les circonstances du décès de Jean-Pierre Bony , touché par une balle de plastique lors d’une intervention policière le 31 mars, des trouble-fêtes sont venus ternir la soirée.

Peu après 21h30, une cinquantaine d’individus se sont rendus devant le poste de quartier 39, sur le boulevard Henri-Bourassa. Des pierres et des pétards ont été lancées avant que les forces de l’ordre ne s’interposent devant les locaux. Les émeutiers ont ensuite traversé la rue et, à l’aide notamment de poubelles sur roulette, ont brisé les vitrines de plusieurs commerces, notamment celles de la Banque de Montréal située à l’intersection de l’avenue Désy.

bm2

bmo

BMO

Ils ont également tenté de mettre le feu au bâtiment avant que le Groupe tactique d’intervention (GTI) n’intervienne 30 minutes plus tard. Des voitures ont par la suite été incendiées sur la rue Arthur-Chevrier, où a eu lieu l’intervention qui a causé la mort de Jean-Pierre Bony.* […]

métro montréal, 06/04/2016

Les casseurs s’en sont d’abord pris à plusieurs commerces situés près du poste de police du boulevard Henri-Bourassa.

Ils ont ensuite pris d’assaut le poste lui-même. Ils en ont fracassé les vitres. Des graffitis ont été peints sur les murs du poste.

Ils ont allumé un feu dans la succursale de la banque BMO non loin. Les vitrines d’autres commerces ont également été fracassées. Au total, de cinq à six commerces ont été la cible des vandales, selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

lp-611-freddy-villanueva28

b0a835f0-8c8c-480a-9e8f-3f84f9dae260_ORIGINAL 1169952-manifestation-destinee-denoncer-brutalite-policiere

le commissariat

le commissariat

Là où Bony est mort

Les casseurs se sont dirigés vers l’endroit où Bony est décédé, rue Arthur-Chevrier. Sur cette rue, ces derniers ont tout brûlé sur leur passage.

Trois voitures ont été calcinées. Des poubelles ont été incendiées en pleine rue. Plusieurs bruits d’explosions ont été entendus dans le secteur. Les vitres de plusieurs autres voitures ont été brisées.

1170035-manifestation-destinee-denoncer-brutalite-policiere lp-611-freddy-villanueva37

patrouillePT

La police antiémeute est intervenue après une vingtaine de minutes de casse près du poste de police.

Au moment de mettre sous presse, l’intervention policière était toujours en cours. Aucune arrestation n’avait encore été faite. Les policiers et pompiers s’affairaient dans le secteur. […]

Fredy Villanueva

La scène n’est pas sans rappeler les émeutes de 2008 déclenchées au lendemain de la mort de Fredy Villaneuva, ce jeune homme de 18 ans abattu par la police dans le parc Henri-Bourassa.

D’ailleurs, des centaines de personnes se sont rassemblées plus tôt en soirée hier au parc Henri-Bourassa dans le calme pour une vigile en l’honneur du jeune Fredy qui aurait eu 26 ans cette année.

Son frère, Dany Villanueva, a été arrêté dans la rafle pendant laquelle Bony a perdu la vie.

journal de montréal, 07/04/2016

[Montréal, Québec] Pourquoi nous attaquons la police – 5 mars 2016

Appel pour un mois contre la police : un véhicule du SPVM attaqué près du métro Charlevoix

Plus tôt aujourd’hui (5 mars 2016), à 18h, quelques ami.es ont attaqué un véhicule du SPVM stationné à l’extérieur du métro Charlevoix dans le quartier de Pointe-Saint-Charles à Montréal en crevant les pneus et fracassant les vitres.

Nous voulons nous servir de cette attaque en tant qu’appel à des actions contre la police à Montréal entre aujourd’hui et la fin du mois de mars.

À l’approche de la manifestation annuelle contre la « brutalité policière », nous aimerions nous éloigner d’une combativité limitée à ces seules manifestations, auxquelles les forces policières ont amplement l’occasion de se préparer et après lesquelles la paix sociale est facilement rétablie. Nous voulons montrer que la police est vulnérable au sabotage, et que ceci est possible chaque jour de l’année. Nous voulons que la peur change de camp. Nous voulons encourager l’espace anarchiste montréalais à expérimenter une offensive diffuse contre les opérations quotidiennes de la police, pas seulement le 15 mars, mais durant tout le mois à venir.

Nous avons dispersé des copies de ce tract près du véhicule vandalisé :

Pourquoi nous attaquons la police

Si vous lisez ceci, vous vous demandez probablement pourquoi quelques individus masqués viennent de vandaliser la voiture de police qui est devant vous.

