Archives par étiquette : Bruxelles

[Bruxelles] A bas la maxi-prison – Rencontres sans frontières (Du 29 sept au 3 octobre 2015)

Tout le programme sur le site 'A bas la maxi prison'

Tout le programme en détail sur le site ‘A bas la maxi prison’

Le programme au format PDF

La guerre pour l’imagination

wage-slavery1Notre environnement change à toute allure. Et lentement mais sûrement, de façon presque inaperçue, nous aussi changeons en même temps. L’environnement nous change. Il influence nos faits et gestes, la conception de notre temps, nos mouvements, nos désirs et nos rêves.

Regarde cette ville. C’est un endroit qui se trouve constamment en état de changement. Le pouvoir y érige de nouveaux centres commerciaux et des prisons, y occupe les quartiers avec des milliers de nouvelles caméras et des commissariats supplémentaires, y construit des lofts pour les riches et pousse les pauvres en dehors de la ville, y étend les transports en commun pour que tout le monde puisse toutefois arriver chaque jour à l’heure à sa place dans l’économie. Et pourtant – et les défenseurs du système le savent trop bien – l’occupation du territoire par toutes ces infrastructures reste au fond relative. En l’espace de quelques nuits sauvages, une foule en insurrection pourrait techniquement parlant réduire tout cela en cendres. C’est bien pour cela que la véritable occupation – l’occupation durable qui garantit que l’oppression survive sous différentes formes à travers l’histoire – se trouve ailleurs. Elle se trouve dans nos têtes. Nous grandissons dans un environnement et sans pitié, cet environnement cherche à déterminer notre imagination. C’est bien cela le but que les puissants postulent quand ils n’épargnent ni temps, ni argent pour transformer cette ville de Bruxelles. Au fond ils ne veulent pas seulement que nos activités quotidiennes soient au service de cet environnement, mais aussi que nos pensées se limitent à ses cadres. Jusqu’au point où nos rêves restent toujours à l’intérieur de ces cages dans lesquels cet environnement nous a enfermés : citoyen, consommateur, employé, prisonnier, petit délinquant/commerçant dans la marge… C’est ici que se situe la véritable victoire du pouvoir : au moment où s’est effacée toute mémoire des révoltes qui démolissaient ces cages. Dans cette ville, il n’y a pas si longtemps, ce genre de révoltes perçait souvent la routine quotidienne. Des flics ont été attirés dans des guets-apens, des commissariats ont été pris d’assaut, la vidéosurveillance a été sabotée, les portiques dans les métros ont été mis hors service, des quartiers ont été rendus dangereux pour toutes sortes d’uniformes, il y a eu des mutineries dans les prisons, avec des échos solidaires dans la rue… L’Etat préférerait qu’on oublie toutes ces possibilités qui sont de moins en moins saisies. Car une fois qu’elles sont oubliées, elles cessent tout simplement d’exister. C’est un combat constant pour garder ces possibilités ouvertes, pour les pousser plus loin, pour en inventer de nouvelles et les essayer dans la pratique. C’est un combat constant pour l’imagination, car c’est elle qui peut soit être le combustible d’un feu incontrôlable contre l’oppression, soit étouffer toute possibilité de foyer. L’action directe sous toutes ses formes est notre arme. Comme pied de biche forçant les portes de l’imagination, elle garde la pensée à l’affût et l’agir en état de combattre.

Il n’y a que le jeu offensif entre les deux qui puisse nous rendre vraiment dangereux pour l’ordre établi. Imaginons ce qui semble impossible et faisons ce qui semblait impensable.

Publié sur La Cavale

[Bruxelles] La police torture, la justice couvre

preavis

Récemment, c’-est-à-dire fin mai 2015, neuf flics de la zone du Midi, inculpés de violences et de mauvais traîtements de déténus à la prison de Forest, ont été acquittés sur toute la ligne. En 2009, ils avaient pénétrés dans la prison après que les gardiens aient annoncé une grève. Les flics s’y étaient comportés comme les lâches salauds qu’ils sont aussi en dehors des murs de la prison : vexations, intimidations, violences physiques, sévices, tortures. Ils avaient profité de la situation pour se venger contre de vieilles connaissances et pour donner libre à leur petit égo au détriment des détenus. Une partie des flics présents n’avaient même pas reçu l’ordre d’aller à la prison, mais s’y étaient rendus volontairement.

