Archives de catégorie : Antifascisme

[Berlin] Incendie d’un véhicule de police – 10 mars 2015

Pour Lambros: une voiture de flics incendiée

Vous avez perdu votre humanité en signant pour un métier dégueulasse.

Pour votre ordre merdique, vous assassinez partout pour la paix démocratique. Hautement préparés et armés jusqu’aux dents, vous pourchassez les gens en bâteau pneumatique jusqu’aux fins fonds de la méditerrannée pour les renvoyer avec des belles salutations « Made in EU ». Si cela ne suffit pas, vous démembrez les réfugiés et les répartissez dans des poubelles dans tout Athènes. Vos cararctéristiques fascistes inhérentes sont de plus en plus visibles aujourd’hui. La crainte d’être vus avec des trous-du-cul fascistes en public ne vous inquiète pas plus que ça, pas plus que d’exécuter un sans-abri sans défense devant les caméras. Lors des élections en Grèce, plus de la moitié des flics ont voté pour Aube Dorée dans la circonscription électorale d’Attique, ce qui n’est pas surprenant, comme l’implication dans l’ensemble des appareils répressifs du pouvoir avec leurs amis du NSU [1]. L’argument du mouton noir parmi eux ne tient pas pour nous. Derrière cela se trouve tout un système. Une domination des autorités, qui s’accrochent de toutes leurs forces à leur pouvoir et qui ne reculent devant rien.

30081000,32120771,dmFlashTeaserRes,Anschlag13Nous en avons assez de devoir lire quotidiennement de telles nouvelles, dans lesquelles vous êtes célébrés comme des héros d’une société en état de mort cérébrale. Mais vous devrez faire cette célébration sans nous. Laissez-nous vous dire une chose: nous vous pourchasserons tant que vous nous incarérerez et tuerez.

Nous prenons la responsabilité de la voiture de flics incendiée à la gare Lichtenberg [2]. Nous avons choisi la date comme geste minime contre l’oubli et en mémoire de Lambros Foundas, qui a été tué par les flics le 10 mars 2010 à Athènes.

Nous nous solidarisons avec la grève de la faim dans les prisons grecques, bien que nous estimons problématique le fait d’émettre des demandes à l’Etat, qui pourrait procurer l’illusion à celui-ci de le reconnaître comme partenaire de négociations.

PS: Nous saluons ceux qui ont brûlé une voiture de police à Exarchia le 6 février 2015 et ceux qui ont brisé le consensus pacifique d’une manifestation le 26 février [3].

Pour l’abolition de toutes les prisons !

Résistance et force à tous les grévistes de la faim dans les prisons grecques !

Pour l'(A)narchie !

Traduit de l’allemand, 10 mars 2015

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NdT:

[1] Pour « Nationalsozialistischer Untergrund »: groupuscule fasciste terroriste, qui a émergé dans années 90 en Allemagne. Leurs membres mèneront des attentats à la bombe dans les gares de Düsseldorf (2000) et Cologne (2004), seront impliqués dans de nombreux meurtres racistes entre 2000 et 2011, ciblant en grande partie des personnes d’origine turque .

[2] Par ailleurs, les flics précisent dans un communiqué que quatre véhicules ont été incendiés à la gare de Lichtenberg de Berlin aux alentours de 2h30 mardi matin. Outre le véhicule de police, trois autres voitures (une Nissan, une Honda, une Audi) appartenant à des cadres de la ‘Deutsche Bahn’ ont également été détruites par les flammes. La police a annoncé avoir ouvert une enquête et soupçonne la « mouvance autonome d’extrême-gauche ». Selon ses statistiques, la police lui attribut près de 1350 actes (incendies et dégradations), soit 310 de plus qu’en 2013. En outre, 47 véhicules de police ont été endommagés par des jets de pierres et de bouteilles de peinture.

[3] Le 26 février 2015, une manifestation gauchiste s’est tenue à Athènes, rassemblant quelques centaines de personnes déçues et/ou cherchant à mettre la pression sur le nouveau gouvernement de gauche de SYRIZA fraîchement élu. Un groupe d’une cinquantaine d’anarchistes a fait une brève intervention à la fin de la manif afin de rappeler leur rejet de tous les pouvoirs et du capital. Des voitures ont été détruites (certaines incendiées) et les flics ont été attaqués aux cocktails molotov tandis ques des barricades enflammées bloquaient les rues du quartier d’Exarchia.

