[Tourcoing] Emeute contre la police dans le quartier de la Bourgogne – 1er juin 2015

799771543_B975696521Z.1_20150602134042_000_GJQ4JS689.1-0.jpgUne partie du quartier de la Bourgogne à Tourcoing a connu un coup de chaud, la nuit dernière. Une dizaine de voitures ont été incendiées. Deux véhicules de police ont été visés par des jets de pierres et des cocktails molotov. Deux personnes âgées de 18 et 19 ans ont été interpellées.

Poubelles incendiées, détritus en flammes posés au milieu de la chaussée et qui obligent les automobilistes à slalomer, « check-point » improvisés, une dizaine de feux de voiture, un… une partie du quartier de la Bourgogne, à Tourcoing, a connu une nuit mouvementée. Une réaction « épidermique » en lien avec l’accident qui a coûté la vie au passager d’un véhicule après un refus d’obtempérer ? Pour l’instant, les autorités ne souhaitent pas relier les deux événements entre eux même si le drame reste, bien entendu, dans toutes les têtes.

Une voiture de police visée par des pierres et des engins incendiaires

Tout a débuté vers 22 heures, lundi soir, avec la tentative de contrôle d’un automobiliste par un équipage de CRS circulant en voiture sérigraphiée. L’homme prend la fuite avant d’être finalement interpellé rue Vandendriessche, à Tourcoing (Bourgogne). L’automobiliste contrôlé ameute des habitants. Une vingtaine d’individus apparaissent alors pour défendre les occupants du véhicule contrôlé, et lancent des projectiles sur les policiers. Insultes, jets de pierres, jets d’engins incendiaires. Plusieurs impacts ont été répertoriés sur le véhicule de service. Les forces de l’ordre sont obligées de battre en retraite. Si personne n’est blessé, personne n’est interpellé.

Station de métro fermée et bus visée par des pierres

C’est le début de trois heures de tension, sur un périmètre assez restreint, autour de la place de la Bourgogne et des rues du Maréchal-Juin et du docteur-Schweitzer. À 22 h 30, rue du docteur-Schweitzer, un bus Transpole est visé par des jets de pierres : une vitre est brisée sans faire de blessé. La ligne de bus a été déviée jusqu’au matin. La station de métro « Bourgogne » est restée fermée durant les événements.

Une cinquantaine de jeunes viennent en découdre au poste de police

Un peu plus tard, vers 0h30, à proximité d’un poste de police du quartier, des policiers qui revenaient pour s‘équiper contre les « violences urbaines » sont une nouvelle fois visés par des jets de pierre. Une cinquantaine de jeunes viennent alors au contact des policiers, mais ils sont repoussés par les CRS venus en renfort.

Deux jeunes de 18 et 19 ans interpellés en flagrant délit

D’importantes forces de police ont été mobilisées pour tenter de ramener le calme. Celui est revenu aux alentours de 1h30. La Bac départementale, en planque près d’un parc, a interpellé deux individus âgés de 18 et 19 ans qui venaient de briser les vitres d’une voiture en stationnement sur un parking avant d’y mettre le feu. Ils ont été placés en garde à vue dans les locaux du commissariat central de Tourcoing. Un autre a été arrêté pour outrage. Il est également en garde à vue.

Selon la DDSP, on évoque « officiellement » deux voitures brûlées rue du Monseigneur Leclerc et rue de Bottrop. Une tentative d’incendie de véhicule rue Charles-Quint. Officieusement, on évoque une dizaine de voitures incendiées durant toute la soirée, sur le secteur de la Bourgogne. La DDSP recense également sept containers poubelles brûlés rue Schweitzer et rue du Caporal-Delroeux.

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La voix des flics du nord (Vincent Depecker), 02/06/2015 à 13h41

[Münster, Allemagne] Incendie d’un véhicule de la police fédérale – 27 mai 2015

Mercredi 27 mai 2015, tôt dans la matinée.