Aujourd’hui, six ans plus tard et suite à des plaintes répétées de détenus, la Justice a couvert ces tortionnaires en uniforme. Certes, il a été admis qu’il y avait eu de la violence. Mais le tribunal a statué que cette violence était « justifiée ». Qu’elle n’était pas « excessive » ni « disproportionnée ». Qu’elle fait partie du « fonctionnement normal de la police ». Ce jugement du tribunal ne devraient pas nous étonner, ils sont tous vrais. L’Etat voudra toujours le monopole absolu de la violence. Il n’hésitera jamais à utiliser la violence qu’il estime « nécessaire », « normale » et « justifiée » pour défendre sa position de pouvoir : brutalités violentes lors d’arrestations, tortures dans les prisons, cadavres dans les commissariats… Les bourreaux en question en sortiront toujours avec les mains blanchies, ils seront toujours couverts par l’appareil judiciaire – car tous ces hypocrites en uniforme, en cravate ou en toge savent trop bien que cette violence fait fondamentalement partie du fonctionnement du pouvoir. Et que le pouvoir ne peut pas s’en passer.

En 2009, quand les nouvelles des événements à la prison de Forest arrivaient dans les quartiers bruxellois, une solidarité ardente se mettait en marche. A Anderlecht et à Forest, des émeutes éclataient, des gens se réunissaient et attaquaient les flics. Le commissariat à côté de la maison communale d’Anderlecht sur la Place du Conseil était pris d’assaut et brûlait entièrement suite à des jets de cocktails molotov. A la prison d’Andenne, les prisonniers se révoltaient en solidarité et montaient sur le toit. C’était une vague d’actes à couper le souffle qui déferlait dans un désert d’apathie. C’était un feu de reconnaissance mutuelle qui faisait impitoyablement fondre la distance autrement si grande que voudrait imposer la prison entre ceux à l’intérieur et ceux à l’extérieur.

La terreur étatique de violences devenues banales symbolise le vrai visage du système et efface en fin de compte toute notion de liberté dans cette société. Si on laisse cependant inentamé le monopole de la violence de l’Etat, il se renforcera toujours plus et aura toujours le dernier mot. La violence des flics a déjà arraché des proches, détruit des vies et massacré des gens. Mais que cela ne nous empêche pas de trouver néanmoins la force pour faire ce qu’il nous reste à faire : attaquer ! Briser leur monopole en agissant violemment contre l’oppression, contre l’Etat et contre sa torture quotidienne ! Par des actes qui embrassent autant la vengeance que la liberté reconquise.

[Publié sur la cavale]

[Bruxelles] Solidarité avec Marco Camenisch !

Ce 22 juin, nous avons tagué l’immeuble du 15 rue Guimard, à 1040 Bruxelles, d’un MARCO LIBERO !

Cet immeuble est le siège bruxellois des sociétés AREVA et ASEA BROWN BOVERI.
La multinationale française AREVA est l’un des leaders mondiaux du nucléaire. AREVA fournit aux sociétés de production d’électricité une offre qui va de l’extraction de l’uranium (AREVA possède des mines d’uranium du Niger au Kazakhstan) à son enrichissement, de la conception de réacteurs nucléaires à la construction. AREVA génère un chiffre d’affaire de 9 milliards d’euros.

La multinationale suisse ASEA BROWN BOVERI basée à Zurich, est une des principales sociétés des technologies de l’énergie (production et transport), de l’automation et de la pétrochimie. ABB, qui jusqu’à récemment jouait un rôle majeur dans la conception et la construction de centrales nucléaires. Active dans près de 100 pays, ABB génère un chiffre d’affaires de 42 milliards de dollars.
Marco Camenisch est un prisonnier anarchiste enfermé depuis 26 ans en Italie et en Suisse. Condamné en 1981 suite à des sabotages anti-nucléaires, il s’évade d’une prison suisse et poursuit clandestinement son activité révolutionnaire, écologiste et anti-nucléaire en Italie jusqu’à sa seconde arrestation. Après 10 années de prison en Italie, il est extradé en Suisse où il reste détenu jusqu’à ce jour, se voyant refuser tout congé pénitentiaire, toute possibilité de libération. Marco Camenisch garde ses positions anarchistes et refuse de collaborer avec la justice suisse, ce qui lui vaut cet acharnement de la part des autorités suisses.