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[Athènes, Grèce] Lutte en mémoire d’un migrant pakistanais assassiné il y a deux ans – 17 janvier 2015

De Grèce au Pakistan: lutte en mémoire de Shezhad Luqman

« Celui qui a tué n’était pas seul,
Il avait d’autres bourreaux inconnus avec lui,
Il avait les vertueux avec lui,
Il avait les honnêtes avec lui,
Il avait les moralisateurs avec lui,
Il avait les pacifistes avec lui »

"Shehzad Luqman vit: dans nos coeurs, dans nos rues, dans nos armes"

« Shehzad Luqman vit: dans nos coeurs, dans nos rues, dans nos armes »

Samedi  17 Janvier 2015 dans l’après-midi, une manifestation a été faite dans le quartier d’Athènes d’Ano Petralona, deux ans après l’assassinat raciste de Shehzad Luqman, un travailleur migrant en provenance du Pakistan poignardé sur le chemin du travail quotidien par deux bâtards de l’aube dorée rue Trion Ierarchon. Parties de la place Mercouri, environ 400 personnes ont manifesté avec de forts slogans, marché à travers les rues étroites de Ano Petralonas et Thissio pour faire un court arrêt sur le lieu de l’assassinat, avant de retourner place Mercouri.

Les compagnon-nes se sont retrouvé-e-s à un autre moment dans les rues et ont rejoint l’appel à la mobilisation avec un bloc distinct en fin de manif. En tant qu’individus anarchistes nous pouvons avoir des divergences de points de vue, mais malgré tout nous partageons une conviction commune: nous n’avons aucune illusion quant à la démocratie, nous n’attendons rien de la justice bourgeoise ou d’un système électoral pour résoudre les problèmes des opprimés. Les institutions de l’État et du capital sont les principaux responsables des massacres de réfugiés aux abords des continents et des océans; des pogroms étatiques / para-étatiques et des expulsions, de l’enfermement dans des camps, de la propagation de la xénophobie et du racisme, de la production et de la reproduction du nationalisme et finalement de la fascisation complète de nos quartiers et de nos sociétés.

Parce que pour nous, la lutte à la mémoire de Shehzad Luqman et de chaque migrant.e qui sont tombé.es entre les mains des néo-nazis (avec ou sans uniforme), signifie une lutte contre les frontières et les patries. Pour une lutte insurrectionelle et internationale quotidienne jusqu’à rendre cette merde ingouvernable.

LA DEMOCRATIE EST LA SAGE-FEMME DU FASCISME
LA SEULE JUSTICE C’EST LES ARMES DU PEUPLE

Des anarchistes

"Lutte et mémoire pour les migrants morts // Pas même un pouce de terrain pour les fachos // Les rebelles n'ont pas de patrie // De Grèce jusqu'en France, brisons le racisme et la xénophobie"

« Lutte et mémoire pour les migrants morts // Pas même un pouce de terrain pour les fachos // Les rebelles n’ont pas de patrie // De Grèce jusqu’en France, brisons le racisme et la xénophobie »

"Détruisons les camps d'enfermement pour migrants // Feu aux frontières // Flics, télévision, néonazis: ces bâtards travaillent tous ensemble"

« Détruisons les camps d’enfermement pour migrants // Feu aux frontières // Flics, télévision, néonazis: ces bâtards travaillent tous ensemble »

Traduit à partir de l’allemand et de l’anglais de contrainfo,

[Berlin] Compte-rendu d’une manif sauvage à travers le quartier de Neukölln – 10 janvier 2015

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Berlin – 10 janvier 2015. Nous avons appelé à une manif à Neukölln pour nous rappeler du meurtre d’Oury Jalloh il y a dix ans, et dénoncer les comportements racistes et ses meurtriers. Près de 100 personnes y ont participé et ont traversé le quartier entre la Boddinstraße et la mairie de Neukölln. Sur la route, nous avons distribué des tracts qui prenaient pour thème l’assassinat d’Oury et rappelaient plusieurs autres personnes tuées par les flics:

  • Dennis de Neukölln, qui a été exécuté lors de la soirée de la Saint-Sylvestre de 2008 par des flics en civil.
  • Laye Alama à Brême, qui a été torturé à mort en 2004.
  • Zyed et Bouna à Paris, qui sont morts poursuivis par les flics en 2005.
  • Alexandros à Athènes, qui a été abattu en 2008 par un keuf.
  • Mike à Ferguson, qui a été assassiné en 2014.