Nous avons incendié un véhicule de police devant le bâtiment de la police fédérale à Münster.

Pourquoi?

L’Allemagne est un acteur d’une politique raciste envers les réfugiés. Les conséquences de tout cela sont entre autre plusieurs milliers de morts aux frontières extérieures de l’Union Européenne. La police (fédérale) est l’organe qui exécute cette politique. Elle impose les expulsions, mène des contrôles racistes (« profilage racial ») et se fait remarquer par les mauvais traitements à l’égard des réfugiés à l’intérieur de l’Allemagne.

Les dégâts matériels que nous avons causé avec cette action est sans commune mesure avec la violence que cette institution exerce chaque jour. Néanmoins, nous ne voulons pas laisser cette violence sans réponse.

La police détruit des vies par les expulsions, nous détruisons leurs véhicules.

Traduit de l’allemand de linksunten, 01/06/2015 à 18h58

[Espagne] 3 des 5 compagnons incarcérés de l’opération Piñata sortent de prison sous contrôle judiciaire

solidaridadMadrid. (EFE), 1er juin 2015.- L’Audiencia Nacional a remis en liberté trois membres supposés des Groupes Anarchistes Coordonnés (GAC) arrêtés en avril dernier au cours de l’opération Piñata*, arguant que le juge Eloy Velasco n’avait pas suffisamment motivé l’envoi en prison pour délits d’appartenance à une organisation terroriste.

Javier García Castro, Enrique Balaguer Pérez et Jorge Linares Izquierdo avaient fait appel de cette mesure. Leur remise en liberté se fonde sur le « manque de caractère concret des indices » (vu notamment l’aspect générique des degrés d’implication dont ils sont accusés) et sur le fait qu’il n’y a pas de risque sérieux de fuite vu leurs attaches familiales et salariales en Espagne.

Par ailleurs les juges affirment que les liens ne sont pas établis (prouvés) entre les GAC et la Fédération Anarchiste Informelle (FAI), considérée comme terroriste par la l’Union Européenne.

Les trois anarchistes sont néanmoins placés sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer [tous les 15 jours], retrait du passeport et interdiction de sortir du pays**.

[Dépêche de presse traduite de l’espagnol par Brèves du désordre]

NdBdD:
*Qui a conduit le 1er avril 2015 à 15 mises en examen (10 à Madrid, 3 à Barcelone et 2 à Palencia) pour « association terroriste » à caractère « anarchiste insurrectionaliste », dont cinq (et maintenant deux) incarcérations préventives. Ces cinq compagnons avaient commencés à être transférés le 18 mai dans différentes prisons loin de Madrid (dont Enrique il y a quelques jours à peine de Madrid à Villena (Alicante)).
** On remarquera avec joie que contrairement aux sept compagnons de Catalogne de l’Opération Pandora relâchés contre le paiement d’une caution de 3000 euros par tête fin janvier 2015, aucun racket étatique de ce type n’a été imposé à ces trois-là.


Pour l’opération Piñata, il reste donc deux compagnons dedans, auxquels on peut écrire :

PAUL JARA ZEVALLOS
Centro Penitenciario Madrid VII, Estremera
Carretera M-241, Km. 5750
28595 – Estremera
(Madrid)

JAVIER GRIJALBO ADÁN
Centro Penitenciario Zaragoza
Autovía A-23, Km. 328
50800 – Zuera
(Zaragoza)

« Je me suis fait piéger par les journalistes »

Voilà une phrase qu’on a plusieurs fois entendu par des contestataires après des interviews accordées à ceux qui ne sont en fin de compte que des chiens de garde du pouvoir.

Si tu t’es vraiment fait piéger, pourquoi alors n’as-tu pas rétabli « ta » vérité en publiant par tes propres moyens un texte ? Par tes propres moyens car c’est la seule façon qui t’assure que d’autres ne viendront pas déformer ce que tu dis, mais aussi parce que cela relève d’une toute autre dynamique : plutôt que d’énoncer ses propres idées entre deux articles qui disent exactement l’inverse à travers les journaux, chercher à discuter directement avec d’autres personnes en révolte, sans filtre ni faux semblant.

