Archives de catégorie : Antimilitarisme

[Berlin] Destroika cible l’industrie carcérale – 29 janvier 2015

La nuit dernière (du 28 au 29 janvier 2015, NdT), DESTROIKA a retenti à Berlin et a transformé deux véhicules de l’industrie carcérale en ruines. Par cette piqûre d’aiguille, nous allons limiter la flexibilité des entreprises concernées. Cela a touché un van de WISAG à Lichtenberg et un autre de SODEXO à Moabit.

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La société WISAG fournit, en plus du secteur du nettoyage esclavagiste, le personnel de sécurité pour les services de transport tels que la BVG, et se charge de remplir les prisons de Berlin de fraudeurs avec des contrôleurs de tickets en civil comme en uniforme.

La société Sodexo fait de nouveau marcher cinq prisons au Royaume-Uni sous leur propre responsabilité depuis la privatisation de la justice britannique. D’autre part, Sodexo est sur une liste noire en Belgique pour leur implication dans les centres de rétention et fournit en services les lager pour réfugiés. L’entreprise appartient au groupe Zehnacker, qui se présente de cette façon:

« En tant que partenaire des forces armées, nous les accompagnons dans leurs affectations dans le pays et à l’étranger. Notre mission est de s’occuper à la fois des troupes et de leur commandement pour une meilleure qualité de vie. Sous la surveillance du ministère de la Justice, Sodexo conçoit et propose des solutions qui contribuent à lisser les opérations dans les établissements correctionnels. Dans toutes nos activités, nous respectons nos valeurs et nos principes éthiques. Notre travail dans ce domaine est une preuve supplémentaire de notre engagement dans la société.« 

Liberté pour les prisonniers de l’opération Pandora et tous les autres !

Le 18 mars à Francfort, réduisons la banque centrale européenne en ruines et en cendres !

Groupe autonome « Muslim Hù »

(Muslim H. avait 28 ans et était originaire du Kosovo lorsqu’il a été tué le 24 mai 2014 par 8 officiers de justice dans la prison de Landshut par vengeance car il avait résisté avec succès à son expulsion vers la Hongrie.)

[Canala, Nouvelle-Calédonie] « L’insécurité visant les forces de l’ordre y est permanente »

Nouvelle Calédonie : deux gendarmes blessés par un coup de feu

Deux gendarmes ont été blessés à la tête par un coup de feu tiré sur leur véhicule blindé où ils s’étaient réfugiés après avoir essuyé des jets de pierres, jeudi après-midi à Canala à l’Est de la Calédonie.

Une patrouille quatre gendarmes s’était rendue à la tribu de Nakéty pour tenter de récupérer deux véhicules volés à Nouméa quelques jours plus tôt.

C’est alors qu’ils ont été agressés. L’un des gendarmes a été blessé au crâne, l’autre au cou. Les deux hommes ont été transférés à l’hôpital Gaston-Bourret (Nouméa) par hélicoptère. Leurs jours ne sont pas en danger, mais un des deux gendarmes est toujours hospitalisé.

L’enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Nouméa. «Toutes les pistes sont explorées, a expliqué Claire Lanet, la procureure de la République. Les premières constations montrent qu’une seule balle a été tirée, visant la vitre, donc délibérément la tête. Il s’agit d’une tentative d’homicide volontaire.»

La commune de Canala est régulièrement le théâtre d’agressions visant les forces de l’ordre. «L’insécurité y est permanente», a gendarmerie en ajoutant: «nos équipes sont visées de façon récurrente, principalement par des jets de pierre».

Le maire de la commune, Gilbert Tiuyenon, a aussitôt condamné cet acte: «On ne peut accepter ce qui s’est passé. Toute ma solidarité va aux deux hommes qui ont été blessés ainsi qu’à leur famille dans ce moment difficile. Les autorités coutumières m’ont exprimé leur ras-le-bol et leur refus d’accepter ce genre d’exaction. Elles m’ont rappelé qu’elles avaient déjà su faire par le passé ce qu’il fallait pour livrer les auteurs de faits répréhensibles à la gendarmerie. Il s’agit d’une archi-minorité qui gâche la vie de tout le monde.» Le maire a également appelé Vincent Bouvier, le Haut-commissaire, Vincent Bouvier qui a assuré que des actions seront mises en oeuvre dans les semaines à venir.

Leur presse de l’ordre – leparisien.fr, 23/01/2015 à 09h52

[Nique la police et l’armée] Les collabos ont des noms et des adresses

On ne partage pas le discours des auteurs de cette liste de “tenir la police en respect”, parce qu’on ne veut pas “établir un rapport de force en sa défaveur dans les quartiers, dans les luttes”. On veut renverser ce monde.

