Le 4 février 2015, le tribunal de Santiago a rendu le jugement contre la compagnonne Tamara Sol Farías Vergara, qui a été incarcérée pendant un peu plus d’un an en détention provisoire, accusée d’avoir tiré sur un garde de sécurité dans une succursale de la BancoEstado dans la commune d’Estación Central dans la matinée du 21 Janvier 2014.
Le tribunal a reconnu la circonstance atténuante de « conduite antérieure irréprochable », mais a nié que Tamara Sol a sensiblement collaboré en clarifiant les faits, compte tenu qu’elle n’a rien déclaré au sujet de l’accusation lors de l’enquête durant laquelle elle a admis les faits, et qu’elle n’a pas contribué et consenti à la réalisation de plusieurs rapports d’expertises, puisque la preuve était déjà à la disposition des autorités au moment de son arrestation. De plus, la circonstance atténuante « de facultés mentales amoindries » demandée par la défense sur la base d’expertises psychologiques, a été rejetée.
En fait, le juge a adopté la thèse du ministère public qui parlait d’une action préméditée, alléguant que cela a été démontré par le cri « vengeance pour Sebastián« attribué à Tamara Sol au moment d’ouvrir le feu sur le vigile, et en insistant sur le fait qu’elle a choisi de ne faire aucune déclaration pendant le procès. Donc l’objectif de la défense qui demandait la reconnaissance de deux circonstances atténuantes afin de demander une peine entre trois et cinq ans et l’application d’une peine alternative de libération surveillée intensive au lieu de l’emprisonnement réelle n’a pas été atteint.
Précisément, Tamara Sol Farías Vergara a été reconnue coupable de tentative d’homicide aggravée et condamnée à 7 ans de prison, avec interdiction à vie d’occuper une fonction dans le secteur public et l’interdiction absolue de passer ou d’obtenir une licence professionnelle pour toute la durée de la peine de prison. Elle a également été reconnue coupable de vol concernant l’arme de l’agent de sécurité et condamné à 61 jours de prison et à une amende de près de 215 000 pesos chiliens (près de 300 euros). Enfin, elle a été condamnée à payer les frais de justice et dans l’obligation de donner son ADN, qui seront inclus dans le Registre des condamnés.
Durant la lecture du verdict, à l’intérieur de la salle, la famille a insulté les juges en les traitant de « fascistes » et les a accusés d’avoir mené un procès tendancieux et politique, tout en lançant des tracts avant d’être maîtrisée par les gendarmes [Ndt : suite à quoi le parquet a déclaré qu’il allait ouvrir un dossier pour menaces sur les juges et le procureur].
Rien à attendre de leur justice !
Pas de collaboration avec le lynchage social !
Liberté pour Tamara Sol !
Ce résumé a été rédigé en espagnol sur contrainfo sur la base de la décision officielle du tribunal, et en partie repris de non-fides.
Extrait de publicacion refractario