Tu ne t’es pas fait piéger, le jeu tu le connais : tu as volontairement donné ta voix en sachant très bien que tu n’aurais pas de prise sur ce qui sera retenu de tes propos. Pour soi-disant toucher le « plus grand nombre possible », essayant de ne surtout pas fâcher ce que tu penses être « l’opinion publique ». Telle un mauvaise publicité, tu donnes alors de toi-même une image en adéquation avec ce que le système peut digérer et vendre. Les journaleux ne t’ont pas forcé. Tout(e) seul(e) comme un(e) grand(e), c’est toi qui est rentré dans le rôle qui était programmé pour toi.

Un rôle de gentil, inoffensif, une figure du contestataire dans un emballage rose bonbon. Sans même te dire une petite seconde, qu’en réalité, derrière le fait de t’accorder la parole, ce qui intéresse les journaflics est de pouvoir construire la figure opposée, celle de l’affreux, sale et méchant : en l’occurrence de celles et ceux qui luttent simplement sans concession. Oh pauvre de toi, tu t’es fait piéger, tes propos ont été coupés ! Mais ce n’est pas ça qui est grave. Ce qui est grave, c’est que comme tu as tellement la tête tournée vers les flashs des projecteurs, tu ne te rends même plus compte que tu fais le jeu de la répression.

Au fait, tu te battais contre quoi ? Une prison ?

Publié sur indy bruxelles, 31/05/2015

Sans demander pardon

[On avait publié ici la mauvaise nouvelle de l’arrestation de Marco, à Milan, accompagnée de l’expression de notre solidarité. Mais si la solidarité va à tous les révoltés sincères quand l’État les frappe, elle ne peut pas aller à ceux qui se dissocient de leurs propres actes. Parce qu’on est pas solidaires des malheurs répressifs, mais de la dignité de la révolte !]

Toulouse, 21 février 2015. Une manifestation contre le barrage de Sivens et (pour certains) les nuisances de ce monde, part en vrille, comme beaucoup le prévoyaient, et se termine avec des affrontements avec les flics et des dégradations de magasins, voitures et mobilier urbain. Comme cela arrive malheureusement souvent, il y a des arrestations parmi les manifestants. Parmi eux il y a François. Selon les merdes des journaux, il aurait été arrêté en train de défoncer à coup de masse les vitrines d’une agence immobilière et d’un magasin d’ameublement.
François refuse la comparution immédiate et passe donc devant le juge le 25 mars, après un mois de préventive. Voici quelques extraits de sa déclaration : « Je me suis laissé entraîner. […] D’un côté les policiers, de l’autre nous. J’ai fait l’erreur de considérer les policiers comme des ennemis, les autres comme mes amis. […] On m’a donné une masse. Je m’en suis servi… Je suis désolé. »
La juge, qui est un bourreaux, mais n’est pas stupide, lui demande ce qu’il faisait à Toulouse, étant donné qu’il habite à l’autre bout de la France, à Rennes, et qui plus est, avec un masque à gaz sur le visage. François joue l’ex-étudiant sage et gentil, il se dit « concerné par l’écologie ». La juge, en bon bourreau pas stupide, fait son travail et le renvoi à l’ombre pour cinq mois de plus, plus six de sursis et l’obligation de rembourser les dégâts.

Milan, 1er mai 2015. Une manifestation contre l’Exposition Universelle et (pour certains) ce monde nuisible, part en vrille, comme le prévoyaient même les pavés, et se termine avec de durs affrontements avec les flics et de grosses dégradations de magasins, voitures et mobilier urbain. Comme cela arrive malheureusement souvent, flics et juges se vengent à froid. Le 19 mai, Marco est arrêté chez lui. Selon l’accusation, il aurait pris part au tabassage d’un flic. Une accusation à leur avis prouvée par quelques photos prises par des journalistes et qui ont fait le tour des médias, où on le verrait à visage partiellement découvert.
Pendant l’interrogatoire précédent l’incarcération, Marco déclare [1] : « J’ai vu que les policiers emmenaient une fille de façon violente et j’ai pris un gourdin qui était par terre et j’ai frappé un policier. Après je suis parti. […] J’ai agi de façon impulsive, je suis désolé et je demande pardon au policier ». On ne sait pas si le fait de ramper lui servira à manger moins au tribunal.