Après que les gens se soient joints de façon sporadique, la manif a finalement atteint la mairie de Neukölln – dans laquelle réside le populiste raciste Buschkowsky – qui a été attaquée avec des pierres et des bouteilles de peinture. Les derniers tracts ont été distribués sur la place de la mairie et ensuite le tribunal situé juste à côté a connu le même sort. Avant de tou-te-s s’éparpiller dans la nuit, une patrouille de SECURITAS et une banque qui était sous leur protection ont été défoncées.

La porte de la mairie

La porte de la mairie

Ses murs repeints

Ses murs repeints

Tags sur ses murs ; "ACAB - Oury Jalloh"

Tags sur la façade de la mairie

Toujours sur les murs de la mairie

idem

La mairie de près....

La mairie de près….

La nouvelle déco du tribunal

La nouvelle déco du tribunal

La nouvelle déco du tribunal

de près…

La Kommerz Bank attaquée

La Kommerz Bank attaquée

idem

idem

Un peu plus tard, les flics ont déboulé sur les lieux avec un gros contingent, faisant la chasse aux passants et arrêtant aussi quelques personnes (la presse évoque 4 personnes interpellées).

Pas de paix pour la normalisation raciste !

Pas de paix pour l’Etat, ses larbins et sa violence !

Oury Jalloh, c’était un meurtre !

Selon les rapports de la presse, le poste de police a eu son entrée obstruée et cadenassée. Nous remercions ceux qui ont ainsi participé à la manif.

Traduit de linksunten (photos de la presse), 11 janvier 2015

[Allemagne] Manifs en réponse au meurtre d’un sans-papiers à Dresde : émeute à Leipzig (15 janvier 2015)

Dans la matinée de mardi 13 janvier 2015 à Dresde, un sans-papiers originaire d’Erythrée, Khaled Idris Bahray, a été retrouvé mort assassiné dans la cour du centre pour réfugiés de Leubnitz-Neuostra, géré par l’Etat qui les oblige à y résider. Comme souvent, la police a tenté dans un premier temps de maquiller ce meurtre en une mort accidentelle ou un suicide. Une habitude des assassins en uniforme qui éliminent quotidiennement les indésirables à ce système d’exploitation et de domination, que ce soient aux frontières, dans les rues, dans un de leurs fourgons ou bien en cellule [1]. Cet assassinat survient juste après une manifestation de 25 000 fascistes de PEGIDA [2] qui s’est déroulée à travers la ville lundi soir,. Les racistes se montrent de plus en plus dans les rues ces derniers mois, en vociférant contre les migrants et l’immigration, en proférant et inscrivant des menaces de mort à leur encontre devant leurs lieux de (sur)vie…

On ne sait pas grand chose des détails de sa mort, mais assez pour dire que ce système d’oppression et de domination l’a tué. Que ce soient des fascistes ou des agents en uniformes de l’Etat, tout cela nous importe peu. Ce qui est sûr, c’est que la police a voulu maquiller ce meurtre raciste d’un indésirable dépourvu du bout de papier nécessaire pour circuler.

La riposte dans la rue s’organise, plusieurs manifs contre ce meurtre raciste se sont tenues à travers le pays,  Une est prévu ce dimanche 18 janvier 2014 à Berlin.

Vers 23h30 jeudi 15 janvier à Hambourg, le commissariat de la Lerchenstraße a été attaqué aux feux d’artifice. Cela a été une action en solidarité avec la manifestation émeutière qui s’est tenue le même jour à Leipzig, qui a été fortement réprimé par la police. Le communiqué se termine par « Saluts solidaires d’Hambourg à Leipzig ».

