Les anarchistes et antiautoritaires conséquent-e-s devront bien tôt ou tard laisser les élites intellectuelles à leurs débats et pseudo-polémiques dans les amphis des universités sur et autour de la « décolonisation » de l’anarchisme, la « post-colonialité », le capitalisme « occidental » et les nouveaux concepts à naître dans leurs milieux, se traduisant toujours en logiques théoricistes et politicardes, et permettant à quelques élu(e)s de capitaliser sur leurs prétendues découvertes. Et surtout cesser de les inclure dans les analyses et les textes qui servent à leurs combats. Picorer quelques idées-concepts sur la « race » et les « communautés » n’aide en rien à l’action contre ce monde : l’impuissance de celles et ceux qui abreuvent leurs textes et communiqués de ces notions, et leur absence d’effet sur les luttes importantes de l’époque suffisent pour s’en convaincre. Récemment, la révolte de Ferguson et ses prolongements ont démontré l’inutilité des concepts en vogue et de celles et ceux qui les utilisent comme base pour des regroupements idéologiques.