Les 56 personnes qui avaient été interpellées samedi matin à la fin d’une manifestation antifasciste à Bruxelles ont été relâchées, a indiqué le parquet de Bruxelles. La police poursuit ses investigations pour relier des manifestants aux faits de violence recensés. Une manifestante a par ailleurs été blessée lors d’une émeute qui a suivi le rassemblement. Elle passera la nuit à l’hôpital. Une centaine de personnes, à l’appel de l’organisation BXL Zone Antifasciste, ont manifesté samedi matin contre la tenue d’un congrès d’Alliance for Peace and Freedom (APF), qui regroupe plusieurs organisations européennes d’extrême droite. Jusque 11h30, le rassemblement s’est déroulé dans le calme square de Meeûs, où l’Alliance a installé ses bureaux l’an dernier, avant que certains militants ne lancent des pierres et des projectiles sur la police.
Les protestataires se sont ensuite dirigés vers la rue du Luxembourg, rendant la manifestation hors de contrôle, et ont détruit un abribus ainsi que la vitrine d’une agence bancaire en se dirigeant vers la petite ceinture. Le groupe de manifestants a finalement été encerclé par des véhicules de l’unité d’intervention de la police. 56 personnes ont été interpellées.
Ces dernières ont été relâchées dans le courant de l’après-midi. « Nous examinerons cette semaine quelles personnes peuvent être liées à quelles destructions ou jets de projectiles », a indiqué la porte-parole du parquet bruxellois, Ine Van Wymersch. « Les images de caméras de surveillance seront notamment analysées. » Une manifestante a par ailleurs été blessée. Selon les autres manifestants, elle aurait été heurtée par un véhicule de police. La police affirme que la jeune femme est tombée en fuyant les forces de l’ordre.
[…] Les manifestants n’ont pas reçu d’autorisation officielle.
Deux dépêches de leur presse : 7sur7.be (agence Belga), samedi 17 décembre 2016
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Tiré de la presse bourgeoise : RTL.be, 24 novembre 2016
En marge du conseil communal d’Ixelles, plus de 200 jeunes se sont en effet rassemblés dès 19h devant la maison communale pour demander la fermeture du local de l’Alliance pour la Paix et la Liberté (Alliance for Peace and Freedom – APF), qui regroupe plusieurs partis nationalistes européens et installé depuis le 19 avril dernier au 22 Square de Meeûs. Peu après 20h, le groupe s’est dirigé vers le siège de l’APF. Et il y a eu quelques légères altercations avec la police.
A leur arrivée square de Meeûs, les policiers avaient défini un périmètre de sécurité, empêchant les manifestants d’approcher le local à moins de 150 mètres. En signe de protestation, des militants ont toutefois lancé des bouteilles vers les policiers, lesquels ont alors fait usage de pepper spray et de leurs matraques. Il n’y a pas eu d’interpellation. L’APF rassemble, entre autres, les partis et organisations « Nation » (Belgique), « Aube dorée » (Grèce), « Forza Nuova » (Italie), « Democracia Nacional » (Espagne) et « NPD » (Allemagne).