Archives quotidiennes :

[Belgique] Ceux qui dessinent et construisent des cages récoltent notre rage

Dessine des cages, récolte notre rage

Le bureau d’architectes CERAU, qui a dessiné les plans de la nouvelle prison de Marche-en-Famenne, a été confronté, selon ses dires, plusieurs fois à des faits qui ont remis les pendules à l’heure concernant leur responsabilité dans l’édification d’une horreur telle qu’une prison.

La première fois, un grand tag : « Dessine des cages, récolte notre rage » apparaît sur la façade de leur bureau. La deuxième fois, toutes les vitres de leur secrétariat donnant sur la rue seront cassés.

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Bam, Bam… brûle !

LOUVAIN – Vers 3h30 du matin, un bulldozer a été détruit par les flammes. L’engin était stationné sur un chantier dans la Kolonel Begaultlaan, près du Engels Plein. Comme on peut voir sur la photo, il appartenait à la société de construction BAM, notoire constructeur de prisons en Belgique (et ailleurs).

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A partir de la presse, 24/04/2015

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Un incendie nocturne ravage les bureaux de Fabricom

ANVERS – Après minuit, un incendie s’est déclaré sur les terrains de l’entreprise Fabricom (GDF Suez) à Hoboken. Le feu a ravagé plus de 24 conteneurs, utilisés comme bureaux par l’entreprise. L’incendie était particulièrement violent à cause d’un vent fort, les pompiers ont eu beaucoup de mal à l’éteindre.

Fabricom est une entreprise qui est très impliquée dans la gestion des prisons existantes, ainsi que dans la construction des nouvelles prisons. Elle installe et maintient notamment les installations d’électricité, de vidéosurveillance, de chauffage etc. C’est aussi Fabricom qui a installé le réseau de vidéosurveillance de police dans différentes zones de Bruxelles.

Que ces structures soient ravagés par des incendies nocturnes ne peut dès lors qu’être une bonne nouvelle.

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[A partir de la presse, début avril 2015].

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L’architecte principale de la maxi-prison & sa responsabilité

architecte-9bc76Mi-février 2015, des inconnus ont mis le feu à la maison du nommé Philémon Wachtelaer à Bruxelles. Une explosion retentit dans la nuit, incendiant la façade, la voiture garée dans la cour et provoquant un début d’incendie dans une pièce de la maison. A l’origine de l’explosion et de l’incendie serait un engin incendiaire composé d’une bonbonne de gaz, plongé dans un bassin d’essence mis sous pression.

Celui qui a été visé par cet acte n’est pas n’importe qui. Il s’agit en effet de l’architecte principale de la future maxi-prison, administrateur-général du bureau d’architectes Buro II & Archi+I qui se fait du fric en dessinant les futures cages de la maxi-prison. Si son domicile a été visé, c’est probablement que quelqu’un a voulu lui demander personnellement des comptes quant à sa responsabilité individuelle et écrasante dans cet œuvre de répression.

Dans les prisons existantes c’est déjà comme ça, et dans la maxi-prison dont rêve ce monsieur Wachtelaer, des milliers d’individus souffriront sous le fouet de la Loi, pourriront dans les cellules, seront torturés par les coups des gardiens et par les inventions technologiques de contrôle qu’a dessiné monsieur Wachtelaer. Et ils tenteront d’escalader les murs dont le monsieur Wachtelaer a calculé la hauteur, ils creuseront des tunnels pour contourner les fondations dont le monsieur Wachtelaer a fixé l’épaisseur, ils scieront les barreaux dont le monsieur Wachtelaer a promis aux donneurs d’ordre qu’ils résisteront aux rêves de liberté. Dans chaque coup porté contre cet édifice de la souffrance et de la torture légale, contre sa construction même, résonnera aussi la responsabilité individuelle de ce monsieur Wachtelaer qui a choisi de servir, de façon précise et en tant que grand maître responsable, l’œuvre de la répression. Il n’a donc pas à s’étonner qu’un écho qui est déjà arrivé jusque devant la porte de sa maison.

Début novembre 2014 à Anvers, un chantier d’un projet de gentrification pour lequel trois contructeurs de prisons travaillent (Willemen, Interbuild et BAM) a été incendié

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Lire le bulletin 'Ricochets n°6'

Lire le bulletin ‘Ricochets n°6’ de mai 2015

Repris de la cavale

[Espagne] Lettre de Pol, anarchiste prisonnier de l’Opération Piñata

Salut compagnons, compagnonnes et affinités.

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Je voudrais transmettre quelques mots vers l’extérieur en tant qu’anarchiste et en estimant valides les multiples postures et visions que l’anarchisme peut adopter, celles-ci étant toutes de validité égale lorsqu’elles cherchent la destruction du pouvoir, de l’autorité et de l’Etat. Je crois qu’en cela réside la beauté de nos idées et, selon moi, toutes ces voies peuvent cohabiter et confluer de façon conjointe en vue de cette libération totale tellement désirée.

Je veux exprimer ma haine, ma répulsion et mon mépris pour tout ce qui englobe l’Etat, le pouvoir, l’autorité, et en particulier l’outil d’annihiliation appelé prison, dont l’un des principaux représentants utilisés est l’isolement.

J’ai toujours soutenu l’idée que les anarchistes devaient se préparer et assumer le fait qu’à n’importe quel moment peut arriver le jour de passer en prison et, selon moi, il s’agit de simple logique puisque si l’on veut détruire l’Etat, celui-ci essayera de faire en sorte de te faire enfermer pour t’annuler, te paralyser et te détruire. Mais malgré tout cela, ils n’y parviendront pas. Cependant, si ça ne t’arrive jamais, pour telle ou telle raison, ça vaut mieux pour tout le monde.

Je voudrais dire que je suis dans une bonne forme physique et mentale. Je continue de penser comme avant d’entrer et, si cela était possible, je me sens plus ferme dans mes idées, la tête bien haute et fier de ce que nous sommes. Je suis comme je me comporte et me relationne dans la théorie et la praxis, et toujors avec autocritique, afin de pouvoir continuer de grandir, car nous ne cessons jamais d’apprendre. Et avec ce que je viens d’exprimer, je ne me sens ni meilleur ni pire que personne

Je veux transmettre force et courage aux compagnons, compagnonnes et affinités et vous dire avec toute la force et toute la rage que j’ai que la lutte est le seul chemin. A travers ces coups, la répression cherche à ce que le milieu anarchiste et affinités prenne peur et se paralyse et s’en tienne à ne faire qu’un travail d’assistance de ceux qui ont été pris. Ne permettez pas que cela se produise et restez fermes dans vos projets, et ne doutez pas de continuer à dire ce que vous êtes et ce que vous pensez.

Jusqu’à parvenir à la véritable libération totale ! Que la solidarité ne soit pas que parole écrite !

MORT A L’ETAT ET VIVE L’ANARCHIE !

Du Centre Pénitentiaire de Soto del Real, printemps 2015

envoyé initialement en espagnol par Contramadriz et traduit par contrainfo