Mais pourquoi demander pardon ? Pourquoi annuler avec un geste de lâche accommodement des actes de courage sincère et, chose encore plus importante, les raisons pour lesquelles on les fait ? On peut comprendre le fait de ne pas vouloir empirer sa situation. Mais personne n’exige qu’on crache à la gueule du juge (il y en a qui le font et c’est tant mieux, mais c’est leur choix individuel). Il peut suffire de la fermer.
Pourquoi se rabaisser jusqu’à ce point ? Par peur ? Par opportunisme (qui d’ailleurs souvent ne marche pas) ? La peur est un sentiment humain et compréhensible, mais elle ne justifie pas la trahison, ni d’autrui, ni de ses idées. L’opportunisme… Changer d’attitude, changer de discours selon l’opportunité, selon la direction du vent. Mais, à part ceux qui choisissent de se renier pour manger moins de taule, il y a aussi ceux qui ne peuvent ou ne veulent, par dignité et cohérence, pas le faire. Et quand quelqu’un se présente au tribunal comme un gentil garçon, de façon implicite il est déjà en train de faire une distinction entre lui-même et les méchants.
Mais alors, pourquoi aller défoncer des vitrines, pourquoi tabasser un flic ? Si je tabasse un flic c’est parce que ce larbin en uniforme me dégoûte, parce que tant qu’un seul flic existera, la liberté sera lointaine. Ou bien je le fais par grégarisme, parce que d’autres sont en train de le faire ?
Si je vais à une manifestation prévue pour être chaude et que je ne veux pas d’emmerdes, je ne défonce pas de vitrines (on pourrait aussi se demander pourquoi aller à une manifestation si on ne veut pas de problèmes et à quoi ça sert une manif’ sans problèmes, mais passons…). Si vraiment je veux quelques frissons, je reste à regarder, comme le fait déjà trop de monde. Comme ceux trop nombreux qui prennent des photos, une très mauvaise habitude qu’il est désormais à la mode de tolérer. D’ailleurs, à combien on paye la légèreté de ne pas avoir chassé (avec les bonnes ou les mauvaises manières, mieux vaut les mauvaises) des journalistes professionnels ou « alternatifs », qui vont à une manif’ non pas pour manifester, mais pour fabriquer des preuves qui souvent sont très utiles à la police et la magistrature ? Quelques appareils photo, caméras ou smartphones pétés en plus, ça voudrait dire des compagnons en moins en taule ; quand nous rendrons-nous compte de cela ?

Mais retournons au fait de se repentir de ses mauvaises impulsions quand ça tourne mal. Il y a quelques années c’était appelé dissociation.
Il n’y a aucune obligation de faire quoi que ce soit, chacun fait seulement ce qu’il sent, mais il faut qu’il y ait la responsabilité de ses choix. Chacun doit les assumer jusqu’au bout. Et si je crois vraiment en ce que j’ai fait, pourquoi en nier les raisons quand cela tourne mal ? Personne ne veut des martyrs. Mais, comme le dit le proverbe, le silence est d’or. Certains gestes parlent tous seuls. En demander pardon veut dire qu’ils n’étaient pas fondé sur des idéaux de libération : autant alors se taper avec les bleus dans un stade de foot.

