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[Londres] Actions directes contre la gentrification – Avril 2015

Samedi 25 avril, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Brixton (quartier sud de Londres) pour protester contre la gentrification en cours et notamment l’augmentation des loyers dits « sociaux » et les expulsions locatives. La manif, appelée par Reclaim Brixton, a rassemblé des milliers de personnes, au cours de laquelle plusieurs carrefours, rues et voies de transports urbains ont été bloqués.

Plusieurs actions ont eu lieu durant l’après-midi:

  • la mairie a été envahie et brièvement occupée: une banderole disant « Respecter l’existence ou Attendez-vous à de la Résistance » a été suspendue au balcon.
  • des gens ont grimpé sur le toit du cinéma Ritzy ont changé l’annonce par « Resist Evictions ».
  • Une société de crédit a été entourée par une foule en colère.
  • L’agence immobilière Foxtons sur Brixton Road a eu la moitié de sa façade vitrée tombée en miettes sous les fortes acclamations de la foule. « Yuppies* dégagez! » a été inscrit en gros sur l’autre moitié. Une rangée de flics s’est positionnée pour protéger l’agence et une personne a été arrêtée dans la foulée pour cette attaque.
  • L’agence pour l’emploi, une annexe du poste de police dans le marché ainsi q’une boutique de charité Barnardos (tristement célèbre pour gérer les prisons pour sans-papiers aux côtés de l’entreprise de sécurité G4S) ont aussi eu leurs fenêtres brisées).

  • Le commissariat principal de police a été pris d’assaut par la foule. Des échauffourées ont eu lieu et les flics ont fait usage de leurs matraques et de gaz lacrymogènes.

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Lettres changées

Lettres changées

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"Nous devons dévaster les avenues où vivent les riches - Lucy Parsons (1853-1942)"

« Nous devons dévaster les avenues où vivent les riches – Lucy Parsons (1853-1942)« 

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5-6 persones ont été arrêtées à l’issue de la journée. Une manif de solidarité s’est tenue devant le commissariat ce dimanche 26 avril. Toutes ont été relâchées avant 18h et au moins une personne est poursuivie.

[Reformulé de la presse britannique et de R(A)bble, 25/04/2015]

Ndt:

* « Jeunes cadres dynamiques », que l’on peut traduire par « bobos »

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Londres: revendication d’une attaque d’un fourgon de police

Une fissure a été faite dans le mur de la prison durant la manif nocturne du 2 avril [1] contre l’expulsion de Chiltern House, un bâtiment qui a été occupé par des squatters en solidarité avec les résidents des environs de la propriété abandonnée Aylesbury, destiné à être

démoli par le conseil (municipal) de Southwark. Une propriété qui est entièrement entourée d’un mur et surveillée par une entreprise de sécurité privée*, qui fait partie de la société carcérale forcée mais aussi auto-imposée. En tant qu’anarchistes, tout comme le font nos amis qui occupent la propriété dans le cadre de la vague de gentrification qui balaie des parties énormes de l’enfer urbain du capital, nous voyons le conseil de Southwark modeler le paysage urbain pour plus de contrôle autoritaire, pousser les exclus toujours plus loin de la ville, hors de vue et de l’esprit comme ils disent!

Nous avons décidé de ne pas participer à la manifestation, restant plutôt à l’affût de notre moment pour attaquer, qui s’est présenté par un fourgon de flics vide à la propriété. Notre rage s’est traduite par la destruction des fenêtres du véhicule quelques minutes après que les porcs l’aient tous quittés de leur propre gré. Les flics ont été attaqués parce qu’ils sont autant de matons de notre existence quotidienne dans cette île-prison comme peuvent l’être n’importe quel politicien et agent de sécurité.

Nous n’attendrons pas d’être expulsés… au lieu de ça nous allons à l’attaque !

ACAT (All Cops Are Targets) [Tous les flics sont des cibles, NdT]

*qui ont attaqué physiquement des amis et intimidé des résidents à la propriété Aylesbury. NE PENSEZ PAS QUE NOUS AVONS OUBLIE VOTRE MERDE DE SECURITE !

