Sète : la manif’ dégénère au lycée Charles-de-Gaulle, 5 policiers blessés
Dès 8 h, mardi 7 avril, cent cinquante élèves du lycée des métiers Charles-de-Gaulle, ont bloqué l’entrée de l’établissement pour dénoncer la fermeture des sanitaires pendant les intercours. A l’arrivée des policiers, la manifestation a dégénéré. Cinq policiers ont été blessés.
Le décor : des banderoles décorées de serviettes hygiéniques, du papier toilette déroulé un peu partout et des poubelles devant le portail. Les jeunes se sont ainsi mobilisés pour dénoncer la fermeture des toilettes pendant les intercours. Depuis que deux jeunes filles avaient été surprises en train de fumer dans les toilettes, une semaine auparavant, la direction avait décidé d’interdire tout accès aux sanitaires en dehors des périodes de récréation.
Quatre lycéens en garde à vue, cinq policiers blessés
À 9 h 15, les premiers policiers arrivent et reçoivent un charmant accueil : œufs et farine. Sentant la situation dégénérer, ils appellent alors du renfort. Deux jeunes mettent le feu à une poubelle. « Tout s’est emballé très vite, raconte une lycéenne. Je me suis absentée quelques minutes pour chercher du papier toilette supplémentaire. À mon retour, des collègues pleuraient à cause des gaz lacrymo des policiers et certains se faisaient embarquer dans les fourgons. »
Un jeune majeur a adressé plusieurs coups aux policiers
Les policiers avaient en effet décidé d’interpeller les deux jeunes « incendiaires ». Si l’un des deux n’a opposé aucune résistance, l’autre jeune majeur également, s’est rebellé et a adressé plusieurs coups aux agents des forces de l’ordre. Il a été rejoint par un autre lycéen tandis qu’un quatrième insultait copieusement les forces de l’ordre. Bilan de l’opération : cinq blessés parmi les policiers. L’un d’entre eux, touché à l’épaule, a bénéficié de treize jours d’ITT. Les autres agents n’avaient pas encore, mardi soir, fait connaître l’état de leurs blessures.
Les quatre jeunes, tous scolarisés au sein de l’établissement, ont été immédiatement placés en garde à vue dans les locaux du commissariat de Sète. Deux mineurs (15 et 16 ans) sont poursuivis pour outrages. Les deux jeunes majeurs doivent s’expliquer sur les faits de dégradations, outrage, rébellion et violences. Ils étaient encore en garde à vue mardi en fin de journée. « Si la direction ne nous entend pas, on ira se plaindre à l’académie », avaient déjà prévenu les élèves. À suivre.
Silence de la direction
Contactée par téléphone à maintes reprises mardi, la proviseure de l’établissement, Valérie Vautier-Desmaretz, est restée injoignable. La semaine dernière, elle avait concédé : « Les élèves ont largement le temps d’aller aux toilettes pendant le temps imparti. Ils n’ont pas à y aller durant les cours. Je ne vois pas en quoi ça peut les gêner. » Par ailleurs, les internes du lycée ayant participé à la manifestation se sont vus, par mesure de représailles, interdits de pénétrer dans l’établissement, selon l’accueil téléphonique du lycée. Dans la journée, la direction a toutefois changé d’avis, leur permettant de regagner leur chambre.
Leur presse – midilibre, 07/04/2015 via brèves du désordre
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Gagny : le blocus des élèves dégénère au lycée Gustave-Eiffel
Tout est parti d’une altercation entre un enseignant et un élève. Ce jeudi matin [2 avril 2015, NdCNE], au lycée Gustave-Eiffel de Gagny, les élèves décident de monter un blocus de protestation après cet incident. A l’arrière de l’établissement, la situation dégénère : un petit groupe de lycéens incendie des poubelles, des pierres sont lancées sur le bâtiment. «La police est intervenue et a utilisé des lacrymogènes», raconte un parent d’élève. «Il n’y a pas eu de heurts», explique de son côté un élève. Ce vendredi, des enseignants étaient en grève. Et à la direction académique, on assure que le blocus lycéen s’est poursuivi. «Mais tout est fait pour ramener le calme, dit-on. La chef d’établissement a reçu l’équipe de vie lycéenne et des équipes mobiles de sécurité se sont installées au lycée jeudi et vendredi.
Leur presse – leparisien.fr, 03/04/2015 via Attaque