Ça a été plutôt facile de gâcher la journée de ces flics; nous portions des foulards, chapeaux et gants pour dissimuler notre identité, et avons dédié vingt secondes à cette action directe, pendant qu’un.e de nous était bien positionné.e pour guetter l’éventualité d’un.e policiè.re tentant de retourner vers le véhicule. Nous avons couru jusqu’au prochain coin de rue, avons changé de vêtements pour modifier notre apparence tout en gardant nos foulards, et avons calmement réintégré la foule en nous éloignant.

Permettez-nous de nous présenter; nous sommes celles et ceux qui ne se sont jamais senti.es satisfait.es de suivre le programme métro-boulot-dodo auquel l’école nous prépare; nous sommes celles et ceux qui voient un flic et reconnaissent l’héritage de domination qu’ils représentent et appliquent; nous sommes celles et ceux qui veulent lutter pour détruire l’État, l’économie, les structures qui nous forcent à nous conformer aux rôles prédéterminés d’« homme » et de « femme », et toutes les violences quotidiennes innombrables que cette société nous impose. Nous voulons détruire ce qui nous détruit, tout en amorçant simultanément la création d’un monde moins misérable que celui-ci.

Nous ne sommes pas dupé.es par les réformes que l’État nous offre pour atténuer ces sentiments, parce que nous reconnaissons l’absurdité de simplement ajuster les réglages de cette société-machine létale, et la nécessité de mettre feu à ses panneaux électriques. Nous voulons une rupture révolutionnaire avec la vie quotidienne qui nous enferme dans le travail et les relations sociales acceptables. En dehors des émeutes et des rébellions de grande échelle, nous vivons ce désir pour quelque chose de nouveau en sabotant les systèmes de domination par tous les moyens possibles.

Plusieurs d’entre nous se disent anarchistes, mais l’important n’est pas le nom que l’on se donne, mais plutôt le combat riche et inspirant contre l’autorité auquel nos actions et projets participent. Pour nous, une voiture de police qui ne peut plus patrouiller dans le quartier suggère l’objectif plus large de mettre le système de flicage, de prisons et de tribunaux hors d’état de nuire, parce que ce système de répression et de contrôle n’a jamais été et ne sera jamais autre chose qu’un obstacle à notre liberté. Il sert et protège les puissants – les institutions et les personnes qui ont beaucoup plus de contrôle sur la manière dont nous vivons nos vies que nous-mêmes.

Nous espérons que le fracas de ces vitres de voiture de police résonne en vous, et que vous êtes également dégoûté.es par tout.e citoyen.ne obéissant.e assimilant cette attaque à une atteinte à sa propre sécurité. Encore et encore, nous constatons que les flics ne font qu’empirer nos vies. Quand il y a un violeur dans notre quartier, nous préférons de loin voir un groupe s’auto-organiser et répondre à coups de bâton de base-ball dans les genoux du violeur que de voir un.e survivant.e traîné.e à travers les tribunaux et humilié.e à chaque étape. Nous préférons de loin voir les personnes de notre quartier qui sont confinées dans la misère par leurs patrons et proprios s’organiser pour piller un IGA ou dévaliser un commerce yuppie plutôt que de les voir se voler entre elles et de se dénoncer mutuellement à la police.

À chaque année, le 15 mars, il y a une manifestation contre la « brutalité policière ». Si nous voulons vraiment avoir la chance de vivre des vies libres, il faut amener le combat au-delà de la simple dénonciation de la « brutalité » ou des « excès » du SPVM. Nous devons comprendre que la violence brutale et la coercition sont intrinsèques à l’existence même de la police. Nous refusons le narratif dont nous gavent l’État et les médias – selon lequel certains individus parmi les forces policières constitueraient le problème, et non la police en tant que telle et le monde qu’elle défend. Voici pourquoi lorsque plusieurs d’entre nous se rejoignent dans les rues, c’est contre toute police, et nous emmenons avec nous des roches et des feux d’artifice que nous leur jetons de derrière nos barricades. Nous vous invitons à nous y retrouver, et à partager cette révolte en actes.

À la prochaine,
Vos anarchistes de quartier amicaux

Voir le tract en PDF

Voir le tract en PDF

[Publié sur montréal contre-information]

[Montréal, Québec] Attaque solidaire d’un concessionnaire automobile de luxe – 12 mars 2016

L’attaque du concessionnaire a été revendiquée en solidarité avec les combattants des CCF et de ‘Lutte Révolutionnaire’ en Grèce sur Montréal counter-information:

Un concessionnaire de voitures près de Côtes-des-Neiges a été attaqué par le moyen d’engins incendiaires ayant causé des dommages à des voitures de luxe en l’honneur des courageux.ses camarades emprisonné.es de la Conspiration des cellules de feu et de Lutte Révolutionnaire.

