Archives par étiquette : contre le nucléaire et son monde

[Limoges] Vinci touchée, brûlée !

Dans la nuit de lundi 8 à mardi 9 juin 2015, l’entreprise de BTP ‘Eurovia’ [filiale de ‘Vinci’ constructeur de prisons, d’installations nucléaires*, d’aéroports et tout un tas d’infrastructures/projets utiles au capitalisme et à la société de contrôle] a reçu une visite incendiaire sur un de ses parkings avenue Kennedy, situé à proximité d’une zone commerciale. Au moins 10 engins de chantier et 3 cabanons ont été complètement détruits dans l’incendie. Les dégâts sont chiffrés à plus d’un million d’euros. Le service régional de la PJ a ouvert une enquête pour incendie volontaire (deux départs de feu distincts ont été identifiés, qui ont été déclenchés à l’aide de bouteilles d’essence, d’allume-feux et de bougie). Les flics ont dans leur viseur la lutte contre l’aéroport de NdDL (en l’occurrence les nombreuses lettres de menaces envoyées aux entreprises qui collaborent au projet).

Ce sabotage destructeur a également mis une dizaine de travailleurs au chômage technique et le travail de nuisance de la boîte du BTP va « prendre du retard », assure un de ses responsables locaux.

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[Reformulé de la presse, 9 juin 2015]

NdCNE:

* De la construction de centrales nucléaires au centre d’enfouissement de déchets radioactifs prévu à Bure (Meuse).

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[Limoges] Vinci got hit, burned !

In the night of Monday 8 till Tuesday 9 June 2015, construction company ‘Eurovia’ [affiliate of ‘Vinci’ who build prisons, nuclear installations*, airports and a whole bunch of other infrastructures/projects beneficial to capitalism and a controlled society] has had a warm visit on one of their parking lots in the avenue Kennedy, close to a commercial zone. *At least 10 **construction vehicles and 3 cabins have been completely destroyed in the fire. The cost has been estimated around one million Euro*. The regional judicial police service has opened an investigation for arson (two separate outbreaks of fire have been identified, which were ignited using gas bottles, fire-lighters and candles). The cops have their sight on the struggle against the airport at Notre-Dame-des-Landes (France) (in this case, the many threatening letters sent to companies that collaborate in the project)

This destructive sabotage has also put ten workers technically unemployed and the destructive work of this construction company, will « fall behind, » says one of its local leaders.

[Reformulated from the press, 9 June 2015]

NdCNE:

* from the construction of nuclear power plants up to the construction of an underground nuclear waste landfill planned in Bure (Meuse, France)

[Traduction reçue par mail]

[Hanhikivi, Finlande] Sabotage sur le chantier d’une nouvelle centrale nucléaire – 8 juin 2015

Dans la nuit du lundi 8 juin 2015, une pelleteuse a été sabotée sur le chantier du nouveau réacteur nucléaire prévu de Fennovoima. Câbles, fils, etc ont été sectionnés et les fenêtres ont été brisées.

Les individus qui ont mené l’action du 8 juin représentent eux-mêmes et non une organisation ou un réseau de militant-es.

L’action a été faite en solidarité avec le camp de protestation du Cap Hanhikivi et avec les habitants qui résistent à l’expropriation forcée menée par l’Etat et les sociétés de l’énergie nucléaire.

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Extrait d’un communiqué publié en anglais sur contrainfo, 10 june 2015

[Nancy] Trois personnes poursuivies pour des cyber-attaques contre des sites de l’Etat

Mardi 9 juin, seule une personne sur les 3 accusées avait fait le déplacement au tribunal. Car leurs avocats ont demandé le renvoi faute de temps pour avoir préparé leur défense. Le hacker présent a clairement assumé ses actes.

« Avant d’entrer dans la salle d’audience, il glisse quelques mots pour insister sur son engagement contre le projet de stockage souterrain de déchets nucléaires à Bure dans la Meuse. C’est ce mobile qui l’a conduit avec deux autres membres du groupe de pirates contestataires Anonymous, à lancer des cyber-attaques en décembre dernier contre le conseil général de la Meuse, le conseil régional et l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra).