Solidarité avec Marco Camenisch !

Solidarité avec tous les prisonniers révolutionnaires !

[Publié sur indymedia bruxelles, 23 juin 2015]

Banderole suspendue le 23 juin 2015 à Melbourne en Australie

Banderole suspendue le 23 juin 2015 à Melbourne en Australie

[Paris] Un véhicule ‘Eiffage’ incendié – 14 juin 2015

La nuit du 14 juin, rue de l’est, un utilitaire d’Eiffage est parti en fumée. Parce qu’ils construisent des prisons.

Solidarité avec les compagnons de Bruxelles qui luttent contre la prison.

Construit des cages, recolte notre rage !

[Publié sur indymedia nantes, 23 juin 2015]

[Belgique] Le constructeur de taules BAM continue de crâmer… et les flics d’Anvers rentrent à pied…

Bruxelles – Le chantier Greenbizz effectué par BAM, constructeur de prison, part en fumée

BRUXELLES – Dans la nuit de jeudi 11 juin à vendredi 12 juin 2015, un incendie a fait rage sur le chantier de Greenbizz, un centre d’entreprises destiné au secteur de la dite « technologie verte ». Les dégâts sont très importants. Au moins deux foyers ont été découverts et fait conclure qu’il s’agit d’un incendie criminel. L’incendie a été découvert vers minuit, mais les pompiers y ont passé tout le vendredi.

Le projet ambitieux, financé par l’Union Européenne et effectué par l’entreprise de construction BAM, notoire constructeur de prison, subira certainement des retard.

greenbizzschade

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Anvers – Sabotage de voitures de flics

Anvers – Sur les parkings de la caserne de la police d’Anvers au Noorderlaan, cinq combis et cinq voitures personnelles de policiers ont été sabotés. Des clous avaient été placés sur les pneus des combis pour que les pneus se dégonflent en roulant. Les voitures privées des flics avaient été sabotées en enlevant les boulons des pneus.

En conduisant sa voiture, un policier a remarqué le sabotage (avant de faire un accident) et a averti ses collègues.

Le(s) saboteur(s) ont pénétrés sur ce terrain bien surveillé en esquivant la vidéosurveillance et en coupant un trou dans le grillage.

9/06/2015

[Publié sur la cavale]

[Bruxelles] Rassemblement solidaire dimanche 14 juin à la suite de perquiz’ aux domiciles de compagnon.nes et au local de lutte contre la maxi-prison « le passage »

Perquisitions « anti-terroristes » aux domiciles de compagnon.e.s et au local de lutte contre la maxi-prison « le passage »

prisonsareforburningCe mercredi 10 juin 2015 un peu avant 6h du matin, différentes équipes de l’anti-terrorisme ont perquisitionné 4 domiciles où habitent des compagnon.e.s ainsi que le local de lutte contre la maxi-prison « le passage ». Ces perquisitions ont été effectuées dans le cadre d’une opération nommée « cavale ».

6 compagnon.e.s ont été embarqué.e.s aux bureaux de la police fédérale, puis relâché.e.s autour de 13h après avoir été auditionnées…
Auditions auxquelles personne n’avait rien à dire.

Au-delà de l’informatique et des téléphones, l’attention des flics a spécialement été portée sur tout ce qui était propagande (revues, journaux, affiches,…) qui était épluchée et souvent emmenée.

Pour ce qu’on en sait pour le moment, ces arrestations font suite à une enquête ouverte en 2013 pour « incitation à commettre des actes terroristes » et « participation à une organisation terroriste ».
Cette enquête est dirigée par le juge d’instruction De Coster.

Toujours en lutte contre la prison et le monde qui va avec.