La solidarité c’est l’attaque.

Vive l’anarchie.

Vive l’Internationale Noire.

20160312-085603-g

Neuf véhicules d’un concessionnaire automobile de Montréal vandalisées

MONTRÉAL – Neuf véhicules d’un concessionnaire automobile de Montréal ont été vandalisés dans la nuit de vendredi à samedi.

Un véhicule a été incendié et complètement détruit; deux autres ont été sérieusement endommagés par le feu, et six autres vandalisés.

Un ou des individus ont commis ces méfaits vers minuit 30, dans le stationnement d’un concessionnaire de la rue Bougainville, dans le secteur de Côte-des-Neiges.

Des objets incendiaires ont été trouvés sur les lieux. Les caméras de surveillance auraient été endommagées et personne n’aurait été témoin du saccage.

La presse canadienne, 12 mars 2016

[Montréal, Québec] Attaques contre l’embourgeoisement d’Hochelaga-Maisonneuve [MAJ]

Tags sur les vitrines de trois commerces – week-end des 27 et 28 février 2016 [Mise-à-jour]

Trois nouveaux commerces du quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, ont été visités par des vandales qui ont laissé des symboles anarchistes comme carte de visite. Bien que non revendiqués, les méfaits s’inscrivent dans un contexte tendu dans un quartier défavorisé en pleine revitalisation. […]

Les délinquants ont inscrit « Asshole », « Mort aux vaches » et le « A » anarchiste avec du crayon-feutre noir sur les vitrines de trois commerces de la rue Sainte-Catherine Est. […]

Sur la boutique "Showroom Montreal"

Sur la boutique « Showroom Montreal »

sur la vitrine de la boutique "Lavoie Luminaires"

sur la vitrine de la boutique « Lavoie Luminaires »

ici.radio-canada.ca, 29/02/2016

********************************************

Attaques à Hochelag’

La nuit dernière, nous avons détruit les vitrines du Antidote, du Mâle Bouffe, du Electric Children qui a aussi été aspergé de peinture, et attaqué les commerces de la Place Valois. Ce matin, des flyers ont été lancés dans les stations de Préfontaine, Joliette et Pie-IX et à la Place Valois pour expliquer les attaques de la nuit dernière.

Tract :

Durant la nuit du 25 février 2016, des commerces d’Hochelaga ont été attaqués. On a pété les vitrines pis pitché de la peinture partout.

C’est parce qu’on est en colère. Tannées de ces commerces où ce qui est vendu, au-delà de la bouffe et du linge trop cher, c’est une vie basée sur le travail qui nous isole, nous ennuie et nous asservit. Fuck cet univers de consommateurs et de proprios voleurs! Fuck la police qui le protège!

Le point c’est pas de développer une «expertise» en destruction. Tout ce qu’il faut, c’est des marteaux, des crowbars, des roches pis de la peinture. Et avant ça, une petite idée de par où on arrive, par où on part, des masques pis peut-être des vêtements qu’on peut jeter.

On se croise dans la nuit!

montreal contre-information

85a928b7-7d0d-4240-8e58-7a97fa888ca2_ORIGINAL

******************

Des commerces vandalisés dans Hochelaga-Maisonneuve

Au moins trois commerces ont été vandalisés avec de la peinture et des roches dans la nuit de jeudi à vendredi dans Hochelaga-Maisonneuve. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) lie ces événements à des tracts anti-embourgeoisement qui ont été retrouvés dans le quartier.

En arrivant au travail ce matin, un employé à la boutique Electrik Kidz a constaté que toute la façade était aspergée de peinture. La boutique-atelier, qui confectionne des vêtements pour enfant de 0 à 5 ans, a pignon sur la rue Sainte-Catherine depuis deux ans.

Le copropriétaire du commerce, Christian Simard, soupçonne que les vandales soient les auteurs d’un tract dont plusieurs copies ont été retrouvées au métro Préfontaine ce matin.

« Durant la nuit du 25 février 2016, des commerces d’Hochelaga ont été attaqués. […] C’est parce qu’on est en colère. Tannées de ces commerces où ce qui est vendu, au-delà de la bouffe et du linge, trop cher », peut-on lire sur le pamphlet, qui circule aussi sur les réseaux sociaux.

Le tract en question

Le tract en question

La boutique ‘Electrik Kid’ n’est pas la seule à avoir été ciblée. Les portes vitrées du comptoir végane Antidote sur la rue Ontario Est ont également été fracassées avec trois pierres, a confirmé à Radio-Canada la propriétaire, Élise Bellerose.

a8964bc9-634a-424a-af56-6e022c0f274a_ORIGINAL

« Nos caméras nous indiquent que c’est arrivé à 4 h 15 ce matin », précise-t-elle. Elle a eu connaissance de l’existence des pamphlets quand un client est venu lui en porter un, ce matin, après l’avoir trouvé dans le métro. Le commerce restera tout de même ouvert pour la journée.

