[Nancy] Trois personnes poursuivies pour des cyber-attaques contre des sites de l’Etat

Mardi 9 juin, seule une personne sur les 3 accusées avait fait le déplacement au tribunal. Car leurs avocats ont demandé le renvoi faute de temps pour avoir préparé leur défense. Le hacker présent a clairement assumé ses actes.

« Avant d’entrer dans la salle d’audience, il glisse quelques mots pour insister sur son engagement contre le projet de stockage souterrain de déchets nucléaires à Bure dans la Meuse. C’est ce mobile qui l’a conduit avec deux autres membres du groupe de pirates contestataires Anonymous, à lancer des cyber-attaques en décembre dernier contre le conseil général de la Meuse, le conseil régional et l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra).

Cela vaut aux trois hommes d’être poursuivis devant le tribunal de Nancy pour « accès et maintien frauduleux » dans un système informatique « mis en œuvre par l’Etat » et pour « entrave ou altération du fonctionnement d’un tel système ». Ils risquent 10 ans de prison et 150.000 € d’amende.L’affaire est donc renvoyée au 9 novembre. « 

D’après la presse nucléocrate de l’est répugnant

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NANCY : TROIS ANONYMOUS DEVANT LE TRIBUNAL

Ils auraient attaqué les sites du Conseil régional et du Conseil général de la Meuse

Nancy. Trois militants présumés du groupe de pirates informatiques contestataires « Anonymous » sont convoqués, ce mardi matin, devant le tribunal correctionnel de Nancy. Le trio doit être jugé pour plusieurs attaques contre des sites internet. La première remonte au 11 décembre dernier et avait visé le site du Conseil général de la Meuse qui avait été rendu inaccessible.
Cette action avait été revendiquée par des Anonymous se disant opposés au projet de stockage souterrain de déchets nucléaires à Bure. Trois jours plus tard, c’est le site du Conseil régional qui avait été piraté. Puis celui de l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (ANDRA). Enfin, le 6 janvier, c’est carrément le site du ministère de la Défense qui avait été visé.
Début avril, deux suspects avaient été interpellés : un jeune étudiant en capacité de droit à Nancy et un quadragénaire de Reims. Le premier avait reconnu en garde à vue avoir été l’un des instigateurs des attaques (sauf celle contre le ministère de la Défense). Il aurait contribué à désigner les cibles tandis que le quadra de Reims aurait fait partie des hackers qui ont saturé les serveurs et bloqué l’accès aux sites. Un troisième suspect a été interpellé le 30 avril. Il s’agit d’un habitant de Nantes de 36 ans. Comme les deux autres suspects, il a été laissé libre à l’issue de sa garde à vue.
Les trois hommes sont poursuivis pour « accès et maintien frauduleux » dans un système informatique « mis en œuvre par l’État » et pour « entrave ou altération du fonctionnement » d’un tel système. Le tout en « bande organisée ». Ce qui leur fait encourir 10 ans de prison et 150.000 € d’amende. L’un de leurs avocats a d’ores et déjà demandé le report du procès. Mais la décision appartient au tribunal.

Leur presse – l’est républiain, 09/06/2015 à 05h