Mais peut-être que cette liste pourrait donner des idées à quelques enragé.e.s…

En bonus, une liste d’entreprises basées en région Centre travaillant avec l’armée, tirée du site lesamisdelegalite.org et datant de 2013 (idem pour les discours des auteurs):

zad.nadir.org,12 décembre 2014 via Attaque

Je ne suis pas Charlie et je t’emmerde

ETatTerroristeLes parisiens se sont réveillés ce matin, et à travers eux le monde entier, dans une odeur macabre de poudre. Quelques fanatiques religieux, ce ne sont pas les premiers, ce ne seront pas les derniers, ont ouvert le feu lors de la réunion hebdomadaire de la rédaction du journal satyrique Charlie Hebdo. Une douzaine de morts et des blessés, dont une majorité de journalistes et caricaturistes connus de tous et habitués des mass médias, ainsi que deux flics, qui à la différence des autres, recevaient salaire pour se faire tirer dessus. Hormis peut-être chez quelques vieux loups de guerre, la première réaction que ces événements suscitent est l’empathie face à la terreur de cet assaut. En effet, cet attentat qui est le plus meurtrier en France depuis celui, fasciste, du train Strasbourg-Paris le 18 juin 1961 lors de la guerre d’Algérie, ne peut que faire résonner l’effroi face à la détermination et la fuite en avant de ses perpétrateurs. L’effroi, également, face à l’infamie religieuse qui détourne plus que jamais une bonne partie de l’humanité d’une véritable réflexion sur le monde qui l’entoure. A cela, pour nous anarchistes et révolutionnaires, vient s’ajouter l’effroi de la sempiternelle union nationale. Cette union nationale que l’on nous ressort à chaque fois que les États ont besoin de chair à canon prolétarienne. Car ce sont toujours les mêmes à qui l’on demande de se sacrifier sur les sentiers de la gloire pour des intérêts qui ne sont pas les leurs, comme la nation, la « paix » ou la république, pendant que les décisionnaires se grattent le dos sous les dorures de leurs palais.

On nous avait déjà fait le coup il y a cent ans, en 1914, nous exhortant à l’unité face aux « boches », ou il y a quelques années avec «l’affaire Merah», et c’est pareil aujourd’hui. Patrons et travailleurs, prisonniers et matons, flics et « délinquants », riches et pauvres, tous unis main dans la main pour observer le deuil national. Aujourd’hui, il n’y a plus de classes, plus de barrières entre les gens, ni de barricades, pourtant des centaines de milliers de personnes défilent dans les rues de toute la France (et même ailleurs). Mais au fait, qui cela arrange-t-il ? Certainement pas les indésirables qui peuplent les rues de Paris et du monde. Soudain, le terrorisme d’État, le terrorisme républicain et démocratique, les terroristes du fric, versent leurs larmes de crocodiles et se font passer pour les gentils, les djihadistes leur servent l’opportunité sur un plateau qui prend les proportions de l’univers, à tel point qu’il ne nous manque plus aujourd’hui que le maréchal pour prendre la tête de l’organigramme. Mais aujourd’hui il ne s’agit pas de récupérer l’Alsace-Lorraine, il s’agit de « défendre les valeurs de laïcité et la liberté d’expression ». Que de la merde, en somme, pour nous qui voulons détruire toutes les religions, et qui refusons toute liberté d’expression à tout ce qui porte une cravate, une soutane ou n’importe quel autre uniforme ou titre de noblesse.

Chacun y va de son petit commentaire lacrymal, chaque parti, chaque organisation, de tous les bords imaginables et possibles, libertaires inclus [1], nous recrache le discours prémâché des « barbares » à l’assaut du « vivre-ensemble ».

Mais c’est quoi au juste un barbare ?