Les vitres du restaurant Les Affamés sur la rue Sainte-Catherine ont également été brisées. Les propriétaires ont reçu un message d’un client qui dit avoir été témoin des événements à 4h25 du matin. « Nous avons déjà eu des graffitis, mais jamais rien d’aussi intense », affirme Alexandre Genest, copropriétaire du restaurant.

Incompréhension

Les propriétaires s’expliquent mal le geste des vandales. « Je ne suis pas un Starbuck ni une banque. Ils sont complètement à côté de la plaque », affirme Christian Simard, qui souligne que c’est la première fois que son commerce est attaqué de la sorte.

De son côté, Élise Bellerose pense que les gens gagneraient à s’informer sur les commerces qu’ils attaquent avant de faire de tels gestes.

« S’ils s’informeraient, ils se rendraient compte que la propriétaire, elle a 30 ans, elle est végane, elle veut juste offrir quelque chose de le fun aux végétaliens. J’ai parti ça seule et je fais travailler du monde du quartier. Je prends des trucs locaux. » — Élise Bellerose

Des rapports d’événements sont en train d’être complétés et le SPVM fera enquête.

Ce n’est pas la première fois que des commerces sont vandalisés dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Du côté du SPVM, on souligne que des tensions de ce type arrive de temps à autre dans le quartier mais on ne remarque pas de recrudescence des actes de vandalisme.

[ici.radio-canada.ca, 26/06/2016 à 12h52]

Pas la première fois

Mai 2013 – Façade du magasin William J.Walter tapissée de peinture jaune

Novembre 2013 – Vitrines du bistro Bagatelle et In Vivo ainsi que Le Chasseur brisées à coup de briques

Janvier 2015 – Vitrines du Café Bistro Bobby McGee fracassées

Juin 2015 – Fenêtres du restaurant «La Mâle bouffe» fracassées

[Agence QMI, 26/02/2016 à 15h19]

[Montréal, Québec] Nouvelle année, nouvelle vague d’attaques contre les riches de St-Henri

[NdCNE: depuis près d’un an et demi, les bourgeois de St-Henri sont la cible d’attaques multiformes et fréquentes contre leurs commerces. Un communiqué évoquait il y a quelques temps les profonds changements du quartier St-Henri et l’embourgeoisement du secteur de la rue ‘Notre-Dame’. Voir également ici et .]

Nouvelle vague de vandalisme dans le quartier Saint-Henri

Deux autres commerces ont été visés par des voyous qui s’opposent à l’embourgeoisement

Nouvelle année, nouvelle vague de vandalisme antibourgeoisie dans le quartier montréalais Saint-Henri, où deux restaurants ont été la cible de vandales.

StHenriHappyNewYearLesBourges3L’année a commencé de façon ardue pour Victor Soto, propriétaire du restaurant Tacos Victor de la rue Notre-Dame. En effet, des vandales ont fracassé la vitrine de son établissement et saccagé sa cuisine au petit matin du 1er janvier dernier.

«La police m’a dit que ce n’était sûrement pas un vol, mais bien un acte de vandalisme, parce qu’il y avait plusieurs objets de valeur dans le restaurant auxquels ils n’ont pas touché. Mais on m’a saccagé ma cuisine avant de disparaître sans laisser de message ou d’explications», a raconté M. Soto au Journal.

Réputation houleuse

L’homme originaire du Mexique, qui dit avoir réalisé un rêve d’enfance en ouvrant son restaurant de tacos il y a six mois, a dû payer 3500 $ de sa poche pour les réparations. Il n’a pas voulu réclamer cette somme à ses assurances, craignant que sa prime augmente trop à cause de la réputation douteuse de la rue.

StHenriHappyNewYearLesBourges2

Quelqu’un aurait même de nouveau tenté d’entrer par effraction dans son restaurant la semaine dernière, mais se serait enfui avant l’arrivée de la police.

D’ailleurs, M. Soto ne comprend pas pourquoi on s’attaquerait à lui alors qu’il distribue gratuitement jusqu’à 300 soupes devant son restaurant tous les jeudis.

«C’est tellement “plate” qu’on nous fasse ça quand on travaille très fort pour mettre en valeur le quartier et donner du bon service à nos clients. Ça brise un rêve», se désole M. Soto.

