Archives par étiquette : contre toute autorité

[Espagne] Lettre de Pol, anarchiste prisonnier de l’Opération Piñata

Salut compagnons, compagnonnes et affinités.

contracarcel

Je voudrais transmettre quelques mots vers l’extérieur en tant qu’anarchiste et en estimant valides les multiples postures et visions que l’anarchisme peut adopter, celles-ci étant toutes de validité égale lorsqu’elles cherchent la destruction du pouvoir, de l’autorité et de l’Etat. Je crois qu’en cela réside la beauté de nos idées et, selon moi, toutes ces voies peuvent cohabiter et confluer de façon conjointe en vue de cette libération totale tellement désirée.

Je veux exprimer ma haine, ma répulsion et mon mépris pour tout ce qui englobe l’Etat, le pouvoir, l’autorité, et en particulier l’outil d’annihiliation appelé prison, dont l’un des principaux représentants utilisés est l’isolement.

J’ai toujours soutenu l’idée que les anarchistes devaient se préparer et assumer le fait qu’à n’importe quel moment peut arriver le jour de passer en prison et, selon moi, il s’agit de simple logique puisque si l’on veut détruire l’Etat, celui-ci essayera de faire en sorte de te faire enfermer pour t’annuler, te paralyser et te détruire. Mais malgré tout cela, ils n’y parviendront pas. Cependant, si ça ne t’arrive jamais, pour telle ou telle raison, ça vaut mieux pour tout le monde.

Je voudrais dire que je suis dans une bonne forme physique et mentale. Je continue de penser comme avant d’entrer et, si cela était possible, je me sens plus ferme dans mes idées, la tête bien haute et fier de ce que nous sommes. Je suis comme je me comporte et me relationne dans la théorie et la praxis, et toujors avec autocritique, afin de pouvoir continuer de grandir, car nous ne cessons jamais d’apprendre. Et avec ce que je viens d’exprimer, je ne me sens ni meilleur ni pire que personne

Je veux transmettre force et courage aux compagnons, compagnonnes et affinités et vous dire avec toute la force et toute la rage que j’ai que la lutte est le seul chemin. A travers ces coups, la répression cherche à ce que le milieu anarchiste et affinités prenne peur et se paralyse et s’en tienne à ne faire qu’un travail d’assistance de ceux qui ont été pris. Ne permettez pas que cela se produise et restez fermes dans vos projets, et ne doutez pas de continuer à dire ce que vous êtes et ce que vous pensez.

Jusqu’à parvenir à la véritable libération totale ! Que la solidarité ne soit pas que parole écrite !

MORT A L’ETAT ET VIVE L’ANARCHIE !

Du Centre Pénitentiaire de Soto del Real, printemps 2015

envoyé initialement en espagnol par Contramadriz et traduit par contrainfo

[Iquique, Chili] Deux compagnonnes arrêtées pour l’attaque incendiaire de l’intendance – 28 avril 2015

iquiqueeeeeeeeeeDans la matinée du 28 avril 2015, des encapuchadxs ont lancé quatre cocktails molotov contre les bureaux de l’intendance de Tarapaca* à Iquique.

Selon la police, un chauffeur de taxi qui a pu observer ce qui est arrivé et qui a décidé de poursuivre les auteurs présumés a ensuite appelé la police pour leur dire comment ils étaient habillés et par quelles rues ils avaient fui.

Rapidement, les forces répressives réussissent à arrêter Camila de Pompeya Sanhueza Olivares (21 ans) et une autre compagnonne de 17 ans. Les deux compagnonnes sont poursuivies par la loi des armes et explosifs.

La compagnonne Camila reste en prison préventive, alors que la compagnonne mineure est placée en arrestation domiciliaire pour un délai de 60 jours pendant la durée de l’enquête.

Après les arrestations, des membres de l’OS-9 ont mené une série de perquisitions sans écarter un quelconque lien avec l’attaque incendiaire antérieure d’un commissariat de police**.

Solidarité avec les compagnonnes détenues !

Depuis Publicacion Refractario, 8 mayo 2015

NdT:

*Chaque région chilienne (au nombre de 15 au total) est gouvernée par un intendant. La ville d’Iquique possède donc le siège du pouvoir régional.

** L’attaque incendiaire du comico s’est déroulée fin mars 2015 dans cette même ville du nord du pays (région de Tarapacá). Une revendication de cette attaque aux cocktails molotov, en « solidarité active avec Nataly Casanova, Juan flores Riquelme, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, Juan Aliste, Mónica Caballero, Tamara Sol Farias, Francisco Solar ».a été publiée sur Ediciones Aukan et traduite par Camotazo.

[Santiago, Chili] Attaque du siège des ‘Jeunesses Communistes’ en solidarité avec les compagnonNEs incarcéréEs en grève de la faim – 3 mai 2015

Santiago : Le siège des Jeunesses Communistes repeint en solidarité avec Juan, Nataly, Guillermo et Enrique

Le matin du 3 mai, nous avons fait plaisir aux Jeunesses Communistes en ravalant la façade de leur siège, situé au 9059 rue San Pablo, à Pudahuel, avec de la peinture et en faisant disparaître quelques vitres à coups de pierres.

