Sur le procès en Espagne contre Mónica et Francisco
Les compagnons chiliens Mónica Caballero et Francisco Solar passeront en procès procès devant l’Audiencia Nacional de Madrid les 8, 9 et 10 mars prochain, où ils devront affronter des réquisitions du procureur s’élevant à 44 ans de prison chacun-e. Ils sont accusés d’être membres des Groupes anarchistes coordonnés (GAC) créés en Espagne en 2012, auxquels l’Etat attribue plusieurs attaques, dont justement celle explosive contre la Basilique del Pilar du 2 octobre 2013, dont sont accusés Mónica et Francisco, et qui avait pourtant été revendiqué par le Comando Insurreccional Mateo Morral.
Presque six ans après la construction du dit « Caso Bombas » par l’Etat chilien, pour lequel ils ont tou-te-s deux été incarcéré-e-s, jugé-e-s, condamné-e-s puis finalement relaxé-e-s, et plus de deux ans après leur arrestation dans l’Etat espagnol, Mónica et Francisco vont à nouveau se retrouver dans un tribunal, face à des juges et des procureurs. Le dossier contre les compagnons a mis en évidence le travail de gestion commun des Etats chilien et espagnol en matière d’antiterrorisme, accompagné de l’habituel lynchage médiatique caractéristique de ce genre d’affaires. Cette dernière a aussi été le fer de lance de l’actuel contexte répressif lancé contre les luttes, puisqu’il s’est agi de la première d’une série d’opérations antiterroristes préparées par l’Etat contre des anarchistes et des antiautoritaires ces dernières années, et qui ont mené à la mise en examen d’une quarantaine de personnes pour «terrorisme» à partir de l’opération Pandora.
A trois semaines du début du procès, nous proposons de faire un point sur cette histoire et son contexte, sur la solidarité et ce qui est plus largement en jeu en matière d’anti-«terrorisme» au niveau international.
Ni innocents ni coupables ! Liberté pour tous et toutes !