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Plus tôt dans la journée, plus de 1000 personnes (dont 600 déterminées) sont descendues dans les rues de Leipzig en début de soirée à la suite du meurtre non éclairci du jeune migrant érythréen Khaled Idris et contre les nationalistes de PEGIDA. Lors de cette manif, les murs ont été décorés de tags et de graffitis contre ce mouvement fasciste et la police, ainsi qu’en mémoire de Khaled Idris: « Stop PEGIDA », « ANTIFA » (les nombreux tags racistes qui avaient été inscrits lors des marches LEGIDA ont quasiment tous été recouverts à la bombe de peinture; Du mobilier urbain est jeté à travers les rues… 23-2Lorsque la police s’est approchée un peu trop près du cortège, elle a été visée par des tirs de feux d’artifice et bombardée de pierres, ses véhicules ont été sévèrement dégradés (certains flics ont même été frappés à l’intérieur de leurs voitures). Rapidement, la police de Leipzig est surpassée par les évènements et demande des renforts de Dresde et de Sachsen-Anhalt. Vers 21h15, les vitres du tribunal n’ont pas résisté bien longtemps à l’assaut de 200 manifestants cagoulés (40 vitres pétées avant que les flics n’interviennent d’après bild.de), celles de plusieurs magasins (dont le barbier « Gentlemens Cut ») et de banques (dont une agence Santander [3]) non plus.

Le tribunal

Le tribunal

Un commerce...

Un commerce…

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Une partie de la façade vitrée du tribunal

Une porte du tribunal

Les flics ont débarqué en masse après deux heures de manif, encerclant une centaine de manifestant-es et procédant à des dizaines de contrôles d’identité. Trois personnes ont été arrêtées et placées en garde-à-vue.

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Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi 17 janvier à Dortmund (3500) et à Dresde.

Notes du CNE:

[1] Oury Jalloh, mort brûlé vif dans une cellule d’un comico le 7 janvier 2005 à Dessau.

[2] Mouvement nationaliste, anti-immigration et anti-islam, qui multiplient les manifestations de masse à travers l’Allemagne et regroupe la mouvance néonazie, les milieux hooligans ainsi que des nationalistes de tous poils…LEGIDA est sa branche implantée à Leipzig.

[3] L’enseigne bancaire ‘Santander’ est prise pour cible à travers le monde, et pour cause: elle est connue pour financer les prisons et l’aviation militaire. A titre d’exemple, elle a injecté près de 60 millions d’euros dans ‘BAE-Systems’ et ‘Rolls Royce’. Elle investit aussi dans plusieurs services du domaine militaire (communications et échanges d’informations..). Elle est également connue dans le monde hispanophone pour des expulsions locatives.

[Etats-Unis] Texte du compagnon Mickael Kimble, condamné à la prison à perpétuité

Ci-dessous un texte du compagnon Mickael Kimble, incarcéré depuis 28 ans à la prison de haute-sécurité ‘Holman’ à Atmore (Alabama, USA). Noir, homosexuel et anarchiste, il a été condamné à la prison à perpétuité pour avoir tué un blanc raciste et homophobe. Après de nombreux refus de libération conditionnelle par l’administration pénitentiaire, une nouvelle demande a été émise pour décembre 2015.

Lui écrire :

Michael Kimble
#138017
3700 Holman Unit
Atmore, AL 36503

Le site de soutien : anarchylive.noblogs.org

Contact du groupe de soutien : anarchy_live[at]riseup.net

MK

Allons plus loin

On peut dire que si nous voulons détruire l’oppression sous toutes ses formes, les prisons en sont le point de départ, d’autant plus que ces nombreuses formes sont davantage concentrées en prison que partout ailleurs dans la société, et que les prisonniers sont les cibles les plus vulnérables vis-à-vis de ces oppressions. De nombreuses personnes essayent de séparer les luttes en prison de la lutte globale pour la liberté et appellent cela « le mouvement anticarcéral ». J’ai moi-même pensé cela à une certaine période, mais nous ne pouvons pas séparer cela de la lutte globale. En tant qu’anarchistes, nous attaquons en même temps toutes les formes d’oppression. Nous essayons de comprendre la connexion entre les différentes formes d’oppression afin de pouvoir les surmonter, ainsi qu’une façon de pratiquer la liberté MAINTENANT, plutôt que de la reléguer à un avenir lointain.