La Lime

[Publié sur indymedia Bruxelles, 10 juin 2015]

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Dimanche 14/6 – Rassemblement solidaire avec la lutte contre la maxi prison et tous ceux et celles qui se battent contre le pouvour

RASSEMBLEMENT SOLIDAIRE

DIMANCHE 14 JUIN A 13H
METRO CLEMENCEAU (Anderlecht)

Solidaires avec la lutte contre la maxi-prison et tous ceux et celles qui se battent contre le pouvoir

Parce que le combat contre la construction d’une maxi prison dans cette ville qui court vers toujours plus de contrôle et de répression, est une lutte auto-organisée et autonome. Elle sort du cadre légal imposé pour s’attaquer directement à ceux qui veulent la construire et à leur logique. Par la parole et l’action directe, par le sabotage et la manif sauvage, à beaucoup et à quelques uns, de jour comme de nuit.

Parce qu’on soit à l’office des étrangers, dans les bureaux de l’ONEM, à l’école, au boulot, en taule ou psychiatrisé, il est assez clair que nos vies nous sont volées et que le conflit est inévitable si nous désirons reprendre nos vies en main.

Parce que si la police antiterroriste a fait des perquisitions dans quatre maisons de compagnonnes et au Passage, point de coordination dans la lutte contre la maxi prison ce mercredi dernier, c’est pour semer la peur et freiner ces combats – mais il est hors de question que nous retournions à la maison : nous ne baisserons pas les bras.

Parce que la meilleure défense c’est l’attaque, face à la volonté du pouvoir de faire de la ville une prison à ciel ouvert, c’est en semant le trouble dans leurs moyens de nous contrôler que nous continuerons d’agir.

Parce que face aux horreurs du pouvoir, aux massacres qu’il commet, à l’exploitation sur laquelle il repose et à l’enfermement auquel il condamne toujours plus de gens, affirmons la joie de lutter librement, la fierté des idées qui s’opposent à leur monde et la solidarité entre ceux et celles qui chérissent toujours le rêve d’un monde débarrassé du pouvoir.

(PS : Journaliste ? Politicien ? Reste chez toi !)

L'affiche à choper au format PDF

L’affiche et le texte sous forme de flyer à choper au format PDF

[Publié sur indymedia Bruxelles, 12 juin 2015]

[Bruxelles, Belgique] Les chèvres de Haren

Il y a quelques semaines, suite à plusieurs attaques anonymes contre des responsables du projet de maxi-prison que l’Etat belge espère construire à Bruxelles, un blog internet de Haren, où se trouve précisément le terrain choisi, a dénoncé « des éléments incontrôlables [qui] viennent entacher la crédibilité » de la lutte. Le 3 juin dernier, n’hésitant pas à franchir un pas supplémentaire dans sa courageuse croisade pour la paix des cimetières, le même blog tenu par un cadavre local s’est empressé de se distancier de l’action incontrôlée… des chèvres de son village.
Ce jour-là, et de bon matin, les caprins rebelles ont en effet quitté leur enclos situé sur le site occupé de la future (ou pas) maxi-prison, pour aller explorer de nouveaux chemins, peut-être en quête d’espaces moins verrouillés. Chemin faisant, les caprins ont même fini par perturber pendant plusieurs heures le trafic ferroviaire de la ligne Vilvorde-Haren. L’histoire ne dit pas si l’herbe y était vraiment plus verte qu’ailleurs, mais montre en tout cas que ce n’est qu’en sortant des sentiers battus que peuvent naître des horizons riches en inconnus prometteurs.

Il y a quelques années, on voyait souvent fleurir sur les murs de Paris en grosses lettres dégoulinantes les mots « Citoyen=Flic« . Un constat qui semble plus que jamais d’actualité, dans la capitale des Charlie comme dans celle des eurocrates. Cette banalité de base, bien qu’amère, n’est pourtant pas la seule chose que ce fait divers tragi-comique peut nous inspirer. Au-delà des anathèmes ou des rires de circonstance, la balade impromptue des chèvres de Haren n’est-elle pas aussi révélatrice d’un autre aspect de l’existant, un aspect que chacun pourrait alors cueillir comme une suggestion pratique ?
Par exemple le fait que les réseaux et les flux qui alimentent en marchandises (et en données) les villes-prisons se trouvent tout autour de notre petit enclos quotidien, parfois juste sous nos yeux, ou à deux pas de là où notre regard n’a que trop l’habitude de se poser. Par exemple le fait qu’ils sont fragiles, à la merci de quelques chèvres en goguette qui peuvent de manière inattendue les ralentir, les perturber ou les bloquer. Par exemple le fait que le sabotage de la circulation quotidienne des artères et des veines de la domination n’est pas une affaire de spécialistes… mais bien le fruit d’un peu de fantaisie et de détermination.

