Archives par étiquette : Besançon

[Besançon] Un peu de bordel dans ce monde de merde…

Dans la semaine du 23 au 29 mars 2015, de belles choses se sont passées à Besançon. Et le fait que rien de cela n’ait été évoqué dans la presse quotidienne régionale n’a rien d’étonnant: il ne faudrait surtout pas propager ces gestes insoumis nuisibles pour le pouvoir et ses larbins. Quoi qu’il en soit, celles et ceux qui vivent ou circulent dans ces quartiers ont pu constater quelques actes offensifs contre ceux qui réévaluent les quartiers de la ville.

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[Publication] Sortie de ‘Séditions’, journal anarchiste apériodique de Besançon et de ses environs

Voici le premier numéro du journal apériodique anarchiste ‘Séditions ‘. Il est présenté sous forme de dépliant 4 pages et est disponible, hormis lors de diffusions occasionnelles, à plusieurs endroits à Besançon: à la librairie L’Autodidacte (place Marulaz), au bar Ze Music All (rue Rivotte), à la SPAM (place Marulaz)

Lire le 1er numéro du journal

Lire le 1er numéro du journal

Ci-dessous l’éditorial publié à l’occasion de la sortie du premier numéro:

Le journal ‘Séditions’ part avec l’idée de renouer avec l’agitation urbaine dans une perspective anarchiste. Il n’a pas vocation à promouvoir une quelconque organisation, qu’elle soit formelle ou informelle, fusse-t-elle anarchiste. Il ne rentre pas non plus dans la démarche qui consiste à créer des alternatives au sein d’un monde qui nous écrase sous son autorité. Nous luttons pour la liberté totale de tous les individus et donc en dehors du champ de la politique; nous ne cherchons pas à rendre ce système de fric et d’autorité plus juste.

La ville change. Promoteurs immobiliers, entreprises du BTP, architectes et mairie investissent les quartiers dans l’intérêt des riches et de l’Etat.

Le besoin se faisait ressentir de mettre au centre des discussions les restructurations de l’Etat et du capitalisme qui, jour après jour, modifient notre environnement, nos lieux de vie et d’errance, nos trajets quotidiens en déployant sans cesse plus de moyens de contrôle et de surveillance sur chacun d’entre nous, tout en cherchant à diviser les exploités et dominés en catégories et à les monter les uns contre les autres (communautarismes religieux, ethniques et patriotisme,..)

Cette publication propose d’apporter des textes et des critiques pour passer à l’action contre cette ville qui est en phase de devenir une gigantesque prison à ciel ouvert.

Pour contribuer au journal, envoyer un article, une brève… : seditions[at]riseup.net

Reçu par mail, 15 mars 2015

[Besançon] Véhicules et poubelles incendiés – 11 mars 2015

Feux de poubelles et de voitures à Besançon

Plusieurs incendies ont été allumés dans le secteur Ile de France, à Planoise, au cours de la nuit de mardi à mercredi. A 3 heures du matin, rue de Bruxelles ce sont tout d’abord des containers à poubelles qui ont été allumés. Puis trois quart d’heure plus tard, dans la même rue, c’est à un véhicule utilitaire que le feu a été communiqué. Deux autres voitures, stationnées à côté ont pâti du sinistre.

L’edst répugnant, 11/03/2015

[Besançon] Les flics occupent le quartier des « 408 »

A Besançon, dans le quartier des « 408 » : port du casque obligatoire

Besançon. Que n’est-il passé comme projectile destiné à blesser à travers les fenêtres des immeubles de la rue Brulard ? Pommes, oranges, briques, boules de pétanque et même, de souvenir de policier, un réfrigérateur. Hier, une vitre, lancée des étages, est venue exploser aux pieds des ouvriers occupés à réparer les dégâts des jours précédents. Vers midi, devant le bâtiment 29 du quartier de la Grette, une nouvelle fois s’est exprimé ce rejet de tout ordre établi par quelques-uns.