Arrêtons-nous un instant sur ce terme. Du grec bárbaros (« étranger »), le mot était utilisé par les Grecs anciens pour désigner les populations n’appartenant pas à leur civilisation, définie par la langue et la religion helléniques. Le barbare est donc l’autre, celui qui ne partage pas la même soupe, ou bien celui qui ne la mange pas à la même table. Montaigne disait : « Nous appelons barbarie ce qui n’est pas de notre usage ». Comme nous l’avions déjà dit ailleurs, nous ne connaissons pas de barbares, nous ne connaissons que des individus survivant au sein de cette civilisation morbide. Nous ne connaissons pas d’en-dehors, nous connaissons des exclus, oui, mais ils ne pourraient pas être plus dedans qu’ils ne le sont déjà.
Les « barbares » du jour sont bien loin d’être en-dehors de la civilisation, bien qu’il soit probablement rassurant de le penser pour ses défenseurs. Tout comme le fameux « gang des barbares » en son temps, ils sont bien de purs produits de la civilisation. Ils en connaissent les codes, en utilisent les outils, et ne sont pas bien loin de ceux qui les fustigent en toute hypocrisie. Car cela ne fait que peu de différence, au fond, si les assassins portent un uniforme vert ou noir, s’ils crient « vive la démocratie » ou « Allahu akbar », s’ils portent un drapeau tricolore ou djihadiste, s’ils sont sanctionnés par l’opinion publique ou non, si leurs boucheries sont légales ou illégales, s’ils nous massacrent pour nous apporter leurs Lumières ou leur obscurité. En commettant leurs macabres exactions ils se mettent tous au même niveau, à partir du moment où ils refusent à l’individu de se réaliser comme il l’entend.

Le terrorisme n’est pas une pratique barbare, c’est une pratique hautement civilisée, la démocratie n’est elle pas née de la Terreur ? C’est pour cette raison qu’il faut combattre la terreur au même titre que la civilisation qui la produit et en a besoin, des « septembriseurs » de 1792 aux peines de prison exterminatrices et à Daesh aujourd’hui. Qui sont ils, ces porcs en cravate qui envoient leurs armées à l’assaut des populations de Centrafrique, d’Afghanistan et d’ailleurs, et qui aujourd’hui nous donnent des leçons de pacifisme lorsque douze personnes sont assassinées à Paris ? Ils sont exactement tous ceux qui défilent actuellement à la TV pour verser quelques larmes à peu de frais pour gagner ou ne pas perdre un ou deux misérables points de plus dans leurs tout aussi misérables sondages d’opinion.

Aujourd’hui, nous ne sommes pas plus Charlie qu’hier, et la mort ne transforme pas nos adversaires ou nos ennemis d’hier en amis d’aujourd’hui, nous laissons ce rapport au monde aux hyènes et aux vautours. Nous n’avons pas pour habitude de pleurer sur les tombes de journalistes (mêmes vaguement alternatifs ou libertaires) et de flics, car cela fait bien longtemps que nous avons identifié les médias et la police comme les deux armes essentielles de ce terrorisme civilisateur, par la fabrication du consentement, d’une part, par la répression et l’enfermement, de l’autre. Voila pourquoi nous refusons de pleurer des loups avec d’autres loups, ou même avec des moutons.

Ces prédateurs qui nous exhortent aujourd’hui à pleurer en cœur avec eux, à déclarer « Je suis Charlie », ces mêmes prédateurs en costards qui sont responsables de l’essor de groupes et de mouvances horrifiantes comme Al-Qaeda ou Daesh, anciens alliés des démocraties occidentales contre les périls précédents avant de prendre une place de choix sur le podium des périls géostratégiques d’aujourd’hui. Ces mêmes salauds qui chaque jour, dans leurs tribunaux, leurs commissariats, leurs taules, assassinent, enferment, mutilent et séquestrent celles et ceux qui ne suivent pas le chemin tout tracé qu’ils nous imposent à coups de trique et d’éducation. Ces mêmes êtres civilisés qui font crever chaque jour à leurs frontières celles et ceux qui tentent de fuir la misère et les guerres qu’eux-mêmes provoquent, ou leurs ennemis du jour, salafistes et consorts.

Ces salauds-là, nous n’avons aucune envie de les voir continuer à nous civiliser ou nous supprimer, et encore moins à se serrer les coudes avec eux. Car c’est contre eux que nous voulons nous serrer les coudes, contre eux et contre tous ceux qui sous divers prétextes, religieux, politiques, communautaristes, interclassistes, civilisateurs et nationalistes, ne nous envisagent que comme des pions à placer, à sacrifier, sur un échiquier immonde et absurde. Il est bon, aujourd’hui comme hier et demain, de rappeler ces quelques mots de Rudolf Rocker, lorsqu’il affirmait que « les États nationaux ne sont que des organisations d’églises politiques ; que la prétendue conscience nationale n’est pas née en l’homme mais enseignée à lui. C’est un concept religieux ; on est allemand, français, italien, exactement comme on est catholique, protestant ou juif ».