Mais soyons réalistes, les chèvres de Haren ne sont que des chèvres, des vagabondes en mal d’aventures. Et n’allez certainement pas imaginer qu’un coeur révolté, par exemple contre un projet carcéral du pouvoir, ici comme ailleurs, de bon matin comme à la nuit tombée, seul ou avec des complices, puisse tirer quoi que soit du mauvais exemple que des bêtes à cornes ont offert à la vue de tous, et bien malgré elles ! D’ailleurs, ce n’est pas du tout pour cela que certains endormis ont si promptement réagi contre cette idée saugrenue. Ce n’est pas parce que le fait de s’en prendre à une infrastructure du capital et de l’Etat quand on veut s’opposer à la construction de la plus grande prison du pays présente un risque de contagion trop élevé, en tout cas chez les insoumis de la pacification sociale. A moins que…

Un irresponsable,
5 juin 2015


Boucs émissaires

Le blog de Haren, 3 juin 2015

Les trains de la ligne 26 ont été retardés ce mercredi matin entre Vilvorde et Haren. En cause, la présence de chèvres à proximité des voies.

Si certains médias ont parlé d’une action de protestation contre la méga prison, en réalité il n’en est rien ! C’est juste le fait d’un inconscient irresponsable qui a laissé sortir les caprins de leur enclos !

Les biquettes ont naturellement gravi le talus de chemin de fer et côtoyé les voies, provoquant le ralentissement des trains pour des raisons de sécurité.

[Bruxelles] L’ombre de l’autorité et des rayons de liberté – 20 mai 2015

Comme les autorités s’attendaient à une réunion assez houleuse de la commission de concertation, qui doit rédiger un avis concernant la construction de la future maxi-prison, des mesures de sécurité assez conséquents avaient été pris. A part les dizaines de flics qui rôdaient autour du bâtiment et un contrôle poussé à l’entrée (avec fouille de sac), le plus remarquable c’était qu’une partie des membres de la commission, pour leur sécurité, a préféré être à l’ombre dans la salle de la réunion. Pour qu’on ne puisse pas se souvenir des visages de ceux qui collaborent à ce qui doit devenir la plus grande prison de l’histoire belge.

Ailleurs à Bruxelles, cette même après-midi, pendant qu’un soleil hésitant rayonnait, une vingtaine de personnes masquées se sont introduits dans les bureaux de la Régie des Bâtiments, agence fédérale entre autre responsable pour la construction des nouvelles prisons, et y ont saccagé la maquette de la maxi-prison.

C’est dans la fureur de l’action que la liberté s’affirme, contre vents et marées, contre les intimidations policières et les calomnies médiatiques, contre les « opposants » qui condamnent la lutte directe et autonome et contre ceux qui ont fait de l’hypocrisie, du double jeu, soit, de la politique, leur fond de commerce.

 A droite, la partie de la commission qui s’est mise à l’ombre.

A droite, la partie de la commission qui s’est mise à l’ombre.

Publié sur lacavale

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Chahut à la régie des batiments

La régie des bâtiments est responsable quant à l’octroi des permis pour commencer le chantier. C’est aussi elle qui n’a pas hésité à se pointer sur le terrain du keelbeek pour tenter d’y commencer les différents travaux de construction de la maxi-prison (grillage, carottage, ..).Une vingtaine de personne a donc décidé de lui faire comprendre, à domicile, le refus catégorique à la construction de la prison.

Mercredi 20 mai, dans l’après midi, la routine ronronnante de la régie des bâtiments à été perturbée par une tornade de « non non non à la maxi prison ! ». Deux banderoles ont été posées, dont une sur la megalomaquette de la prison.

Les personnes ont fini par sortir aux sons des percussions sur poubelle qui ont été renversées dans le hall.

Pas de résignation. Pas de maxi prison à haren ni ailleurs !