Graffitis

StHenriHappyNewYearLesBourges1

La semaine dernière [entre le 25 et le 31 janvier 2016, NdCNE], c’était au tour du Smoking Vallée d’être la cible de vandales, qui ont écrit: «Bouffe trop chère = loyers trop chers» en peinture rouge sur la façade du restaurant.

Le propriétaire Thierry Dufour avoue que le quartier a beaucoup évolué depuis qu’il s’est installé rue Notre-Dame il y a quatre ans, mais que ce n’est pas la faute de son établissement si le prix des loyers dans le quartier augmente progressivement. […]

Historique de vandalisme

L’an dernier, plusieurs autres commerçants de la rue Notre-Dame ont été, à répétition, les cibles de vandales qui s’opposaient à leur arrivée.

Le problème était si grave que les propriétaires du café Campanelli et du Notorious envisageaient d’embaucher un gardien de nuit pour protéger leurs entreprises.

Pour sa part, l’arrondissement du Sud-Ouest dit être au courant de la problématique et compte relancer dès le printemps son programme de nettoyage de graffitis gratuit pour les victimes de vandalisme.

journaldemontreal, 06/02/2016 à 19h57

[Montréal, Québec] Nouvelle attaque contre l’embourgeoisement à St-Henri – 22 décembre 2015

Une boutique de vêtements Yuppie attaquée à St-Henri

12338601_155768768120405_1017300876_nAu petit matin du mardi 22 décembre, nous avons utilisé des morceaux de porcelaine pour briser une fenêtre de la boutique de vêtements Yuppie au coin de Notre-Dame et Delinelle dans le quartier montréalais de St-Henri. Nous nous sommes ensuite servi-e-s d’un extincteur détourné pour arroser de peinture couleur vomi l’intérieur du commerce, vandalisant la marchandise.

Les boutiques comme celle-ci transforment le quartier en le rendant plus attrayant pour les riches, augmentant le prix des loyers et le coût de la vie, expulsant des gens de leur chez-soi, et amenant davantage de contrôle social dans les lieux où nous vivons.

Cette action se veut en réponse à l’appel pour un Décembre Noir. Nous avons choisi cette cible à cause de toutes les façons évidentes par lesquelles les gentrificateurs rendent misérable la vie des pauvres et des rebelles, et aussi parce que nous refusons le discours politique gauchiste de la « mixité ». Nous ne vivrons pas paisiblement aux côtés des individus et des commerces qui mettent des policiers et des caméras de surveillance à chaque coin de rue et intensifient le pouvoir des patrons et des proprios sur nos vies.

Nous invitons les autres à intensifier les attaques contre les formes concrètes que prennent le capital et le contrôle social autour d’elles et eux.

[Publié sur montreal contre-information, 29 décembre 2015]

A propos des attaques contre l’embourgeoisement dans le quartier de St-Henri de Montréal, voir:

[Québec] Feux du nouvel an à la prison pour femmes de Joliette et au centre de détention de Rimouski

Québec, Canada : Feux d’artifice du nouvel an à la prison des femmes de Joliette

Dans la soirée du 31 décembre, nous nous sommes rendus à la prison fédérale des femmes de Joliette (la seule prison pour femmes purgeant des peines de plus de 2 ans au soi-disant Québec), dans la région de Lanaudière. Nous tenions deux banderoles avec les inscriptions: L'(A)MOUR POUR LA LIBERTÉ NOUS FAIT ENNEMI.ES DE L’AUTORITÉ et LA LIBERTÉ EST NOTRE ARME ABSOLUE. Nous avons lancé quelques feux d’artifice, avons pu communiquer avec les femmes détenues et chanter notre solidarité. Plusieurs d’entre-elles sont sorties aux portes de leurs unités (petites maisonettes dans la cour de la prison), ou sont allées à leurs fenêtres. C’était une première du genre à cette prison.

Solidarité avec tous les prisonniers en lutte

Jusqu’à ce que nous soyons tous libre

DÉTRUISONS TOUTES LES PRISONS ET CE MONDE QUI EN A BESOIN

amourdelaliberteDSC_0039-1-768x432

lasolide.info, janvier 2016

____________________________________________________________________________

Action de solidarité avec les détenu-es du centre de détention de Rimouski

Le soir du 31 décembre, une vigile de bruits s’est tenue devant la prison de Rimouski [2]. Une dizaine de personnes s’étaient réunies  avec casseroles et feux d’artifices pour l’évènement. La gardienne de sécurité nous a bloqué l’accès dès le début de l’action et 3 voitures de police se sont rapidement rendues sur place, nous demandant de ne plus entrer sur le terrain de la prison. Nous avons tout de même continué l’action, lisant le manifeste des détenu-es contre l’austérité et faisant le point sur la situation à Rimouski.