Un homme désigné par les victimes semble-t-il visées a néanmoins été interpellé. Et hier soir, comme cela le sera tous les soirs de cette semaine, un cordon de policiers s’est déployé autour des immeubles des 408 pour assurer la sécurisation du quartier et tenter de mettre fin aux dégradations connues ces derniers jours, semaines et mois, dans l’attente de trouver une véritable solution à l’effervescence haineuse qui trouble la vie des habitants dès la nuit tombée.

Leur presse – l’est républicain, 10/03/2015 à 18:23 via Brèves du désordre

Besançon : un transformateur flambe aux 408

LES SEMAINES PASSENT, mais les mêmes dégradations se reproduisent à intervalles réguliers aux 408 à Besançon.

9-9

Ce samedi, vers 19 h 30, les pompiers interviennent sur un feu de transformateur à l’entrée de ce quartier sensible. A 19 h 40, une demi-Compagnie républicaine de sécurité (CRS), une quarantaine d’hommes environ, les rejoint. Difficulté, les cinq pompiers présents ne peuvent éteindre tout de suite les flammes qui détruisent peu à peu la structure en plastique à cause des arcs électriques qui en jaillissent.

Vers 20 h 30, deux hommes d’ERDF arrivent pour couper le courant. Une fois tout risque de retour électrique écarté, les flammes sont circonscrites rapidement.

« Lorsque nous sommes arrivés, nous avons subi un petit caillassage en règle », explique le commandant David Lafosse, qui dirige la demi-compagnie de la CRS 59 de Toulon, en renforts à Besançon depuis mardi dernier. Un soutien qui fait suite à la demande du préfet du Doubs et du Directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), afin d’assurer une mission de sécurisation et d’assistance dans les quartiers sensibles de la ville.

Un jeune mineur interpellé

« Nous avons l’habitude de ce genre de manifestations, presque chaque soir. De toute manière, ils se sont enfuis aussitôt. Et puis nous avons interpellé un jeune mineur qui se trouvait devant le transformateur. La police l’a conduit au commissariat pour l’interroger. Nous ne savons pas s’il est l’auteur des faits ou simple badaud. »

Conséquence désagréable de ce sinistre, ce transformateur alimentant l’éclairage public et les feux de signalisation, le quartier est actuellement plongé dans l’obscurité. Durant l’intervention, les CRS ont assuré la régulation de la circulation, difficile sur le secteur, notamment en raison des nombreux véhicules de police alignés sur le trottoir de la voie qui se dirige vers Planoise et de la pénombre qui y règne, de chaque côté.

L’éclairage des logements des 408 n’est pas touché.

« Lorsque les pompiers seront repartis, nous pénétrerons dans la cité pour effectuer des contrôles sur les personnes que nous croiserons et pour sécuriser la zone, comme chaque nuit », concluait le commandant.

Les 408 sont effectivement très surveillés, depuis les tentatives, partielles ou totales, de destruction, ces quinze derniers jours, des mâts de vidéosurveillance qui quadrillent le quartier. Des dégradations qui se produisent traditionnellement en fin de semaine.

Leur presse – l’est republicain.fr, 08/03/2015 à 05h05

[Besançon] Les yeux du pouvoir à la disqueuse, les flics à la boule de pétanque – 1er et 2 mars 2015

Besançon : des jets de projectiles sur la police aux 408

La vidéosurveillance ne passe pas dans certains quartiers car elle nuit aux activités illégales de certains.

Lundi soir, aux alentours de 21 h, le mât métallique supportant la caméra du quartier des 408 a été attaqué à la disqueuse. Les policiers sont intervenus immédiatement et sont arrivés dans le noir. Depuis décembre, il n’y a effectivement plus de lumière dans cette partie du quartier. Les forces de l’ordre ont été victimes de projectiles divers et variés lancés depuis les hauteurs des bâtiments. Ce n’est pas la première fois que ce type d’incident arrive dans le quartier des 408.

Déjà dimanche dernier

La police était déjà intervenue dimanche dernier pour la même raison : des individus essayaient de faire tomber le poteau supportant la caméra de vidéosurveillance. Et cette fois-ci, c’est avec des jets de boules de pétanque et même de blocs de fenêtres que les forces de l’ordre avaient été accueillies.