Ces ordures, qui ont largement recherché la conciliation démocratique en frayant avec le pouvoir et son appareil policier, se sont dédié-e-s via la presse à menacer les anarchistes par des demandes légalistes lorsqu’ont eu lieu les affrontements d’il y a un an. Il semble que certain-e-s aient oublié ce qu’il s’est passé, mais pour notre part le temps qui a couru n’a rien changé, et cette attaque est le reflet ficèle de cela, et nous irons plus loin…

Nous avons revendiqué cette action avec des tracts en solidarité avec les compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán (en grève de la faim depuis 20 jours) et avec Enrique Guzmán, qui se sont toujours déclaré-e-s contre toute forme de pouvoir et d’autorité.
Sachez que nous suivons votre situation et que nous n’aurons pas de repos jusqu’à ce que le pouvoir cesse son harcèlement.

Il n’y a de temps ni pour les excuses, ni pour les pauses.

Solidarité en offensive avec les prisonnier-e-s en grève de la faim.

Traduit de l’espagnol par contrainfo (source)

Ci-dessous, quelques images des affrontements annuels avec les communistes autoritaires lors des manifs du 1er mai:

les staliniens aux molotovs

les staliniens aux molotovs

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Lire également :

[De Sète à Gagny] Blocus de lycées et incendies contre l’autoritarisme

Sète : la manif’ dégénère au lycée Charles-de-Gaulle, 5 policiers blessés

bruletonbahutDès 8 h, mardi 7 avril, cent cinquante élèves du lycée des métiers Charles-de-Gaulle, ont bloqué l’entrée de l’établissement pour dénoncer la fermeture des sanitaires pendant les intercours. A l’arrivée des policiers, la manifestation a dégénéré. Cinq policiers ont été blessés.

Le décor : des banderoles décorées de serviettes hygiéniques, du papier toilette déroulé un peu partout et des poubelles devant le portail. Les jeunes se sont ainsi mobilisés pour dénoncer la fermeture des toilettes pendant les intercours. Depuis que deux jeunes filles avaient été surprises en train de fumer dans les toilettes, une semaine auparavant, la direction avait décidé d’interdire tout accès aux sanitaires en dehors des périodes de récréation.

Quatre lycéens en garde à vue, cinq policiers blessés

À 9 h 15, les premiers policiers arrivent et reçoivent un charmant accueil : œufs et farine. Sentant la situation dégénérer, ils appellent alors du renfort. Deux jeunes mettent le feu à une poubelle. « Tout s’est emballé très vite, raconte une lycéenne. Je me suis absentée quelques minutes pour chercher du papier toilette supplémentaire. À mon retour, des collègues pleuraient à cause des gaz lacrymo des policiers et certains se faisaient embarquer dans les fourgons. »

Un jeune majeur a adressé plusieurs coups aux policiers

Les policiers avaient en effet décidé d’interpeller les deux jeunes « incendiaires ». Si l’un des deux n’a opposé aucune résistance, l’autre jeune majeur également, s’est rebellé et a adressé plusieurs coups aux agents des forces de l’ordre. Il a été rejoint par un autre lycéen tandis qu’un quatrième insultait copieusement les forces de l’ordre. Bilan de l’opération : cinq blessés parmi les policiers. L’un d’entre eux, touché à l’épaule, a bénéficié de treize jours d’ITT. Les autres agents n’avaient pas encore, mardi soir, fait connaître l’état de leurs blessures.

Les quatre jeunes, tous scolarisés au sein de l’établissement, ont été immédiatement placés en garde à vue dans les locaux du commissariat de Sète. Deux mineurs (15 et 16 ans) sont poursuivis pour outrages. Les deux jeunes majeurs doivent s’expliquer sur les faits de dégradations, outrage, rébellion et violences. Ils étaient encore en garde à vue mardi en fin de journée. « Si la direction ne nous entend pas, on ira se plaindre à l’académie », avaient déjà prévenu les élèves. À suivre.

Silence de la direction

Contactée par téléphone à maintes reprises mardi, la proviseure de l’établissement, Valérie Vautier-Desmaretz, est restée injoignable. La semaine dernière, elle avait concédé : « Les élèves ont largement le temps d’aller aux toilettes pendant le temps imparti. Ils n’ont pas à y aller durant les cours. Je ne vois pas en quoi ça peut les gêner. » Par ailleurs, les internes du lycée ayant participé à la manifestation se sont vus, par mesure de représailles, interdits de pénétrer dans l’établissement, selon l’accueil téléphonique du lycée. Dans la journée, la direction a toutefois changé d’avis, leur permettant de regagner leur chambre.

Leur presse – midilibre, 07/04/2015 via brèves du désordre

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Gagny : le blocus des élèves dégénère au lycée Gustave-Eiffel

Tout est parti d’une altercation entre un enseignant et un élève. Ce jeudi matin [2 avril 2015, NdCNE], au lycée Gustave-Eiffel de Gagny, les élèves décident de monter un blocus de protestation après cet incident. A l’arrière de l’établissement, la situation dégénère : un petit groupe de lycéens incendie des poubelles, des pierres sont lancées sur le bâtiment. «La police est intervenue et a utilisé des lacrymogènes», raconte un parent d’élève. «Il n’y a pas eu de heurts», explique de son côté un élève. Ce vendredi, des enseignants étaient en grève. Et à la direction académique, on assure que le blocus lycéen s’est poursuivi. «Mais tout est fait pour ramener le calme, dit-on. La chef d’établissement a reçu l’équipe de vie lycéenne et des équipes mobiles de sécurité se sont installées au lycée jeudi et vendredi.

Leur presse – leparisien.fr, 03/04/2015 via Attaque