Qu’est ce que cela signifie d’assumer son idéal révolutionnaire, avec toutes les conséquences pratiques qui en découlent ? Que dés que ça tourne mal, les idées ne sont rien d’autre que des jolis mots à mettre de côté ? Pourquoi cette tentative de se démerder coûte que coûte, même au prix de la dignité ? Si cette attitude est acceptée (par exemple parce que « on ne critique pas quelqu’un qui est en taule »), alors en quoi les anarchistes et les révolutionnaires seraient-ils différents de la gauche ? En quoi serions-nous ethiquement différents de la gauche, en quoi serions-nous révolutionnaires ? Pour les vitrines brisées, quand ça fonctionne et qu’on ne se fait pas chopper ? Cela ne suffit pas. Les méthodes ne suffisent pas, un moyen est un moyen et rien d’autre, et il peut être utilisé par n’importe qui. Même un nazi peut briser une vitrine ou tabasser un flic. La Mafia fait plus de victimes, parmi les flics et les juges, que tous les révolutionnaires d’Europe confondus. Je ne pleure pas une seule larme pour eux, mais je n’applaudis pas la Mafia non plus. Parce que ce qui compte ce sont les idées, un idéal de liberté individuelle, et la façon dont j’applique ces idées concrètement, dans ma vie, avec toutes les difficultés et les compromis que je ne peux pas éviter. Ce qui compte est la cohérence entre mes idées et pratiques, ce qui signifie entre autre un comportement digne même dans l’adversité, le refus de renier ses idées. Cette tentative de cohérence est une tension toujours insatisfaite, mais elle donne un sens à ce que je fais et ce que je dis. Sinon, l’anarchisme se réduirait à une ribambelle de jolies phrases, la révolution à un bavardage comme tant d’autres.
La révolution… et aussi les petites tentatives conflictuelles qu’on fait entre temps, toujours en gardant l’œil sur cette objectif peut-être lointain.
On demandera peut-être la permission ? Et si ça tournait mal ? Suffirait-il de demander pardon ?

Mieux vaut être mal élevé que vendu.

Publié sur non-fides.fr, 28 mai 2015

NdNF:

[1On pourra lire ces déclarations sur les éditions en ligne d’Il Corriere della sera et de la Repubblica du 21 mai 2015, éditions locales de Milan.

 

[Paris] Incendie solidaire avec les prisonniers anarchistes en Espagne …

Paris : ça sent le brûlé

Au petit matin du 27 mai ça sentait le brûlé du côté de Télégraphe. Une camionnette de J.C-Decaux est partie en fumée. Ils s’enrichissent avec l’embourgeoisement des villes et l’exploitation des taulards.

Solidarité aux compagnons emprisonnés lors de l’opération Pinata en Espagne. Solidarité avec Monica et Francisco.

Publié sur indymedia nantes, 28 mai 2015 à 16h20

[Berlin, Allemagne] Quatre bureaux de partis de gauche se mangent des coups – 24 et 25 mai 2015

cat1Pendant le week-end de la Pentecôte à Berlin, plusieurs bureaux de partis politiques ont été attaqués dans deux secteurs différents.

Dans la soirée de lundi 25 mai 2015, le bureau du parti de gauche ‘die Linke’ – situé Feurigstraße dans le secteur de Schöneberg – a eu ses vitres défoncées. Le même local avait déjà été attaqué de la même manière en avril dernier.

Durant la nuit précédente, c’est le local du parti des verts situé dans le quartier de Friedrichshain qui s’est fait détruire sa façade en verre.

Les auteurs ont pu se volatiliser sans encombres et les flics ont lancé une enquête.

Mise-à-jour, 31/05/2015

Un communiqué a été publié le 29 mai 2015, intitulé « Explication d’actions: 6 choses dont cette ville n’a pas besoin ». Dans celui-ci, quelques précisions sont apportées au sujet de ces attaques de bureaux de partis politiques: entre le 25 et le 29 mai 2015, les vitres des bureaux du parti des verts à Friedrichshain et à Prenzlauer Berg, ainsi que ceux du SPD à Wedding et du parti de gauche « Die Linke » à Schöneberg ont été détruites. Une agence de la ‘Postbank’ a été incendiée à Treptow

L’attaque contre les bureaux des Verts a été accomplie aux côtés des deux autres partis principaux (CDU et SPD) pour leurs politiques dégueulasses  envers les réfugiés (expulsions, terreur policière envers les occupants de l’école ‘Gerhart Hauptmann’ de la rue Ohlauer à Kreuzberg…).