Cependant, il ne s’agit pas d’amoindrir le danger que représentent ces fous d’Allah, ces amoureux de l’auto-soumission et du masochisme moral. Et si nous sommes aujourd’hui complètement dépassés par leurs capacité à recruter un peu partout pour aller se faire sauter à droite à gauche, il faudra se poser des questions à ce sujet pour sortir de l’incompréhension. Tout en ne cédant pas aux sirènes de ceux qui ne souhaitent que nous diviser encore un peu plus en élargissant à partir d’une infime partie des musulmans, la stigmatisation de toute une population pour arriver au prétendu « choc des civilisations » qui les fait tant rêver, en fait la guerre civile, dont ils ne se rendent probablement pas compte des conséquences qu’elle pourrait avoir pour nous tous.

Et que dire de cet homme de ménage criblé de balles, froidement exécuté, qui n’avait rien demandé ? Qui s’en soucie ? Il n’avait probablement pas de compte twitter, il n’avait probablement pas ses entrées dans le spectacle moderne, il n’avait pas de nom, pas de visage, pas de copain pour le chialer à la TV. Il n’était pas Charlie. Il n’est qu’un dommage collatéral de quelques fous de dieu à la gâchette illuminée, comme tant d’autres en ce moment, comme les millions de victimes collatérales des États à travers le monde. C’est à lui que vont nos pensées ce soir.

Une chose est sûre, il n’y a rien à choisir entre peste et choléra, entre un quelconque dieu avec ses prophètes égorgeurs, crucifiés ou massacreurs et un quelconque État de merde avec ses flics et ses militaires assassins. Nous refuserons encore et toujours la sommation de choisir entre plusieurs formes d’esclavage et de soumission. Le choix que nous voulons faire ne pourra venir que de nous même, et c’est celui de la liberté.

Dans cette époque désespérante, face à la pseudo « unité nationale », face à la guerre civile, aux djihads des fanatiques et aux « guerres propres » des États, il nous faut remettre la guerre sociale sur le devant de la scène, jusqu’à ce que la scène brûle.

Des anarchistes,
le 7 janvier 2015.

Notes:

[1Petit jeu, ces déclarations sont elles extraites du communiqué du Groupe J.B Botul de la Fédération Anarchiste ou bien du discours de Francois Hollande ? : « Nos camarades de Charlie Hebdo viennent de payer un lourd tribut à la liberté d’expression. Plusieurs policiers font également partie des victimes. Nous rendons hommage à tous et à toutes ces victimes. […] les anarchistes respectent la liberté de croyance dès lors qu’elle s’exerce dans le cadre d’une république laïque. »

Publié sue non-fides.fr, 8 janvier 2015

A la suite de cette attaque meurtrière de fanatiques religieux, l’Etat nous ressort son arsenal de répression « antiterroriste » et en profite pour militariser le territoire: [Terrorisme d’Etat] : qui saura résister à « l’impératif d’unité nationale » ?

Qu’avons-nous à « fêter » ?

«Cadeaux» ? «Fêtes» … ? «Fin» de quoi … ? d’année ? mais encore ? Des «voeux» ?? période de … «trêves» ?!!

Pour la dernière ligne droite annuelle de l’infinie compétition économique, du «simple-petit-et-brave» commerçant à n’importe quelle « grande-vilaine » entreprise multinationale, les patron-ne-s rivalisent dans l’art d’exciter le civilisé portemonnaie sur pattes que nous devrions être. Ainsi, chaque esclave salarié-e se voit forcé-e de donner tout ce qu’il/elle a d’énergie, de «courtoisie» et de concentration.

Que l’on essaie de se voiler la face ou que l’on fasse simplement comme une certaine majorité de gens, cela ne change rien à la réalité sociale : on ne peut pas faire comme si l’esclavage salarié et la consommation ne signifiaient pas notre exploitation et la dépossession de nos vies. À moins d’être une pourriture de riche, on ne peut pas payer et être heureux en même temps. L’argent n’est jamais notre, il est et sera toujours un moyen pour les dominant-e-s de nous tenir en laisse et de nous racketer légalement.

Si les arguments humanistes de soi-disant « convivialité », « partage » et autres « chaleureuses retrouvailles » ne prennent pas, c’est aussi que dans le cadre des « fêtes de fin d’année », il est impossible de dissocier, ce qu’il y a de narcotique ou hypocrite, de l’accentuation de la violence de l’État : déploiement d’effectifs de police et de gendarmes supplémentaires, détachement de militaires en mission Vigipirate, collaboration étroite avec les professionnels, du commerce de proximité aux grands centres commerciaux en passant par les transports en commun, les bailleurs, propriétaires et autres citoyens-flics, etc.

Bref : Pas de fin ni de répit à la soumission et l’exploitation quotidiennes. Pas de trêve dans le flicage et la suspicion de nos existences. Pas de cadeaux dans la société-prison.