La prison a englouti des millions de gens. Ceux qui ont eu la chance d’en échapper ont des problèmes de logement, d’emploi et d’éducation parmi tant d’autres problèmes résultant de la captivité par l’Etat. Une fois digéré par l’Etat dans leurs prisons, on est toujours en ligne de mire de la discrimination et en outre de l’oppression par la société. Les prisons doivent être abolies et la seule façon d’en finir avec les prisons est de détruire l’Etat. La seule issue du « mouvement anticarcéral » est le réformisme. Nous devons aller plus loin. Nous devons rendre cette merde ingouvernable.

« Ils nous appellent criminels et nous le sommes en effet lorsque nous agissons en dehors des lois faites par l’Etat; Nous sommes libres uniquement lorsque nous agissons en dehors des lois faites par l’Etat »

[Hambourg] Deux acteurs de la politique anti-réfugiés attaqués à leurs domiciles – 19 et 22 décembre 2014

noborder2La voiture du sénateur SPD d’Hambourg Detlev Scheele a été incendiée dans la nuit du vendredi 19 décembre 2014 Wölckerstraße 10 dans le secteur de Sasel à Hambourg. Les flics ont malheureusement eu le temps d’éteindre les flammes à l’extincteur vers 3h du matin (le véhicule situé dans la rue juste devant sa maison a tout de même été endommagé par les flammes).

La façade et les fenêtres de la maison du professeur Dr. Klaus Püschel, située à Holderstrauch 24, a été endommagée dans le quartier Schnelsen à Hambourg avec des bouteilles de peinture. Püschel est directeur de l’Institut de médecine juridique à Hôpital universitaire ‘Eppendorf’.

Tous deux sont deux principaux acteurs du racisme d’Etat et des politiques anti-réfugiés à Hambourg.

Car le groupe Lampedusa, après plus d’un an et demi de lutte, n’a toujours pas obtenu de permis de séjour. Le sénateur soce-dém’, en tant qu’ancien partisan du maire Scholz, avec lequel il a travaillé en 2008/2009 en tant que secrétaire d’état au travail et aux affaires sociales, a soutenu le refus brutal d’une solution collective au groupe de réfugiés provenant de Lybie. « Nous mettons le doigt dans la plaie en utilisant nos moyens de tapage nocturne multicolores et enflammés et confirmons ce qu’ont écrit les groupes antiracistes à l’automne 2013, qu’il n’ y aura pas de paix dans la ville jusqu’à ce qu’il y ait une solution satisfaisante. ».

Schneele a eu coups de chaud et s'en plaint dans la presse

Schneele a eu un coup de chaud nocturne…

Cette même crapule de Scheele, en tant que membre du gouvernement à Hambourg, a aussi signé en septembre dernier le « compromis d’asile » au conseil fédéral: celui-ci consiste à classer désormais plusieurs pays d’Europe de l’est (Serbie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine) comme des « pays d’origine sûrs », simplifiant ainsi les procédures d’expulsion vers ces mêmes pays. Cette mesure vise notamment les roms. De plus, si de faux renseignements sont donnés pour obtenir un permis de séjour, les sanctions financières sont désormais plus importantes (hausse des amendes).

À l’été 2001, le professeur Püschel a préconisé à partir d’un point de vue médical d’introduire l’utilisation de vomitifs aux réfugiés en passant par le Sénat rouge-vert. Ordonnée par le sénateur de l’Intérieur de l’époque Scholz, puis a été poursuivie plus tard avec Schill, Püschel a administré lui-même 550 vomitifs à de jeunes réfugiés qu’il a déplacés dans des centres de « soins » à travers l’Allemagne. Nous n’oublions pas l’assassinat de John Achidi en décembre 2001 et le meurtre de Condé Laye à Brême en janvier 2005 par la torture brutale de vomitifs.

Le communiqué se conclut par:

« – Pas d’extradition de Bernhard Heidbreder* du Vénézuela vers l’Allemagne

– le 7 janvier 2015 s’est produit le meurtre de Oury Jalloh à Dessau il y a 10 ans

– Le 18 mars 2015 à Francfort sur le Main, attaquons l’Europe forteresse lors de l’inauguration de la BCE**

Destroïka ! »

Hambourg, 19 et 22 décembre 2014

Reformulé à partir du communiqué de l’action publié sur linksunten indymedia (partiellement traduit) et de la presse mainstream

Notes des Traducteurs:

*Début juillet 2014, Bernhard a été arrêté au Vénézuela après environ 20 ans de cavale suite à une attaque râtée contre le centre de rétention de Berlin-Grünau dans la nuit du 10 au 11 avril 1995 avec le « K.O.M.I.T.E.E ».

