Archives quotidiennes :

[Toulouse] La société Decaux visée par des « destructions régulières »

Cartoucherie : dégradations en série pour les abribus Voie du TOEC

ABRIBUS  DETERIORER RUE DES ARCS ST CYPRIENUn gang de destructeurs d’abribus sévit-il sur la voie du TOEC ? Depuis une dizaine de jours, les habitants du quartier observent des destructions régulières des abribus. Généralement, c’est la façade vitrée la plus large qui est détruite.

Le délai de rénovation d’un abribus par la société JC Decaux étant d’un peu plus d’une semaine, depuis les premières dégradations, jamais tous les abribus n’ont été en état simultanément.

« Visuellement, ça gêne ! Et ça se voit que les dégradations sont volontaires », explique Charlie, habitant du quartier et usager de la Ligne de bus 64, qui emprunte ce chemin.

Leur presse – ladepeche.fr, 04 juin 2015

[Bruxelles, Belgique] Les chèvres de Haren

Il y a quelques semaines, suite à plusieurs attaques anonymes contre des responsables du projet de maxi-prison que l’Etat belge espère construire à Bruxelles, un blog internet de Haren, où se trouve précisément le terrain choisi, a dénoncé « des éléments incontrôlables [qui] viennent entacher la crédibilité » de la lutte. Le 3 juin dernier, n’hésitant pas à franchir un pas supplémentaire dans sa courageuse croisade pour la paix des cimetières, le même blog tenu par un cadavre local s’est empressé de se distancier de l’action incontrôlée… des chèvres de son village.
Ce jour-là, et de bon matin, les caprins rebelles ont en effet quitté leur enclos situé sur le site occupé de la future (ou pas) maxi-prison, pour aller explorer de nouveaux chemins, peut-être en quête d’espaces moins verrouillés. Chemin faisant, les caprins ont même fini par perturber pendant plusieurs heures le trafic ferroviaire de la ligne Vilvorde-Haren. L’histoire ne dit pas si l’herbe y était vraiment plus verte qu’ailleurs, mais montre en tout cas que ce n’est qu’en sortant des sentiers battus que peuvent naître des horizons riches en inconnus prometteurs.

Il y a quelques années, on voyait souvent fleurir sur les murs de Paris en grosses lettres dégoulinantes les mots « Citoyen=Flic« . Un constat qui semble plus que jamais d’actualité, dans la capitale des Charlie comme dans celle des eurocrates. Cette banalité de base, bien qu’amère, n’est pourtant pas la seule chose que ce fait divers tragi-comique peut nous inspirer. Au-delà des anathèmes ou des rires de circonstance, la balade impromptue des chèvres de Haren n’est-elle pas aussi révélatrice d’un autre aspect de l’existant, un aspect que chacun pourrait alors cueillir comme une suggestion pratique ?
Par exemple le fait que les réseaux et les flux qui alimentent en marchandises (et en données) les villes-prisons se trouvent tout autour de notre petit enclos quotidien, parfois juste sous nos yeux, ou à deux pas de là où notre regard n’a que trop l’habitude de se poser. Par exemple le fait qu’ils sont fragiles, à la merci de quelques chèvres en goguette qui peuvent de manière inattendue les ralentir, les perturber ou les bloquer. Par exemple le fait que le sabotage de la circulation quotidienne des artères et des veines de la domination n’est pas une affaire de spécialistes… mais bien le fruit d’un peu de fantaisie et de détermination.

Mais soyons réalistes, les chèvres de Haren ne sont que des chèvres, des vagabondes en mal d’aventures. Et n’allez certainement pas imaginer qu’un coeur révolté, par exemple contre un projet carcéral du pouvoir, ici comme ailleurs, de bon matin comme à la nuit tombée, seul ou avec des complices, puisse tirer quoi que soit du mauvais exemple que des bêtes à cornes ont offert à la vue de tous, et bien malgré elles ! D’ailleurs, ce n’est pas du tout pour cela que certains endormis ont si promptement réagi contre cette idée saugrenue. Ce n’est pas parce que le fait de s’en prendre à une infrastructure du capital et de l’Etat quand on veut s’opposer à la construction de la plus grande prison du pays présente un risque de contagion trop élevé, en tout cas chez les insoumis de la pacification sociale. A moins que…

Un irresponsable,
5 juin 2015


Boucs émissaires

Le blog de Haren, 3 juin 2015

Les trains de la ligne 26 ont été retardés ce mercredi matin entre Vilvorde et Haren. En cause, la présence de chèvres à proximité des voies.

Si certains médias ont parlé d’une action de protestation contre la méga prison, en réalité il n’en est rien ! C’est juste le fait d’un inconscient irresponsable qui a laissé sortir les caprins de leur enclos !

Les biquettes ont naturellement gravi le talus de chemin de fer et côtoyé les voies, provoquant le ralentissement des trains pour des raisons de sécurité.

[Besançon] La ville-prison se perfectionne…

En visite à Besançon ce vendredi 5 juin 2015, le premier flic de France Cazeneuve a fait un rapide passage par le quartier Brûlard (les « 408 ») où il a tenu à rassurer les syndicats de flics en annonçant l’embauche de 12 flics nationaux pour septembre prochain. Pour venir à bout des révoltes urbaines, il a également annoncé la création d’une unité spéciale d’intervention qui sera formée dans la ville. Toute cette merde vient s’ajouter au 26 postes de flics municipaux supplémentaires, à la prolifération du système de vidéo-surveillance, etc…

Ci-dessous un article d’un journal reprenant la dépêche AFP:

Besançon Bernard Cazeneuve annonce la création de douze postes de policiers

Le ministre de l’Intérieur a annoncé, ce vendredi, à Besançon la création de sept postes de gardiens de la paix et de cinq postes d’adjoints de sécurité après des violences urbaines dans un quartier sensible de la ville. En déplacement dans le quartier dit des 408 à Besançon, le ministre a également fait part de la création d’une «Unité départementale d’intervention» dont la vocation sera d’intervenir en zone police dans les cas de violences urbaines.

Depuis la mise en place à l’été 2014 d’un système de vidéosurveillance entravant le trafic de stupéfiants dans le quartier des 408, les caméras sont régulièrement dégradées et les violences urbaines se multiplient. Début mai, trois hommes ont été interpellés et condamnés à des peines de prison ferme pour avoir jeté des projectiles sur des policiers et mis le feu à des poubelles au pied des immeubles du quartier.

M. Cazeneuve a dénoncé «des agressions, des heurts et des violences inacceptables», soulignant que «la République ne peut tolérer aucune zone de non-droit».

Le syndicat Unité-SGP Police FO a réclamé, dans un communiqué, encore «davantage de policiers», affirmant que «30 fonctionnaires font défaut au service depuis des années» à Besançon. Dans le contexte du «plan Vigipirate renforcé, les policiers bisontins sont au bord de la crise de nerfs, ont d’immenses difficultés à assurer à minima leurs missions de service public, et ne se sentent plus en sécurité», dit le syndicat.

Leur presse – l’alsace.fr, 05/06/2015 à 23h16