Cela vaut aux trois hommes d’être poursuivis devant le tribunal de Nancy pour « accès et maintien frauduleux » dans un système informatique « mis en œuvre par l’Etat » et pour « entrave ou altération du fonctionnement d’un tel système ». Ils risquent 10 ans de prison et 150.000 € d’amende.L’affaire est donc renvoyée au 9 novembre. « 

D’après la presse nucléocrate de l’est répugnant

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NANCY : TROIS ANONYMOUS DEVANT LE TRIBUNAL

Ils auraient attaqué les sites du Conseil régional et du Conseil général de la Meuse

Nancy. Trois militants présumés du groupe de pirates informatiques contestataires « Anonymous » sont convoqués, ce mardi matin, devant le tribunal correctionnel de Nancy. Le trio doit être jugé pour plusieurs attaques contre des sites internet. La première remonte au 11 décembre dernier et avait visé le site du Conseil général de la Meuse qui avait été rendu inaccessible.
Cette action avait été revendiquée par des Anonymous se disant opposés au projet de stockage souterrain de déchets nucléaires à Bure. Trois jours plus tard, c’est le site du Conseil régional qui avait été piraté. Puis celui de l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (ANDRA). Enfin, le 6 janvier, c’est carrément le site du ministère de la Défense qui avait été visé.
Début avril, deux suspects avaient été interpellés : un jeune étudiant en capacité de droit à Nancy et un quadragénaire de Reims. Le premier avait reconnu en garde à vue avoir été l’un des instigateurs des attaques (sauf celle contre le ministère de la Défense). Il aurait contribué à désigner les cibles tandis que le quadra de Reims aurait fait partie des hackers qui ont saturé les serveurs et bloqué l’accès aux sites. Un troisième suspect a été interpellé le 30 avril. Il s’agit d’un habitant de Nantes de 36 ans. Comme les deux autres suspects, il a été laissé libre à l’issue de sa garde à vue.
Les trois hommes sont poursuivis pour « accès et maintien frauduleux » dans un système informatique « mis en œuvre par l’État » et pour « entrave ou altération du fonctionnement » d’un tel système. Le tout en « bande organisée ». Ce qui leur fait encourir 10 ans de prison et 150.000 € d’amende. L’un de leurs avocats a d’ores et déjà demandé le report du procès. Mais la décision appartient au tribunal.

Leur presse – l’est républiain, 09/06/2015 à 05h

[Gorleben, Allemagne] Emeute contre le nucléaire et son monde – 23 mai 2015

AntiNuke1Vendredi 22 et samedi 23 mai 2015, des organisations anti-nucléaires et partis de gauche ont réuni près de 2000 personnes à « un festival culturel de résistance  » contre le transport des déchets nucléaires.

Mais cette mobilisation pacifiste devant le désastre de ce monde nucléarisé n’a heureusement pas été de tout repos pour les larbins armés de l’Etat et les organisateurs de ce festival citoyen.

Près de 300 manifestant-es cagoulé-es se sont affronté-e-s à la nuit tombée avec les flics à l’aide de feux d’artifice. Un bleu a été blessé à un oeil par un lancé de bombe de peinture. Des équipements techniques et installations ferroviaires ont été incendiés. Les émeutiers ont sérieusement endommagé une clôture de 150 mètres de long, détruit des véhicules de police…

Sans surprise, les organisateurs de l’évènement n’ont pas tardé à se dissocier clairement des opposants qui ont opté pour l’attaque contre les infrastructures de l’énergie atomique et de ses défenseurs. Cela juste après que le ministre de l’intérieur de Basse-Saxe Boris Pistorius (SPD) ait condamné les violences en déclarant – sans blague – que « cela a été une pure haine de la police et un vandalisme aveugle sans tenir compte des dégâts« .

Reformulé de la presse allemande, 24 mai 2015

[France] Incendies coordonnés contre des détecteurs de radioactivité sur trois sites différents

La vache et l’irradié

« Au lendemain de l’accident, la seule chose à laquelle j’ai pensé a été de sauver des animaux. Maintenant, je ne peux plus arrêter. »

Naoto Matsumara (Metronews, 10 mars 2014)

Naoto Matsumara, Le Dernier Homme de Fukushima, est le promoteur et le héros utile de la survie en milieu contaminé. Il y a quelques décennies, c’était la vache qui sauvait le prisonnier.

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AntiNuke2Il y a deux raisons pour lesquelles ces détecteurs méritaient ce sort. La première est bien connue de tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’industrie nucléaire, la seconde l’est bien moins.

La première raison est qu’ils ne tiennent pas la promesse de la transparence, mais la seconde est plus décisive : elle relève de ce que nous promet la transparence. Ce sont ces deux formes de mensonge que ces destructions livrent à la publicité.

Les nucléocrates comme les antinucléaires savent bien que « l’unité de mesure supportable » par l’homme varie selon les besoins du moment de l’industrie nucléaire. Les premiers parce qu’ils organisent le va-et-vient des doses administrées, leurs contestataires parce qu’ils dénoncent ce mensonge quantitatif.