**Voir le site et toutes les infos mises-à-jour: destroika.noblogs.org

[Lyon] Ca veut dire quoi, une manif offensive et déterminée ? (29 novembre 2014)

Nous étions plus de 4000 ce samedi après-midi à Lyon. Les nombreux appels avaient donné le ton et si la mobilisation appelée par les habituels « partis et syndicats de gôche » ciblait uniquement le FN et son congrès, l’opposition du jour couvrait un champ quelque peu plus large : celui du racisme (d’état) et de la violence policière (lesquels s’exercent régulièrement de façon conjointe). Quel intérêt d’ailleurs de s’opposer uniquement à un FN bunkerisé à la tête d’Or protégé par la police, et que médias et politiques ont déjà rendu « acceptable » en reprenant et appliquant ses idées racistes et réactionnaires.

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Le déploiement policier du jour était sans commune mesure pour une manifestation « antifasciste », plusieurs dizaines de camions de CRS, autant de gardes mobiles, la BAC, un canon lance à eau, et même un hélicoptère. Mais depuis plusieurs semaines et les mobilisations anti-répressions, nasses policières [1] et déploiement ostentatoire sont devenus la règle, peu s’en sont étonnés. L’histoire avait déjà été vendue au quidam par les médias et le préfet Carenco : un centre-ville impraticable et des hordes de « casseurs » à la violence prétendument « gratuite ».

La pression policière s’est fait sentir avant même le début de la manifestation : les bus venant de Paris, d’Italie, de Grenoble ou de Berne ont été arrêtés sur le trajet, avec contrôle systématique des papiers et fouille. Certains n’ont pas pu se rendre au point de départ de la manifestation. Sur place des barrages de police sur toutes les rues débouchant à Jean Macé ont permis aux flics de fouiller une bonne partie des manifestants (on vous laisse deviner les critères arbitraires de ciblage) et d’arrêter au moins une personne. D’autres ont été embarqués par la police après des fouille et contrôle dans un bar.

12La manifestation finit tout de même par quitter la place Jean Macé pour remonter l’avenue Jean Jaurès vers 15h. Partis et associations ouvraient le cortège suivi des syndicats (surréaliste camion-scène de concert de la CFDT). La deuxième moitié de la manifestation s’agrégeait derrière le NPA, autour d’un cortège libertaire compact et divers. Les habituels slogans contre le FN et le racisme d’état fusent, quelques pétards explosent le long du cortège, quelques coups de bombes de peinture sur les murs ou directement sur le sol finissent de poser l’ambiance. La présence policière se fait moins pesante aux abords du cortège, les flics sont regroupés devant et derrière la manifestation.

À l’approche de Saxe Gambetta, l’ambiance commence à monter. Quelques banques sont taguées, leurs vitrines et distributeurs prennent des coups. Un flic en civil (DCRI ?) présent au bord du cortège est pris à partie et doit fuir. Les flics commencent alors à mettre la pression sur l’arrière du cortège, et beaucoup de gens remontent sur les côtés. Arrivée sur l’avenue Gambetta, les premières grenades lacrymo tombent. Quelques mouvements de foules font accélérer la manifestation. Jusqu’au pont de la guillotière, les banques continuent de prendre des coups et le Mc Donald perd ses vitrines.

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Vitre de la BNP Paribas...

Vitre de la BNP Paribas…

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Et ses deux distributeurs !

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Attaque groupée d'une agence CIC

Attaque groupée d’une agence CIC

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Une autre à proximité en prend pour son grade !