Si des gens sont en contact avec des détenu-es à Rimouski qui pourraient témoigner de leur situation quotidienne, il est possible de nous contacter pour relayer l’information et enrichir le dialogue.

fuckyouyo

toutedetentionestpolitique, 1er janvier 2016

NdCNE:

[1] La seule prison pour femmes au Québec, située au nord de Montréal

[2] Ville située à 500 km environ au nord-est de Montréal

[Montréal, Québec] Retour sur la manif nocturne du 18 décembre 2015

Pas besoin d’une grève pour se révolter contre l’État : Réflexions sur la manif nocturne du 18 décembre

La nuit du vendredi 18 décembre, environ 150 personnes se sont rassemblées au centre-ville de Montréal pour une manifestation nocturne. Cette manifestation était la troisième d’une série entamée le 30 novembre et poursuivie le 9 décembre, constituant probablement la manif combative la plus réussie à Montréal depuis la grève étudiante de 2012. Le 18 décembre était vu comme une chance d’approfondir la combativité et le courage, qui nous a permis de nous réapproprier à la fois du temps et de l’espace la nuit du 9 décembre dernier.

L’appel disait : « La nuit nous appartient. La jeunesse emmerde le gouvernement, les riches et les fascistes, sans oublier les flics. La lutte ne fait que commencer, pas besoin d’une grève pour se révolter contre l’État. Cette manif sera aussi en solidarité avec les camarades emprisonné-e-s en Grèce et pour le Décembre noir. Contre les violences étatiques nous serons la réplique. Amour et Rage ».

L’excitation se répandant discrètement à travers la ville et l’approfondissement de plans stratégiques au cours de la semaine avaient fait accroître les attentes pour plusieurs d’entre nous. La foule réunie place Berri, moins nombreuse que nous espérions, avait cependant l’air plutôt bien préparée à y répondre.

Cette nuit, en revanche, a appartenu en grande partie à la police. Malgré les pierres et les feux d’artifice lancés en leur direction pendant l’affrontement final sur Ste-Catherine, on a permis aux flics de contrôler l’itinéraire de la manifestation à chaque carrefour clé et finalement d’entraîner la manif vers une zone géographique où il leur fût ensuite facile de disperser la foule à l’aide de gaz lacrymogènes et de charges anti-émeute. Alors que la foule était repoussée vers l’Est sur Ste-Catherine, les vitrines de la banque Laurentienne, de commerces du quartier gay gentrifié et d’au moins une voiture de police ont été fracassées, mais le caractère désespéré de ces attaques était bien loin du joyeux saccage ayant longé le boulevard René-Lévesque la semaine précédente.

ACAB

Malheureusement, l’aspect le plus mémorable de cette nuit fût probablement la présence de policiers infiltrés du SPVM dans la manif, certains habillés de leur risible interprétation du black bloc. Lorsqu’ils ont été dénoncés par des participant.e.s à la manif, ceux-ci ont répliqué brutalement à de nombreuses reprises en tabassant, arrêtant, gazant ou même en pointant leur arme à feu vers les individus ou groupes qui tentaient de les démasquer ou de les affronter. Ca faisait longtemps que les flics n’avaient pas tenté de manière aussi risible d’infiltrer une manif à Montréal, et nous y voyons une réponse directe à la popularité et à l’efficacité des tactiques black bloc du 9 décembre dernier. En envoyant des flics infiltrés aussi aisément identifiables dans des manifestations combatives et en s’attaquant aux participant.e.s, le SPVM énonce clairement ses buts (mis à part ceux de blesser et de terroriser ses ennemis) : générer de la méfiance envers les individus qui choisissent de se masquer pour se défendre contre la répression.

La police espère que l’on associe ceux et celles qui dissimulent leur identité à des agents provocateurs, créant ainsi un climat dissuadant l’adoption de tactiques black bloc et facilitant par le fait même le contrôle policier de la situation. Dans les heures qui suivirent la dispersion de la manif, des images et descriptions de flics infiltrés (voir ici, et encore ) se sont mises à circuler de manière virale sur les réseaux sociaux. Des manifestant.e.s pacifiques jouaient déjà le jeu des forces policières en défendant publiquement la thèse que les attaques envers les flics, effectuées par des anarchistes dans la nuit du 18/12 étaient en fait orchestrées par la police elle-même par le biais d’agents provocateurs qui (d’après cette logique) auraient mis en danger leurs collègues flics afin de se mêler à la foule et de justifier la répression policière qui s’en est suivi.