Ces scènes semblent se répéter régulièrement dans le quartier. D’où des dispositions particulières. Ce mardi en fin d’après-midi, la police bisontine devait intervenir dans le cadre d’une récupération de logement vacant. Une mission particulièrement simple. Mais la police a dû se faire accompagner par les CRS.

Leur presse – estrepublicain.fr, 03/03/2015 à 19h13

[Besançon] Quelques précisions sur la révolte incendiaire à Planoise

buscrameDernièrement, les porte-paroles des flics publiaient une série d’articles au sujet de plusieurs nuits de révolte dans le quartier de Planoise durant lesquelles l’école Champagne, un véhicule utilitaire d’une entreprise (dont l’identité est restée secrète) et un bus pour touristes ont été pris pour cibles (voir ici et ).

Seulement, un « détail » a volontairement été écarté par ces crapules de journaleux, dont leur rôle quotidien est de maintenir la paix sociale dans ce monde de domination: dimanche 15 février dans l’après-midi, la veille des premiers troubles incendiaires, le jeune Amine s’est fait percuter par les porcs de la BAC alors qu’il circulait dans le quartier avec sa mini-moto. Les flics ont immédiatement pris la fuite et c’est une personne qui était sur les lieux qui a appelé les secours. Résultat: une hospitalisation dans un état critique: « une fracture à la base du crâne; une fracture à la colonne vertébrale; une fracture à l’avant bras; un œdème au coté gauche de la tête; de l’eau entre les poumons et la cage thoracique; une perte de l’audition ».

Un extrait du témoignage de la mère:

« Les gamins du quartier ont pour habitude de faire de la moto le dimanche. Mon fils, Amine, avait pris la sienne depuis une dizaine de minutes équipé d’un casque. Arrivé à un certain endroit, il a vu une patrouille de la BAC (nldr : brigade anti-criminalité) le suivre rapidement en voiture. Les jeunes savent pertinemment que les policiers les arrêtent souvent pour rien, et que ça se termine en général en garde à vue avec régulièrement un passage à tabac au commissariat.

Amine ne s’est donc pas arrêté et a instinctivement décidé d’emprunter un sens interdit espérant mettre fin à cette énième filature. Les choses se sont passés autrement puisque les policiers de la BAC l’ont suivi d’extrêmement prêt, jusqu’à ce qu’ils percutent la moto de mon fils.

Suite à ce terrible choc, Amine a été éjecté au sol, et les policiers ont pris la fuite ! Un témoin a vu Amine inerte au sol et a appelé les secours. Il lui ont prodigué les premiers soins sur place avant de l’emmener au CHRU Jean Minjoz à Besançon. »

Les humiliations, tabassages et meurtres de la police sont quotidiens et il n’y a rien à attendre de l’Etat et de ses porte-paroles, qui évidemment justifieront et protégeront toujours l’existence de la police. Exprimons notre rage dans la rue et notre solidarité concrète avec les quatre émeutiers présumés interpellés.

Vengeance pour Amine et tous les autres !

Reformulé d’un article publié sur Le Libertaire Bisontin

[Besançon] Aux « 408 », les mâts des caméras continuent de tomber, l’obscurité totale aussi – 23/24 février 2015

A Besançon : la guérilla des caméras dans le quartier des « 408 »

cam4Besançon. « On ne baissera pas les bras » lâche Jean-Louis Fousseret. Après celle abattue et volée dans la nuit de dimanche à lundi, une nouvelle caméra de vidéosurveillance a été la cible des vandales, dans le quartier de la Grette, au cours de la nuit de lundi à mardi.

Cette fois, ceux-ci n’ont pas réussi à achever leur travail. Le mat a donc été démonté proprement, mardi matin par les services techniques pour mettre la caméra à l’abri, dans l’attente de la reposer et la sécuriser.

