Archives par étiquette : Besançon

[Besançon] Les aménagements de la mairie pour rétablir la surveillance aux ‘408’…

ELECTRICITÉ – APRÈS LES COUPURES SAUVAGES EFFECTUÉES SUR LE RÉSEAU D’ÉCLAIRAGE PUBLIC

408: une solution lumineuse

OutOfControlDEPUIS LA DERNIÈRE coupure d’électricité, qui a affecté la circulation du tramway, en milieu de semaine dernière, le calme règne dans le quartier de La Grette. Depuis des mois, les incidents étaient pourtant quasi quotidiens. Ces coupures sauvages effectuées sur le réseau d’éclairage public étant destinées à plonger dans le noir les caméras de vidéosurveillance qui gênent le trafic de stupéfiants. Si la police a fort à faire avec la grosse poignée d’énergumènes qui se livrent à ces dégradations, la Ville ne reste pas les bras croisés. Après avoir étudié toutes les possibilités pour mettre fin à ces exactions à répétition, il a été décidé de reconfigurer l’éclairage public du secteur.

Déjà, depuis quinze jours, plusieurs projecteurs ont été installés sur les immeubles, rendus ainsi inaccessibles, et alimentés en courant par une autre voie. Ce programme va se poursuivre avec l’installation de poteaux d’éclairage en bétons de douze mètres, alimentés en aérien, sur une source différente que celle alimentant le quartier. Ce qui devrait au moins rendre infiniment plus délicat, toute tentative d’intervention délictueuse sur le réseau.

source: est répugnant, Fred Jimenez (03/02/2015 à 05h00)

[Besançon] « les 408 », un quartier incontrôlable pour l’Etat et sa police

tous_charlie-af2d6A l’heure où des dizaines de milliers de veaux descendent dans les rues à l’appel du pouvoir et de ses porte-voix, qu’une large partie de citoyens ovationnent les agents de la répression et que l’Etat déploie en masse l’armée et des flics partout sur le territoire, quelques insoumis résistent et rendent les coups aux agents de la répression.

Comme partout, Besançon est une ville-prison sans cesse en aménagement. La surveillance se fait à la fois par la rénovation urbaine liée au tramway (élargissement, aplanissement et éclairage plus important de l’espace urbain) mais aussi avec le quadrillage de l’espace urbain par d’innombrables caméras (près de 1000 sur tout le réseau de transports GINKO, à l’intérieur du tram et des bus, ainsi qu’aux stations, aux abords des parkings RELAIS et le long du trajet de tram). Outre le fait de garantir la bonne circulation du tram-tram quotidien, tout cela a pour but de faciliter entre autre le travail des flics. Les « 408 », un ensemble de barres HLM où se concentre la misère, est actuellement le seul quartier à ne pas avoir été aménagé, où architectes et flics hésitent plus d’une fois à y foutre leurs sales pattes. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si le tram ne fait que passer devant, sur la longue avenue Brûlard. Le pouvoir local a opté pour l’installation de 6 caméras tournant à 360 degrés, permettant de fliquer les habitants et pour certains, leurs activités illégales de survie. A maintes reprises, les attaques contre les yeux de l’Etat ont pris différentes formes: des tentatives de section et d’incendie des fils d’alimentation jusqu’à la section pure et simple du mât (avec à la clé le vol de la caméra) [1]. Depuis peu, c’est l’alimentation électrique général du quartier qui est régulièrement sabotée, ce qui a l’avantage de non seulement couper l’alimentation des caméras mais également les spots d’éclairage public, compliquant davantage la sale besogne des agents de l’Etat.

MAC17122014Une petite chronologie succinte (car repris des porte-paroles des flics) des actes de rébellion qui se sont succédés dans le quartier des « 408 » et ailleurs:

  • Dans l’après-midi du mercredi 7 janvier à Planoise, un contrôle de flics routinier ne se passe pas comme prévu. Les flics se font copieusement insulter et le jeune refuse la palpation. Il est embarqué pour outrages et rébellion et détenu en GAV.
  • Jeudi 8 janvier vers 22h00, dans le quartier de la Grette (les « 408 »), deux jeunes au visage masqué s’attellent à couper l’électricité du quartier. Surpris en flagrant délit par une patrouille de la BAC (il semblerait que les flics aient été appelés par une balance du secteur), les deux jeunes sont malheureusement interpellés.
  • Bénéficiant de nombreux renforts, notamment d’un escadron de la gendarmerie mobile de Lure, les flics interviennent en masse dans le quartier entre mardi 13 au matin et jeudi 15 janvier après-midi. Depuis quelques temps, un bon nombre d’appartements des barres HLM sont inoccupés, mais des jeunes du quartier les ont réquisitionnés pour se réunir et s’organiser, mais aussi pour entreposer du matos bien pratique à l’accueil des chiens en uniforme du pouvoir. Onze personnes ont été interpellées à l’issue de cet opération policière.
  • La riposte ne tarde pas: mardi 13 janvier vers 20h00, le boîtier électrique est une nouvelle fois saboté dans le quartier de la Grette. 3 personnes en train de prendre la fuite sont repérés par une patrouille de flics, qui repartent bredouille sous une pluie de cailloux…
  • Jeudi 15 janvier vers 22h30, la vengeance continue de plus belle: rebelote pour le boîtier électrique du quartier, qui est de nouveau incendié. Les saboteurs ont pris le soin de placer des containers à poubelles en feu en travers les rues afin de retarder l’intervention des keufs.