Traduit de l’anglais de in the belly of the beast, 5 April 2015

NdT:

[1] Un compte-rendu de la manif publié sur R(A)bble

Londres : 140,000 livres de clôtures d’Aylesbury détruites

fencesAujourd’hui [2 avril 2015, NdT], une cohue de 150 personnes a démoli des parties de la clôture métallique de 8 pieds de haut entourant l’occupation Aylesbury et d’autres immeubles d’apparts de l’ouest de la propriété.
Aujourd’hui c’était aussi l’audience au tribunal pour ordonner l’expulsion de l’occupation.
Le résultat de la procédure légale étant si prévisible que personne n’a prêté attention au jugement. Ils ont plutôt opté pour l’action directe.
La clôture « Aylesbury Alcatraz » de 700 mètres a été érigée précipitemment comme une réponse aux occupations successives de trois immeubles d’apparts sur le « First Development Site ». Voué à la démolition, ce domaine est désormais largement dépeuplé. Pourtant, les locataires restants ont été contraints de vivre dans des conditions semblables à une forteresse, avec une forte présence de sécurité 24h/24 et de longs détours jusqu’à une seule porte d’entrée et de sortie.
Avec quelques flics en vue, un sound system et pas mal d’énergie, la manif était fixée aux environs de 19h de Burgess Park en direction de l’occupation. Des cordes ont été jetées sur les pointes métalliques de la barrière, et avec un peu de force collective, elles sont tombées sous le regard nerveux des gardiens de sécurité à l’intérieur de l’enceinte. Après quelques échauffourées, la foule a continué. Une fenêtre d’un fourgon de flics a été endommagée. Une autre barrière a été visée – l’ensemble de la partie a été mise à terre. La foule s’est déplacée encore du côté sud, a arraché individuellement des parties en acier de la clôture, avant de finir la journée. A ce moment, davantage de flics se sont amassés et l’objectif avait été atteint.

Dans les mots des occupant-es : « Les barrières sont tombées ! Victoire à Aylesbury ! Même si nous perdons au tribunal, nous gagnons dans la rue ! »

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La zone protégée et surveillée est celle en bleu clair

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[Partout] Vengeances contre l’Etat et ses milices assassines

Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2014 à Genève, le consulat de France, situé rue Imbert-Galloix (derrière le parc des Bastions), a vu sa façade repeinte en rouge.

Vers 2h30 ce jeudi matin, les flics sont alertés pour une attaque sur le consulat de France. En plus de la façade et de la porte repassées à la peinture rouge, les tags « pour Rémi » et « ACAB » sont retrouvés sur les lieux.

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Reformulé de la presse mainstream TDG, 21/11/2014

A Nantes, les locaux du PS ont été intégralement repeint à la peinture rouge dans la nuit de lundi à mardi 18 novembre 2014.

Et ce vendredi 21 novembre dans la matinée, un groupe d’une quarantaine de manifestant-e-s a fait irruption devant la gendarmerie de Sautron (banlieue nantaise) qui a rapidement été recouverte de peintures et de slogans. 5 personnes ont été interpellées.

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Dans la matinée du 21 novembre 2014, les portes d’entrée de l’ambassade de France à Wellington (Nouvelle-Zélande) ont été couvertes de graffitis en réponse à l’assassinat de Rémi.

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Le samedi 15 novembre 2014, une vingtaine de compagnon-ne-s ont bloqué l’entrée de l’Institut Français d’Athènes dans le quartier d’Exarchia et sont intervenus dans la cour et dans les amphis en lisant plusieurs choses au mégaphone, en distribuant des textes, jetant des tracts et en criant des slogans. L’action a commencé à 11h40 et a pris fin une heure plus tard.

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Le 11 novembre 2014, des anarchistes ont symboliquement occupé les bureaux de l’AFP dans le quartier bondé de Kolonaki, dans le centre d’Athènes, pour protester contre le meurtre policier de Rémi Fraisse sur la ZAD du Testet, en France. Les compagnon-ne-s ont distribué des tracts en grec et en français, sur lesquels on peut lire : “De la France jusqu’en Grèce, transformons les foyers de résistance en signal de révolte pour les opprimé.e.s de la terre entière. La solidarité est notre arme“.

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A Londres, un rassemblement s’est tenu le 31 octobre 2014 devant l’ambassade de France suite au meurtre d’Etat sur la ZAD du Testet. L’occasion d’exprimer la rage à coups de peinture.