Archives quotidiennes :

[Publication] Mais les anarchistes ne votent pas ?

A. M. Bonanno, dans « Canenero » n. 29, 2 juin 1995

Se dire anarchiste veut dire beaucoup, mais cela peut aussi ne rien vouloir dire du tout. Dans un monde d’identités faibles, quand tout semble s’estomper dans le brouillard de l’incertitude, se considérer anarchiste peut être une manière comme une autre de suivre un drapeau, rien de plus.

Mais parfois l’anarchisme est une étiquette inconfortable. Il peut te mettre des questions dans la tête, auxquelles il n’est pas facile de répondre. Il peut te faire remarquer les étranges contradictions de ta vie : le travail, le rôle que la société t’as imposé, le statut auquel toi-même t’as participé, la carrière à laquelle tu n’arrives pas à renoncer, la famille, les amis, les enfants, le salaire en fin de mois, la voiture et la maison dont tu es propriétaire. Pauvre de moi, fixer une distance entre ces attributs et ses idées fondamentales, entre ce que nous sommes et l’être anarchiste, cela ressemble beaucoup à cette lutte entre l’être et le devoir-être qui faisait sourire Hegel : le devoir-être perd toujours.

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[Besancon] Crève SECURITAS !

On ne plaisante jamais quand il s’agit de collabos de la machine à expulser.

Besançon, 1er avril 2017. Les 4 pneus d’une bagnole de SECURITAS (Verisure) crevés. Entreprise assurant la sécurité des riches et de leurs biens. Mais participe aussi au renforcement de l’ordre étatique et de ses frontières : dans de nombreux pays, elle est en charge de la sécurité des centres fermés et de l’expulsion des migrants déboutés de leur demandes d’asile (comme en Suisse par exemple). Des bises aux compas incarcérés à Fleury.

[Publié sur indymedia grenoble, 1er avril 2017]