Les voyous ont également réussi à nouveau à plonger une partie du quartier dans le noir, en mettant l’éclairage public en court-circuit au niveau de l’immeuble du 27 donnant sur la rue Brulard. Là aussi, les services techniques, mobilisés par le refus de voir s’installer une zone de non droit, planchent pour trouver une solution pérenne d’alimentation électrique.

Le problème a été résolu au niveau du bâtiment 29, le plus au fond, là où se concentre le trafic. Une alimentation aérienne a été installée que les vandales ont déjà tenté de mettre à mal sans succès pour l’instant, en passant par l’immeuble dont de nombreux logements sont désormais vides.

Car de plus en plus, le quartier des « 408 » fait figure de repoussoir. Et le seul horizon envisageable est celui d’une rénovation urbaine, par la démolition de bâtiments dont l’une est déjà programmée pour 2016 et un réaménagement de la circulation à l’intérieur du quartier afin de casser son potentiel de ghetto.

Leur presse – l’est républicain, 24/02/2015 à 18h26

Besançon, février 2014

Besançon, février 2014

Nouveau mat de caméra scié aux 408 à Besançon

Besançon. C’est peu dire qu’ils ne lâchent pas l’affaire. Dans la nuit de dimanche à lundi, vers une heure du matin, le mat portant une caméra de vidéosurveillance, à hauteur du 27, rue Brulard à Besançon, a été scié à la disqueuse. Il est tombé, bloquant l’accès aux parkings, près de la maternelle.

C’est la troisième caméra mise à bas dans le quartier des 408 en quelques mois. Des actes de vandalisme auxquels il faut ajouter une tentative qui s’était soldée par l’interpellation d’un individu originaire du quartier de Palente. Hier, une camionnette a été vue à proximité du poteau et il faut encore signaler que le quartier a de nouveau été plongé dans le noir, alors que les services techniques municipaux avaient trouvé une solution pour remédier aux coupures volontaires à répétition.

Leur presse – l’est répugnant, 24/02/2015 à 05h

[Besançon] Même pas peur de l’occupation policière

Mise-à-jour 23/02/2015: deux mineurs ont été interpellés samedi 21 février 2015 dans l’après-midi dans le cadre de l’enquête sur les incendies de la dernère nuit. Deux autres avaient été malheureusement attrapés par les flics lors des faits. Tous ont été mis en examen et seront déférés devant une juge d’instruction.

Besançon : nouvelle vague d’incendies nocturnes à Planoise

Police et pompiers ont été appelés à cinq reprises à intervenir suite à des incendies criminels au cours de la nuit de vendredi à samedi.

Nouvelle nuit tout feu tout flamme dans le quartier de Planoise. Après les quatre incendies, dont celui d’un bus, dans la nuit de lundi à mardi, le feu a été mis à cinq reprises au cours de la nuit de vendredi à ce samedi. Avec au total deux véhicules incendiés et un troisième endommagé, ainsi que sept containers ravagés par les flammes qui ont par ailleurs dévasté quatorze fenètres de l’école élémentaire Champagne.

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Deux mineurs interpellés

Il était 19 h 30, vendredi soir, lorsque la première alerte a été donnée suite à un incendie de container, rue Flandres-Dunkerke, dans le secteur Champagne où l’ensemble des faits se sont déroulés, face à Micropolis et à proximit de l’église Saint-François d’Assise.

À 22 h, c’est un peu plus loin, au 11, avenue d’Île-de-France que trois containers de 750 litres sont incendiés dans un local.

22 h 50 : une camionnette utilitaire s’embrase à hauteur du 3, rue de Bruxelles, le feu endommageant également un autre véhicute stationné à proximité. Dix minutes plus tard, à 23 h, deux mineurs sont interpellés par les policiers qui viennent de les surprendre à mettre le feu à autre véhicule, place Jean-Moulin. Les deux jeunes adolescents sont alors ramenés au commissariat et placés en garde-à-vue.

Ce qui n’empêche pas, à 2 h 45, d’autres incendiaires de carboniser trois containers à poubelle situés à l’arrière de l’école élémentaire Champagne dont quater vitres vont exploser sous la chaleur des flammes qui étoileront dix autres fenêtres.