Alors … bonne fête à toi patron-ne, qui me jettera dès que je ne te serais plus rentable ? Bonne année à toi flic, brute en uniforme qui continuera à nous soumettre et à nous assassiner au nom des puissant-e-s et des lois ? Meilleurs voeux à vous propriétaires et marchand-e-s, qui vous enrichirez toujours plus sur nos élémentaires besoins de toit et de nourriture ?

Ils nous contraignent à des non-vies, ou simplement nous tuent, et nous irions fêter… le passage d’une année à une énième de misère sociale ? ou plus cyniquement, nous irions (nous) oublier le temps d’une fausse joie pour, après l’opium et les grimaces diplomatiques, nous rejeter de plus belle dans la violence familière du quotidien ?

Nous ferons la fête… oui. Nous ferons la fête lorsque prisons et entreprises, drapeaux et monnaies, banques et frontières, tribunaux et palais, écoles et uniformes seront détruits et à jamais objets de mépris ! Disons-le hautement : plus que la fin d’une année, nous célébrerons alors, avec raison et force joie, la fin d’un monde, la fin d’une ère !

D’ici-là… Vous voulez malgré tout des voeux et des politesses ? EN VOILÀ :

Que crèvent le patron et le commerçant qui exploitent nos besoins et écartèlent nos vies selon les exigences de leur économie, qu’ils la nomment locale, sociale, verte ou équitable !

Que crève le flic, ce salarié terroriste au service de n’importe quel État !
Que crève le banquier, vautour et prêtre sacrificateur de l’argent, ce sang du capitalisme !
Que crève l’industriel, accapareur des ressources qui nous empoisonne nous et la planète !
Que crève l’ingénieur qui invente les technologies de contrôle et produit la normalité !
Que crève le journaliste, corrupteur de notre conscience et de notre esprit, faux critique et vrai SALE collabo’ des flics !

Que crève le prof, inculqueur de l’obéissance et de la docilité, flic, juge et maton des enfants !
Que crève le juge, despote sénile, croque-mort sadique, lâche destructeur de tant de vies et de liens !
Que crève le politicien quelqu’il soit, proxénète et traître de toutes les espérances de dignité parce que tout chef est ennemi à jamais de l’émancipation humaine !
Que crève l’officier qui commande le meurtre mais aussi le soldat qui lui obéit !
Que crève le député qui fait la loi mais aussi l’électeur qui fait le député !
Que crèvent ceux qui ne sont jamais allés au paradis et qui le vendent à d’autres qui n’y iront jamais !

Et que vivent la révolte et l’insoumission à l’autorité !
Que dans l’hiver social se propage cette primordiale nuée d’âpres souhaits si mauvais et néfastes pour les dominants et les exploiteurs, et si bons et toniques pour les pauvres, exploité-e-s, indésirables et révolté-e-s !

POUR UNE VIE BELLE ET FÉCONDE, QUE CRÈVE LE MEILLEUR DES MONDES !

bonne_fete-_cette_fois_c_est_la_bonnePublié sur indymedia nantes, 23 décembre 2014

[Etats-Unis] Emeutes en Californie contre la police et son monde – 6 décembre 2014

Mercredi 3 décembre 2014, le policier ayant étouffé à mort Eric Garner à Staten Island (New-York) le 17 juillet 2014 a été relaxé par la justice américaine. Cela quelques jours après le non-lieu prononcé à l’encontre du flic meurtrier de Mike Brown à Ferguson. La rue continue à exprimer sa rage, et ce loin de l’image pacifiste et résignée que tentent de véhiculer les réformistes de gauche/d’extrême-gauche (avec les « die-in », où il s’agit de s’étendre sur le sol en faisant le mort devant la police). D’autres ont choisi de rendre les coups, notamment en Californie (à Berkeley*, Oakland..) et à Seattle.

Dans la soirée de samedi 6 décembre, la marche pacifique organisée par Occupy Wall Street prévue à Berkeley a été rompue vers 18h30 à Shattuck. Des manifestants au visage masqué, répartis en petits groupes, ont brisé des vitres de commerces (de bouffe et de vinset entreprises le long de l’University Ave. près de Martin Luther King Blvd. Certains comme ‘RadioShack’ (qui vend des bidules informatiques et multimédia) a été vidé de son contenu. D’autres manifestants ont brisé des distributeurs de billets de banque à coups de marteaux et incendiés des poubelles à travers la rue. Rapidement après les premières vitrines tombées, la police a demandé à la foule de se disperser, et en échange a reçu une pluie de projectiles divers (pierres, pavés, bouteilles…). Un flic a du être hospitalisé pour une luxation à l’épaule après avoir été frappé avec un sac de sable. Plusieurs véhicules de police ont été endommagés. Le parcours de la manif a aussi été recouvert de nombreux graffitis contre la police.

