Pays de Montbéliard : ils agressent un surveillant de prison après l’avoir reconnu dans le bus
Il a manifestement été reconnu dans ses fonctions. Car, mardi, tandis qu’il était assis à l’arrière d’un bus qui le ramenait à son domicile, aucun signe extérieur ne laissait entrevoir son métier : surveillant de prison. À part, peut-être, le pantalon bleu marine de fonction qui ne laisse rien transparaître de particulier.
Pourtant, ce mardi vers 13h45, alors que deux individus d’une trentaine d’années passent devant lui après être montés à un arrêt rue de Seloncourt à Audincourt, il est subitement pris à partie. « Alors vous ne dites pas bonjour ? » – « Je ne dis pas bonjour aux personnes que je ne connais pas ».
Le ton monte alors : « T’es qu’un sale maton ! » Une sortie verbale rapidement agrémentée d’insultes et de menaces de mort. Avant que les deux jeunes s’en prennent physiquement au quadragénaire. Coups de poing, de pied. La conductrice stoppe alors son véhicule pour prévenir les secours. Le moment choisi pour les agresseurs de rapidement prendre la fuite.
La victime, qui travaille à la maison d’arrêt de Montbéliard depuis une dizaine d’années après avoir œuvré notamment à Mulhouse, n’a pas formellement reconnu ses assaillants comme étant d’anciens détenus.
« On ne peut pas mémoriser tous ceux que l’on voit passer, mais ils l’ont clairement reconnu pour le métier qu’il exerce », insiste le délégué régional FO pénitentiaire du Grand Est, Christophe Schmitt, sur la foi des déclarations de son camarade qu’il a eu au téléphone.
Le surveillant, qui souffre notamment de diverses contusions, très choqué psychologiquement, a porté plainte. Et la durée de son incapacité totale de travail sera précisée ce mercredi au terme d’un nouvel examen médical.
Des faits qui interviennent quelques semaines après une précédente agression, dans des conditions similaires, à Metz*. « C’est un phénomène inquiétant », relève Christophe Schmitt, « car en plus du manque de sécurité à l’intérieur des prisons, on la subit à l’extérieur également ».
Leur presse carcérale – l’est républicain (Sébastien MICHAUX), 28 juillet 2015
NdCNE:
*Samedi 6 juin aux environs de 6h00 du matin à Metz, alors qu’un maton est en voiture sur le trajet entre son domicile et la prison de Metz-Queuleu, il est mis en joue par un ancien détenu armé d’un fusil à pompe, épaulé de plusieurs complices. Celui-ci mime un coup de feu. le maton s’en sort avec une peur bleue,