Alors que les CRS patrouillaient

Les faits se sont déroulés alors que les CRS patrouillaient dans le quartier suite aux déprédations déplorées en début de semaine et au fait que des attroupements de dix à vingt personnes avaient été observées de nuit au cours de la semaine. Ce qui n’a pas été le cas cette nuit de vendredi à samedi, les auteurs ayant manifestement agi par petits groupes sporadiques.

Ce samedi matin, le maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, a évoqué ce nouvel épisode incendiaire à Planoise lors de la signature à l’hôtel de ville du Contrat de Ville 2015-2020. Indiquant qu’il espérait que « ceux qui ont mis le feu soient fermement sanctionnés», il a vu dans ces faits « une nouvelle illustration de la nécessité de restaurer la tranquilité publique et les valeur de la République dans ces quartiers, ce à quoi est destiné le contrat de ville que nous venons de signer, un an jour pour jour après l’adoption de la loi Lamy.»

Leur presse – l’est répugnant, 21/02/2015 à 11h40

[Besançon] Révolte incendiaire à Planoise – 16 février 2015

La voix des flics annonce l’envoi d’une trentaine de CRS sur le quartier de Planoise à partir de ce mercredi 18 février 2015.

Besançon : trois incendies la nuit dernière dans le quartier Planoise

En moins de deux heures, les pompiers sont intervenus successivement pour un feu de container avenue de Bruxelles, l’incendie d’un car de tourisme italien de 55 places rue de Cologne et deux voitures incendiées rue Bertrand Russell.

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Lors de la première intervention peu après 21H00, leur engin a été l’objet de jets de pierre, aucun pompier n’a été blessé. Des pompiers qui sont intervenus à chaque reprise sous protection policière. Un véhicule de police a également été endommagé. Selon le Directeur Départemental de la Sécurité Publique, Benoît Desferet, les jets de projectiles et l’incendie du car proviendraient des agissements d’une seule et même bande de 15 à 20 jeunes : aucune interpellation n’a eu lieu la nuit dernière, une enquête est en cours et elle est menée par le commissariat de police de Besançon.

De son côté, le préfet du Doubs a annoncé que la présence policière sera renforcée dès ce mardi soir dans le quartier Planoise et que des CRS sont attendus dans les jours prochains. 8 ASVP de la ville de Besançon vont être majoritairement appelés à patrouiller dans les quartiers sensibles. Quant au maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, il promet l’embauche de 25 policiers supplémentaires dans les prochaines années.

Leur presse – france3 franche-comté, 17/02/2015 à 15h21

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Besançon : des poubelles, des voitures et un bus incendiés à Planoise

Il y a longtemps que le quartier de Planoise n’avait pas connu de tels débordements. Les sapeurs-pompiers sont intervenus à trois reprises dans la soirée de lundi pour des feux de containers et de véhicules. Ils ont également été pris à partie sur le premier ce qui a entraîné par la suite une protection policière pour les deux suivantes dans le quartier. A 21 heures, deux containers à poubelles oint été incendiés, rue de Bruxelles et à leur arrivée les pompiers ont essuyé un jet de caillou qui a fendu le pare-brise de leur camion. A 21 h 30, c’est un bus de 55 places qui a été brûlé rue de Cologne. Enfin, peu avant 23 heures, deux voitures ont fait les frais de cette soirée incendiaire rue Bertrand Russel. Ces événements ont-ils un lien entre eux et sont-ils motivés en représailles de la condamnation de deux dealers de Planoise, l’après-midi même, par lie tribunal correctionnel de Besançon ou leur succession n’est-elle que le fruit du hasard ? C’est la question à laquelle les policiers vont s’efforcer de répondre.

 Leur presse – l’est répugnant.fr, 17/02/2015 à 08h35

[Besançon] Raquer pour se déplacer dans cette ville-prison ? Y’a pas moyen !!