Banque populaire avenue Jean Jaurès

Banque populaire avenue Jean Jaurès

20Arrivée à la fosse aux ours sur les quais, les CRS chargent le cortège et scindent la manifestation en deux. Une partie des personnes déjà engagée sur le pont fait demi-tour, et fait face à la police, pendant que la fin du cortège se retrouve prise dans une nasse, encerclée par les flics. Le reste de la manifestation continue de traverser le pont, puis de suivre les quais en direction des terreaux. Ceux qui ont échappé à la nasse sont finalement obligés de suivre le reste du cortège sous la pression policière. Un canon lance à eau se met à asperger la foule au croisement de la rue de la Barre. Les CRS talonnent le cortège, projectiles divers contre lacrymo. Cette marche forcée continuera jusqu’à la passerelle du collège, à quelques centaines de mètres seulement de la place des terreaux. Les flics y empêchent le cortège de poursuivre alors que les lacrymo tombent jusque dans les premiers rangs de la manifestation. Quelques groupes continuent dans les ruelles de la presqu’île, d’autres traversent le Rhône sur l’injonction des flics. Si plus rien ou presque ne se passe en centre-ville à partir de ce moment-là, le quadrillage policier se maintient tout le début de soirée, les quelques groupes de manifestants restés sur les quais se retrouvant rapidement face aux flics.

Le bilan répressif de la manifestation, outre les violences physiques d’une police sur les nerfs, s’élève à au moins 17 personnes interpellées selon les informations de la Caisse de Solidarité. Au moins une des personnes arrêtées avant le début de la manifestation a déjà été relâchée.

[Suivi en direct] du bordel un peu partout à lyon pour la manif contre le FN et le racisme d’état

  • 18h40 : Huit camions de gardes mobiles devant la piscine du Rhone et des voitures de la bac autour de la place Raspail.
  • 18h19 : Pour l’instant on en est à 17 arrestations qui ont été signalées à la caisse de solidarité
  • 17h50 : Helico et important dispositif policier au pont de Perrache, de nombreux flics à la gare.
    Pour le progrès : « 16h35 : des embouteillages monstres paralysent la circulation en centre-ville« 
  • 17h06 : La pression se relache autour des gens qui étaient pris dans la nasse de la place du Pont.
  • 17h00 : des flics sur tout le pont du Rhone
  • 16h54 : Les personnes bloquées sur le pont de la guill’ avancent doucement encadrés par un important dispositif policier.
  • 16h45 : 14 arrestations en tout.
  • 16h31 : Une partie du cortège est arrivé à hotel de ville avant de se disperser. Pour l’instant au moins 7 arrestation.
  • 16h20 : une femme sévèrement blesser couchée sur le pont Lafayette.
  • 16h18 : Deux arrestations suite à une charge « vénère » croisement quai jean moulin, pont lafayette.
  • 16h15 : Bateau de pompiers et police sur le Rhone. Canon a eau entre le pont de la guill et rue de la barre.
  • 16h11 : Les cortèges du NPA et de la CNT, environs 200 personnes, bloquée pont de la guill. Ca gaze quai du rhone au niveau du pont Wilson.
  • 16h08 : De l’autre coté du Rhone, rue de la Barre la police aurrait tiré des grenade lacrymogene. Le cortège progresse sur le quai.
  • 16h04 : Le cortège de Solidaire quitte la manifestation.
  • 16h02 : Les flics ont coupé le cortège en deux au niveau du pont de la guill. Le cortège s’étend entre le pont de la guill et le metro.
  • 16h01 : Deux bakeu en ont prit pour leur matricule
  • 15h58 : Le SO de Solidaire démonte une barricade au niveau du metro Guillotière.
  • 15h57 : Le Mac Do de la guill qui avait proposer à la mairie de lyon de débarrasser la place du pont des Rroms n’a plus de vitrine.
  • 15h53 : Hélico au dessus du cortège, la Bac serre l’arrière de la manif.
  • 15h50 : Des vitrines de banques attaquées*. Les flics gazent cours gambetta.
  • 15h49 : La police à tiré (flashball ? lacrymo ?) sur l’arrière du cortège.
  • 15h43 : Un bus en provenance d’allemagne bloqué à l’exterieur de lyon
  • 15h28 : « Chasse aux immigrés, guerre aux ouvriers, c’est le programme des fascistes mais aussi du parti socialiste » un slogan parmi d’autres.
  • 15h19 : Des bus italiens bloqués sur le périph.
  • 15h18 : Un bus de Berne a subi un contrôle d’identité systématique, les gens sont maintenant empêchés d’aller à la manif.
  • 15h14 : Un mini-bus de grenoblois bloqué pour un controôe sur la route entre lyon et grenoble.
  • 14h49 : Environ 2000 personnes sur la place selon La Horde.
  • 14h43 : Une arrestation rue chevreul
  • 14h41 : Bus d’antifa de paris bloqué/fouillé à l’entrée de lyon. @La_Horde Car @CAPAB75 bloqué à 40 km de #lyon par la gendarmerie ; fouille vérification d’identité pdt 1 h #antifa
  • 14h30 : Deux personnes de plus arretées suite à une fouille dans un bar
  • 14h09 : Fouille de sac à toutes les entrées de la place.
  • 14h05 : Une voiture de Bac et une voiture de la nationale devant le local du FN à Perrache
  • 13h30 : De nombreux contrôles de police au métro Jean Macé avec fouilles de sacs.
  • 13h30 : Une arrestation suite à un controle de police. Un opinel à été trouvé sur la personne.