Concernant le parti de gauche, « [il] exploite un clivage en marge strates qui résistent, en faisant des promesses d’une vie meilleure mais a seulement son propre pouvoir à l’esprit ». Dans son local de Schöneberg, elle a une gigantesque affiche du premier ministre grec dans une sorte de culte de la personnalité de stalinien pour montrer leur attachement avec les méthodes de guerre sociale de leur parti parti équivalent Syriza.

Syriza et le parti de gauche ‘die Linke’ sont la peste dans l’espace anarchiste. »

Quant l’agence bancaire, la « Postbank a été incendiée parce que les banques brûlent généralement bien et cette ville n’a pas besoin d’elle comme sponsor de l’équipe nationale de football et partenaire de l’armée allemande. »

l'agence de la 'postbank'  en flammes

l’agence de la ‘postbank’ en flammes

A partir de la presse, 26/05/2015

[Paris] Programme de juin 2015 à la bibliothèque ‘La Discordia’

Permanences tous les lundis de 16h à 20h.

Pour rappel, la dernière discussion de mai aura lieu ce dimanche 31 mai 2015 à 19h, avec pour thème : « Mixité sociale, rénovation urbaine et guerre aux pauvres… Trouver des pistes pour combattre la gentrification ».

Au plaisir de vous retrouver pour partager des discussions, débats et lectures.

PS: Nous avons grand besoin d’argent pour rendre ce lieu pérenne, et votre soutien (à l’apéritif de soutien ou ailleurs) sera grandement apprécié.


Petite histoire de la George Jackson Brigade

Jeudi 11 juin 2015 – 19h

A l’occasion de la sortie de Petite histoire de la George Jackson Brigade (Aviv Etrebilal, Ravage Editions, mars 2015), retour sur le parcours de ce groupe et discussion autour des luttes anticarcerales et des dominations sexistes à travers les Etats-Unis des années 70 (Le livre est disponible à La Discordia ou auprès de Ravage Editions).

L’histoire de la GJB, groupe armé révolutionnaire et anti-autoritaire, est une histoire belle et sulfureuse, un récit de courage et de détermination méconnu et passionnant. Mais il ne serait pas intéressant d’en livrer un tableau hagiographique parfait, qui sonnerait bien faux. Nous explorerons l’histoire de ce groupe armé qui a opéré dans la région de Seattle au milieu des années 70, contre le système carcéral d’abord, mais aussi contre le capitalisme et la domination en général. Nous en profiterons également, à travers les parcours atypiques de ses membres, pour explorer quelques expériences rares de gangs de prisonniers homosexuels et transgenres, composés d’anarchistes et autres rebelles contre le sexisme, l’homophobie, les pratiques et la culture du viol et de l’esclavage sexuel dans le milieu carcéral, ainsi que contre toutes les prisons.


Apéritif de soutien

Dimanche 21 juin 2015 – 19h

Voir la page Nous soutenir.


Hors de nos vi(ll)es : Lutter contre la police

Jeudi 25 juin 2015 – 19h

L’occupation policière des villes se montre de plus en plus pour ce qu’elle est : un acte de guerre contre les pauvres et les indésirables. La police réprime et tue celles et ceux qui ne sont pas utilisables par le pouvoir, celles et ceux qui se rebellent. Demander une police plus démocratique, demander vérité et justice pour ses victimes revient à reconnaître la nécessité de son existence. Mais une autre possibilité existe, des rues de Baltimore à celles de Ferguson, de Tel Aviv ou de Besançon : la révolte. 

progjuin2015dicordia


On trouvera des conseils de lecture sur les discussions à la bibliothèque et sur son site. Pour être tenus au courant des activités de La Discordia envoyez « Inscription » à ladiscordia [at] riseup.net

[Gorleben, Allemagne] Emeute contre le nucléaire et son monde – 23 mai 2015

AntiNuke1Vendredi 22 et samedi 23 mai 2015, des organisations anti-nucléaires et partis de gauche ont réuni près de 2000 personnes à « un festival culturel de résistance  » contre le transport des déchets nucléaires.