Les habitants des environs de Fukushima – y compris les plus fragiles – sont légalement exposés aux doses naguère prévues pour les seuls travailleurs des centrales, les circonstances posent la norme. Les appareils de mesure installés par les autorités japonaises l’ont été de telle sorte qu’ils reflètent une quantité d’irradiation minorée, cela oriente les dissensions entre écolocrates et nucléocrates vers un devoir commun de transparence.

Le régime d’habituation est à l’œuvre depuis le début de l’histoire de la radioactivité industrielle et médicale. Les études effectuées depuis Hiroshima et Nagasaki partent du principe que l’homme s’adapte à la dose, c’est la définition même du sievert. L’OMS écrivait dès 1957 : « Cependant, du point de vue de la santé mentale, la solution la plus satisfaisante pour l’avenir des utilisations pacifiques de l’énergie atomique serait de voir monter une nouvelle génération qui aurait appris à s’accommoder de l’ignorance et de l’incertitude et qui, pour citer Joseph Addison le poète anglais du XVIIIe siècle, saurait « chevaucher l’ouragan et diriger la tempête ». » On sait lesquels font les fous.

Après l’effondrement des réacteurs de Fukushima, l’opacité idéologique était telle qu’elle avait laissé apparaître l’absence d’informations. Spontanément, quelques citoyens comblèrent cette lacune en organisant des campagnes de distribution de détecteurs de radioactivité individuels. Quelques mois plus tard, leur combat pour l’accès de tous à l’information s’institutionnalisa sous la forme du CRMS (Citizen’s radioactivity measuring station) avec l’adoubement de la CRIIRAD. Ce sont les mêmes intentions qui guidèrent les pionniers de la contre-mesure en France. Aujourd’hui, de la Biélorussie au Japon, les effets pervers de cette volonté de transparence qui complète celle des nucléaristes finissent de se révéler, le problème ne serait plus l’atome, mais la dose.

Venons-en à l’aspect qualitatif du mensonge. Nous sommes habitués et il s’agit de nous résigner plus encore. La France est constellée d’appareils de mesure de radioactivité non pas pour nous protéger – un thermomètre ne fait pas baisser la fièvre ni ne refroidit un corium – mais pour nous rendre ordinaire la présence même du nucléaire. Leur dispositif consacre une attente collective. Ils condensent la certitude d’une catastrophe à venir en maquillant celle qui est déjà là, en régime chronique, sinon aigu. L’IRSN, l’ACCRO et la CRIIRAD, chacun à sa sauce, préparent les citoyens à devenir acteurs de la catastrophe le moment venu. L’écologiste chevauchera l’ouragan pendant que l’État dirigera la tempête. L’autre solution est évidemment que l’industrie nucléaire cesse. C’est la seule façon de rendre réellement les détecteurs de radioactivité à leur inutilité.

Plus généralement, qu’il s’agisse de la gestion de l’argent en période de crise économique perpétuelle assumée ou d’autres formes de nuisances morbides comme les pesticides, les OGM, etc., les normes juridico-techniques, volontiers participatives, régulent l’attente de la catastrophe. Les chiffres et les codes désignant les seuils de la qualité de la vie traduisent la réalité de sa dégradation. Nous sommes sommés de nous contenter de ne pas être déjà demain quels que soient nos malheurs d’aujourd’hui.

On n’arrête pas plus l’émission de radioactivité d’une centrale nucléaire en pétant un compteur Geiger qu’on n’arrête le passage du temps en cassant sa montre ou une horloge. Mais contrairement au temps, la radioactivité est lourde de certitudes.

Fernandel, 10 mai 2015

Publié sur indymedia nantes, 11 mai 2015

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Ce qu’en disent les portes-voix nucléocrates:

Incendies criminels près de trois sites nucléaires

INFO RTL – L’action est sans doute coordonnée mais elle n’a pas encore été revendiquée.

Trois stations météo destinées aussi à effectuer des prélèvements d’eau et d’air ont été les cibles d’incendies criminels au cours du week-end. Point commun : elles sont toutes situées à proximité directe de sites nucléaires.

Une station météo a ainsi été endommagée à Brennilis, dans le Finistère, près d’un site désaffecté alors que deux stations de prélèvements d’eau et d’air ont été la proie des flammes à Neuvy-sur-Loire (Nièvre), près de la centrale de Belleville, et une autre à Salives (Côte d’Or), près de celle de Valduc. Des enquêtes de gendarmerie ont été ouvertes.