Des lapins enragés

Publié sur indymedia bruxelles, 22 mai 2015

[Belgique] Ceux qui dessinent et construisent des cages récoltent notre rage

Dessine des cages, récolte notre rage

Le bureau d’architectes CERAU, qui a dessiné les plans de la nouvelle prison de Marche-en-Famenne, a été confronté, selon ses dires, plusieurs fois à des faits qui ont remis les pendules à l’heure concernant leur responsabilité dans l’édification d’une horreur telle qu’une prison.

La première fois, un grand tag : « Dessine des cages, récolte notre rage » apparaît sur la façade de leur bureau. La deuxième fois, toutes les vitres de leur secrétariat donnant sur la rue seront cassés.

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Bam, Bam… brûle !

LOUVAIN – Vers 3h30 du matin, un bulldozer a été détruit par les flammes. L’engin était stationné sur un chantier dans la Kolonel Begaultlaan, près du Engels Plein. Comme on peut voir sur la photo, il appartenait à la société de construction BAM, notoire constructeur de prisons en Belgique (et ailleurs).

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A partir de la presse, 24/04/2015

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Un incendie nocturne ravage les bureaux de Fabricom

ANVERS – Après minuit, un incendie s’est déclaré sur les terrains de l’entreprise Fabricom (GDF Suez) à Hoboken. Le feu a ravagé plus de 24 conteneurs, utilisés comme bureaux par l’entreprise. L’incendie était particulièrement violent à cause d’un vent fort, les pompiers ont eu beaucoup de mal à l’éteindre.

Fabricom est une entreprise qui est très impliquée dans la gestion des prisons existantes, ainsi que dans la construction des nouvelles prisons. Elle installe et maintient notamment les installations d’électricité, de vidéosurveillance, de chauffage etc. C’est aussi Fabricom qui a installé le réseau de vidéosurveillance de police dans différentes zones de Bruxelles.

Que ces structures soient ravagés par des incendies nocturnes ne peut dès lors qu’être une bonne nouvelle.

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[A partir de la presse, début avril 2015].

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L’architecte principale de la maxi-prison & sa responsabilité

architecte-9bc76Mi-février 2015, des inconnus ont mis le feu à la maison du nommé Philémon Wachtelaer à Bruxelles. Une explosion retentit dans la nuit, incendiant la façade, la voiture garée dans la cour et provoquant un début d’incendie dans une pièce de la maison. A l’origine de l’explosion et de l’incendie serait un engin incendiaire composé d’une bonbonne de gaz, plongé dans un bassin d’essence mis sous pression.

Celui qui a été visé par cet acte n’est pas n’importe qui. Il s’agit en effet de l’architecte principale de la future maxi-prison, administrateur-général du bureau d’architectes Buro II & Archi+I qui se fait du fric en dessinant les futures cages de la maxi-prison. Si son domicile a été visé, c’est probablement que quelqu’un a voulu lui demander personnellement des comptes quant à sa responsabilité individuelle et écrasante dans cet œuvre de répression.

Dans les prisons existantes c’est déjà comme ça, et dans la maxi-prison dont rêve ce monsieur Wachtelaer, des milliers d’individus souffriront sous le fouet de la Loi, pourriront dans les cellules, seront torturés par les coups des gardiens et par les inventions technologiques de contrôle qu’a dessiné monsieur Wachtelaer. Et ils tenteront d’escalader les murs dont le monsieur Wachtelaer a calculé la hauteur, ils creuseront des tunnels pour contourner les fondations dont le monsieur Wachtelaer a fixé l’épaisseur, ils scieront les barreaux dont le monsieur Wachtelaer a promis aux donneurs d’ordre qu’ils résisteront aux rêves de liberté. Dans chaque coup porté contre cet édifice de la souffrance et de la torture légale, contre sa construction même, résonnera aussi la responsabilité individuelle de ce monsieur Wachtelaer qui a choisi de servir, de façon précise et en tant que grand maître responsable, l’œuvre de la répression. Il n’a donc pas à s’étonner qu’un écho qui est déjà arrivé jusque devant la porte de sa maison.

Début novembre 2014 à Anvers, un chantier d’un projet de gentrification pour lequel trois contructeurs de prisons travaillent (Willemen, Interbuild et BAM) a été incendié

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Lire le bulletin 'Ricochets n°6'

Lire le bulletin ‘Ricochets n°6’ de mai 2015

Repris de la cavale