'Radio Shack' à Berkeley (Californie)

Berkeley (Californie) samedi 6 décembre 2014

La presse évoque également plusieurs destructions plus tard dans la nuit dans le centre-ville d’Oakland, parlant de « vandales et d’anarchistes s’attaquant à la propriété » et de plusieurs arrestations (sans en dire plus).

Vendredi soir, des manifestants ont bloqué l’autoroute (Interstate 880) à Oakland, perturbé la circulation des transports en commun BART du quartier Castro de San Francisco. 

A Seattle, plusieurs flics ont été caillassés lors d’une manif qui a tenté de bloquer une grosse artère du trafic routier. 7 personnes ont été interpellées.

Reformulé de leur presse

NDT:

* Berkeley est situé au nord de Oakland, à la périphérie de San Fransciso

[Bâle, Suisse] Attaquons l’OSCE – 3 au 5 décembre 2014

"les "va-t'en-guerre" veulent exiger la paix ? Attaquons l'OSCE - Manif: vendredi 5 décembre 2014 à 18h00 De Wette-Park (gare centrale de Bâle) / Journées d'action: 3-5 décembre 2014 (Soyez créatifs!)

« les « va-t’en-guerre » veulent exiger la paix ? Attaquons l’OSCE – Manif: vendredi 5 décembre 2014 à 18h00 De Wette-Park (gare centrale de Bâle) / Journées d’action: 3-5 décembre 2014 – Soyez créatifs!

Les 4 et 5 décembre de cette année, le Conseil des ministres de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la Coopération en Europe) se réunit à la Place de l’Exposition de Bâle. Près de 1200 délégués de 57 pays sont attendus, y compris des dizaines de ministres étrangers. Ce mégaévénement sera protégé par des forces de sécurité gigantesques: environ 1.000 membres des forces de police, des unités de garde-frontière ainsi que 5000 membres de l’armée contrôleront la «zone rouge» isolée la conférence aura lieu. Des personnes indésirables, par exemple les habitants des zones voisines, ne font pas partie de ce scénario. La mairie veut présenter Bâle comme un lieu paisible et internationale pour les puissants et les riches.

L’OSCE comme un outil pour les impérialistes

L’OSCE a travaillé dur pour se donner l’image d’une organisation de sécurité et de paix. Ceci est une tromperie délibérée. L’année de la présidence suisse de l’OSCE est sous le slogan «la création d’une communauté de sécurité pour le bénéfice de tous». Juste un bref coup d’œil à la liste des Etats de l’OSCE révèle ce quest censé être la sécurité et cette paix: les plus grand exportateurs d’armes et bellicistes du monde entier se réunissent à l’OSCE pour parler de la paix et du désarmement. L’OSCE est également engagée dans la soi-disante « lutte contre le terrorisme« . Nous pouvons voir à quoi cette « lutte » ressemble en Afghanistan, en Irak, en Syrie et la coopération militaire avec Israël.
L’OSCE est essentiellement une plate-forme et un instrument des classes dirigeantes concurrentes pour faire valoir leurs propres questions de sécurité et politiques économiques. Etant donné l’équilibre du pouvoir
mondial, il est clair que les représentants des Etats les plus riches et les plus agressifs (USA, Allemagne, France, etc.) ont le plus d’influence.

L’OSCE et le néolibéralisme

La nature de l’OSCE est révélée par exemple à travers leur engagement dans l’agence de sécurité aux frontières Frontex. Avec des systèmes de surveillance, des drônes et un contingent militaire énorme, Frontex a essayé de sceller l’Europe contre la migration indésirable (c’est-à-dire pas rentable) pendant des années. Ainsi, ils acceptent et approuvent la mort de milliers de réfugiés par an, une triste réalité qui est à peine mentionnée.

L’OSCE veut soutenir le « climat pour des investissements » des États participants. Ce faisant, ils plaident depuis pour une politique néolibérale totale dans la logique capitaliste du « climat pour les investissements » qui ne peut être uniquement stimulée par l’affaiblissement des droits du travail, par la réduction des salaires et par la privatisation. Actuellement ce sont principalement les travailleurs de l’Europe périphérique qui sont frappés par les conséquences de cette politique.

Attaquons l’OSCE !

La résistance à l’OSCE connecte la lutte contre le nettoyage local et le refoulement dans la ville de Bâle avec la lutte internationale contre la classe dirigeante et leurs projets impérialistes dont les représentants se réunissent ici une fois de plus. Mais la résistance ne peut pas s’arrêter avec l’OSCE, C’est seulement une partie de la machine à renforcer le statu quo. Afin de gagner la lutte pour un monde meilleur pour tous les peuples, il est nécessaire d’abolir le capitalisme dans sa totalité.

