[NdCNE: depuis près d’un an et demi, les bourgeois de St-Henri sont la cible d’attaques multiformes et fréquentes contre leurs commerces. Un communiqué évoquait il y a quelques temps les profonds changements du quartier St-Henri et l’embourgeoisement du secteur de la rue ‘Notre-Dame’. Voir également ici et là.]
Nouvelle vague de vandalisme dans le quartier Saint-Henri
Deux autres commerces ont été visés par des voyous qui s’opposent à l’embourgeoisement
Nouvelle année, nouvelle vague de vandalisme antibourgeoisie dans le quartier montréalais Saint-Henri, où deux restaurants ont été la cible de vandales.
L’année a commencé de façon ardue pour Victor Soto, propriétaire du restaurant Tacos Victor de la rue Notre-Dame. En effet, des vandales ont fracassé la vitrine de son établissement et saccagé sa cuisine au petit matin du 1er janvier dernier.
«La police m’a dit que ce n’était sûrement pas un vol, mais bien un acte de vandalisme, parce qu’il y avait plusieurs objets de valeur dans le restaurant auxquels ils n’ont pas touché. Mais on m’a saccagé ma cuisine avant de disparaître sans laisser de message ou d’explications», a raconté M. Soto au Journal.
Réputation houleuse
L’homme originaire du Mexique, qui dit avoir réalisé un rêve d’enfance en ouvrant son restaurant de tacos il y a six mois, a dû payer 3500 $ de sa poche pour les réparations. Il n’a pas voulu réclamer cette somme à ses assurances, craignant que sa prime augmente trop à cause de la réputation douteuse de la rue.
Quelqu’un aurait même de nouveau tenté d’entrer par effraction dans son restaurant la semaine dernière, mais se serait enfui avant l’arrivée de la police.
D’ailleurs, M. Soto ne comprend pas pourquoi on s’attaquerait à lui alors qu’il distribue gratuitement jusqu’à 300 soupes devant son restaurant tous les jeudis.
«C’est tellement “plate” qu’on nous fasse ça quand on travaille très fort pour mettre en valeur le quartier et donner du bon service à nos clients. Ça brise un rêve», se désole M. Soto.
Graffitis
La semaine dernière [entre le 25 et le 31 janvier 2016, NdCNE], c’était au tour du Smoking Vallée d’être la cible de vandales, qui ont écrit: «Bouffe trop chère = loyers trop chers» en peinture rouge sur la façade du restaurant.
Le propriétaire Thierry Dufour avoue que le quartier a beaucoup évolué depuis qu’il s’est installé rue Notre-Dame il y a quatre ans, mais que ce n’est pas la faute de son établissement si le prix des loyers dans le quartier augmente progressivement. […]
Historique de vandalisme
L’an dernier, plusieurs autres commerçants de la rue Notre-Dame ont été, à répétition, les cibles de vandales qui s’opposaient à leur arrivée.
Le problème était si grave que les propriétaires du café Campanelli et du Notorious envisageaient d’embaucher un gardien de nuit pour protéger leurs entreprises.
Pour sa part, l’arrondissement du Sud-Ouest dit être au courant de la problématique et compte relancer dès le printemps son programme de nettoyage de graffitis gratuit pour les victimes de vandalisme.
journaldemontreal, 06/02/2016 à 19h57