Leur presse – RTL, 12/05/2015 à 11:19

Ancienne centrale nucléaire. Incendie volontaire à Brennilis

L’action n’est pas revendiquée mais les dégradations sont volontaires. Au cours des dernières 48 heures, une installation météo située à proximité de l’ancienne centrale nucléaire de Brennilis a été incendiée. Le lieu de celle-ci n’est pas fréquenté.

C’est le personnel de la centrale qui a directement avisé la gendarmerie des faits qui se seraient déroulés au cours des dernières 48 heures à proximité de cette ancienne centrale nucléaire.

Une enquête de gendarmerie pour dégradation volontaire a été ouverte. Elle est confiée à la brigade de recherche de Châteaulin et aux gendarmes de Châteauneuf-du-Faou.

Leur presse – Ouest France, 12/05/15 à 12h03

Trois incendies criminels près de sites nucléaires dont le CEA Valduc

Lundi, une station météo située à proximité du site nucléaire de Salives a été visée par un incendie criminel. D’autres faits similaires se sont produits ce week-end en France.

Selon le site RTL.fr, trois sites de prélèvements d’eau et d’air ont été la cible d’incendies criminels durant le week-end à travers la France. Point commun, ces sites sont tous situés à proximité de sites nucléaires.

Parmi eux, la station météo de prélèvement d’eau et d’air de Salives située tout près du CEA de Valduc. Ont également été frappées une station météo à Brennilis, dans le Finistère, près d’un site désaffecté et une station de prélèvement d’eau et d’air à Neuvy-sur-Loire (Nièvre). Des enquêtes ont été ouvertes.

Contacté par notre titre, François Bugaut, qui dirige le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) de Valduc, a confirmé qu’une station météo commune au CEA et à l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) a bien été la cible d’un départ de feu lundi. Les dégâts sont minimes et la station est ce mardi parfaitement opérationnelle. Une plainte a été déposée et l’enquête a été confiée à la gendarmerie.

Leur presse – Le bien public, 12/05/2015 à 12h49

[Bolivie] Une porte ouverte de plus pour le capitalisme

AntiNuke1Sur le territoire dominé par l’État de Bolivie est prévu de construire une centrale d’énergie nucléaire dans le département de La Paz. Le pantin du Pouvoir ne cache pas ses intentions progressistes, civilisatrices et développementistes et nous avons pu voir ces dernières années à quel point il a protégé les intérêts capitalistes, néo-coloniaux et bourgeois, en essayant par exemple de construire une route qui fasse partie de la IIRSA [1] qui passerait par le TIPNIS [2], la route du Dakar ou son satellite en tant qu’icône de surveillance et de bénéfices des multinationales de la télécommunication. Selon le pouvoir, ces intérêts ont des fins « pacifiques » pour la recherche et le développement de nouvelles technologies en matière de recherche médicale et agroalimentaire. L’État bolivien est obsédé par l’installation d’un réacteur, une centrale nucléaire ne peut en aucun cas n’avoir aucun lien avec l’entreprise militaire.

Dans les pays qui ont installé ce type d’énergie depuis des années, cela a été un échec, malgré le fait que cette énergie émette moins de carbone que les résidus fossiles, car ils ne savent pas comment éviter de générer des résidus radioactifs et créer un stockage sécurisé. Leur impact commence dès l’extraction de l’uranium, puis par la fabrication des combustibles nucléaires, l’opération des centrales atomiques s’achevant par la génération de déchets hautement radioactifs.

Plusieurs facteurs nous font rejeter ce type d’énergie, en tant que stimulateurs du capitalisme, de l’expérimentation sur les animaux, des mutations génétiques sur les animaux humains et non-humains, les maladies cancéreuses, la pollution, l’emmagasinage des déchets toxiques dont le danger se prolonge sur le long-terme pour des centaines de milliers d’années, un potentiel péril radioactif qui peut devenir hors de contrôle et la fabrication d’armes de guerre. Le Pouvoir n’est pas intéressé par ces motifs, parce que son contrôle cherche à s’étendre et à se renforcer.

Rejet total de tout projet capitaliste et destructeur de la terre.
Motivons-nous pour combattre l’État/Capital.

NON A LA CENTRALE NUCLEAIRE !

Traduit de irakunditxs par contrainfo, 31 décembre 2014

Notes des traducteurs:

[1] IIRSA = “Initiative d’intégration de l’infrastructure de la région sud-américaine”, un projet néolibéral ayant pour but de développer des infrastructures (routes, aéroports, voies navigables, chemin de fer, liaison à fibre optique, etc.) pour promouvoir le commerce et les échanges et les meilleures conditions pour la libre exportation
  [2] TIPNIS = “Territoire indigène et parc national Isiboro Secure”