Un article du 9 janvier 2015 de l’est répugnant revient sur les émeutes de début juin 2014. On y apprend notamment que, lors d’une opération, le commissaire de police s’est fait crever ses 4 pneus de voiture devant plusieurs fourgons de CRS mobilisés [2]

Une caméra nouvellement installée dans le quartier avait permis aux flics d’identifier 6 personnes ayant participé à la révolte contre la police lors d’une interpellation : deux mois avec sursis pour les deux femmes d’une quarantaine d’années et 8 mois ferme pour les quatre autres. Un des quatre, G. – accusé d’avoir incité à l’émeute en criant « aidez-moi, aidez-moi, empêchez ces chiens de m’embarquer » – vient d’être jugé ce 15 janvier 2015 et condamné à 8 mois de prison ferme avec en plus son placement sous surveillance électronique (port d’un bracelet au mollet). Il devra aussi verser 600 euros aux trois flics (200 euros chacun).

 Reçu par mail, revu et corrigé ici-même – 17 janvier 2015

NdCNE:

[1] Deux articles sur le même sujet:

  1. Retour sur la surveillance et ses multiples collabos
  2. Quadruple attaque contre la surveillance aux ‘408’ (fin septembre 2014)

[2] Les compagnies de CRS sont régulièrement appelées par la municipalité PS pour venir renforcer les patrouilles de flics : notamment à l’approche des fêtes commerciales de fin d’année, mais aussi quand un fait divers est mis sur le devant de la scène médiatique locale ou lorsque les élections approchent… tous les moyens sont bons pour « justifier » le maintien de la population sous contrôle. Le maire Jean-Louis Fousseret a annoncé mi-janvier 2015 que 26 flics municipaux (qui profitent de la récente tuerie à Paris pour exiger le permis de port d’arme) seront embauchés d’ici la fin de son mandat: à l’heure actuelle, la police municipale compte 64 agents dont 52 gardiens et gradés, 9 agents ASVP ou agents de surveillance de la voie publique et 3 opérateurs de vidéosurveillance. Six policiers municipaux et quatre ASVP seront recrutés cette année, les seize autres le seront au fil du mandat en cours. 9 flics (au lieu des 3 actuels) surveilleront bientôt le centre de supervision des caméras de la ville afin que le centre de supervision urbaine soit « en pleine application sept jours sur sept […] », des patrouilles de flics circuleront à l’intérieur des bus et des trams. « [Ils] seront beaucoup plus sensibilisés à la question de la sécurité des commerces et entreprises. Les secteurs d’intervention des policiers en VTT seront étendus à l’ensemble de la Boucle et Battant. »

[Partout] manifs sauvages du 22 novembre contre la police

A Lille:

1630735587_B974117919Z.1_20141122194017_000_GTE3GSPD7.1-0Quatre panneaux publicitaires défoncés à coups de masse, un abribus descendu, de multiples tags et affiches collées sauvagement, deux interpellations…

Dès le départ vers 17 h 30 de la manifestation de la place du Théâtre, un groupe d’une soixantaine de personnes, cagoulées et masquées, a laissé deviner des intentions vite confirmées rue de Paris par le bris d’un premier des panneau publicitaire. Les forces de l’ordre suivant le cortège en civil se refusaient à intervenir au vu de l’endroit très fréquenté en ce samedi soir.

Les manifestants aux cris de « On n’oublie pas, on pense à toi ; l’État tue, la lutte continue » ont poursuivi leur parcours en taggant au passage la façade de l’Hermitage Gantois de « RIP REM » (rest in peace Rémi), de nombreux autres magasins et établissements. Alors que le cortège semblait cheminer vers le siège du PS, rue Lydéric, il a finalement pris la rue de Valmy, s’est dirigé place Philippe-Lebon (nouvelles dégradations) et a dévié rue de Fleurus. L’arrivée massive des forces de l’ordre rue de Gantois a disloqué la manifestation. Deux personnes ont été interpellées, loin des rues de l’hyper-centre, bondées de promeneurs et de touristes en ce début de soirée.

La voix du nord, 22/11/2014 à 19h40

___________________________________________________________________

A Paris / Montreuil:

[Suite d’un pique-nique qui s’est tenu tout l’après-midi]

En début de soirée, peu après 18h, les quelques centaines de personnes qui étaient encore sur la place de la Réunion sont parties tranquillement en manif sauvage, en direction de la rue d’Avron, direction Montreuil.

Derrière une grande banderole « Urgence : la police assassine« , les habituels slogans anti-flics de ces dernières semaines de manifs sont repris en chœur : « Flics, porcs, assassins« , « 1ère, 2e, 3e générations, nous sommes tou-te-s ennemi-e-s de la police« , « Mais que fait la police ? Ça crève les yeux« , « Police partout, justice complice« , « Tout le monde déteste la police« , « L’État opprime, la police assassine« , « À bas l’État, les flics et les patrons/fachos« , etc…

Là aussi, comme pour le pique-nique de l’après-midi, pas un flic à l’horizon ! Joie et bonne humeur assurées !

