Archives quotidiennes :

[Italie] Contre la guerre, contre les frontières – Mars 2016

Modène, 2 avril : le boulevard devant la préfecture a été bloqué à l’aide de poubelles incendiés. Sur le sol, des tags contre les frontières et le fait que le préfet autorise la présence des fascistes en ville et les défendent.

Bologne, 31 mars : Une vingtaine d’antimilitariste.e.s a bloqué la circulation sur les boulevards devant la caserne « Mameli », où est basée la brigade « Friuli », qui a pris part à plusieurs missions militaires (Somalie, Albanie, Kosovo, Afghanistan, Liban, Irak…). A l’heure de pointe, la circulation a été bloquée à l’aide d’une banderole qui disait « Ce qui font la guerre ne doivent pas être laissés en paix ! Enrayons la machine de de la guerre ». Des prises de parole au mégaphone, des fumigènes et des diffusions de tracts ont interrompu un court moment la circulation et les zélés militaires ont immédiatement fermé les portes de leur tanière.

Cagliari, nuit du 29 au 30 mars : « La porte des bureaux de la compagnie de transport maritime Tirrenia a été repeinte à l’huile moteur. Depuis toujours Tirrenia transporte soldats, véhicules et armes pour le Ministère de la Défense. Pendant la semaine de mobilisation contre la logistique de guerre [appelée du 28 mars au 2 avril ; NdT], rappeler aux entreprises qui participent à la guerre veut dire mettre les bâtons dans les rouages à la machine qui se prépare à attaquer la Libye.
Guerre à la guerre ! »

[Traductions de l’italien reçues par mail, 14 avril 2016]

Milan, 29 mars: 10 voitures du réseau de véhicules d’auto-partage ‘Enjoy’, qui est géré par l’entreprise d’énergie ‘Eni’, ont eu leur pneus crevés et leurs carrosseries abîmées. Le communiqué de ce sabotage se temine en affirmant: « Saboter l’ENI, saboter la guerre! »

Crémone, nuit du 17 au 18 mars: un molotov a été lancé sur la façade du Palazzo Trecchi à Crémone. Un tag disait « contre les frontières et la guerre en Libye*, sabotage et désertion, Maroni tu es une merde« . Cela s’est produit la nuit précédant l’arrivée en ville de Maroni (président de la région lombarde et membre de la Ligue du Nord), tristement célèbre belliciste et responsable de diverses politiques discriminatoires contre les indésirables, qui a tenu le lendemain différentes conférences en ville, rencontrant précisément dans le bâtiment attaqué [300] entrepreneurs locaux.

Ce geste appartient à tous et à personne.
Dans l’apathie désertique de ce monde, le cri « A bas la guerre et vive l’anarchie ! » reste toujours d’actualité. »

* NdT : le gouvernement italien est en train de pousser à une intervention militaire en Libye, dans une coalition validée par l’ONU dont elle prendrait le commandement. C’est déjà un général italien (Paolo Serra) qui est le conseiller militaire du représentant spécial de l’ONU sur la question libyenne.

[Traduit de l’italien par brèves du désordre]

[Toulouse] Tous les flics ne sont pas bleus – 12 avril 2016

Attaque contre la CGT

On a tellement de colere a cracher a la gueule de la CGT et de tous les syndicats que dans la nuit du 11 au 12 avril on a pris un malin plaisir a repeindre a coups d’ampoules de peinture la facade de la Bourse du Travail a Toulouse, ou on a egalement tagge que « Tous les flics ne sont pas bleus ». Puis pour la forme on a aussi foutu le feu a une poubelle collee contre leur porte.

On a passe un tres bon moment, vivement le prochain !

Des bisous !

[Publié sur indymedia nantes, 13 avril 2016]

Retour de trois bouchers en uniforme en provenance du nord-Mali…

Deux soldats français sont morts des suites de leurs blessures provoquées par l’explosion d’une mine, mardi, dans le nord du Mali, qui avait déjà coûté la vie à l’un de leurs camarades. 

Deux militaires français membres du 511e régiment du train d’Auxonne sont décédés des suites de leurs blessures causées par l’explosion d’une mine, survenue le 12 avril dans le nord du Mali, a fait savoir l’Elysée dans un communiqué, diffusé ce mercredi matin. Cette explosion avait déjà tué un de leur camarade, mardi. […]

Ces militaires étaient présents au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, visant à installer la stabilité dans la région du Sahel et à lutter contre le terrorisme. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a précisé dans un autre communiqué que les deux soldats morts des suites de leurs blessures sont le maréchal-des-logis Damien Noblet, et le brigadier Michael Chauwin, tous deux originaires du 511e régiment du train d’Auxonne, en Côte-d’Or.

« Grièvement blessés lors de l’explosion qui a frappé hier matin (mardi, NDLR) un véhicule de l’avant blindé à proximité de Tessalit au nord du Mali, ils avaient été évacués vers l’antenne chirurgicale militaire française de Gao », indique le communiqué de la Défense. « Malgré les soins prodigués par les spécialistes du service de santé des armées, les deux soldats sont morts à Gao, dans la soirée, des suites de leurs blessures. Le maréchal-des-logis Damien Noblet et le brigadier Michael Chauwin se trouvaient dans le même véhicule blindé que le 1re classe Mickaël Poo-Sing, tué hier matin sous le coup de l’explosion ».

Un hommage national sera rendu la semaine prochaine aux trois soldats tués, en présence du président de la République, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

Un total de 17 soldats français morts

Ces deux nouveaux décès portent à 17 le nombre de soldats français tués depuis le début de l’intervention militaire au Sahel, en juillet 2013. Sept ont trouvé la mort pendant l’opération Barkhane, dispositif qui a succédé le 1er août 2014 à l’opération Serval, et qui mobilise quelque 3.500 militaires en Mauritanie, au Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso. Dix soldats avaient été tués lors de l’opération Serval, qui a duré juillet 2013 à juillet 2014.

Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes qui ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée à l’initiative de la France en janvier 2013 et qui se poursuit actuellement.

bfm tv, 14 avril 2016