Abolissons le capitalisme – Pour la révolution sociale !

L’appel en anglais

[Saint-Denis, 93] Nik la police

Texte diffé à Saint Denis à différentes occasions.

nlpIl y a quelques semaines, un homme meurt dans un affrontement avec les flics, tué par l’explosion d’une grenade offensive lancée par les chtars. Il y a quelques jours, les matons de Fresnes laissent crever un individu qui avait mis le feu à la cellule où il croupissait. Pour des raisons qui ne sont pas les nôtres la première mort, celle de Rémi, provoque un peu de bordel dans la rue quand tant de fois les meurtres des uniformes (flics, militaires, matons, infirmiers psy, etc) passent inaperçus. C’est que cette fois-ci il s’agit d’un « jeune » (quelle importance?) participant à une lutte collective, et pas du premier braqueur, pauvre et/ou révolté venu. C’est pourtant la même boule de rage et de tristesse qui nous étreint, à laquelle il est hors de question de s’habituer, le même monde à abattre.

Il nous crache à la gueule, Cazeneuve, quand il annonce larme à l’œil que le type de grenade qui a tué Rémi ne sera plus utilisé tout en réaffirmant qu’il y a des modes de « contestation » légitimes et que toutes celles et ceux qui décident de traduire leur rage en actes s’exposent à la répression et aux mutilations, voire à la mort. Si le désir est réellement de se débarrasser de la police, et du monde qui en a besoin, les moyens autorisés: le vote, la manifestation non-violente, les pétitions diverses et variées, ne sont d’aucune utilité. Nous n’avons rien à demander à l’État parce que nous ne voulons pas d’états au-dessus de nos têtes, aucune instance supérieure qui décide comment et où on doit vivre, ce qui est « bien » ou « mal ». Dans un moment où il y a un peu plus de grabuge dans la rue qu’à d’autres, on aimerait prendre de l’élan, briser la machine à soumettre et à exploiter. Ne pas se contenter de parler de « violences policières » mais les relier à l’ensemble de ce qui nous pourrit la vie, plutôt que rester sur le morne terrain de la politique et de la revendication en espérant fédérer plus largement. Oser tendre vers l’insurrection au lieu de rogner nos désirs pour les faire rentrer dans les cases existantes.

Si ce qu’on partage pour commencer n’est pas tant la rage d’en finir avec ce monde-là dans sa globalité que de dégager les flics de nos vies, qu’à cela ne tienne, ça fait déjà une bonne amorce, un sacré début. À Saint-Denis, l’objectif du pouvoir est de transformer une ville conflictuelle en paradis pour bourges et investisseurs. Ils comptent d’ici trois-quatre ans installer ici le nouveau siège régional de la police scientifique*, déménager et agrandir le commissariat: la mairie PCF essaye d’obtenir 200 keufs en plus, soit quasiment le double des effectifs actuels…Tout ça sans compter l’euro 2016 qui vient peser dans l’agenda de leurs travaux, l’occasion de faire joujou avec des drônes qui viennent s’ajouter aux dispositifs de contrôle existants… Foutons-leur la misère. Continuant de jour, de nuit, seul-es ou en bonne compagnie, à frapper, affutons nos coups. Que leurs projets s’enlisent, que leur routine macabre s’enraye avec l’essor de notre imagination.

*avenue Jean Moulin. Le bâtiment de la police scientifique serait construit exprès, le commissariat serait dans les murs de l’ancienne antenne de la CPAM, celle qui est squattée par des artistes.

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Si nous haïssons les uniformes, ce n’est pas « seulement » parce qu’ils éborgnent, mutilent, enferment, tuent les pauvres et/ou les révoltés. C’est qu’ils sont les chiens de garde des privilèges des riches, des projets du pouvoir, et se trouveront toujours sur la route des amantEs de la liberté. Si nous refusons le moindre dialogue avec les politicienNEs de tout bord (partis, syndicats, asso-citoyennes) ainsi qu’avec les mange-merde que sont les médias, c’est que nous les reconnaissons comme maillons indispensables du monde qui nous oppresse. Tous veulent canaliser la révolte pour l’étouffer, et récupérer le pouvoir qu’il nous faut détruire si nous voulons avoir une chance d’être libres un jour. Si nous choisissons d’attaquer les chantiers, les structures, voir les principales figures de la domination par tous les moyens que nous jugeons pertinents, c’est que nous savons qu’un abîme sépare notre violence ciblée d’individus en quête de liberté de la terreur exercée par les États pour se maintenir en place. Nous n’avons rien à aménager, négocier, réformer de cette société tissée de rapports de domination dégueulasses. Si nous décidons de le faire sans attendre, c’est que contrairement à ce qu’ont toujours prétendu toutes les crapules religieuses, nous n’avons qu’une seule vie, et que l’idée de la passer entre misère salariée et chantage à la taule nous est proprement insupportable. Ce qui dégoûte le coeur, que la main s’y attaque 

brèves

Piqûre de rappel.