[Cette affiche est apparue dans les rues de Besançon début février 2015 alors qu’une pétition lancée par des comités de citoyens circule depuis plusieurs semaines contre cette nouvelle hausse de prix et la dégradation générale des services des transports (péri)urbains depuis l’arrivée du tramway. Il ne sera pas question ici de faire pression sur ceux qui administrent nos vies pour un « service de meilleure qualité » ou « la gratuité des transports », car ce serait s’en remettre à la délégation et au pouvoir. D’autant plus que derrière la mise en circulation du tramway en septembre dernier, ce même pouvoir transforme petit à petit cette ville en prison à ciel ouvert et en centre d’attraction pour riches et touristes. Optons plutôt pour l’auto-organisation et l’action directe contre tous les promoteurs de ces projets nauséabonds.]

YapasmoyenRaquer pour se déplacer dans cette ville-prison ? Y’a pas moyen !!

Au 1er janvier 2015, les tarifs des lignes urbaines de transport GINKO, exploitées par Besançon Mobilités (filiale de TRANSDEV) ont augmenté de 10%, faisant passer le ticket «1 aller» de 1,30 à 1,40 euros.

Parallèlement à cette énième hausse, l’entreprise a lancé une campagne contre la fraude, multipliant affichages et annonces sonores aux stations et à l’intérieur des trams. Pour les bus, la direction peut compter sur ses chauffeurs qui obéissent aux doigts et à l’oeil à ses ordres, soit en empêchant l’accès, soit en appelant directement les contrôleurs. Bientôt, les policiers municipaux viendront s’ajouter aux contrôleurs, en patrouillant dans les bus et les trams.

Pourquoi refuser de payer ?

Parce qu’on n’a pas à payer pour se déplacer !

Parce que subvenir à nos besoins vitaux (manger, se loger, s’habiller…) nous coûtent déjà bien assez cher !

Parce que Besançon Mobilités peut retracer dans le détail nos déplacements, étant donné qu’une puce est désormais placée à l’intérieur des cartes d’abonnement nominatives !

Parce que la mise en circulation du tramway a permis au pouvoir de bâtir petit à petit une ville-prison, mais également de chasser les pauvres du centre-ville. La restructuration urbaine qu’a « nécessité » le chantier du tram a d’une part permis de faciliter le travail aux agents de la répression : intensification de l’éclairage de l’espace urbain; destruction des zones franches, surveillance accrue du fait de l’omniprésence des caméras aux abords du tracé… D’autre part, cela a été un bon prétexte pour embourgeoiser le centre-ville, notamment du fait de l’augmentation des loyers situés à proximité, de l’expulsion des populations indésirables à ce monde de fric par le biais de l’installation de mobilier urbain anti-squat et de la prolifération de magasins et restos chics, ainsi que des logements haute-gamme en construction: pour exemple, rien que sur l’avenue fontaine argent – qui est entièrement désservie par le tram – sont prévus l’immeuble luxueux « Dôme Impérial », géré par le promoteur immobilier SEGER (le bureau de ventes est situé en face au n°19; l’agence au 2, rue Larmet) et le « Domaine St-Vincent » (entre le n°23 de l’avenue et la rue Chopard) qui est construit et géré par le groupe DE GIORGI (on peut le trouver au 128, rue de Belfort)

Esquiver la répression et/ou y répondre…

Depuis la rentrée 2014, « Infos controles – Ginko Besançon » permet de localiser en temps réel les contrôleurs lorsque l’on se déplace dans les transports. Le seul souci, c’est qu’il faut avoir un portable connecté à internet et un compte facebook, mais si vous en avez un, n’hésitez pas à rejoindre le groupe ! Les contrôleurs sont identifiables de par leurs tenues et se déplacent dans un véhicule blanc de type berlingo floqué du sigle ‘Ginko’. Les reconnaître et les signaler quand ils pointent leurs sales tronches, c’est se donner des armes pour résister ! Les distributeurs de tickets, présents à chaque arrêt de tram, restent vulnérables face à notre imagination… Avec de la colle, de la mousse expansive, de la peinture… Ou toute substance qui pourrait enrayer l’économie de cette entreprise et la contraindre momentanément à la gratuité.

Reçu par mail le 4 février 2015