Publiés sur rebellyon, 29/11/2014

D’autres récits des compagnons présents à cette manif évoquent un gros bloc anarchiste dont une grande partie cagoulée. Au moment des premières destructions, les orgas/syndicats/partis réformistes et citoyennistes « antiracistes » obéissent à l’injonction des flics en appelant à la dispersion. Le gros du SO de la manif est composé des syndicats, dont SUD et CFDT. Les flics scindent la manif en trois parties, pendant que plusieurs petits groupes partent à l’assaut de ce monde (MacDo, banques, agences immobilières et pour le travail, publicité…) dans le centre de Lyon. D’après les médias du pouvoir, au moins 3 flics ont été blessés lors d’affrontements et d’égarement (en référence aux deux policiers des renseignements en civil qui collaient un peu trop la manif); Pas moins de douze commerces (dont 3 agences bancaires: CIC, Banque Populaire, BNP Paribas) ont été attaquées.

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Un magasin alimentaire

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Un commerce de la chaîne ‘Nicolas’

Une agence immobilière a subi le même sort:

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L’entreprise JC Decaux, qui possède comme dans de nombreuses villes la totalité du parc de mobilier urbain de Lyon (abris-bus, panneaux publicitaires et parc à vélos libre-service), a subi de gros dégâts en plusieurs points du centre-ville…

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Un article de lyoncapitale de ce 30/11/2014, publié à 13h52, reprend la déclaration du procureur de la république Marc Cimamonti dans la matinée du dimanche 30/11 sur la radio lyonnaise radio scoop, disant que trois personnes avaient été placées en garde à vue, interpellées lors de la journée. 11 autres ont été arrêtées avant même le début de la manifestation, place Jean Macé, lors des contrôles de police qui se sont effectués avant l’accès au site de la manifestation. Les forces de l’ordre ont « ramassé du matériel » appartenant aux manifestants, comme « des marteaux, des casques et des effets vestimentaires » sur lesquels elles espèrent maintenant retrouver des traces ADN leur permettant d’engager des poursuites.

(photos pées-cho sur le net)

[Modène/Bologne] Attaques contre les fascistes – 22 novembre 2014

Nous apprenons par les médias locaux qu’entre le 21 et 22 novembre, à la veille des élections régionales les plus désertées dans l’histoire italienne, la caravane de propagande d’un candidat de Forza Italia et le domicile d’un candidat de la Ligue du Nord ont été attaqués, respectivement à Modène et à Bologne.

Dans le premier cas, un véhicule loué par le candidat Andrea Galli [ancien conseiller municipal de Modène de Forza Italia] a été livré aux flammes et retrouvé carbonisé le lendemain matin où il avait été garé, dans un quartier résidentiel qui abrite également Carlo Giovanardi*.

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lnbo11_450x600Dans le second, une vitre de la maison du candidat de la Ligue du nord Umberto Bosco, dans le quartier de Bolognina, a été brisée avec une pierre enveloppée dans son prospectus électoral couvert de lettres rouges (dont les médias cachent le contenu mystérieux). Le candidat à la présidence de la région Carroccio, dit simplement: « Maintenant, l’armée entrera sur le terrain, ce dégoût ne peut pas continuer. »

Source

NdT:

*Crapule politicienne de la droite-catho ayant gouverné durant le gouvernement Berlusconi 4: en tant que ministre des Relations avec le Parlement du 11 juin 2001 à mai 2006, secrétaire d’État à la Famille, à la Drogue et au Service civil du 12 mai 2008 au 16 novembre 2011.