Dans la manif du 13/11 contre les violences policières, à Paris, les lycéen-ne-s et autres « non-encartéEs » désireu-x-ses de choisir leur parcours et d’aller emmerder la manif des keufs ont dû passer à travers le service d’ordre de la FIDL (syndicat lycéen): des gros bras qui ont sorti gazeuses et matraques téléscopiques et ont dû battre en retraite sous les projectiles. Sales mercenaires des syndicats!!!

Petits coups de crocs dans la domination.

Le 4/11, « une pelleteuse et un engin de forage sont partis en fumée sur le chantier de la rue Vandenbranden dans le centre de bruxelles. Un tag a été laissé sur place « A Rémi ». Ils aménagent, on saccage! »

Fin octobre / début novembre, multiplication des guets-appens contre la police notamment à Corbeil-Essonne, Albertville, Montpellier et Blois (….)

Le 30/10 à Lesneven (finistère): un véhicule de la police municipale détruit, un second « fortement endommagé » selon le torchon local. Pour un peu, le feu aurait pu se propager à la mairie qui a vu sa façade arrière « léchée par les flammes ». Dommage!

Le 29/10, occupation éclair des locaux de recrutement de la marine, à Rouen. À Saint-Denis, les militaires du centre de recrutement de l’armée situé en plein centre ville travaillent derrière des vitres en carton depuis une dizaine de jours. Bien fait!

Le 24/10, une mutinerie éclate dans le quartier d’isolement de la prison centrale de Saint-Maur, les premiers « sortis » dégagent les matons et pétent les serrures des autres cellules. L’émeute dure la matinée, le bloc prend cher (caméras défoncées…). Feu aux prisons!

Début novembre, plusieurs lycées sont bloqués à St-Ouen et Saint-Denis, avec des tas de poubelles, dont certains sont mis à feu et commencent à cramer les bahuts. A Saint-Denis, un blocage se transforme en manif sauvage à travers la ville, tentant quelques pillages et défonçant voitures et vitrines de commerces au passage. Un dispositif monstrueux est déployé depuis afin de rétablir l’ordre. Grrr…

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Reçu par mail, 20 nov 2014

[Berlin, Allemagne] Les vitres d’un collabo des flics et de l’armée tombent en miettes – 2 octobre 2014 [Archive]

Destroika

Dans la nuit du 1er au 2 octobre 2014, nous avons fait tomber les vitres du bureau d’ingénieur Döring de la paul. stegemannstr 3 à Berlin. La cause de notre visite: ils se vantent d’organiser le déblaiement du site militaire du nord sur ​​le centre d’entraînement au combat Guz de l’armée allemande à Magdebourg. Au nord, la ville fantôme Schnöggersburg sera construite afin que l’armée de l’OTAN et les flics d’Europe puissent à l’avenir s’entraîner à la contre-insurrection. Les émeutes à travers le monde des dernières années ont montré que la révolte est tout à fait possible. Elle frappe aussi à la porte de l’Europe – nous y entrons.

Pour l’effondrement des nouveaux bâtiments de Güz et partout où ils sont responsables de flageller nos vies.

Nous nous voyons à Francfort.

Traduit de l’allemand de linksunten,

[Heidelberg, Allemagne] Le club d’entraînement des flics attaqué – 1er juin 2014

L’inauguration de la BCE c’est pour bientôt et les flics se préparent certainement assidûment afin de pouvoir contrer la résistance. Nous avons utilisé le long week-end pour  saboter leur logistique; ici, nous avons choisi le club de sport de la police à Heidelberg-Neunheimer Feld comme cible et l’avons massivement attaqué avec des pierres – et donc une pause de quelques semaines pour les agents de l’Etat et ceux qui ont le monopole de la violence.

En ce sens, sabotage des organes de répression et attaques des enseignes du capital jusqu’à l’automne !
BCE va te faire foutre – ACAB – Solidarité avec les luttes de classe en Europe du Sud et ailleurs !

Traduit de l’allemand de linksunten, 1er juin 2014 à 20h27