Revu et corrigé de Montréal Contre-information (Lire la suite / en anglais ici)

[Montréal, Québec] Manif sauvage et grabuge lors d’une journée de grève générale contre l’austérité – 9 décembre 2015

Un compte-rendu de cette soirée a été publié en anglais sur montreal counter-information. Voici une traduction approximative et partielle de ce qui s’est passé cette nuit-là:

Le black bloc descend dans les rues de Montréal

11138098_878815252235010_3679750342074747554_nDans la soirée du mercredi 9 décembre, une manifestation contre l’austérité s’est déroulée dans les rues de Montréal, derrière la banderole « Notre lutte n’est pas négociable ». Le secteur public de Montréal avait organisé une « grève générale » plus tôt le même jour, et quelques chefs syndicaux ont soutenu les mobilisations à une échelle jamais vue depuis des décennies dans le but de renforcer leur pouvoir de négociation.

L’appel dit : « nous ne nous laisserons pas pacifier par un accord de trahison ou par une loi spéciale. Au front. Notre lutte est non-négociable, nous ne céderons pas. Reprenons la rue le 9 décembre. Réchauffons la ville avec nos pas et nos cris ! »

Une semaine plus tôt, pendant la manif nocturne du 30 novembre, un bloc petit mais déterminé avait détruit une voiture de police immédiatement après être descendu la rue, entrant dans une bataille d’une quinzaine de minutes avec la police anti-émeute qui frappait les gens avec des matraques et des gomme-cogne au carrefour de la rue Ste-Catherine et de la rue Bleury. Les succès à la 30ème ont aidé à impulser pour la 9ème, et la tension et l’excitation étaient palpables tandis que les participants commençaient à se rassembler au square Berry.

Quelques dizaines de drapeaux noirs ont été distribués partout dans la foule qui augmentait en nombre. En se dirigeant à l’ouest sur avenue Maisonneuve, ceux qui ne s’étaient pas masqués le visage depuis le début ont commencé à le faire. En quelques minutes, la plupart des participants à la manif de 200 personnes avaient dissimulé leurs identités, formant le plus gros black bloc depuis 2012. Nos ennemis des médias dominants n’ont même pas essayé de filmer la destruction qui s’est déroulée comme ils le font souvent en évoquant des agitateurs extérieurs ; Le bloc était indéniablement à la base de cette manif.

Dès le début, une demi-dizaine de personnes se sont ruées sur un nationaliste québecois – qui se montrent quasiment à chaque manif – et lui ont arraché drapeau et badges du Québec, tout en le frappant à la gorge lorsqu’il a essayé de s’agripper pour trouver un appui.

Au bout de 10 minutes de manifestation, la police anti-émeute a formé une ligne droite en face de nous au carrefour de l’avenue Maisonneuve et la rue Saint-Dominique en essayant de nous diriger vers le sud au carrefour de la rue Saint-Dominique et la rue St-Catherine où les flics préparaient la même manœuvre. Leur stratégie était claire : nous contenir dans le quartier latin, loin des cibles principales dans et aux alentours du quartier d’affaires, y compris du commissariat de police central. La foule avait l’intelligence collective de ne pas laisser la police déterminer notre parcours, faisant demi-tour et s’acheminant vers l’est sur l’avenue Maisonneuve.

Des groupes masqués ont été vus en train de se passer des pierres et la foule a traversé comme une flèche le parking sud et la cour d’un projet d’habitation donnant sur la rue Ste-Catherine, où la police n’a pas eu le temps de former de nouvelles lignes pour limiter notre mouvement. S’en est suivi une demi-heure de jeu du chat et de la souris émeutier lors duquel la foule est restée hors de contrôle de la police. Un groupe de six flics à vélo sur la rue Ste-Catherine qui se sont approchés naïvement des abords de la manif a été attaqué avec une pluie de pierres. Des vagues d’excitation ont été ressenties dans la foule lorsque les flics ont été frappés par peur avec des projectiles et ont rapidement disparu vers l’est.

La manifestation a sprinté en direction du boulevard René-Lévesque, tandis que des appels étaient scandés de l’arrière afin de rester groupé. La manif a déambulé sur les six voies de l’avenue René-Lévesque et en regardant autour, notre capacité de destruction est apparue importante. Les unités semi-blindés, avec leurs flashballs, qui marchent généralement le long des deux côtés de la manif n’étaient nulle part visibles (les mêmes qui avaient été aveuglés la semaine dernière par une pluie de cailloux au niveau de la tête). Pendant bien 20 minutes à bout de souffle, la manif a agi comme une conspiration criminelle magnifique. Marteaux, mâts de drapeaux, pierres et containers d’ordures en métal amovible à chaque coin de rue ont été utilisés pour détruire les vitres de « Citizenship & Immigration Canada », le conglomérat de la construction « SNC-Lavelin » [1], plusieurs banques et d’autres bâtiments. Pour une touche festive, des gens ont aussi assemblé des décos de Noël aux entrées des bureaux des bâtiments et renversé l’arbre de Noël de « SNC-Lavelin ». Quelques participants sont partis vers l’avant et ont détruit la fenêtre-arrière d’un fourgon de police avec des pierres, tandis que d’autres tiraient un grand nombre de feux d’artifice en direction des fourgons de flics restés positionnés devant la manif. Les acclamations ont accompagné le son de chaque fenêtre brisée. […]

