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[Bolivie] Lettre du compagnon Henry Zegarrundo à trois ans du coup répressif

Quelques mots du compagnon Henry Zegarrundo à trois ans du coup répressif en Bolivie

Après trois ans de jours longs et obscurs, d’autres intenses et réconfortants à différents moments, en prison, en arrestation domiciliaire. Ce réconfort est le début de nouvelles expériences qui aident à émerger, à ne pas étouffer dans le vomi du Pouvoir, des expériences qui font que les éclaboussures de la démocratie ne me transforment pas en un docile de plus.

[Iquique, Chili] Deux compagnonnes arrêtées pour l’attaque incendiaire de l’intendance – 28 avril 2015

iquiqueeeeeeeeeeDans la matinée du 28 avril 2015, des encapuchadxs ont lancé quatre cocktails molotov contre les bureaux de l’intendance de Tarapaca* à Iquique.

Selon la police, un chauffeur de taxi qui a pu observer ce qui est arrivé et qui a décidé de poursuivre les auteurs présumés a ensuite appelé la police pour leur dire comment ils étaient habillés et par quelles rues ils avaient fui.

Rapidement, les forces répressives réussissent à arrêter Camila de Pompeya Sanhueza Olivares (21 ans) et une autre compagnonne de 17 ans. Les deux compagnonnes sont poursuivies par la loi des armes et explosifs.

La compagnonne Camila reste en prison préventive, alors que la compagnonne mineure est placée en arrestation domiciliaire pour un délai de 60 jours pendant la durée de l’enquête.

Après les arrestations, des membres de l’OS-9 ont mené une série de perquisitions sans écarter un quelconque lien avec l’attaque incendiaire antérieure d’un commissariat de police**.

Solidarité avec les compagnonnes détenues !

Depuis Publicacion Refractario, 8 mayo 2015

NdT:

*Chaque région chilienne (au nombre de 15 au total) est gouvernée par un intendant. La ville d’Iquique possède donc le siège du pouvoir régional.

** L’attaque incendiaire du comico s’est déroulée fin mars 2015 dans cette même ville du nord du pays (région de Tarapacá). Une revendication de cette attaque aux cocktails molotov, en « solidarité active avec Nataly Casanova, Juan flores Riquelme, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, Juan Aliste, Mónica Caballero, Tamara Sol Farias, Francisco Solar ».a été publiée sur Ediciones Aukan et traduite par Camotazo.

[Bolivie] Actualisation sur le cas du compagnon Henry Zegarrundo

Cela fait presque trois ans qu’a eu lieu le coup répressif du 29 mai 2012, et le compagnon Henry Zegarrundo se trouve toujours sous certaines restrictions de sa liberté, étant en résidence surveillée, ce qui lui permet de sortir pour faire des activités personnelles, voir sa famille et travailler pour gagner quelques Pesos. Depuis qu’il a été emprisonné jusqu’à maintenant il a eu plus de quarante audiences, desquelles une trentaine ont été suspendues, et on a arrêté de compter.

Le pouvoir peut tout modifier et manipuler à sa guise, et plus de deux ans se sont écoulés depuis que le juge a sommé le parquet de présenter ses accusations, et si dans un laps de temps de cinq jours il ne le faisait pas le dossier serait clos (cet ordre du juge a eu lieu en mai 2013 suite à la sortie du compagnon en résidence surveillée totale, après un an d’emprisonnement), et puis le juge a fait un pas en arrière, comme on pouvait s’y attendre, et a fait preuve de partialité envers ses collègues du ministère public.

Il y a environ quatre mois une audience a eu lieu afin de résoudre cet incident qui vient d’être mentionné, et la défense a réussi à obtenir que le ministère public soit mis en dehors de l’affaire, cependant jusqu’à maintenant le tribunal n’a pas informé les différentes parties afin que les cinq jours s’écoulent, et s’ils ne font pas appel ou ne donnent pas leurs accusations l’affaire devrait être close (cette notification devait être prête quelques jours après l’audience), et ceci concerne l’accusation de terrorisme. L’autre accusation est celle de tentative d’homicide, dont  la plaignante, l’ex vice-ministre de l’environnement n’a déposé une plainte qu’en octobre 2011, et il y a eu un rapport d’expert de l’unité d’explosifs ambigu dans lequel même eux ne peuvent pas expliquer ce qu’il s’est passé. Cependant il n’y a pas ici un quelconque montage qui aurait imaginé les attaques qui ont eu lieu. Certaines cellules ont attaqué des structures physiques de l’État/Capital entre 2011 et 2012, mais à travers les délires du pouvoir dans sa tentative de montrer son “omnipotence”, des preuves ont été inventées, et le pouvoir a obtenu que des personnes qui soi-disant luttent contre le système dominant et patriarcal balancent d’autres personnes. Dans ce fouillis de “preuves”, ces déclarations, plus les plaidoyers, et les informations venant d’infiltrés dans le mouvement libertaire,  ils ont monté une affaire, où ils déclarent qu’il y a une organisation anarchiste avec des liens internationaux et un financement international, et ils ont même “criminalisé” la solidarité internationaliste envers les compagnon-ne-s séquestré-e-s par d’autres États et localement envers les peuples et les luttes indigènes.

Au cours du procès il y a eu de nombreuses manipulations du pouvoir, parfois le montage a été évoqué mais non pas depuis une position victimiste, mais une position d’offensive, de dénonciation, pour partager avec les compagnon-ne-s des expériences qui peuvent leur servir pour affronter l’ennemi face à des faits aussi néfastes que le pouvoir utilise. Pour en citer quelques -uns, dans les cahiers d’enquête il y a des choses pour le moins étranges : au cours de la première perquisition qu’ils ont réalisé chez les parents du compagnon, on voit apparaître le nom d’un soi-disant voisin qui aurait été témoin lors de la perquisition de la maison, et ce voisin n’existe même pas, ils l’ont inventé. Au cours de la seconde perquisition, qui cette fois avait lieu chez Henry, alors qu’il était séquestré dans une cellule, ils ont rajouté un agenda qui n’est pas à lui, et au moment de réquisitionner ses affaires, ils le “trouvent” comme s’ils étaient en train de découvrir une “preuve de plus” pour l’accuser.

La situation actuelle du compagnon n’a pas changé, sauf sa situation avec des “mesures alternatives”, avec une soi-disant plus grande “flexibilité”, vu que pour ces laquais du pouvoir il n’a pas cessé de représenter un danger pour leur société confortable.

Des solidaires.

Traduit de l’espagnol de contrainfo par camotazo

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Relire la brochure: Chronique d’un chemin caillouteux – Compilation de textes à propos de la répression anti-anarchiste en Bolivie et du prisonnier Henry Zegarrundo (cliquer sur l’image)

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