Pour Lambros: une voiture de flics incendiée
Vous avez perdu votre humanité en signant pour un métier dégueulasse.
Pour votre ordre merdique, vous assassinez partout pour la paix démocratique. Hautement préparés et armés jusqu’aux dents, vous pourchassez les gens en bâteau pneumatique jusqu’aux fins fonds de la méditerrannée pour les renvoyer avec des belles salutations « Made in EU ». Si cela ne suffit pas, vous démembrez les réfugiés et les répartissez dans des poubelles dans tout Athènes. Vos cararctéristiques fascistes inhérentes sont de plus en plus visibles aujourd’hui. La crainte d’être vus avec des trous-du-cul fascistes en public ne vous inquiète pas plus que ça, pas plus que d’exécuter un sans-abri sans défense devant les caméras. Lors des élections en Grèce, plus de la moitié des flics ont voté pour Aube Dorée dans la circonscription électorale d’Attique, ce qui n’est pas surprenant, comme l’implication dans l’ensemble des appareils répressifs du pouvoir avec leurs amis du NSU [1]. L’argument du mouton noir parmi eux ne tient pas pour nous. Derrière cela se trouve tout un système. Une domination des autorités, qui s’accrochent de toutes leurs forces à leur pouvoir et qui ne reculent devant rien.
Nous en avons assez de devoir lire quotidiennement de telles nouvelles, dans lesquelles vous êtes célébrés comme des héros d’une société en état de mort cérébrale. Mais vous devrez faire cette célébration sans nous. Laissez-nous vous dire une chose: nous vous pourchasserons tant que vous nous incarérerez et tuerez.
Nous prenons la responsabilité de la voiture de flics incendiée à la gare Lichtenberg [2]. Nous avons choisi la date comme geste minime contre l’oubli et en mémoire de Lambros Foundas, qui a été tué par les flics le 10 mars 2010 à Athènes.
Nous nous solidarisons avec la grève de la faim dans les prisons grecques, bien que nous estimons problématique le fait d’émettre des demandes à l’Etat, qui pourrait procurer l’illusion à celui-ci de le reconnaître comme partenaire de négociations.
PS: Nous saluons ceux qui ont brûlé une voiture de police à Exarchia le 6 février 2015 et ceux qui ont brisé le consensus pacifique d’une manifestation le 26 février [3].
Pour l’abolition de toutes les prisons !
Résistance et force à tous les grévistes de la faim dans les prisons grecques !
Pour l'(A)narchie !
Traduit de l’allemand, 10 mars 2015

NdT:
[1] Pour « Nationalsozialistischer Untergrund »: groupuscule fasciste terroriste, qui a émergé dans années 90 en Allemagne. Leurs membres mèneront des attentats à la bombe dans les gares de Düsseldorf (2000) et Cologne (2004), seront impliqués dans de nombreux meurtres racistes entre 2000 et 2011, ciblant en grande partie des personnes d’origine turque .
[2] Par ailleurs, les flics précisent dans un communiqué que quatre véhicules ont été incendiés à la gare de Lichtenberg de Berlin aux alentours de 2h30 mardi matin. Outre le véhicule de police, trois autres voitures (une Nissan, une Honda, une Audi) appartenant à des cadres de la ‘Deutsche Bahn’ ont également été détruites par les flammes. La police a annoncé avoir ouvert une enquête et soupçonne la « mouvance autonome d’extrême-gauche ». Selon ses statistiques, la police lui attribut près de 1350 actes (incendies et dégradations), soit 310 de plus qu’en 2013. En outre, 47 véhicules de police ont été endommagés par des jets de pierres et de bouteilles de peinture.
[3] Le 26 février 2015, une manifestation gauchiste s’est tenue à Athènes, rassemblant quelques centaines de personnes déçues et/ou cherchant à mettre la pression sur le nouveau gouvernement de gauche de SYRIZA fraîchement élu. Un groupe d’une cinquantaine d’anarchistes a fait une brève intervention à la fin de la manif afin de rappeler leur rejet de tous les pouvoirs et du capital. Des voitures ont été détruites (certaines incendiées) et les flics ont été attaqués aux cocktails molotov tandis ques des barricades enflammées bloquaient les rues du quartier d’Exarchia.


















Lorsque la police s’est approchée un peu trop près du cortège, elle a été visée par des tirs de feux d’artifice et bombardée de pierres, 





La voiture du sénateur SPD d’Hambourg Detlev Scheele a été incendiée dans la nuit du vendredi 19 décembre 2014 Wölckerstraße 10 dans le secteur de Sasel à Hambourg. Les flics ont malheureusement eu le temps d’éteindre les flammes à l’extincteur vers 3h du matin (le véhicule situé dans la rue juste devant sa maison a tout de même été endommagé par les flammes).

La manifestation finit tout de même par quitter la place Jean Macé pour remonter l’avenue Jean Jaurès vers 15h. Partis et associations ouvraient le cortège suivi des syndicats (surréaliste camion-scène de concert de la CFDT). La deuxième moitié de la manifestation s’agrégeait derrière le NPA, autour d’un cortège libertaire compact et divers. Les habituels slogans contre le FN et le racisme d’état fusent, quelques pétards explosent le long du cortège, quelques coups de bombes de peinture sur les murs ou directement sur le sol finissent de poser l’ambiance. La présence policière se fait moins pesante aux abords du cortège, les flics sont regroupés devant et derrière la manifestation.






Arrivée à la fosse aux ours sur les quais, les CRS chargent le cortège et scindent la manifestation en deux. Une partie des personnes déjà engagée sur le pont fait demi-tour, et fait face à la police, pendant que la fin du cortège se retrouve prise dans une nasse, encerclée par les flics. Le reste de la manifestation continue de traverser le pont, puis de suivre les quais en direction des terreaux. Ceux qui ont échappé à la nasse sont finalement obligés de suivre le reste du cortège sous la pression policière. Un canon lance à eau se met à asperger la foule au croisement de la rue de la Barre. Les CRS talonnent le cortège, projectiles divers contre lacrymo. Cette marche forcée continuera jusqu’à la passerelle du collège, à quelques centaines de mètres seulement de la place des terreaux. Les flics y empêchent le cortège de poursuivre alors que les lacrymo tombent jusque dans les premiers rangs de la manifestation. Quelques groupes continuent dans les ruelles de la presqu’île, d’autres traversent le Rhône sur l’injonction des flics. Si plus rien ou presque ne se passe en centre-ville à partir de ce moment-là, le quadrillage policier se maintient tout le début de soirée, les quelques groupes de manifestants restés sur les quais se retrouvant rapidement face aux flics.




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