Mais cette mobilisation pacifiste devant le désastre de ce monde nucléarisé n’a heureusement pas été de tout repos pour les larbins armés de l’Etat et les organisateurs de ce festival citoyen.

Près de 300 manifestant-es cagoulé-es se sont affronté-e-s à la nuit tombée avec les flics à l’aide de feux d’artifice. Un bleu a été blessé à un oeil par un lancé de bombe de peinture. Des équipements techniques et installations ferroviaires ont été incendiés. Les émeutiers ont sérieusement endommagé une clôture de 150 mètres de long, détruit des véhicules de police…

Sans surprise, les organisateurs de l’évènement n’ont pas tardé à se dissocier clairement des opposants qui ont opté pour l’attaque contre les infrastructures de l’énergie atomique et de ses défenseurs. Cela juste après que le ministre de l’intérieur de Basse-Saxe Boris Pistorius (SPD) ait condamné les violences en déclarant – sans blague – que « cela a été une pure haine de la police et un vandalisme aveugle sans tenir compte des dégâts« .

Reformulé de la presse allemande, 24 mai 2015

[Paris] Deux soirées de discussion à venir à la bibliothèque ‘Libertad’ – Juin 2015

MERCREDI 3 juin 2015, 15h
Ni vérité ni justice !

La justice est à la fois une valeur et un rapport social. C’est celle des codes religieux et étatiques, et en même temps ce qui s’opposerait à l’injustice. Et qui pourrait bien être favorable à l’injustice ?

Par exemple, les réactions face à des assassinats policiers s’expriment souvent par un mélange ambigu, qui porte aussi bien la révolte sociale que des revendications de justice et donc de prison. Or, si pour nous les prisons sont à détruire parce qu’elles ne sont jamais une solution mais toujours un problème, pourquoi en serait-il autrement lorsqu’il s’agit de nos pires ennemis ?

Si l’on refuse le jeu de l’Etat avec ses notions de culpabilité et d’innocence, de peines et de réparations, comment déplacer le terrain de l’affrontement ? Quelles propositions imaginer, dans des situations comme les émeutes de novembre 2005 ou de Baltimore plus récemment, qui partent de la révolte contre certains aspects de l’existant ? Et comment y porter quelque chose de complètement différent ? Quelque chose comme un bouleversement complet des rapports sociaux, plutôt qu’une meilleure justice.

(Propositions de lecture :
* Chroniques sur les révoltes anti-police dans le Missouri et à travers les Etats-Unis (Août 2014/Mars 2015)
* La révolte incendiaire de novembre 2005 en France et l’hypothèse insurrectionnelle (2010)
* Pour régler les comptes (2000)

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JEUDI 18 juin 2015, 20h
Une histoire émeutière de l’Angleterre

Des luddites jusqu’aux émeutes de 2011, en passant par l’effervescence sociale des années 80 (gréve des mineurs, émeutes de Bristol, oppositions à la Poll Tax), l’histoire de l’Angleterre n’a pas été marquée que par l’avancée du capital, mais aussi par des révoltes sociales.

Discussion autour de diverses expériences et de ce qu’elles peuvent nous inspirer, aujourd’hui encore, avec un compagnon de passage.

(Propositions de lecture :
* We want to riot not to work (Brixton, 1981)
* Comme un été avec mille juillets (Manchester/Liverpool/Londres 1982)
* Nothing to lose (Bristol, 1986)
* Now war is declared, sur les émeutes anglaises d’août 2011 chez Ravages éditions, 48 p.

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