La façade de SNC-Lavalin après le passage de la manif

La façade de SNC-Lavalin après le passage de la manif

La police s’est mise à tirer des gaz lacrymo en poussant le cortège de la manif vers l’est sur René-Lévesque […] D’abord, les flics n’ont pas réussi à disperser la manifestation parce que la foule s’est déplacée plus rapidement vers l’ouest en restant assez compact. La manifestation a commencé à se diriger en direction du nord vers l’université, détruisant encore une vitre de la ‘Bank of Montreal’ qui était sur le chemin. La manif s’est disloquée quand un fourgon de police s’est mis en travers d’une petite rue pour la bloquer, mais s’est rapidement reconstituée et a répondu par des hurlements de joie. A ce moment, la police a continué à tirer des gaz lacrymo et la foule s’est réduite à 50 personnes. Les gens ont commencé à se disperser dans les rues environnantes, tandis que des groupes et fourgons de flics ont continué à harceler des petits groupes de manifestants qui marchaient le long du trottoir pour retourner au square ‘Berri’. Les médias ont rapporté l’arrestation d’un mineur pour « obstruction au travail de la police », mais aucune accusation pour désordre. […]

12316390_203178360019351_5430724260008353463_n

Barricade du 30 novembre 2015

*****************************************************************************

Manifestation à Montréal: arrestations et vitrines fracassées

MONTRÉAL – Plusieurs personnes ont été arrêtées mercredi soir, à l’issue de la «Manif de soir» organisée à Montréal à l’occasion de la grève générale ayant lieu dans l’ensemble du Québec. Les autorités n’ayant pas obtenu l’itinéraire de cette marche, celle-ci a immédiatement été déclarée illégale.

Quelques centaines de manifestants ont quitté la place Émilie-Gamelin vers 20 h 30. Certains étaient cagoulés. Vingt minutes plus tard, des projectiles et des pièces pyrotechniques ont été lancés en direction des policiers, a rapporté le porte-parole du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), Laurent Gingras.

Le SPVM a tenté dès lors de disperser les participants en utilisant notamment des irritants chimiques.

Dans la foule, une personne aurait été blessée, apparemment par d’autres manifestants, plusieurs vitrines ont été fracassées sur le boulevard René-Lévesque, notamment les devantures de SNC-Lavalin [1] et de la BMO [Bank of Montreal, NdCNE], et les vitres d’une voiture de police ont été brisées.

Vers 21 h 30, quelques personnes étaient de retour sur la place Émilie-Gamelin, sous haute surveillance. «La manifestation a été dispersée, mais disons que ce n’est pas tout à fait fini», a commenté M. Gingras.

Sur la page Facebook de l’événement, un peu moins de 500 personnes avaient indiqué qu’elles participeraient à cette marche nocturne contre l’austérité.

«Nous ne nous laisserons pas pacifier par une entente à rabais ou par une loi spéciale! Prenons les devants: notre lutte n’est pas négociable, nous, on ne reculera pas, pouvait-on lire sur la page. Le 9 décembre au soir, reprenons la rue! Réchauffons la ville de nos pas et de nos cris!»

Agence QMI via journal de montréal, 09/12/2015 à 21h53

NdCNE:

[1] SNC-Lavalin inc. est l’un des plus importants groupes d’ingénierie et de construction au monde, et un acteur majeur en matière de propriété d’infrastructures et de services d’exploitation et d’entretien. SNC-Lavalin a des bureaux dans tout le Canada et dans plus de 35 autres pays, et travaille actuellement dans une centaine de pays. Son siège social est à Montréal, Canada. Par le nombre d’employés, elle se classe parmi les 10 plus grosses firmes du genre au monde.

Cette firme fournit essentiellement la main-d’œuvre pour concevoir et gérer différents ouvrages demandant une expertise en génie civil (bâtiments, routes, systèmes d’aqueduc, etc.) ou en énergie (centrale thermique, par exemple)…

En 2005, elle fournit des services d’ingénierie, d’approvisionnement, de construction, de gestion de projet et de financement de projet dans différents secteurs d’activité économiques : produits chimiques et pétrole, mines et métallurgie, pharmaceutique, agroalimentaire, tout ce qui touche au génie civil, énergie, environnement et télécommunications. [Source wikipedia]