Un peu avant la porte de Montreuil, côté Paris, une voiture de flics passe par inadvertance, et se prend quelques canettes. Pareil quelques minutes plus tard, quand au-dessus du périph’ on se fait doubler par un camion de CRS, qui se mange aussi quelques projectiles.

La manif continue côté Montreuil sur la rue de Paris, quelques tags sont faits sur les murs, des caméras de vidéosurveillance sont recouvertes de peinture, et alors que le 23 octobre dernier les flics avaient bloqué la manif faisant suite à l’expulsion du squat du Transfo, cette fois on n’aura pas eu à croiser leurs sales gueules qui-ne-font-que-leur-travail.

Publié sur paris-luttes.info, 23 nov 2014

_________________________________________________________________

A Lyon:

Dans la nuit de samedi à dimanche 23 novembre, les poste de police municipale des 3ème et 8ème arrondissements, situé rue Vendôme, s’est fait pourrir sa façade accolé d’un message court et efficace: « assassins ».

comicolyon22-1 comicolyon22-2

A Besançon:

Près de 100 personnes partent en manif à travers le centre-ville, où retentit des slogans comme « Tout le monde déteste la police », « flics porcs assassins » accompagnées d’un RG à vélo qui nous suit sur les côtés. Le cortège se dirige en direction de la préf’, puis du local PS. Rien à signaler, mis à part qu’on y trouve bien plus de flics mobilisés (casques et boucliers) qu’au centre-ville, où l’on était noyé dans la masse de passants / consommateurs d’un samedi après-midi. 

1En arrivant au commissariat central de la gare d’eau, une rangée de bleus casqués protège l’entrée « privée » du parking interne, sur lequel se trouve plusieurs véhicules personnels de flics et d’autres sérigraphié « police ». Mais le cortège poursuit sa route jusqu’à l’entrée « publique » de ce lieu d’oppression. Très vite, du liquide de couleur rouge est jeté sur les murs et le sol du comico; les bleus s’énervent et rappliquent pour protéger l’entrée. Un mannequin de flic est incendié et crâment pendant plusieurs minutes sous le regard des keufs. La BAC profite de la situation de dispersion confuse pour interpeller un manifestant accusé d’avoir lancé une pierre sur les policiers (dont malheureusement aucun n’a été touché). Etant mineur, il est ressorti en fin de journée avec une convocation devant un juge pour enfants.

A suivre.

Transmis par mail, 23/11/2014

________________________________________________________________________

Nantes et Toulouse:

Les manifs dans ces deux villes étaient interdites par la préfecture, avec un centre-ville militarisé (entre 300 à 400 flics quadrillaient Toulouse); la peur gagne les riches tenanciers du centre-ville, qui sont contraints de barricader. En plus de la militarisation croissante de l’espace urbain lors des journées de manifs contre la police, les manifestants les plus déterminés ont du faire face aux citoyens et garants de la paix sociale, reconnaissables avec un bandeau de tissu blanc (sous l’appellation « blanc bloc », qui ont tenté de venir en aide aux flics par leurs interventions pacifistes. Des affrontements ont duré une bonne partie de l’après-midi (selon les préfectures respectives, deux flics et un journafleux de radio-canada ont été blessés à Toulouse, un bleu par un pavé à Nantes).

Dans le quartier de Saint-Cyprien à Toulouse, au moins 4 agences bancaires, du mobilier urbain (abribus, panneaux publicitaires) et la vitrine d’une agence bancaire ont été dégradés, ainsi que plusieurs façades taguées.

1 2 3 4

img_3697

A Nantes peu après 17H00, des groupes masqués ont causé quelques dégâts dans les rues avoisinantes: des poubelles brûlées, une vitrine d’agence bancaire brisée.

à proximité de la prison de Nantes

à proximité de l’ancienne prison de Nantes

une-fin-de-manifestation-tendue.en-direct_0

nantes2 nantes3

les dissociateurs collabos des flics du "blanc bloc"

les dissociateurs collabos des flics du « blanc bloc »

A la fin de la journée, il y aurait eu 16 interpellations à Toulouse et 14 à Nantes d’après la presse policière.

[Besançon] Quelques pics dans les roues de la domination

Dans la nuit du 7 au 8 novembre, deux véhicules utilitaires (un de la mairie et un autre d’EDF) ainsi que plusieurs vélocité ont été crevés.

Une vingtaine de vélocité de Decaux ont été mis hors d’usage. Un véhicule de la mairie et un utilitaire d’EDF ont connu le même sort.

Parce qu’EDF participe à cette société nucléaire, qui domestique et empoisonne nos vies. Parce que Decaux exploite les prisonniers pour réparer ses merdes qui servent à transporter les bobos. Parce que la mairie est son premier collaborateur, et que tout simplement, c’est l’autorité.

Que crève l’Etat et le capitalisme !

nantes indymedia