Un nouveau consultant tourne dans les couloirs du parquet et de la préfecture de police de Turin. Plus squelettique que Fassino, plus nauséabond que Borghezio, plus décrépit que Mathusalem, il tourne dans ces lieux comme un véritable fantôme. Notamment parce que c’est un fantôme. Quand il était en vie, il s’appelait Caio Tito et officiait au Sénat de la Rome antique. C’est lui, soupçonne-t-on, qui a été l’auteur du diction « Verba volant scripta manent » (les paroles s’envolent, les écrits restent). Sauf que — contrairement à ce qu’on pense — le vieux sénateur n’entendait pas conseiller de laisser une trace des pensées qui risqueraient sinon de disparaître au vent, au contraire ! Son propos était plutôt une invitation à la précaution, à la prudence, qui s’adressait à ses honorables collègues de forfaitures. On peut toujours démentir les paroles prononcées, pas celles imprimées.
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